Echelle d’évaluation des symptômes

L’échelle ESAS (Edmonton Symptom Assessment Scale) est un outil d’auto-évaluation des symptômes physiques et psychiques validé chez les personnes atteintes de diverses pathologies oncologiques et non oncologiques.

Cette échelle peut être remplie en quelques minutes par le patient seul, ou aidé d’un proche ou d’un intervenant en santé, idéalement 1 à 2 fois par semaine. Elle peut être introduite dans le dossier informatisé des patients. Elle permet de suivre dans le temps chaque symptôme isolé ou en cluster, mais aussi d’autres problèmes non listés dans l’ESAS (ex. le prurit, les vertiges ou les jambes sans repos dans les pathologies rénales), ainsi que d’évaluer l’impact des traitements symptomatiques comme oncologiques.

Au quotidien, c’est un outil facilitant la communication entre les patients et les professionnels de la santé, mais aussi entre professionnels. Il est aidant à la prise de décision partagée, dans le but d’améliorer la gestion des symptômes les plus fréquents dans les pathologies avancées et permet d’engager la discussion pour éviter des traitements inappropriés ou mal tolérés.

L’ESAS est un outil utile en recherche et a démontré un intérêt pour établir avec plus de précision le pronostic (notamment en lien avec l’item « perte d’appétit ») chez les patientes atteintes de cancer du sein, en association avec des échelles évaluant la fonctionnalité.

Son utilisation nécessite une bonne compréhension des consignes et une certaine collaboration du patient qui peut être limitée notamment par la lassitude et la souffrance psychique. Elle peut être relayée par une hétéroévaluation. Elle ne permet pas d’évaluer la symptomatologie en lien avec les problématiques socio-spirituelles.

L’évaluation initiale avec une ESAS doit faire l’objet d’un suivi régulier avec la même échelle afin d’évaluer l’impact des mesures mises en place