La trajectoire d’un patient est ponctuée de prises de décisions. La prise de décision partagée est un processus dans lequel un patient est impliqué ainsi que ses proches, le cas échéant, avec des professionnels de la santé, afin de prendre une décision commune.
Les décisions peuvent porter sur le renoncement ou l’arrêt de traitements (notamment ceux prolongeant la vie: ventilation, dialyse, transfusions, nutrition artificielle), les soins de nursing quotidiens, les aspects socioadministratifs tels que le lieu de vie, les relations avec ses proches, les choix de fin de vie. Concernant les décisions sur les soins dont le patient pourrait bénéficier à l’avenir, se référer au chapitre sur le projet de soins anticipé (ProSA).
Le processus décisionnel implique de faire des choix sur la base des informations (dans la mesure du possible étayées par des preuves) données par les soignants, ainsi que sur la base des préférences, croyances, valeurs et objectifs prioritaires de la personne. Cela signifie s’assurer que la personne comprend les avantages, les inconvénients et les conséquences possibles des différentes options. Dans le cas contraire, il faut établir qui représente les intérêts du patient.
L’éthique des professionnels fait appel à certains principes fondamentaux : leur compétence, la confidentialité, l’intégrité, la déclaration des conflits d’intérêts qui pourraient interférer avec le processus de décision. Ce processus début par la récolte d’informations sur la situation médicale et sa répercussion sur le confort (en particulier les symptômes) et la qualité de vie du patient, puis comprend 3 étapes :
- Clarifier la décision à prendre ou le problème à résoudre.
- Considérer les options possibles et détailler ce qui se passerait pour chacune. Présenter de façon neutre les conséquences positives et négatives de chaque choix. Cela inclut une attention portée aux questions éthiques, psychosociales, culturelles et spirituelles. Si des supports d’aide à la décision pour les patients sont disponibles, les donner au patient.
NB. Les étapes 1 et 2 sont renouvelées si nécessaire, avant de passer à la 3e étape, afin de laisser le temps au patient d’exprimer son autonomie.
- Choisir et documenter la meilleure option dans l’intérêt du patient et obtenir son consentement. Préciser le plan pour la suite et le cas échéant décider d’un agenda pour l’évaluation de l’orientation prise, toute décision pouvant être réévaluée.