Points à retenir
Les manques en vitamines apparaissent surtout chez les personnes présentant des risques particuliers, comme un apport insuffisant ou une difficulté d’absorption. Le dosage des vitamines n’est pas recommandé de façon systématique, sauf s’il existe des signes cliniques ou des facteurs de risque. Avant tout dosage, il faut vérifier les critères de remboursement. L’efficacité d’une supplémentation préventive n’est pas démontrée, sauf dans des situations précises où les besoins augmentent. Le risque de prendre trop de vitamines sur une courte période est faible. Il est important de penser aussi aux manques de vitamines provoqués par certains médicaments, surtout chez les personnes âgées prenant plusieurs traitements.
Généralités
Les symptômes d’un manque en vitamines sont souvent peu spécifiques, comme la fatigue, les nausées ou les douleurs musculaires. Ils peuvent aussi être liés à plusieurs déficits en même temps, ce qui complique l’interprétation.
Le corps peut parfois puiser dans ses réserves pendant un certain temps malgré un apport insuffisant. Le dosage sanguin des vitamines peut être influencé par une inflammation ou par l’alimentation récente. Les prises de sang ne montrent pas toujours exactement si le corps manque vraiment de vitamines. Enfin, les méthodes de laboratoire varient, il faut donc tenir compte des valeurs de référence spécifiques au test utilisé.
Populations cibles d’un dépistage
Chez une personne sans symptôme ni facteur de risque, le dépistage des manques vitaminiques n’est pas indiqué. Il n'est pas sûr que prendre des vitamines « par précaution » ou sans faire de test soit vraiment utile.
Certaines populations sont cependant plus exposées : personnes avec des restrictions alimentaires, avec des maladies entraînant une malabsorption (mauvaise absorption des nutriments par l’intestin), avec des pertes digestives importantes ou avec des besoins accrus.
Manques en vitamines et recommandations selon les situations cliniques
Chez les personnes qui suivent un régime végétalien, le risque principal est un manque en vitamine B12. Une supplémentation régulière ou la consommation d’aliments enrichis est nécessaire.
Chez les personnes âgées, les manques concernent surtout les vitamines B9, B12, C et D. Une évaluation nutritionnelle est utile, en particulier si la personne est hospitalisée. Une supplémentation en vitamine D est recommandée.
Chez les personnes souffrant de troubles du comportement alimentaire (comme l’anorexie ou la boulimie), les risques touchent de nombreuses vitamines : A, B1, B2, B3, B6, B9, B12 et D. Il faut donner de la vitamine B1 avant la reprise alimentaire pour éviter le syndrome de renutrition. Une supplémentation en vitamine D et en calcium est nécessaire sur le long terme.
La consommation excessive d’alcool entraîne un risque de manque en vitamines multiple, surtout en cas de maladies du foie ou du pancréas. Les vitamines concernées sont A, B1, B2, B3, B6, B7, B9, B12, C, D, E et K. Une supplémentation large est recommandée, notamment en vitamines B1, B6 et B9.
En cas d’obésité, les déficits peuvent concerner les vitamines A, B1, B9, D et E. Une supplémentation n’est pas nécessaire sauf en cas de dénutrition ou de manque en vitamine confirmé.
Après une chirurgie bariatrique (chirurgie pour la perte de poids, comme le bypass gastrique), le risque de manque en vitamine est important et concerne A, B1, B9, B12, C, D, E et K. Le suivi doit être régulier, et une supplémentation multi vitaminique à vie est recommandée.
Chez les personnes souffrant de gastrite atrophique, on observe surtout des manques en vitamines B9, B12, C et D.
Les maladies inflammatoires de l’intestin et la maladie cœliaque peuvent provoquer des manques en vitamines A, B1, B6, B9, B12, D, E et K. Le dépistage doit être réalisé une à deux fois par an si la maladie est en rémission, et tous les trois mois si elle est active.
En cas de syndrome de l’intestin court, les manques touchent les vitamines A, B2, B7, B9, B12, D, E et K. Un contrôle tous les six mois est nécessaire. Si une partie importante du dernier segment de l’intestin grêle a été retirée, une supplémentation en B12 est indispensable.
Quand le pancréas ne fonctionne pas bien, il peut manquer plusieurs vitamines (A, B1, B9, B12, D, E et K), même avec un traitement qui aide le travail du pancréas. Dans ce cas, il faut prendre des compléments multivitaminés.
Les problèmes de foie chroniques sont associés à des manques en vitamines A, B12, C, D, E et K.
Les problèmes de reins chroniques augmentent le risque de manque en vitamines A, B1, B6, B7, B9, D et K. Une supplémentation en vitamine D active peut être indiquée.
Dans l’ostéoporose, les manques concernent souvent les vitamines B12, D et K.
Le tabac entraîne un risque de manque en vitamine B7 et en C. Chez la femme enceinte fumeuse, la vitamine C améliore le bon fonctionnement du placenta.
Besoins accrus pendant la grossesse et l’allaitement
Avant et au début de la grossesse, la supplémentation en vitamine B9 est essentielle pour prévenir les malformations neurologiques du bébé.
La vitamine D est recommandée pendant la grossesse et l’allaitement.
Des fortes doses de vitamine A en début de grossesse sont dangereuses pour le fœtus.
Les comprimés multivitaminés pour femme enceinte et allaitante ne sont pas remboursés en Suisse.
Manques liés aux médicaments
Certains médicaments réduisent l’absorption ou augmentent la perte de certaines vitamines.
• Des médicaments qui agissent sur les graisses de la bile diminuent les vitamines A, D, E et K.
• Certains diurétiques et chimiothérapies réduisent la vitamine B1.
• Les somnifères, certains antidépresseurs et médicaments pour la santé mentale réduisent la vitamine B2.
• L’isoniazide, la pénicillamine, l’hydralazine, certains anticancéreux et antiépileptiques réduisent la vitamine B6.
• Le méthotrexate, la sulfasalazine, la metformine et certains antiépileptiques réduisent la vitamine B9.
• La metformine, les inhibiteurs de la pompe à protons et certains antiépileptiques réduisent la vitamine B12.
• L’aspirine et les inhibiteurs de la pompe à protons réduisent la vitamine C.
• Les traitements contre le VIH et certains antiépileptiques réduisent la vitamine D.
• L’ezetimibe réduit la vitamine E.
• Les antibiotiques à large spectre réduisent la vitamine K.
Les vitamines qui se dissolvent dans les graisses
Ces vitamines dépendent de l’absorption des graisses. Les maladies entraînant une perte de graisses dans les selles diminuent leur absorption.
Spécificités de dosage :
Pour la vitamine A, le dosage doit se faire à jeun. Le taux sanguin peut être faussement diminué pendant la grossesse, en cas de déficit en zinc ou d’albumine (une protéine importante dans le corps). Comme le corps possède d’importantes réserves dans le foie, le taux sanguin ne baisse que lorsque ces réserves sont épuisées.
Pour la vitamine D, le dosage sanguin reflète bien les stocks du corps. Il doit être complété par la mesure du calcium, du phosphore et de la créatinine. Si l’on suspecte une maladie des os chez les enfants d’origine génétique ou une maladie rénale chronique, on doit doser une forme particulière de la vitamine D appelée 1-25(OH)-vitamine D.
Pour la vitamine E, le dosage doit être réalisé à jeun. Le taux peut être faussement diminué si les molécules qui transportent le cholestérol et les graisses dans le sang (VLDL) sont basses. Des manques particuliers apparaissent dans certaines maladies rares, comme la maladie de glaires épaisses (mucoviscidose) ou une maladie qui empêche le transport normal des graisses dans le sang (alpha-bêta-lipoprotéinémie).
Pour la vitamine K, les réserves dans le corps sont faibles. Le dosage direct de la vitamine K n’a pas beaucoup d’intérêt car il est très variable et influencé par le taux de graisses dans le sang. En pratique, on recherche un manque en analysant la façon dont le sang arrive à former des caillots pour arrêter le saignement.
Vitamine A
Un manque provoque une sécheresse oculaire, des troubles de la vision nocturne, un retard de cicatrisation, une fragilité des muqueuses, et un épaississement de la peau. On retrouve la vitamine A dans les fruits et légumes colorés, les légumes verts, le foie, le poisson, les œufs, le beurre et la margarine.
Vitamine D
Un manque entraîne un affaiblissement des os chez les enfants et les adultes, ainsi que des douleurs osseuses et musculaires. La principale source est l’exposition solaire, mais aussi les champignons, le foie, le poisson et les œufs.
Le dosage de la vitamine D est justifié dans certaines situations médicales mais pas en routine.
On peut observer un manque en vitamine D dans certains problèmes cardiaques, dans la fonte musculaire, dans la bronchopneumopathie chronique obstructive (= bronchite du fumeur), lors de la perte de poids liée à un cancer.
Chez l’enfant jusqu’à 3 ans, la femme enceinte, la femme allaitante et la personne âgée de plus de 65 ans vivant en institution ou à risque de chute, le dosage est aussi pertinent. En cas de traitement au long cours par corticoïdes ou traitement pour l’ostéoporose, un suivi de la vitamine D est aussi recommandé. Après le début d’une supplémentation, un dosage doit être réalisé au bout de trois mois, puis une fois par an.
Vitamine E
Un manque peut provoquer une faiblesse musculaire, une anémie et des troubles neurologiques. Les sources sont les huiles végétales, les fruits à coque, le beurre, les épinards et la viande grasse.
Le dosage de la vitamine E peut être faussé car son taux sanguin dépend du cholestérol.
Vitamine K
Un manque augmente le risque de saignements, de fractures et de problèmes cardiovasculaires. Les sources sont les légumes verts. Pour rechercher un manque en vitamine K, on ne dose pas directement cette vitamine, car les résultats sont trop variables. On évalue plutôt la façon dont le sang arrive à former des caillots pour arrêter le saignement.
Les vitamines qui se dissolvent dans l’eau
Spécificités de dosage des vitamines qui se dissolvent dans l’eau
Pour la vitamine C, le dosage sanguin n’est pas interprétable en cas d’inflammation sévère.
Pour la vitamine B1 (thiamine), on doit mesurer la thiamine sous forme de thiamine pyrophosphate. Le prélèvement doit être réalisé à jeun et conservé à l’abri de la lumière. Le stock de vitamine B1 dans l’organisme ne dure qu’environ deux semaines. Le dosage n’est pas utile dans certaines maladies comme une atteinte du cerveau à cause d’un manque en vitamine B1 où le diagnostic se fait en examinant le patient.
Pour la vitamine B3 (niacine), on peut mesurer le nicotinamide et l’acide nicotinique, ou seulement le nicotinamide.
Pour la vitamine B6 (pyridoxine), le taux sanguin peut être faussement diminué en cas de glycémie élevée.
Pour la vitamine B7 (biotine), la mesure peut se faire dans le sang ou dans les urines, et il est conseillé de compléter par l’évaluation de l’activité d’une enzyme appelée qui aide le corps à utiliser la biotine.
Pour la vitamine B9 (acide folique), le dosage doit se faire à jeun car il est très sensible aux apports alimentaires récents. Les réserves corporelles durent quelques mois. Il est recommandé de doser les deux en même temps. Un contrôle après 3 à 4 mois de supplémentation est conseillé.
Pour la vitamine B12 (cobalamine), le dosage peut se faire soit sur la vitamine B12 totale, soit sur la forme active appelée holotranscobalamine. Le dosage classique est peu sensible et peu spécifique. Il ne faut pas le réaliser en cas de destruction anormale des globules rouges dans le sang. Comme les réserves dans le foie peuvent durer plusieurs années, un manque peut mettre du temps à apparaître. On peut doser 1 fois par année.
Vitamine C
Un manque entraîne le scorbut avec saignements des gencives, retard de cicatrisation, douleurs musculaires et anémie. On la trouve dans les agrumes et les légumes verts.
Une carence en vitamine C apparaît souvent lors de maladies qui augmentent l’inflammation dans le corps, comme une infection grave, un traumatisme, un arrêt cardiaque, une chirurgie lourde ou une brûlure. Dans ces cas, une supplémentation peut être débutée sans attendre le dosage sanguin si les signes cliniques sont évidents.
Vitamine B1
Un manque entraîne des atteintes au cœur, aux nerfs et au cerveau. Les sources sont les légumineuses, les céréales complètes, les fruits à coque, les poissons et viandes. Le manque en vitamine B1 peut apparaître en seulement deux à trois semaines en cas d’apport insuffisant.
Les situations à risque sont : la consommation excessive d’alcool (qui agit à plusieurs niveaux en diminuant les apports, l’absorption, le stockage et en augmentant les pertes), la malnutrition, le syndrome de réaction du corps quand on recommence à manger après une période de dénutrition, les vomissements sévères pendant la grossesse, certaines chirurgies digestives comme la chirurgie bariatrique, les maladies graves comme le choc septique ou les brûlures sévères, l’hyperthyroïdie, certains cancers, le diabète mal contrôlé, l’utilisation de diurétiques au long cours, la dialyse, les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, des maladies génétiques rares.
Une carence entraîne plusieurs maladies.
• Une atteinte du cerveau associe généralement confusion, troubles de la marche et de l'équilibre et troubles oculaires. Le diagnostic est clinique, car le dosage sanguin ne reflète pas bien la situation dans le cerveau.
• Une perte de mémoire et des inventions de souvenirs (confabulations) qui est irréversible.
• Une atteinte du cœur avec gonflement des jambes, essoufflement et tachycardie.
• Une atteinte des nerfs dans les bras et les jambes, avec faiblesse musculaire, troubles sensitifs et parfois troubles de l’équilibre.
Vitamine B6
Un manque entraîne une fatigue, une confusion, des problèmes de sensibilité, des convulsions, des inflammations des muqueuses (tissu qui recouvre l’intérieur de la bouche, du nez, de l’estomac et d’autres organes qui deviennent rouges, douloureux ou sensibles), de l’anémie, des problèmes de cœur. La vitamine B6 peut être donnée dans certaines situations : pour compenser l’effet de certains médicaments qui bloquent son action, pour aider en cas de vomissements pendant la grossesse ou lors d’une radiothérapie, et pour corriger un manque lié à une mauvaise absorption ou à des besoins plus élevés, comme pendant la grossesse, l’allaitement ou sous pilule contraceptive.
Vitamine B9
Un manque entraîne troubles digestifs, anémie, inflammation de la langue ou de la commissure des lèvres, des troubles psychologiques et troubles cognitifs. On la trouve dans les légumes verts, œufs, foie.
On parle de manque en vitamine B9 lorsque les taux sanguins sont inférieurs à 7 nmol/l. Entre 7 et 10 nmol/l, la situation est incertaine.
La vitamine B9 est aussi appelée acide folique ou folates.
En cas de manque simultané en vitamine B9 et en vitamine B12, il faut corriger les deux. Supplémenter seulement en B9 peut masquer un manque en B12, ce qui est dangereux car le manque en B12 entraîne des atteintes neurologiques irréversibles.
Vitamine B12
Un manque en vitamine B12 entraîne des troubles neurologiques, des troubles psychologiques, une anémie, une atteinte musculaire, des troubles cognitifs, des diarrhées, une fonte des muscles, et une inflammation des muqueuses. On retrouve la vitamine B12 dans les produits animaux, lait, œufs, viande, poisson.
Le corps stocke de grandes quantités de vitamine B12 dans le foie. Un manque en vitamine B12 peut mettre plusieurs années à apparaître en cas d’apport insuffisant.
Les principales causes de manque en vitamine B12 sont :
• un déficit d’apport (malnutrition, régime végétalien)
• un manque d'une substance qui permet d'absorber la vitamine B12
• une diminution de l’acidité de l’estomac ou une chirurgie gastrique
• une maladie chronique du pancréas
• un problème de la dernière partie de l'intestin grêle (maladie de Crohn, résection chirurgicale, infection, radiothérapie),
• l’utilisation de certains médicaments comme la metformine, les inhibiteurs de la pompe à protons ou certains antiépileptiques,
• l’utilisation chronique de protoxyde d’azote ou gaz hilarant qui peut être utilisé en médecine ou dans certains processus dans l’industrie alimentaire.
La fréquence du manque en vitamine B12 augmente fortement avec l’âge. Elle est aussi plus fréquente chez les personnes atteintes de maladies auto-immunes comme la thyroïdite ou le diabète de type 1.
Le dosage classique mesure la vitamine B12 totale dans le sang, mais ce résultat peut être trompeur dans certaines situations. La supplémentation peut se faire par voie orale dans la majorité des cas. Si certaines parties de l'intestin grêle sont atteinte, il faut donner le traitement en injection. Les multi-vitamines classiques ne doivent pas être utilisées pour traiter une carence en B12, car elles en réduisent l’absorption.
Vitamine B2 (riboflavine)
Un manque entraîne des irritations et blessures de la bouche, de la peau et de la langue. On retrouve la vitamine B2 dans les céréales, produits laitiers, le jaune d'œuf et le foie.
Vitamine B3 (niacine)
Un manque entraîne des problèmes de peau avec diarrhées, et des troubles cognitifs. On retrouve la niacine dans les céréales, noix, graines, viande, foie et poisson.
Vitamine B5
Un manque en vitamine B5 provoque des douleurs aux pieds et des maux de tête. On retrouve la vitamine B5 dans les céréales, noix, lait, jaune d'œuf, viande, poisson, foie.
Vitamine B7 (biotine)
Un manque provoque des atteintes cutanées, une chute de cheveux et des troubles neurologiques.
Vitamine B8 (biotine)
Un manque peut provoquer des nausées, douleurs musculaires, hallucination, trouble de la conscience, trouble de la sensibilité, problèmes de la peau du visage, perte de cheveux, conjonctivite. On retrouve la vitamine B8 dans les céréales, les noix, graines, lait, jaune d'œuf, poisson, viande, foie.
Surdosage
Les compléments alimentaires ne sont pas soumis aux mêmes contrôles que les médicaments. Leur efficacité et leur sécurité ne sont pas toujours prouvées. Les surdosages restent rares, mais les vitamines qui se dissolvent dans la graisse sont les plus à risque.
Symptômes des surdosages en vitamines
Un excès de vitamine A provoque nausées, irritabilité, perte d’appétit, vomissements, troubles de la vision, maux de tête, perte de cheveux, atteinte du foie et fragilisation des os.
Un excès de vitamine B3 entraîne des rougeurs, des nausées, des démangeaisons, des atteintes de la peau, des troubles du foie et une baisse de la tension.
Un excès de vitamine B5 provoque nausées et diarrhées.
Un excès de vitamine B6 entraîne nausées, atteintes de la peau, sensibilité au soleil et atteinte des nerfs périphériques.
Un excès de vitamine B9 peut masquer un manque en vitamine B12 et est suspecté d’augmenter certains risques (cancer, résistance à l’insuline, atteinte du foie).
Un excès de vitamine C peut provoquer des calculs rénaux.
Un excès de vitamine D entraîne nausées, douleurs abdominales, constipation, troubles psychiques et cailloux dans les reins liés à un excès de calcium.
Un excès de vitamine E, à très fortes doses et sur plusieurs années, peut provoquer des problèmes de cœur et des saignements.
Un excès de vitamine K entraîne une destruction des globules rouges et un jaunissement de la peau.
Pour un adulte en bonne santé, les apports journaliers recommandés de vitamines sont
- Vitamine A (rétinol) : environ 700 à 900 µg par jour, essentielle pour la vision, la peau et l’immunité.
- Vitamine D (cholécalciférol) : environ 10 à 20 µg (400 à 800 UI) par jour, souvent plus chez les personnes âgées ou peu exposées au soleil, nécessaire à la santé des os et des muscles.
- Vitamine E (tocophérol) : environ 10 à 15 mg par jour, antioxydant important pour les cellules et le système immunitaire.
- Vitamine K (phylloquinone et ménaquinones) : environ 70 à 120 µg par jour, aide à la coagulation du sang et à la santé osseuse.
- Vitamine C (acide ascorbique) : environ 75 à 100 mg par jour, soutient l’immunité et favorise la cicatrisation.
- Vitamine B1 (thiamine) : environ 1,1 à 1,2 mg par jour, nécessaire au bon fonctionnement du cœur, des nerfs et des muscles.
- Vitamine B2 (riboflavine) : environ 1,2 à 1,5 mg par jour, contribue à la santé de la peau, des yeux et du métabolisme énergétique.
- Vitamine B3 (niacine) : environ 14 à 16 mg par jour, importante pour la peau, la digestion et le système nerveux.
- Vitamine B5 (acide pantothénique) : environ 5 mg par jour, intervient dans la production d’énergie et la synthèse hormonale.
- Vitamine B6 (pyridoxine) : environ 1,3 à 1,7 mg par jour, aide à la fabrication des globules rouges et au bon fonctionnement du système nerveux.
- Vitamine B7 ou B8 (biotine) : environ 30 à 50 µg par jour, importante pour la peau, les cheveux et le métabolisme.
- Vitamine B9 (acide folique ou folates) : environ 300 à 400 µg par jour, nécessaire à la fabrication des cellules sanguines et à la grossesse.
- Vitamine B12 (cobalamine) : environ 2,4 µg par jour, essentielle pour les nerfs, la mémoire et la production des globules rouges.
Les besoins sont plus élevés dans certaines situations (grossesse, allaitement, croissance, maladie chronique, chirurgie bariatrique, régime végétalien). Une supplémentation doit toujours être adaptée individuellement après avis médical.