Suivant votre maladie initiale et son étendue, le ou la chirurgienne vous propose la technique opératoire qui convient le mieux à votre situation.
La résection du corps et de la queue du pancréas
Cette intervention, appelée aussi pancréatectomie caudale, pancréatectomie gauche, pancréatectomie distale ou spléno-pancréatectomie gauche, vise à enlever la queue avec ou sans le corps du pancréas, en laissant la tête intacte. La partie initialement coupée avec la queue du pancréas est fermée (suturée). Dans certaines situations, l’ablation de la rate peut également être indiquée. Dans d’autres, en particulier en cas de tumeur bénigne, une ablation de la queue du pancréas associée à une ablation des vaisseaux de la rate sans enlever la rate (qui reste vascularisée par l’estomac), peut être réalisée.
La résection de la tête du pancréas
Cette intervention, aussi appelée duodénopancréatectomie céphalique, consiste à enlever la tête du pancréas, qui est fusionnée au duodénum et traversée par le canal biliaire. Pour la retirer, il faut donc également enlever le duodénum, la vésicule biliaire et une partie de la voie biliaire.
Il faut ensuite pratiquer différents raccordements :
- l’intestin grêle avec le pancréas restant (anastomose pancréaticojéjunale)
- l’intestin grêle avec ce qu’il reste du canal biliaire (anastomose hépatico-jéjunale)
- l’intestin grêle avec l’estomac (anastomose gastro-jéjunale) ou le duodénum en cas de préservation du pylore (anastomose duodéno-jéjunale).
La pancréatectomie totale
Lors de cette intervention, appelée aussi duodénopancréatectomie totale, la totalité du pancréas, du duodénum et une partie de la voie biliaire sont retirées. Des sutures sont réalisées entre l’intestin grêle et l’estomac (anastomose gastro-jéjunale) et entre l’intestin grêle et la voie biliaire (anastomose hépatico-jéjunale). Une ablation complète du pancréas entraîne inévitablement un diabète dépendant à l’insuline. Pour tenter de pallier cette situation, les îlots de Langerhans, qui fabriquent l’insuline, peuvent être récupérés et réinjectés dans la grande veine du foie (veine porte). Cette procédure, appelée autotransplantation d’îlots, n’est pas systématique et dépend de l’état du pancréas avant l’opération et de l’indication opératoire.