Suivant votre maladie initiale et son étendue, le ou la chirurgienne vous propose la technique opératoire qui convient le mieux à votre situation.
La chirurgie ouverte ou laparotomie
Le ou la chirurgienne procède à une incision sur l’abdomen. Sa taille et sa forme varient selon différents paramètres (corpulence, région à traiter, présence d’une ancienne opération, etc.). Des incisions plus larges sont parfois nécessaires dans le cas où les lésions sont très volumineuses ou très complexes à retirer. Grâce à cette technique, il ou elle peut palper les différents organes et vérifier leur intégrité. Il s’agit de l’approche de référence pour les lésions multiples ou complexes.
La chirurgie minimalement invasive par robot
Il s’agit d’une chirurgie au début de laquelle le ou la chirurgienne réalise entre quatre et six petites incisions de 8 à 12 mm au niveau du ventre, qui est gonflé avec du gaz carbonique. Un système optique et des instruments sont insérés par ces incisions et reliés à un robot dont les mouvements extrêmement fins sont contrôlés à distance en tout temps par la ou le chirurgien. Le «robot» offre un réel confort de travail, avec une position ergonomique et une vision en 3D immersive de très bonne qualité, et permet d’effectuer avec précision des gestes complexes ou dans des régions difficiles d’accès. La partie du pancréas réséquée peut être retirée soit par une des petites incisions, élargies si besoin afin de permettre son passage, ou par une courte incision au dessus du pubis comme pour une césarienne. 7
Cette technique entraîne en général moins de douleurs post-opératoires et permet une reprise plus précoce du transit intestinal, ainsi qu’un retour plus rapide à la maison. Les cicatrices sont minimes et le risque d’éventration (boule sur la paroi abdominale sortant lors des efforts) est moins important qu’avec une chirurgie ouverte.
La conversion
Il s’agit du passage d’un geste prévu par robot à une chirurgie ouverte (laparotomie) en cours d’intervention. Elle est effectuée dans votre intérêt et afin de garantir votre sécurité.
Le drainage
En fin d’intervention, un ou plusieurs drains peuvent être introduits dans l’abdomen et extériorisés par la peau afin d’évacuer les différents liquides (sang, bile, liquide pancréatique, chyle) et servir de « sentinelle » à une éventuelle complication. Plusieurs types de drains peuvent être mis en place en fonction de la nature et du risque de la chirurgie. Cependant, lorsque la partie gauche du pancréas est retirée, la tendance est d’éviter le recours au drain. Dans tous les cas, ces drains sont mis en place de manière temporaire et retirés durant l’hospitalisation ou, plus rarement, lors d’une consultation postopératoire.