Urgences : Compression médullaire

Prévalence

3-10% patients en situation oncologique avancée, 20% si métastases vertébrales.

C’est une urgence médicale (traitement efficace dans les 6-8 heures). Le pronostic fonctionnel dépend de l’importance et de la durée des déficits neurologiques au moment de l’instauration du traitement et de la réponse initiale à celui-ci. Souvent précédée de symptômes, elle ne survient presque jamais comme un coup de tonnerre dans un ciel bleu.

L’atteinte s’avère multi-étagée chez 1/3 des patients, sinon à 70% en thoracique, 20% en lombaire, 10% en cervical.

Symptômes

  • Douleurs vertébrales = symptôme initial dans >90%.
  • Une douleur de longue date qui se modifie tout à coup est très suspecte, en particulier :
    • Douleur «crescendo»
    • Douleur aggravée en position couchée et au Valsalva
    • Douleur à prédominance nocturne
    • Signe de Lhermitte
    • Radiculopathie
    • Faiblesse, paralysie musculaire +/- troubles sensitifs, ataxie et/ou dysfonction sphinctérienne.

Prise en charge

  • Lorsque le diagnostic est confirmé et même en cas de forte suspicion, il faut instaurer sans délai un traitement corticostéroïde: 8 à 16mg de dexaméthasone/24h PO/SC/IV.
  • L’IRM de la colonne vertébrale dans son intégralité est l’examen de choix qui permet de confirmer le diagnostic et de visualiser l’étendue de l’atteinte tumorale (70% thoracique, 20% lombaire, 10% cervical) et d’envisager un traitement chirurgical +/- radiothérapie +/- vertébroplastie. Ces décisions devraient être anticipées dans la mesure du possible
Dernière mise à jour : 31/03/2025