Identifier qu’un patient est en fin de vie est important pour les équipes afin d’adapter la prise en charge, soulager les symptômes pénibles, accompagner le patient et ses proches. Ceci afin de leur permettre à chacun de se préparer, de se rendre disponible, et de se soutenir. Par ailleurs, cela permet aux équipes de répondre aux besoins d’informations du patient et des proches (notamment en lien avec des changements potentiellement perturbants et les prochaines étapes), de discuter d’objectifs réalisables et de leur offrir le meilleur soutien psychologique, social et spirituel.
Rechercher les changements récents suivants signant le processus de fin de vie
- Difficultés à déglutir, à prendre les traitements PO, diminution des prises d’aliments.
- Augmentation des périodes de sommeil, agitation, état confusionnel, hallucinations.
- Désintérêt pour les interactions sociales, les activités habituelles, patient restant au lit ou à risque de chute.
- Douleurs en péjoration ou nouvelles, inconfort global.
- Rétention urinaire ou incontinence nouvelle, espacement des mictions, absence de transit.
Identifier les signes annonçant un décès proche
- Dysphagie aux liquides, anorexie.
- Vigilance diminuée ou fluctuante, contact visuel absent ou fugace, réponse diminuée aux stimuli visuels ou verbaux.
- Faiblesse extrême, relâchement musculaire, effacement du pli nasogénien, impossibilité de fermer les yeux.
- Respiration mandibulaire bouche ouverte, bruyante (râles de fin vie possibles), irrégulière, pauses respiratoires (Cheyne-Stokes possible), encombrement possible.
- Changement de teint du visage, cyanose périphérique.
- Hypothermie, ou fièvre, extrémités froides, absence de pouls radial. Oligo-anurie
Quand le patient est inconnu de l’équipe (en urgence au domicile ou aux urgences)
- Rechercher des signes de détresse vitale immédiate
A : compromission des voies aériennes (obstruction-hémorragie-vomissement)
B : détresse respiratoire – hypoxémie
C : hypotension – tachycardie – pâleur – diaphorèse – marbrures
D : trouble de l’état de conscience – Glasgow <8 – convulsions
- Rechercher l’attitude de soins documentée dans le dossier ou auprès des proches. L’évaluation de la réserve physiologique du patient, de la réversibilité des complications de santé identifiées ainsi que de sa capacité à réintégrer un lieu de vie peuvent aider à guider la prise de décision vers un retrait ou une abstention thérapeutique, avec des objectifs de soins centrés sur le confort du patient