Informations générales
Le syndrome post-COVID, Covid Long, Long Covid, séquelles post-aiguës du COVID-19.
De quoi s’agit-il ?
Il s’agit d’une affection décrivant de nouveaux symptômes persistants suite à une infection au COVID-19. Un syndrome est, dans ce cas, un ensemble de symptômes.
Le terme post-COVID est également parfois utilisé pour désigner la période post-hospitalisation ou post-infection au virus SARS-CoV-2 qui nécessite parfois dans les cas sévères un séjour de réadaptation
Ce site est dédié au syndrome post-COVID, Covid Long ou séquelles post-aiguës du SARS-CoV-2.
Comment savoir si je souffre de post-COVID ?
Si vous avez eu une infection au virus du Covid-19 depuis plus de trois mois et que vous avez encore des symptômes persistants, ces symptômes peuvent être dus au post-COVID. Le 6 octobre 2021, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a émis une nouvelle définition du post-COVID, également appelé long Covid ou Covid long. Il s’agit d’un diagnostic posé généralement trois mois après une infection au virus du Covid-19, avec des symptômes qui durent au moins deux mois et qui ne sont pas expliqués par un autre diagnostic. En général et en l’absence d’une réinfection, les personnes souffrant du post-covid ne sont plus contagieuses au-delà de leur période d’isolement.
Quels sont les symptômes du post-COVID ?
Les symptômes du post-COVID sont multiples. L’affection peut se manifester le plus fréquemment par une fatigue intense ou un épuisement, un malaise post-effort, un essoufflement, une perte de goût ou de l’odorat, des douleurs articulaires ou musculaires, des troubles de la concentration, des maux de tête ou des symptômes d’anxiété.
Combien de temps durent les symptômes ?
Les symptômes du post-COVID s'améliorent en général, même s'ils peuvent fluctuer dans le temps. Il est impossible de donner une durée exacte du post-COVID.
Des études menées à Genève sur les symptômes persistants suite à une infection au virus du Covid-19 montrent les résultats suivants:
A six semaines de la maladie, les différents symptômes trouvés sont :
- la fatigue (14%)
- la perte de goût ou de l’odorat (12%)
- l’essoufflement (9%)
- la toux (6%)
- les maux de tête (3%).
A sept à neuf mois de la maladie, les différents symptômes trouvés sont
- la fatigue (21%)
- la perte de goût ou de l’odorat (16%)
- l’essoufflement (12%)
- les maux de tête (10%)
- la difficulté à se concentrer ou la sensation de brouillard (6%)
- la perte de mémoire (6%)
- l’insomnie (6%)
- les myalgies (6%)
- les douleurs articulaires (3%)
- les palpitations (3%)
- une sensation d’oppression ou une douleur thoracique (3%)
- les neuropathies (2%)
A douze mois, les différents symptômes trouvés sont
- La fatigue (16%)
- la perte de goût ou de l’odorat (10%)
- l’essoufflement (8.9%)
- les maux de tête (9.8%)
- la difficulté à se concentrer ou la perte de mémoire (7.4%)
- l’insomnie (8.9%)
- les myalgies (7.3%)
- les douleurs articulaires (2,9%)
- les palpitations (3.8%)
- une sensation d’oppression ou une douleur thoracique (6%)
- les neuropathies (5.4%)
- les vertiges (6.4%)
- les symptômes digestifs (4%)
- la toux (6.5%)
Le variant Omicron a une prévalence de symptômes post-COVID a 12 semaines de 11.7% contre 10.4% parmi le control (PCR négatif).
Chez les enfants, 12 semaines de la maladie, les différents symptômes trouvés sont:
- la fatigue (24%)
- la perte de goût ou d’odorat (9%)
- les douleurs abdominales (19%)
- la difficulté à se concentrer (14%)
- le nez qui coule (11%)
- les douleurs musculaires (10%)
- l'essouflement (6%)
- les maux de tête (13%)
- la constipation (5%)
D’autres symptômes sont aussi présents tels que les symptômes digestifs, les éruptions cutanées. Les études menées à Genève se poursuivent pour évaluer l’évolution dans le temps des symptômes persistants suite à une infection au virus du Covid-19.
Quel mécanisme déclenche le post-COVID ?
La pathophysiologie et les mécanismes derrière les symptômes persistants suite à une infection au virus SARS-CoV-2 sont encore à l'étude. Certaines hypothèses portent sur une réaction immunitaire dérégulée à l'origine des symptômes persistants, d'autres sur une inflammation fluctuante dans le temps causée par des particules du virus ou le virus entier. D’autres évoquent des changements vasculaires ou de la paroi des vaisseaux sanguins entrainant la formation de microcaillot et qui seraient à l’origine de la persistance des symptômes. Toutes ces hypothèses sont encore à l'étude et à démontrer.
Quel test faire pour savoir si j’ai le post-COVID?
Il est important de s’assurer du diagnostic initial, soit par une RT-PCR (test PCR dans le nez, gorge ou salive) ou un test antigénique positif durant la phase aiguë. En cas d’absence de test durant cette dernière, une sérologie détectant des anticorps pourrait indiquer une infection dans le passé. Cette sérologie est à réaliser au moins 3 semaines à 1 mois après la phase aiguë pour être sensible ; chez les individus ne souffrant pas de maladies affectant leur système immunitaire, il est rare de ne pas avoir une trace sérologique après la phase aiguë. Il n’existe pas de test spécifique pour diagnostiquer le post-COVID. Le diagnostic est clinique et se base sur la persistance de symptômes à 12 semaines après une infection au SARS-CoV-2.
Et si je n’ai pas d’anticorps ?
En cas de réaction sérologique négative, en particulier si les tests ont été réalisés dans un laboratoire externe sans informations détaillées, les tests sont à répéter sur prescription médicale dans un laboratoire de référence (par exemple aux Hôpitaux universitaires de Genève).
Et les tests cellulaires ?
Ces tests détectent une réponse cellulaire contre différents virus. Ces tests peuvent être positifs chez les patientes et patients non exposés au SARS-CoV-2 en raison probablement de réactions non spécifiques ou de réactions croisées avec d’autres coronavirus. Ces tests ont une spécificité limitée, ne sont pas standardisés et ne sont donc pas recommandés.
Suis-je à risque du post-COVID?
Toute personne peut développer des symptômes persistants suite à une infection par le SARS-CoV-2 indépendamment de la sévérité de la phase aiguë ou de l’âge de la personne. Les études réalisées aux HUG montrent une association entre le genre féminin, le nombre de symptômes dans la phase aiguë et un risque plus élevé de persistance de symptômes à long terme. En revanche, la vaccination est associée à un risque diminué de développer un post-COVID.
Comment me protéger contre le post-COVID ?
A l’heure actuelle, il n’existe pas de traitement ni de mesures préventives contre le post-COVID. La meilleure façon pour éviter des symptômes persistants est d’éviter l’infection en suivant les recommandations de santé publique.
Dois-je me faire vacciner ?
La vaccination contre le COVID-19 protège toute la population, particulièrement les personnes vulnérables, et réduit les complications. Si le COVID-19 est bénin chez la plupart des jeunes en bonne santé, il peut parfois être grave, long, ou laisser des séquelles. La vaccination réduit le risque de symptômes persistants. Dans une étude sur 1.2 millions de personnes, les résultats ont montré deux fois moins de risque de symptômes persistants à 28 jours d’une infection chez les personnes vaccinées comparées aux personnes non-vaccinées. Ceci indique potentiellement que le vaccin peut agir en prévention des symptômes post-COVID malgré une infection. De même, les études sur la cohorte post-COVID de Genève ont montré que les personnes vaccinées présentaient moins de symptômes que celle non vaccinées, y compris après une infection par le variant Omicron BA.1/BA.2.
Chez les personnes souffrant de symptômes post-COVID et qui se font vacciner par la suite, les symptômes ont tendance à rester stables post-vaccination (72% des cas), pourraient s'améliorer dans 23% des cas et s'aggraver temporairement dans 5% des cas. La vaccination n'est pas un traitement des symptômes post-COVID mais peut agir en prévention pour diminuer le risque du post-COVID ainsi que le risque de nouvelles infections.
Suis-je à risque d’une nouvelle infection ?
Avec les nouveaux variants du virus, le risque d’une nouvelle infection existe., La réinfection semble augmenter le risque de développer un post-COVID. Le meilleur moyen actuel pour réduire le risque d’une nouvelle infection reste le respect des recommandations de santé publique et la vaccination.
Quels facteurs soulagent ou aggravent les symptômes ?
A l'heure actuelle, les études n'ont pas pu démontrer les facteurs qui peuvent déclencher, aggraver ou améliorer les symptômes du post-COVID. Chaque personne ressent une évolution de ses symptômes selon son vécu personnel. Le stress peut déclencher certains symptômes et ralentir la récupération. En règle générale, nous vous conseillons du repos et le “pacing”, ou respect de la réserve d’énergie quotidienne. Un des principes de récupération du post-COVID reste l’approche interdisciplinairepour prendre en charge plusieurs symptômes à la fois et leur impact sur le quotidien pour aider les personnes atteintes à planifier, prendre leur temps et prioriser.
Incertitudes sur le post-COVID
Réaction immunitaire, de quoi s’agit-il ?
Une des hypothèses visant à expliquer la pathophysiologie des symptômes persistants post-COVID est une dérégulation de la réaction immunitaire face au virus. Certaines études ont mis en évidence la persistance d’auto-anticorps chez les patients atteints de post-COVID.
Réaction inflammatoire, de quoi s’agit-il ?
Une des hypothèses visant à expliquer la pathophysiologie des symptômes persistants post-COVID est une dérégulation de la réaction inflammatoire. Des études ont montré une augmentation des marqueurs inflammatoires appelés cytokines et interférons. Cette hypothèse s'appuie sur le fait que les cytokines sont élevées dans la phase aiguë de la maladie (premiers dix jours) et qu'un état inflammatoire persiste dans la phase post-aiguë (2e à 4e semaine).
Changement dans les parois des vaisseaux sanguins, de quoi s’agit-il ?
Une des hypothèses repose sur une inflammation locale ou une atteinte de la paroi des vaisseaux sanguins. Des études ont mis en évidence la présence de microcaillots résultant possiblement des lésions de la paroi des vaisseaux.
Récepteurs ACE2, de quoi s’agit-il ?
Les récepteurs ACE2 présents dans plusieurs organes du corps semblent être la porte d’entrée du virus SARS-CoV-2 dans les cellules. Une invasion directe ou indirecte du virus pourrait être à l’origine de multiples symptômes décrits post-COVID.
Histamines, de quoi s’agit-il ?
Une des hypothèses visant à expliquer la pathophysiologie des symptômes persistants du post-COVID est une intolérance à l'histamine ou un taux élevé d'histamines dans le corps. Cette hypothèse se rapproche du diagnostic de syndrome d'activation mastocytaire (MCAS ou SAMA). Ce syndrome bien défini a des critères clairs de diagnostic et doit être discuté avec votre médecin traitant.
Et le traitement en cas de MCAS ou SAMA?
En cas de syndrome d’activation mastocytaire, une discussion avec votre médecin est nécessaire. Les antihistaminiques sont le traitement de première intention. Un régime faible en histamines est proposé par certains experts de cette pathologie. Un essai thérapeutique de régime alimentaire peut être essayé selon les cas, sans recommandation générale disponible à ce sujet. Il est aussi important d'équilibrer les bénéfices et inconvénients de chaque intervention, certains de ces régimes étant assez limitatifs et vous privant de nutriments essentiels. Ces régimes doivent être suivis en accord avec un professionnel de la santé.
Le microbiote, de quoi s’agit-il?
Une étude récente sur un petit échantillon (106 personnes) a mis en évidence que les patients post-COVID présente une altération de leur microbiote, et que le profil du microbiome intestinal est associé à différents symptômes. Ces résultats ouvrent une piste de recherche sur l'association du microbiote et le développement d'un post-COVID. Cependant, plus d'études sont nécessaires pour confirmer ces observations.
Encéphalomyélite myalgique ou Syndrome de fatigue chronique, de quoi s’agit-il ?
Les symptômes post-COVID si persistants sur une période au-delà de 6 mois et après avoir exclu d’autres causes pourraient remplir les critères du syndrome de fatigue chronique et s’intégrer dans cette même pathologie. La différence actuelle entre le post-COVID et le syndrome de fatigue chronique est dans l’identification du virus déclencheur qui mène aux symptômes persistants, ce qui n’est pas toujours le cas avec le syndrome de fatigue chronique. Ce syndrome est caractérisé par :
- Une réduction importante de la capacité fonctionnelle durant au moins 6 mois, accompagnée de fatigue souvent profonde qui est nouvelle.
- Un malaise post-effort avec une aggravation des symptômes suite à un effort intellectuel ou physique même léger et qui aurait pu être toléré avant le début des symptômes.
- Un sommeil non-réparateur
En plus s’ajoute au moins un des critères suivants pour le diagnostic de syndrome de fatigue chronique :
- Troubles cognitifs (de concentration ou tâches exécutives)
- Intolérance orthostatique ou intolérance à maintenir une position debout longtemps.
Ces critères sont basés sur la définition de l’Institut de Médecine.
Si ces symptômes sont présents au moins la moitié du temps, le syndrome de fatigue chronique devrait être recherché avec des échelles spécifiques et un aménagement du quotidien correspondant au respect de la réserve d’énergie quotidienne.
La pathophysiologie sous-jacente du syndrome de fatigue chronique est toujours à l’étude. Le post-COVID avec le nombre de cas et l’identification de la date de début des symptômes corrélant avec la date de l’infection pourrait aider à mieux comprendre ce syndrome.
Fibromyalgie et post COVID?
Les symptômes post-COVID, si persistants sur une période au-delà de 3 mois, et après avoir exclu d’autres causes, pourraient remplir les critères de la fibromyalgie et s’intégrer dans cette même pathologie. La fibromyalgie se manifeste par des douleurs persistantes chez les personnes qui en souffrent.
Un diagnostic de fibromyalgie doit remplir les trois conditions suivantes :
- Symptômes douloureux présents depuis au moins trois mois
- Douleur et sévérité des symptômes selon échelles validées et administrées par un professionnel de santé
- Toute autre cause responsable des douleurs chroniques ostéoarticulaires doit être exclue.
La pathophysiologie sous-jacente de la fibromyalgie est toujours à l’étude.Le post-COVID avec le nombre de cas et l’identification de la date de début des symptômes corrélant avec la date de l’infection pourrait aider à mieux comprendre ce syndrome.
Dérégulation du système nerveux autonome?
Un autre mécanisme pouvant être à l’origine du post-COVD pourrait être la dysfonction du system nerveux autonome (SNA). En effet, la dysautonomie est largement associée au post-COVID et contribuerait à la présence de nombreux symptômes tel que la fatigue, l’hypotension orthostatique, la tachycardie et des troubles digestifs. D’ailleurs, une large étude à montrer qu’une dysfonction du système nerveux autonome était présent chez plus de 2/3 des patient atteints du post-COVID. Cependant, le mécanisme sous-jacent expliquant cette dérégulation reste encore à être élucidé.
Actuellement, il existe deux grandes hypothèses. La première est que la dysautonomie est directement due à l’infection par le virus SARS-CoV-2 lors de la phase aiguë de la maladie. La deuxième est que la dérégulation du système nerveux autonome serait une conséquence directe de la composante autoimmune du post-COVID. En effet, des autoanticorps ont déjà étaient associés à des dysfonctions autonomiques entrainant des hypotensions orthostatiques ou encore des tachycardies posturales orthostatique. Ainsi, l’émergence d’une autoimmunité latente post-COVID pourrait favoriser la présence d’autoanticorps qui engendraient une dérégulation du système nerveux autonome. Ceci pourrait avoir une conséquence directe sur le système immunitaire et la coagulation, tous deux normalement régulés par SNA, et qui sont significativement altéré dans le post-COVID.
Le MIS-C ou PIMS, de quoi s’agit-il ?
Le MIS-C ou PIMS est un syndrome inflammatoire multisystémique de lenfant (multisystem inflammatory syndrome in children). Il est associé au COVID-19 et est une entité bien distincte du syndrome post-COVID ou COVID long, par son mécanisme physiopathologique, sa présentation clinique, mais aussi sa prise en charge.
Il s’agit d’une complication rare du COVID, survenant chez les enfants et les adolescents 3-6 semaines après l’infection. Elle se manifeste par une inflammation très importante pouvant toucher plusieurs organes, et dont l’évolution peut être sévère. Les symptômes du MIS-C (PIMS) sont la fièvre et un mauvais état général. Une éruption cutanée, des douleurs abdominales, des diarrhées et une conjonctivite peuvent aussi être présents. En cas de suspicion de MIS-C, il faut consulter rapidement le pédiatre ou les urgences pédiatriques, qui pourront pratiquer des examens complémentaires si nécessaire.
Qu’en est- il des facteurs psychosociaux ?
Il reste important de reconnaître que certains facteurs médicaux et psychosociaux peuvent aussi contribuer à la persistance de symptômes, y compris l’hospitalisation, le manque d’encadrement ou d’accès aux soins. De plus, certains traitements peuvent aggraver des symptômes comme la fatigue ou les troubles du sommeil. Une prise en charge interdisciplinaire est essentielle dans l’encadrement et le suivi des personnes souffrant de symptômes post-COVID.
Adultes
Symptômes
Fatigue
La fatigue est présente dans 21% des cas sept à neuf mois après l’infection et dans 16% des cas à douze mois. En cas d’infection par le variant Omicron, la fatigue est présente dans 7.6% des cas trois mois après l’infection. La fatigue est décrite par les personnes souffrant de post-COVID comme une sensation de corps « vidé » d’énergie (asthénie), un manque d’initiative et un épuisement suite au moindre effort.
Il est important lorsqu’on parle de fatigue post-COVID de parler et de rechercher le malaise post-effort. Le malaise post-effort est la reproduction des symptômes et sensations de fatigue après le moindre effort (mental ou physique).
Les personnes souffrant de fatigue post-COVID décrivent souvent une fatigue au réveil et un besoin de dormir durant la journée, même en l’absence d’insomnie. La fatigue peut fluctuer durant la journée, avec comme facteurs déclenchants l’effort physique, mais aussi chez certaines personnes des facteurs hormonaux, l’insomnie, le stress, l’angoisse, etc. En comparaison lors d’une dépression, la fatigue tend à diminuer avec l’activité.
Une évaluation du sommeil est primordiale dans l’évaluation de la fatigue. L’évaluation peut se faire via une consultation chez votre médecin traitant ou des échelles validées pour identifier et classifier la sévérité de l’insomnie.
Votre médecin traitant doit effectuer une revue des symptômes associés et une exclusion d’autres causes de fatigue, avec une évaluation clinique et un bilan biologique.
Comme dans d’autres maladies se manifestant par une fatigue, une approche mind-body (travail sur le corps et l’esprit en même temps) est bénéfique dans le traitement des symptômes. Des techniques de relaxation, des exercices de stimulation du nerf vague (douches froides, respiration abdominale.) ou encore la méditation peuvent être efficaces. Le tai-chi, pilates et yoga peuvent aussi apprendre aux personnes à contrôler leurs symptômes dans certaines situations
Et le traitement ?Il n’existe pas de médicaments pour traiter la fatigue post-COVID en l’absence de déficits vitaminiques ou d’autres causes identifiées. L’objectif de la prise en charge est une atténuation de l’impact des symptômes pour préserver leur niveau d’énergie. Un suivi régulier est recommandé pour les personnes souffrant de fatigue post-COVID ainsi qu’un journal d’énergie pour suivre l’évolution des symptômes en respectant les 4 P : Planifier, Prendre son temps, Prioriser, Positionner. Un aménagement du quotidien est recommandé en privilégiant les activités de la vie quotidienne et en respectant la réserve d’énergie journalière. La physiothérapie peut être utile pour éviter le déconditionnement, mais elle doit être modulée par le “pacing” et la préservation des niveaux d'énergie. Une évaluation psychiatrique recherchant d’autres causes sous-jacentes de la fatigue et la gestion de l’impact de la fatigue sur le quotidien est également indiquée.
Et le travail ?Chez les patientes et patients professionnellement actifs, la reprise, progressive au besoin, de leur activité permet une adaptation ainsi qu’une gestion de l’impact des symptômes. Chez les patientes et patients présentant une fatigabilité importante, le fractionnement du travail et une augmentation progressive de l’activité sont conseillés. Il reste important de travailler graduellement sur l’endurance en consolidant d’abord chaque étape avant d’augmenter l’effort nécessaire pour les activités (sociales, professionnelles et autres).
Maux de tête
Les maux de tête sont présents dans 10% des cas sept à neuf mois après l’infection et dans 9.8% des cas à douze mois. En cas d’infection par le variant Omicron, les maux de tête sont présents dans 4% des cas trois mois après l’infection.
Les personnes souffrant de maux de tête post-COVID décrivent une sensation de tête prise dans un étau ou de serrement. Il s’agit le plus souvent de céphalées de tension. Après discussion avec votre médecin traitant, une évaluation des troubles du sommeil ainsi qu’un bilan ophtalmologique sont nécessaires dans l’évaluation des maux de tête. Celui-ci ou celle-ci cherche des symptômes associés et exclut d’autres causes. Une imagerie par résonance magnétique (IRM) cérébrale est uniquement indiquée sur avis de votre médecin dans des cas spécifiques, et n’est pas recommandé en routine en cas de post-COVID.
Et le traitement ?Des anti-inflammatoires ou du paracétamol peuvent être prescrits en première intention.
En cas de maux de tête fréquents, résistants aux antalgiques, persistants, ou invalidants, un traitement quotidien (traitement de fond) est proposé. Un avis neurologique est sollicité dans ce cas, ainsi qu’un journal des maux de tête pour suivre l’évolution, la durée des symptômes, les facteurs déclencheurs et les facteurs apaisants.
L’hypnose, l’acupuncture ou le biofeedback (interaction corps-esprit s’intéressant au contrôle de certaines fonctions du corps pour améliorer sa santé) peuvent être proposés en cas de maux de tête post-COVID. Ces méthodes sont aussi utilisées pour les céphalées de tension hors COVID. Les traitements de la migraine comme les tryptans sont aussi utilisés quand les céphalées post-COVID en remplissent les critères. L’amytriptyline au coucher est souvent utilisé comme traitement de fond, aussi pour son bon effet sur le sommeil. L’appareil Cefaly (système externe de stimulation des nerfs) indiqué pour les migraines en premier lieu peut être utilisé. Des compléments alimentaires sont à l’étude dans le traitement ou la prévention des céphalées y compris la pétasite (plante médicinale), la riboflavine (vitamine B2) et le magnésium.
La mémoire - Troubles de la concentration, brain fog, brouillard
Les troubles de concentration sont présents dans 6% des cas sept à neuf mois après l’infection et dans 7.4% à douze mois. En cas d’infection par le variant Omicron, les troubles de concentration sont présents dans 3.3% des cas trois mois après l’infection. .
Il s’agit le plus souvent d’oublis mineurs et d’une importante fatigabilité avec des difficultés pour maintenir une attention prolongée ou soutenue ainsi que d’accomplir plusieurs tâches à la fois. Ces symptômes sont handicapants et ont un fort impact chez les patientes et patients, notamment chez les personnes actives professionnellement. En cas d’arrêt de travail prolongé, la réalisation d’un bilan neuropsychologique est proposée afin de mieux caractériser les difficultés. Ces symptômes, bien qu’incomplètement compris, ne sont pas en lien avec une maladie neurologique progressive entraînant la mort des cellules nerveuses (par exemple maladie d’Alzheimer). L’évolution est progressivement et spontanément favorable.
Une inspection des symptômes associés doit permettre d’investiguer d’autres troubles neurologiques, la fatigue, ainsi que des symptômes de trouble de stress post-traumatique, de dépression ou d’anxiété qui sont aussi d’importants pourvoyeurs de troubles cognitifs.
Comment tester ?A l’heure actuelle, il n’existe aucune preuve scientifique appuyant le besoin d’un bilan biologique sauf si d’autres causes de troubles cognitifs sont recherchées.
Et le traitement ?Un réentrainement cognitif permet aux personnes atteintes de récupérer progressivement leurs fonctions de concentration. Il n’y a pas toujours d’offres de soins pour ce réentrainement mais il peut être réalisé au quotidien avec des tâches progressivement plus intellectuelles tout en respectant sa réserve d’énergie quotidienne. Il peut s’agir de payer des factures, lire 2-3 pages d’un livre, tenir une conversation sur une durée de plus en plus longue, participer à des jeux ludiques qui demandent de la coordination ou de la concentration (mots fléchés, sudoku, jeux de société). En cas de symptômes cognitifs s’inscrivant dans des symptômes de stress post-traumatique, de dépression ou d’anxiété, une prise en charge spécialisée psychiatrique et psychothérapeutique peut également aider à améliorer ces symptômes cognitifs.
Et le travail ?Chez les personnes professionnellement actives, la reprise, progressive si besoin, de l’activité intellectuelle permet un réentraînement cognitif. Chez les patientes et patients présentant une fatigabilité importante, le fractionnement du travail et une reprise progressive de l’activité seront proposés.
Troubles du sommeil
Les troubles du sommeil sont présents dans 6% des cas sept à neuf mois après l’infection, et dans 8.9% des cas à douze mois. En cas d’infection par le variant Omicron, les troubles du sommeil sont présents dans 2.4% des cas trois mois après l’infection.Ils peuvent consister en une insomnie d’endormissement, en des réveils nocturnes, avec une difficulté à se rendormir ou au contraire en une hypersomnie (besoin de dormir plus longtemps). Le sommeil peut aussi être perturbé par des cauchemars ou des rêves bizarres. Une évaluation de la fatigue et la recherche de troubles neurologiques (maladie d’Alzheimer, de Parkinson etc.), métaboliques (thyroïde par exemple), symptômes de trouble de stress post-traumatique, d’anxiété, ou de dépression sont nécessaires.
Et le traitement ?- Éviter les excitants, comme les boissons caféinées (thé, café, soda), dans les quatre à six heures précédant le sommeil ; éviter de fumer, l’alcool au repas du soir.
- Éviter les températures extrêmes dans la chambre à coucher et garder celle-ci dans le calme et l’obscurité.
- Pratiquer une activité physique régulière.
- Ne s’allonger dans son lit que pour dormir ou pour les rapports sexuels (pas de travail ni de télévision dans la chambre à coucher).
- Privilégier un repas du soir léger.
- Favoriser les activités relaxantes au moins une heure avant le coucher
- Éviter les écrans avant de se coucher et couper les notifications du téléphone portable la nuit.
Comme dans les cas d’insomnie hors COVID, les exercices de relaxation ainsi que la méditation pleine conscience ou l’hypnose améliorent le sommeil. La recherche actuelle suggère que l’aromathérapie peut améliorer la qualité du sommeil (lavande, camomille).
En plus des mesures d’hygiène du sommeil, certains médicaments pourraient être indiqués pour l’insomnie post-COVID. Dans ce cas, discutez-en d’abord avec votre médecin traitant puis avec le neurologue si vous avez également des céphalées.
Si ces mesures s’avèrent insuffisantes, une discussion avec votre médecin traitant et, dans un deuxième temps, une consultation de somnologie sont indiquées.
Sensations bizarres
Les fourmillements, lancées, neuropathies, brûlures ou autres sensations bizarres sont présentes dans 2% des cas sept à neuf mois après l’infection et dans 5.4% des cas à 12 mois. En cas d’infection par le variant Omicron ses sensations étranges sont présentes dans 2% des cas trois mois après l’infection.
Certaines personnes rapportent des faiblesses dans les membres supérieurs ou inférieurs, qui sont fluctuantes et sans cause déterminée.
Comment tester ?Une anamnèse détaillée évalue largement ces symptômes. Il n'existe pas de test à ce jour qui trouve la cause de ces symptômes.
En règle générale, les résultats d'électroneuromyographie (ENMG), qui mesure l'activité électrique des nerfs et des muscles, ou de doppler, qui explore les vaisseaux sanguins, sont normaux. Ils ne sont donc pas indiqués dans cette situation.
Et le traitement ?A ce jour, il n'existe pas de traitement spécifique pour les neuropathies post-COVID. En règle générale, si les symptômes sont fréquents et si d’autres causes sous-jacentes – comme des déficits vitaminiques, un déficit en fer ou la dysfonction de la thyroïde – ont été éliminées, les neuropathies sont traitées par des médicaments prescrits par votre médecin traitant ou un neurologue. Ces médicaments ont pour but de diminuer ou masquer les neuropathies mais n’adressent pas la cause sous-jacente qui reste à l’étude. L’acupuncture pourrait soulager les symptômes dans certains cas.
Vertiges
Les vertiges post-COVID sont présents dans 6.4% des cas 12 mois après l’infection. Les personnes souffrant de vertiges post-COVID décrivent leurs symptômes comme un étourdissement ou un manque d'équilibre.
Comment tester ?Une hypotension orthostatique (baisse de la tension artérielle en position debout) doit toujours être recherchée puis, selon l'évaluation clinique, des tests peuvent être recommandés pour les vertiges. Dans certains cas, des spécialistes en otorhinolaryngologie (ORL) effectuent des tests du système vestibulaire, dans d'autres cas, les neurologues suspectant des causes sous-jacentes peuvent demander des imageries cérébrales. Les tests restent rares dans la plupart des cas de vertiges post-COVID.
Et le traitement ?Une fois évalués, les vertiges sont traités selon la cause sous-jacente. Si un dérèglement du système vestibulaire est identifié, la physiothérapie vestibulaire ou des exercices à effectuer au domicile peuvent aider dans le soulagement des symptômes.
Acouphènes
Les acouphènes peuvent apparaître ou s'aggraver dans une situation post-COVID. Selon certaines études,15% des personnes infectées par le SARS-CoV-2 présentent des acouphènes. Ces derniers peuvent être associés à des maux de tête ou des vertiges. Le mécanisme sous-jacent pourrait être une inflammation locale ou un dérèglement vasculaire ou immunitaire.
Comment tester ?Il n'existe pas de test spécifique pour évaluer les acouphènes. Après discussion avec votre médecin traitant, nous vous recommandons un avis par un otorhinolaryngologue (ORL) si les symptômes sont persistants ou invalidants.
Et le traitement ?En règle générale, et indépendamment du COVID-19, les acouphènes sont difficiles à soigner. Le traitement consiste en une physiothérapie vestibulaire ou en une prise en charge ostéopathique. Certains médicaments peuvent être utilisés pour supprimer la sensation d’acouphène dans les cas graves ou invalidants, suite à une discussion avec votre médecin traitant. D’autres approches (thérapie sonore, thérapie de réadaptation, thérapie cognitivo-comportementale, hypnose) peuvent être proposés.
Perte de goût ou de l’odorat
La perte de goût est présente dans 8% des cas et la perte de l’odorat dans 17% des cas, sept à neuf mois après l’infection, et dans 10% des cas à 12 mois. Avec le variant Omicron, la perte d’odorat est présente dans 3.5% des cas, et la perte de goût dans 2.6% des cas trois mois après l’infection. Les personnes peuvent aussi souffrir de changement de goût ou d’odorat ou de goûts ou odeurs fantômes.
Ces symptômes s’améliorent en général avec le temps. L’expérience avec d’autres virus montrent que la perte de goût ou de l’odorat pourrait durer plusieurs années chez une faible proportion de personnes. La modification du goût ou de l’odorat est d’habitude un signe plutôt favorable vers une potentielle récupération complète. L’évaluation du goût et de l'odorat est peu fiable en général et difficile à objectiver par les personnes qui en souffrent. Après discussion avec votre médecin traitant, un ou une médecin spécialiste (otorhinolaryngologie, ORL) peut évaluer des causes sous-jacentes ainsi que la sévérité des symptômes.
Et le traitement ?L’entraînement olfactif est le traitement préconisé pour la perte de goût et de l’odorat avec une rééducation du cerveau à reconnaître les odeurs. Cet entraînement peut aider à accélérer la récupération qui est spontanée dans la plupart des cas. L’entrainement peut être fait avec des produits de maison ou des huiles essentielles : il s’agit de sentir quatre à six odeurs (par exemple, clou de girofle, citronnelle, rose, eucalyptus, café, menthe poivrée), deux fois par jour sur une durée de 15 secondes. Essayer de prendre le temps et se concentrer sur ces exercices de rééducation, cela demande une certaine discipline et un suivi régulier des exercices. En cas de persistance de symptômes au-delà de 3 mois, un avis spécialisé en ORL est préconisé. Sauf si des symptômes le nécessitent, les sprays vasoconstricteurs ou les sprays stéroïdiens locaux ne sont pas indiqués.
Essoufflement
L’essoufflement est présent dans 12% des cas sept à neuf mois après l’infection et dans 8.9% des cas à douze mois. Avec le variant Omicron, l’essoufflement est présent dans 2.8% des cas trois mois après l’infection.
L’essoufflement limite les personnes dans leurs activités de la vie quotidienne et diminue leurs performances et capacités physiques. Il peut également être associé à un changement de voix ou un serrement dans la gorge. Il est important de noter que l’asthme préexistant constitue un facteur de risque qui pourrait augmenter la persistance de ce symptôme.
Des symptômes cardiaques, pulmonaires, neurologiques, la fatigue ainsi que des symptômes d’angoisse doivent être également recherchés.
Comment tester ?Les pneumologues effectuent d’habitude le bilan complet avec notamment une évaluation des fonctions pulmonaires. La recherche de syndrome d’hyperventilation (gêne respiratoire avec une ventilation pulmonaire accéléré), est préconisée en cas de persistance des symptômes au-delà de trois mois et si aucune autre cause sous-jacente n’est identifiée. En cas d’essoufflement aigu ou nouveau symptôme, il est important de consulter le plus rapidement possible. En cas d’urgence, appeler le 144 (Suisse) ou se rendre au centre d’urgence le plus proche.
Et le traitement ?La physiothérapie respiratoire avec des exercices de respiration diaphragmatique/cohérence cardiaque peuvent être utiles dans le traitement de l’essoufflement post-COVID. Un traitement par spray inhalateur ou corticothérapie est uniquement indiqué en cas de pathologie respiratoire sous-jacente.
En cas de changement de voix ou d’essoufflement qui ne s’améliore pas avec la physiothérapie respiratoire, un traitement complémentaire par logopédie peut être envisagé.
Toux – Perte de voix
La toux est présente dans 4% des cas sept à neuf mois après l'infection et 6.5% des cas à douze mois. Avec le variant Omicron, la toux est présente dans 2.9% des cas trois mois après l’infection. Ce symptôme de toux persistante peut également devenir chronique dans certains cas. La toux peut être due entre autres à des problèmes pulmonaires, des cordes vocales ou de l'acidité de l'estomac.
Le changement de voix est aussi un symptôme présent, mais rare post-COVID. Il est en général associé à la toux, à un écoulement du nez ou à l’essoufflement. Les symptômes peuvent fluctuer dans le temps.
Et le traitement ?Un traitement de rééducation par logopédie ou physiothérapie respiratoire est préconisé dans les cas de toux persistante ou de quintes de toux incontrôlables. Un traitement de rééducation par logopédie est aussi indiqué dans les cas de changement de voix post-COVID.
Congestion nasale, rhinite, rhinorrhée
La congestion nasale (nez bouché), rhinite ou rhinorrhée (nez qui coule) sont présents dans 2 à 12% des cas, 4 à 6 mois après l’infection. En cas de congestion nasal, des croûtes peuvent se former au niveau de la muqueuse et être à l’origine de saignement.
Et le traitement ?Le rinçage nasal quotidien au sérum physiologique peut aider à soulager les symptômes. En cas de persistance des symptômes, votre médecin traitant évaluera la nécessité de prescrire un spray nasal. Une consultation en ORL est rarement nécessaire.
Douleurs à la poitrine
Les douleurs à la poitrine sont présentes dans 3% des cas sept à neuf mois après l’infection et dans 6% des cas à douze mois. Avec le variant Omicron, les douleurs à la poitrine sont présentes dans 1.1% des cas trois mois après l’infection. Il s’agit de douleurs persistantes, et qui ne sont ni liées à l’effort, ni aux repas, ni au repos. Il est important d’écarter d’abord toutes causes cardio-pulmonaires urgentes et d’en discuter avec votre médecin traitant. En cas de nouvelle douleur aiguë, il est important de consulter le plus rapidement possible. En cas d’urgence, appeler le 144 (Suisse) ou se rendre au centre d’urgence le plus proche.
Et le traitement ?Le traitement peut être des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) pour les douleurs musculaires, ainsi que des thérapies manuelles et de la physiothérapie respiratoire dans le cas de contractures musculaires et diaphragmatique. L’hypnose ou auto-hypnose à apprendre avec un.e spécialiste peut aussi être utile dans ces cas.
D’autres raisons de douleurs à la poitrine, par exemple les douleurs d’origine pulmonaire ou gastrique, sont traitées selon la cause sous-jacente.
La péricardite et myocardite sont traitées selon l’avis du cardiologue.
Les thérapies manuelles et physiothérapie respiratoire sont recommandées dans le cas de contractures musculaires.
Palpitations
Les palpitations sont présentes dans 3% des cas sept à neuf mois après l’infection et dans 3.8% des cas à douze mois. Avec le variant Omicron, les palpitations sont présentes dans 1.1% des cas trois mois après l’infection. Les palpitations peuvent être une manifestation d’intolérance orthostatique ou de syndrome de POTS (Cf. Lien troubles dysautonomiques).
Comment tester ?Les palpitations peuvent être évaluées d'abord par un électrocardiogramme, ainsi qu'un Holter (surveillance de la fréquence cardiaque en ambulatoire sur 24-48 heures). Selon la suspicion sous-jacente, votre médecin traitant ou cardiologue pourrait recommander des tests complémentaires comme une échographie cardiaque, un test de la fréquence cardiaque en position couchée et debout ou un test d'effort. Une des causes des palpitations pourrait être une sorte de dérèglement du système qui contrôle la fréquence cardiaque ou ce qu'on appelle une dysautonomie ou intolérance orthostatique.
Et le traitement ?Selon la cause des palpitations, le traitement peut varier. En règle générale, si aucune cause n'est identifiée, adaptez votre activité physique et votre quotidien afin d'éviter des efforts intenses ou prolongés qui peuvent aggraver ces symptômes.
Douleurs variées
Les douleurs musculaires sont présentes dans 6% des cas et les douleurs articulaires dans 3% des cas sept à neuf mois après l’infection. Douze mois après l’infection, les douleurs musculaires sont présentes dans 7.3% des cas et les douleurs articulaires dans 3% des cas. Avec le variant Omicron, les douleurs musculaires et articulaires sont présentes dans 2.5% et 1.8% respectivement trois mois après l’infection.
Les douleurs musculaires ou articulaires peuvent être dues à une inflammation, une tendinite ou arthrite.
Si les douleurs deviennent chroniques sans objectivation d’inflammation ou d’autres causes, un diagnostic de fibromyalgie devrait être investigué.
Un diagnostic de fibromyalgie doit remplir les trois conditions suivantes :
- Symptômes douloureux présents depuis au moins trois mois
- Douleur et sévérité des symptômes selon échelles validées et administrées par un professionnel de santé
- Toute autre cause responsable des douleurs chroniques ostéoarticulaires doit être exclue.
Il n'existe pas de test ou prise en charge universelle pour les douleurs post-COVID. La prise en charge reste au cas par cas. Après discussion avec votre médecin traitant, nous vous recommandons un avis rhumatologique si les symptômes persistent au-delà de trois mois ou s’ils sont invalidants.
Et le traitement ?Certains des traitements, comme des anti-inflammatoires, peuvent aider en cas d'inflammation suspectée ou objectivée.
Des traitements non médicamenteux peuvent aussi aider comme la physiothérapie, le shiatsu, l’hynose, l’auto-hypnose ou l'ostéopathie. Par ailleurs, un traitement par stimulation nerveuse électrique transcutanée (TENS) peut également être envisagé pour aider à soulager les douleurs après discussion avec votre médecin traitant.
Troubles dysautonomiques
Plusieurs rapports de cas post-COVID mettent en évidence, sans prévalence définie à l’heure actuelle, des troubles dysautonomiques, à savoir un dysfonctionnement du système nerveux autonome caractérisé par une intolérance orthostatique (malaise ou étourdissement en passant de la station assise ou allongée à la position debout) ou un syndrome de tachycardie posturale (augmentation anormalement élevée de la fréquence cardiaque, POTS). Plusieurs personnes évoquent également des symptômes tels des sensations de vertige, des malaises post-effort, des palpitations, des symptômes digestifs (nausées, diarrhées, douleurs abdominales), des fuites urinaires, des troubles visuels, etc. Ces symptômes peuvent être en lien avec des troubles dysautonomiques.
Comment tester ?Une recherche d’orthostatisme au cabinet est préconisée. Vous pouvez en discuter avec votre médecin traitant (mesure de la tension artérielle et de la fréquence cardiaque en position couchée et debout pendant dix minutes).
En cas d’examen clinique et de bilan de base dans la norme, et si la suspicion de dysautonomie reste importante avec notamment des malaises post-effort (incapacité à récupérer après l’effort), d’autres tests comme le Tilt test par exemple peuvent être complétés en cardiologie ou en neurophysiologie. En cas de symptômes uniquement à l’effort, un test d’effort peut être utile. Dans certains cas, un Holter (surveillance du rythme sur 24-48 heures) peut également renseigner sur une variation de la fréquence cardiaque la nuit ou pendant la journée.
Les troubles dysautonomiques sont difficiles à traiter et peuvent avoir un grand impact sur la qualité de vie des personnes en souffrant. Il faut d’abord adopter des mesures non médicamenteuses pour la prévention et le réentraînement progressif à l’effort en plus d’un suivi régulier.
Conseils :- Eviter de se lever rapidement
- Dormir en position semi-assise
- Porter des bas de contention sur mesure
- Avoir un apport en sel de 6-10g/jour
- Rester bien hydraté (2-3l par jour)
- Boire de l’eau avant les repas
- Fractionner les repas (petits repas réguliers)
- S’allonger après un repas copieux
En deuxième intention, des traitements médicamenteux existent en plus des thérapies non médicamenteuses. Ces traitements sont introduits uniquement dans les cas documentés de dysautonomie et en coordination avec les cardiologues.
Trouble de stress post-traumatique, angoisse, dépression
Trouble de stress post-traumatique
La prévalence d’une atteinte de la santé mentale chez les personnes infectées au virus du Covid-19 et dont la maladie a été traitée en ambulatoire n’est pas encore définie. Les maladies psychiatriques seraient présentes chez plus de 18 % des personnes dans les 14 à 90 jours suivant l’infection, et dans 5% des cas il s’agirait d’un premier diagnostic psychiatrique. Ces pourcentages traduisent la présence de symptômes chez les personnes hospitalisées et non hospitalisées pour le COVID-19, sachant que l’hospitalisation en soi, un évènement marquant, ainsi que l’infection contribuent au risque de développer une maladie psychiatrique et en particulier un trouble de stress post-traumatique. La phase aiguë de l’infection constitue potentiellement en elle-même un évènement traumatique qui pourrait évoluer en un syndrome trouble de stress post-traumatique
De quoi s’agit-il ?Flash-backs, cauchemars post-traumatiques en lien avec le COVID, troubles de la mémoire, de l’attention, sueurs, tremblement, réactions de sursaut, insomnie, pensées négatives, tristesse, anxiété, irritabilité et conduites d’évitement (esquiver des personnes, des situations, des lieux associés au COVID).
Quand s’inquiéter ?Si vous ressentez un ou plusieurs de ces symptômes, il faut en discuter avec votre médecin traitant.
Et le traitement ?Une prise en charge spécialisée est essentielle si vous souffrez d’un ou de plusieurs de ces symptômes. Nous vous conseillons d'en parler avec votre médecin traitant afin de trouver la meilleure prise en charge. Des traitements spécifiques existent pour le trouble de stress post-traumatique et consistent en de la psychothérapie et des traitements médicamenteux.
Si la personne ressent le besoin, nous conseillons de prendre contact avec le médecin traitant. Des groupes de soutien peuvent aussi aider dans cette situation difficile.
Associations et groupes de soutien en Suisse et dans le monde francophone :
- Suisse : Association Long Covid CH
- France : Association Aprèsj20
Anxiété, troubles de l’adaptation
Les symptômes post-COVID durent plusieurs mois, fluctuent avec le temps, et peuvent être décourageants. Le virus du SARS-CoV-2 pourrait aussi déclencher directement des troubles de l’adaptation (symptômes émotionnels et psychologiques suite à une situation stressante).
Quand s’inquiéter ?Si la personne ressent des symptômes d’anxiété invalidants et/ou de dépression avec une tristesse, un sentiment de culpabilité ou d’échec, ou des pensées suicidaires en lien avec les symptômes persistants, ou à d’autres facteurs dans votre vie quotidienne, il faut en discuter avec le médecin traitant.
Et le traitement ?La psychothérapie visant à la remobilisation des ressources des patientes et patients et à la recherche de stratégies d’adaptation est efficace.
Le traitement antidépresseur est inefficace dans le traitement des troubles de l’adaptation. Un traitement médicamenteux symptomatique peut être indiqué pour l’angoisse et les troubles du sommeil sur une période limitée dans le temps avec une réévaluation régulière de l’indication et de l’efficacité.
Dépression
Les symptômes post-COVID durent plusieurs mois, fluctuent avec le temps, et peuvent favoriser le déclenchement d’épisodes dépressifs car ils constituent d’importants facteurs de stress. Le virus du SARS-CoV-2 pourrait aussi directement et indirectement par ses conséquences déclencher une dépression par ses effets sur le cerveau.
Quand s’inquiéter ?Si la personne ressent des sentiments de tristesse profonde, un sentiment de culpabilité ou d’échec, une perte d’intérêt pour vos activités, ou des pensées suicidaires, il faut en discuter avec le médecin traitant. En cas de pensées suicidaires ou de besoin de soutien urgent, nous conseillons de se rendre au service d’urgences le plus proche ou d’appeler le numéro des urgences psychiatriques des HUG (00 41 22 372 8862)
Et le traitement ?La psychothérapie en association avec un traitement antidépresseur sont indiqués dans le traitement de la dépression, selon la sévérité ainsi que la présentation des symptômes.
Dermatologie
Perte de cheveux
La perte de cheveux est présente dans 3% des cas sept à neuf mois après l’infection et dans 7% des cas à douze mois. Avec le variant Omicron, la perte de cheveux est présente dans moins de 1% des cas trois mois après l’infection.
Comme dans d'autres maladies ou évènements marquants dans la vie d'une personne, cette perte de cheveux survient en général deux à quatre mois après l'épisode marquant (infection ou autre), et dure deux à quatre mois. Ce symptôme, qui se traduit par une chute abondante et généralisée des cheveux, est d'habitude passager.
Comment tester ?La cause de perte de cheveux est souvent identifiée suite à une évaluation clinique sans tests nécessaires. Dans certains cas, un bilan sanguin est effectué pour éliminer d'autres raisons de perte de cheveux comme des carences vitaminiques. Dans d'autres cas, un ou une dermatologue effectue un prélèvement local pour exclure des causes spécifiques non liées au COVID. Après discussion avec votre médecin traitant, si vos symptômes sont persistants ou invalidants, vous pouvez consulter un ou une dermatologue.
Et le traitement ?Certains conseils tels que l’utilisation de shampooings doux sont recommandés. En cas de chute très importante et psychologiquement douloureuse, des traitements plus poussés sont disponibles suite à l’avis d’un ou une dermatologue.
Orteils Covid
Les orteils Covid (Covid toes en anglais) ou pseudo-engelures surviennent suite à une infection au SARS-CoV-2. La cause est liée à une réaction immune mal-régulée envers le virus SARS-CoV-2. Ces lésions sont généralement bénignes et guérissent spontanément et sans traitement.
Ce type d’atteinte cutanée est peu prévisible et une prévention est impossible à l’heure actuelle. La chronicité des symptômes est aussi difficile à prévoir.
Et le traitement ?Les pseudo-engelures post-COVID disparaissent spontanément en règle générale. En cas de douleurs, brûlures ou autres symptômes associés, une crème locale à base de corticoïdes peut être utilisée sur une durée spécifique, mais son bénéfice est irrégulier. Il faut éviter les situations de froid qui risquent de rajouter de vraies engelures et de détériorer la microcirculation et la sécheresse de l’épiderme, mais aussi les températures trop chaudes (sauna par exemple). Le tabac et les médicaments vasoconstricteurs sont à éviter. En cas de douleur, un traitement symptomatique avec une consultation spécialisée en dermatologie est recommandé.
Autres réactions cutanées rares
Des éruptions cutanées non symptomatiques, fluctuantes, comportant des lésions arrondies dispersées sur le corps sont possibles et ressemblent à certaines réactions para virales saisonnières. Par ailleurs, il est parfois possible de développer un zona, une éruption douloureuse vésiculaire. De plus, une urticaire chronique peut se déclencher à la suite de diverses infections dont la COVID-19.
Et le traitement ?Devant une éruption persistante ou fluctuante pendant plus de 2 mois (si pas gênante) il est conseillé de consulter. Si l’éruption est gênante, une consultation dermatologique est conseillée.
Troubles visuels
Les troubles visuels sont présents post-COVID. Une étude portant sur 229 personnes infectées par le SARS-CoV-2 a rapporté que 72 % des participants ont signalé des symptômes oculaires pendant la phase aiguë, plus précisément 31 % souffraient de sensibilité à la lumière, 24,9 % avaient des démangeaisons oculaires et 24,5 % des douleurs oculaires. Les symptômes étaient surtout dans les deux premières semaines qui ont suivi l’infection et chez 80% des personnes, les symptômes ont disparu deux semaines après l’infection. Une revue de la littérature décrit notamment des conjonctivites en lien avec le COVID, mais aussi des inflammations de la rétine et d’autres parties de l’œil. Les problèmes de vision post-COVID peuvent être dus à une infection virale directe.
Comment tester ? L’avis d’un ou une ophtalmologue est nécessaire dans le cas de troubles visuels.Et le traitement ?
Selon la cause sous-jacente, le traitement peut varier et doit s'appuyer sur l’avis d’un ou une ophtalmologue. Dans certains cas, des exercices d'accommodation aident à améliorer les symptômes.
Troubles digestifs
Les troubles digestifs sont présents dans 2% des cas post-COVID sept à neuf mois après l’infection et dans 4% des cas à douze mois. Avec le variant Omicron, les symptômes digestifs sont présents dans 2.6% des cas trois mois après l’infection. Il peut s’agir de douleur abdominale, diarrhées, constipation ou une fluctuation de ces symptômes.
Comment tester ?L'évaluation clinique détermine les tests nécessaires pour vos troubles digestifs. Des examens de selles peuvent être recommandés pour les diarrhées par exemple, un essai thérapeutique de différents régimes alimentaires ou de probiotiques pourrait être recommandé pour les douleurs, diarrhées, constipation et autres.
Fièvre
La fièvre est présente dans moins de 0.5% des cas post-COVID sept à neuf mois après l’infection et <0.01% des cas à douze mois. Ce symptôme ne devrait pas persister d’habitude, certaines personnes rapportent une fluctuation d’état subfébrile (température environ 37.5 C, avec leurs rechutes post-COVID), d’autres ont rapporté des températures plus élevées mais le lien direct avec le SARS-CoV-2 n’a pas encore été établi. En cas de nouvelle fièvre, les personnes doivent se faire tester pour une nouvelle infection (SARS-CoV-2 ou autre infection selon les symptômes accompagnant la fièvre.)
Traitement
Quel traitement pour le post-COVID ?
A ce jour, il n’existe pas de traitement médicamenteux pour les symptômes persistant suite à une infection au virus du Covid-19. Les différents symptômes doivent être évalués, et une prise en charge interdisciplinaire est recommandée. En règle générale, des conseils pour respecter le niveau d’énergie quotidien de la personne sont préconisés, tout en évitant les malaises post-effort, une fois les autres causes exclues.
Un suivi régulier est recommandé pour les personnes souffrant de fatigue post-COVID ainsi qu’un journal d’énergie pour suivre l’évolution des symptômes en respectant les 4 P : Planifier, Prendre son temps, Prioriser, Positionner. Un aménagement du quotidien est recommandé en privilégiant les activités de la vie quotidienne et en respectant la réserve d’énergie quotidienne. Si la physiothérapie est mise en place, il est nécessaire que les exercices et l’activité quotidienne respectent le niveau d’énergie pour éviter les malaises post-efforts ou malaises post-exertionnels qui par la suite demanderaient un temps de récupération prolongé. Il s’agit donc de « pacing » ou de reprise d’activité de manière mesurée en équilibrant les périodes d’activité et de repos. La réadaptation peut être physique, pulmonaire, neurologique, par entrainement olfactif ou par logopédie selon les symptômes, mais il s’agit d’abord de respecter la réserve d’énergie quotidienne et d’éviter les malaises post-effort.
L’utilisation de médecines complémentaires comme l’hypnose, la méditation, la stimulation du nerf vague, l’acupuncture ou les vitamines est préconisée pour certains symptômes (vitamine B2 par exemple pour les maux de tête).
Stimulation du nerf vague
Le nerf vague est un axe majeur du système nerveux parasympathique et joue un roule important dans le fonctionnement de nombreux organes (digestifs, sexuels, vésical, cardiaque, etc.). En cas de trouble dysautonomique, il semblerait qu'il y ait chez certains individus une sur-stimulation du système sympathique. L'activation du système parasympathique par le biais de la stimulation du nerf vague pourrait potentiellement corriger cela et aider dans la gestion de la dysautonomie. Il existe plusieurs façons de stimuler le nerf vague, en voici quelques exemples : cohérence cardiaque (exercice de respiration abdominale), méditation de pleine conscience, douche froide, exercice d'assouplissement dynamique, etc. (cf. Troubles dysautonomiques). La psychothérapie ainsi qu’un suivi psychologique et psychiatrique sont importants pour des symptômes comme l’angoisse, le stress post-traumatique, la dépression.
Aménagement du quotidien
L’aménagement du quotidien a un rôle important dans la prise en charge des symptômes post-COVID, notamment en l’absence de traitement médicamenteux à ce jour.
Les médecins traitants et ergothérapeutes peuvent aider à trouver des conseils d’aménagement du quotidien et comment respecter la réserve d’énergie quotidienne. Un journal d’énergie, l’identification des activités qui demandent beaucoup d’effort, et le respect des 4P’s : Planifier, Prendre son temps, Prioriser, sont essentiels dans la prise en charge.
Si une activité physique est préconisée, il est nécessaire d’évaluer la personne avant de commencer un traitement de physiothérapie physique. Cette évaluation doit être faite par un professionnel de santé. En cas de fatigue post-COVID, une évaluation de potentiel malaise post-effort doit être faite avant de commencer le programme de réadaptation. Cette évaluation est possible via le questionnaire de DePaul validé chez les personnes atteintes d’encéphalomyélite/syndrome de fatigue chronique.
Les patients post-COVID traités en ambulatoire ou hospitalisés peuvent bénéficier de programmes de réadaptation individualisé selon l’atteinte principale et la sévérité de l’infection. Cette page traite surtout de la réadaptation pour les personnes traitées en ambulatoire et qui souffrent de symptômes post-COVID comme la fatigue, l’essoufflement ou la difficulté à se concentrer. L'aménagement du quotidien en respectant les niveaux d'énergie (pacing) est un des traitements pour la fatigue post-COVID.
La physiothérapie physique consiste en une rééducation en cas d’orthostatisme ou palpitations à l’effort. Dans ces cas, les exercices peuvent commencer en position horizontale pour éviter la dysautonomie au redressement. Il s’agit aussi de travailler le renforcement musculaire, faire des exercices isométriques, et de récupérer des amplitudes articulaires. Il s’agit surtout de se réadapter pour réaliser ses activités de la vie quotidienne en préservant sa réserve d’énergie et éviter les malaises post-effort. La physiothérapie doit aider à comprendre la balance entre l’activité et le repos chez les personnes atteintes. Le patient ou la patiente ne doit surtout pas être poussé au-delà de ses capacités pour éviter un temps de récupération prolongé par la suite. Viser toujours à garder sa fréquence cardiaque à moins de 60% de la fréquence cardiaque maximale. Pour calculer: (220-âge) x 0.6=60% de la fréquence cardiaque maximale. L’éducation thérapeutique du patient ou de la patiente (apprendre à comprendre sa maladie, mesures de sécurité etc.) ou les traitements groupaux peuvent être utiles, en proposant ainsi une prise en charge globale du patient ou de la patiente.
En cas :
- de malaise
- de désaturation <90%
- d’une fréquence respiratoire élevée > 22 respirations/minute
- d’une fréquence cardiaque élevée > 175 pulsations/minute
- d’une tension basse < 85/45mmHg
- des symptômes associés de douleurs thoraciques, de vision floue, de mal à la tête, sensation de vertige ou déséquilibre, d’essoufflement, de bourdonnements, ou autre, l’exercice doit prendre fin immédiatement et une récupération est nécessaire.
Le contrôle de la fréquence cardiaque et de ses variations est un outil pour aider à l'identification des activités qui sont coûteuses en énergie. Sous bêta bloquant, il y a moins de variation de la fréquence cardiaque. Il serait donc nécessaire de déterminer une fréquence cardiaque au repos en se basant sur une fréquence cardiaque obtenue lors d'activités qui sont bien tolérées (ex: marche 10min). Cette dernière correspondra au seuil pour lequel toutes activités qui entraîne une augmentation de la fréquence cardiaque en dessus de cette valeur seront des activités coûteuses. Il est important de noter que les symptômes restent le critère principal dans le pacing, et non la fréquence cardiaque. Il est donc important d'évaluer la variation des symptômes (péjoration ou non) à la suite d'un effort ou d'une activité dans les 24-48h qui suivent. Ceci permettra d'identifier les activités coûteuses en énergie, et permettra d'aider dans l'application du pacing pour la réadaptation.
La rééducation respiratoire en physiothérapie est un des traitements de l’essoufflement post-COVID. La physiothérapie respiratoire est indiquée dans les cas de séquelles pneumologiques post-COVID (suite à une phase aiguë modérée à sévère de l’infection avec ou sans hospitalisation) et dans les cas de syndrome d’hyperventilation. Le syndrome d’hyperventilation est diagnostiqué par les pneumologues, après exclusion d’atteinte structurelle du poumon, à l’aide de spécifiques dont le questionnaire de Nijmegen et un test d’hyperventilation. Dans ces cas, il s’agit de retravailler le contrôle de la respiration et d’améliorer la ventilation sous la supervision de physiothérapeutes spécifiquement formés.
La neuro-rééducation peut aider dans les cas de difficultés à se concentrer afin de donner aux personnes atteintes des astuces et conseils pour l’organisation, le travail en mono-tâche etc. En cas d’indisponibilité de la neuro-rééducation ou de non-remboursement, les activités quotidiennes selon une reprise progressive peuvent elles-mêmes être des exercices de concentration. Il s’agit donc de s’entrainer en choisissant des activités appréciables d’abord, mais aussi celles qui sont nécessaires. La personne atteinte peut commencer par lire une page d’un livre, puis 2 pages puis 3 pages etc. sur une durée de plusieurs jours voire plusieurs semaines. La personne peut aussi participer à des jeux (mot croisé, sudoku, jeux de société) de coordination ou de concentration. Il ne s’agit pas de commencer une nouvelle activité mais de privilégier ses propres activités.
La logopédie est indiquée pour une toux chronique ou en complément en cas d’essoufflement qui ne s’améliore pas avec la physiothérapie respiratoire. La logopédie peut également aider pour mieux gérer son temps et effort de parole, afin d’aménager son taux d’énergie dans des activités de parole par exemple.
Impact social et retour au travail
Les symptômes post-COVID ont un impact important sur la qualité de vie (sociale, personnelle, professionnelle). Plusieurs personnes souffrant de symptômes à long terme n’arrivent pas à reprendre une activité normale ou leur travail à cause de symptômes fluctuants et dont la durée reste indéterminée.
La communication entre les employeurs et les employés est importante pour faciliter un retour au travail adapté, en évitant les rechutes et les incapacités potentiellement à long terme.
A l'heure actuelle, les prestations sont prises en charge par l’assurance maladie de base ou par l’assurance accident en cas de maladie professionnelle, comme toute autre prestation médicale. De plus, plusieurs demandes de prestations ont été déposées auprès de l'assurance invalidité (AI) en Suisse pour des personnes atteintes de symptômes persistants invalidant au quotidien. Un soutien est essentiel dans cette période difficile.
Retour au travail
Comment reprendre le travail en cas de séquelles post-aiguës du SARS-CoV-2 ?
Les symptômes post-COVID peuvent persister pendant des semaines, voire des mois, affectant la capacité fonctionnelle et la capacité de travail. Dans notre cohorte d’étude genevoise, l’incapacité fonctionnelle était présente dans 30% des cas 12 mois après l’infection par le SARS-CoV-2. Avec le variant Omicron, il n’y a pas d’augmentation significative d’incapacité fonctionnelle comparé au groupe contrôle (test négatif pour le SARS-CoV-2).
La communication entre les employeurs et les employés est importante pour faciliter un retour au travail adapté, en évitant les rechutes et les incapacités potentiellement à long terme.
Avant de planifier un retour au travail, les patientes et patients doivent en discuter avec leur médecin traitant, et être médicalement en capacité à reprendre une activité professionnelle. Le retour au travail peut être difficile et peut créer de l'appréhension et de l'anxiété après un congé de longue durée ou chez des personnes encore symptomatiques. Ceci doit être soigneusement discuté avec le médecin traitant et l'employeur afin de sensibiliser le milieu de travail sur l'état de santé de l’employé.e, et de travailler ensemble sur le plan de reprise le plus adapté tant pour l’employeur que l’employé.e. Nous recommandons des réunions de retour au travail régulières lorsque l'employé est prêt à retourner au travail. L'ergothérapie peut aider à gérer les activités quotidiennes et donner des conseils et un encadrement sur la façon de gérer les tâches.
Les personnes souffrant de symptômes post-COVID ont le plus souvent une fatigue intense définie comme une asthénie, les personnes peuvent se réveiller fatiguées et passer la plupart de leurs journées avec un niveau d'énergie minimal. Alors que les personnes ont un niveau d'énergie réduit et parfois minimal chaque jour, elles dépensent cette réserve d'énergie pour mener toutes leurs activités quotidiennes et dans tous les aspects de leur vie, y compris personnels, professionnels et sociaux. Si elles sont surmenées, les personnes peuvent ressentir un malaise post-effort et avoir besoin de plusieurs jours pour récupérer. Les personnes atteintes peuvent généralement identifier un moment de la journée où elles ont un niveau d’énergie plus élevé que le reste de la journée. Il est important que les employés et les employeurs envisagent pour la reprise de réduire les heures de travail et la charge de travail, en profitant du moment de la journée où l'employé se sent le plus capable de travailler. Les symptômes post-COVID peuvent également fluctuer et, idéalement, les employeurs pourraient reconsidérer la charge de travail les jours où les employés ont des rechutes ou des symptômes importants. En général, les symptômes s'améliorent avec le temps si le cadre de reprise offre un réentrainement progressif au travail, pour une meilleure récupération. Nous fournissons un journal d'énergie quotidien comme outil permettant aux patientes et aux patients afin de suivre leur niveau d'énergie, d'examiner toute amélioration et de déterminer quand elles ou ils se sentent mieux, et quelles activités nécessitent plus de dépenses énergétiques.
Les personnes souffrant de symptômes post-COVID peuvent également éprouver des difficultés à se concentrer, souvent décrites comme un brouillard cérébral. Les personnes ont des difficultés à exécuter plusieurs tâches simultanément et à se concentrer pendant de longues heures. Elles peuvent être sujettes aux erreurs. Une organisation et une structuration en tâches uniques peut aider à améliorer la concentration et la capacité d'accomplir leur travail. Il n'y a pas aujourd'hui de médicaments indiqués pour les difficultés de concentration post-COVID. L'ergothérapie peut aider à gérer les activités quotidiennes et donner des conseils et un encadrement sur la façon de gérer les tâches. Les personnes souffrant de symptômes post-COVID peuvent également présenter un essoufflement, des douleurs thoraciques, ou des palpitations. Même si ces symptômes peuvent apparaitre au repos, ils sont le plus souvent limitants à l’effort physique, et le lieu de travail doit alors être adapté pour réduire au maximum ces symptômes (activité impliquant une faible pénibilité physique, travail plus sédentaire).
Un retour progressif est recommandé après avoir fixé des objectifs réalistes à court terme en accord entre l'employeur et l'employé. Dans les milieux de travail où l’employé peut être « doublé », ou assisté, cette solution est à privilégier sur les premières semaines. Un retour progressif doit initialement se faire à un pourcentage réduit du taux d’activité habituel, avec une préférence pour des demi-journées ou quelques heures par jour qui correspondent au moment où la personne se sent le plus énergétique. Commencer par des projets et un travail à tâche unique tout en déléguant d'autres tâches à des collègues peut aider ce retour progressif. Les pauses programmées peuvent aider à maintenir les niveaux d'énergie tout au long de la journée et à structurer la journée de travail. Un mélange de télétravail et de travail sur place peut aider à réduire les dépenses énergétiques nécessaires pour les allers-retours au travail tout en favorisant la réintégration de l’employé dans son équipe. Les modalités de reprise (horaires, taux) devrait permettre aux patientes et aux patients de se rendre à leurs rendez-vous médicaux ainsi qu'à leurs programmes de réadaptation afin d’augmenter les chances que les symptômes s’améliorent durablement. L'environnement de travail doit être ergonomiquement adapté pour aider à conserver les niveaux d'énergie (aménagement ergonomique du poste de travail : réglage en hauteur, soutien du dos, etc.). Parfois, des moyens auxiliaires tels que des outils d'assistance vocale peuvent aider à conserver le niveau d'énergie (en dictant par exemple).
Les employeurs doivent être davantage sensibilisés aux symptômes post-COVID. Ces symptômes touchent tous les aspects de la vie y compris le domaine professionnel et doivent être pris en compte lors de l'adaptation du lieu de travail. Il est très important de vérifier et de s’assurer auprès des employés que leur activité, lieu et horaires de travail sont adaptés à leurs symptômes, et permettent leur retour au travail progressif et le maintien à long terme de leur capacité fonctionnelle. Des groupes de soutien et des points de référence peuvent être identifiés sur le lieu de travail pour aider les personnes souffrant de symptômes post-COVID à trouver les bonnes ressources. Les groupes de soutien peuvent également contribuer à améliorer le milieu de travail par le biais de réunions employés-employeurs. Les employeurs peuvent également saisir l'opportunité d'adapter le lieu de travail aux employés présentant des symptômes post-COVID pour repenser le lieu de travail et améliorer les environnements des employés afin de maintenir l'énergie physique et mentale des employés, ceci permettrait potentiellement d’éviter des arrêts à long terme ou des démissions.
Les symptômes s'améliorent généralement avec le temps après un processus de récupération qui est souvent lent. Malheureusement, un petit pourcentage de patientes et patients souffrant de symptômes post-COVID peuvent ne pas récupérer suffisamment pour pouvoir retourner au travail. Ces personnes devraient être prises en charge par les assurances sociales (AI), les spécialistes en santé au travail, les ressources humaines et leur médecin traitant ainsi que des spécialistes post-COVID afin de déterminer si une reconversion au travail est possible ou si des prestations d'invalidité de longue durée sont nécessaires.
Femmes et COVID
Les troubles du cycle
Suite à une infection au SARS-CoV-2, la majorité des patientes ne présente aucun changement dans leur cycle menstruel. Cependant, une étude récente menée auprès de 127 femmes positives au SRAS-CoV-2 a montré que 16 % ont signalé des changements dans leur cycle menstruel. Parmi ces 16 %, 35 % ont connu un cycle plus long (> 35 jours), 10 % ont eu un flux menstruel plus léger, tandis que 20 % ont signalé un flux plus abondant ou des saignements prolongés (> 7 jours), et 20 % ont eu des règles plus douloureuses. A ce jour, il est impossible de différencier si ces troubles du cycle sont dus au stress occasionné par les symptômes de la maladie ou par le virus lui-même.
Les troubles sexuels
On note dans la population une diminution du désir sexuel chez 45% des femmes et une augmentation des douleurs lors des rapports suite à la pandémie. Toutefois, il n’est pas possible de différencier si cette diminution est due à l’infection, au stress suscité par l’infection ou au stress dû à la pandémie de manière générale.
La fertilité féminine
La fertilité dépend de nombreuses variables (désir sexuel, régularité des cycles, qualité ovocytaire, réserve ovarienne, intégrité de la cavité utérine et perméabilité des trompes).
Le COVID par ses propriétés de stress oxydatif pourrait avoir un effet théorique sur la qualité ovocytaire. Toutefois, cela n’a pas été prouvé actuellement. Il n’existe aucune différence concernant le taux de l’hormone anti müllerienne (AMH) qui reflète la réserve ovarienne et le taux des hormones sexuelles chez les patientes ayant souffert du covid. Il n’y a pas d’impact sur la cavité utérine et les trompes.
Le Covid, plus grave chez les hommes ou chez les femmes ?
Bien que les hommes soient plus souvent affectés par un COVID sévère pendant la phase aigue, et présente un taux de mortalité plus élevé, le sexe féminin est associé avec un risque plus élevé de symptômes persistants suite à une infection au SARS-CoV-2. Les études sur les cohortes genevoises de personnes non-hospitalisées ont montré que le sexe féminin est associé avec 1.4 fois plus de risque de symptômes persistants après une infection au COVID-19 ; 1.4 fois plus de risque de fatigue, 1.5 fois plus de risque d’essoufflement et 1.6 fois plus de risque de maux de tête. Les femmes présenteraient aussi plus de fatigue musculaire, trouble du sommeil, dépression, anxiété.
Les études montrent qu’après 2 à 3 mois, les cycles menstruels se régularisent.
Si vous souffrez de diminution du désir sexuel ou d’augmentation de syndrome prémenstruel persistants, il est important d’évaluer votre humeur auprès d’un spécialiste. En effet, il est possible que ces symptômes soient engendrés suite au stress émotionnel dû a la pandémie du COVID-19.
A ce jour, les études ne montrent pas d’impact sur les traitements en termes de taux de grossesse, fausse couche ou naissance vivante. Concernant la fécondation in vitro, il n’y aurait pas d’impact sur la qualité ovocytaire, le taux de fertilisation, le taux de grossesse et de naissance.
Certaines études ont montré une légère diminution du nombre d’embryons obtenus. On sait que le Covid augmente le stress oxydatif et dans ce contexte, certaines équipes recommandent de retarder de 3 mois les procédures de procréation médicale assistée. Toutefois, les analyses du liquide folliculaire et des ovocytes n’ont pas retrouvé la présence du virus SARS-CoV-2. De futures études de qualité supérieures sont nécessaires pour valider ces données.
A ce jour, il n'existe pas de traitement spécifique. Il est possible de prendre des vitamines pour renforcer son système immunitaire et des antis oxydants tels que le Coenzyme Q10 qui pourrait avoir un effet bénéfique sur les ovaires, mais il n’existe pas d’évidence scientifique fiable à ce jour.
Impact social
Les symptômes persistants suite à une infection au SARS-CoV-2 touchant plus souvent les femmes que les hommes peuvent potentiellement aggraver les inégalités sociétales entre les femmes et les hommes. Des femmes plus touchées, et souffrant à long terme, vont avoir plus d’impact sur leur vie professionnelle, sociale et familiale. Le rôle de la femme étant aussi traditionnellement la proche aidante des enfants et de la famille, elle pourrait être amenée à diminuer son taux de travail ou s’arrêter pour s’occuper d’enfants ou adolescents touchés par le post-COVID.
Grossesse
Il n'y a pas de contre-indications de grossesse chez les personnes souffrant de symptômes persistants post-COVID. A ce jour, il n'existe pas de lien entre les symptômes persistants post-COVID et la probabilité de tomber enceinte. Comme la grossesse est une période qui peut être fatigante en soi, les symptômes post-COVID pourraient être davantage ressentis pendant cette période.
Enfants
Symptômes
Fatigue
La fatigue est l’un des symptômes les plus présents chez les jeunes souffrant d’un post-COVID. Ces symptômes est présent dans 26% des cas, 12 semaines après l’infection initiale.
La fatigue est décrite par les personnes souffrant de post-COVID comme une sensation de corps « vidé » d’énergie (asthénie), des difficultés à se rendre à l’école, un manque d’initiative et un épuisement suite au moindre effort. Il est important, lorsqu'on parle de fatigue post-COVID, de parler et de rechercher un malaise post-effort. Le malaise post-effort est la reproduction de symptômes et de sensations de fatigue après le moindre effort (mental ou physique).
Les personnes souffrant de fatigue post-COVID décrivent souvent une fatigue au réveil et un besoin de dormir durant la journée, même en l’absence d’insomnie. La fatigue peut fluctuer durant la journée, avec comme facteurs déclenchants l’effort physique, mais aussi chez certaines personnes des facteurs hormonaux, l’insomnie, le stress, l’angoisse, etc. En comparaison lors d’une dépression, la fatigue tend à diminuer avec l’activité.
Une évaluation du sommeil est primordiale dans l’évaluation de la fatigue. L’évaluation peut se faire via une consultation chez votre pédiatre ou médecin traitant.
Votre pédiatre ou médecin traitant doit effectuer une revue des symptômes associés et une exclusion d’autres causes de fatigue, avec une évaluation clinique et un bilan biologique.
Comme dans d’autres maladies se manifestant par une fatigue, une approche mind-body (travail sur le corps et l’esprit en même temps) est bénéfique dans le traitement des symptômes. Les techniques de relaxation, les exercices de stimulation du nerf vagal (douches froides, respiration abdominale, etc.) ou la méditation peuvent être efficaces. Le tai chi, les pilates et le yoga peuvent également apprendre à gérer les symptômes dans certaines situations.
Et le traitement ?Il n’existe pas de médicaments pour traiter la fatigue post-COVID en l’absence de déficits vitaminiques ou d’autres causes identifiées. L’objectif de la prise en charge est une atténuation de l’impact des symptômes et de permettre à l’individu de préserver ces niveaux d'énergie. Un suivi régulier est recommandé pour les personnes souffrant de fatigue post-COVID Un aménagement du quotidien est recommandé en privilégiant les activités de la vie quotidienne et en respectant la réserve d’énergie quotidienne. La physiothérapie peut être utile pour éviter le déconditionnement, mais elle doit être compensée par un rythme soutenu et la préservation des niveaux d'énergie. Une évaluation psychiatrique recherchant les causes sous-jacentes de la fatigue et la gestion de son impact sur le quotidien est également indiquée.
Et l’école, l’apprentissage ?La reprise de la scolarité, progressive au besoin, permet une adaptation ainsi qu’une gestion de l’impact des symptômes. Chez les patientes et patients présentant une fatigabilité importante, le fractionnement du travail et une augmentation adaptée de l’activité sont conseillés. Il reste important de travailler de manière adaptée en consolidant d’abord chaque étape avant d’augmenter l’effort nécessaire pour les activités (sociales, professionnelles et autres).
Maux de tête
Les maux de tête sont présents dans 15% des cas, 12 semaines après l’infection initiale.
Les personnes souffrant de maux de tête post-COVID décrivent une sensation de tête prise dans un étau ou de serrement. Les douleurs sont généralement d’intensité faible à modérée mais occasionnent une gêne au quotidien. Il s’agit le plus souvent de céphalées de tension. Après discussion avec votre pédiatre ou médecin traitant, une évaluation d’autres causes sous-jacentes est nécessaire, notamment un trouble du sommeil ou des problèmes de la vue, avec un bilan ophtalmologique parfois demandé. Une imagerie par résonance magnétique (IRM) cérébrale est uniquement indiquée sur avis de votre pédiatre ou médecin traitant dans des cas spécifiques et n'est pas recommandé de manière systématique dans l'état post-COVID.
Et le traitement ?Des anti-inflammatoires ou du paracétamol peuvent être prescrits en première intention.
En cas de maux de tête fréquents, résistants aux antalgiques, persistants, ou invalidants, un traitement quotidien (traitement de fond) est proposé. Un avis neurologique est sollicité dans ce cas. Un calendrier des maux de tête est typiquement demandé pour suivre l’évolution, la durée des symptômes, les facteurs déclencheurs et soulageant, et la réponse au traitement (une fois initié).
L’hypnose, l’acupuncture ou le biofeedback (interaction corps-esprit s’intéressant au contrôle de certaines fonctions du corps pour améliorer sa santé) peuvent être proposés en cas de maux de tête post-COVID. Ces méthodes sont aussi utilisées pour les céphalées de tension hors COVID. Les traitements contre la migraine, comme les tryptans, sont également utilisés si les maux de tête post-COVID répondent aux critères. L'amytriptyline prise au coucher est souvent utilisée comme traitement chronique si nécessaire, et aide également à dormir. Le Cefaly, un dispositif de stimulation nerveuse externe destiné principalement aux migraines, peut également être utilisé. Des recherches sont en cours sur l'utilisation de certains compléments alimentaires pour traiter ou prévenir les maux de tête ; il s'agit notamment du pétasite (une plante médicinale), de la riboflavine (vitamine B2) et du magnésium.
La mémoire - Troubles de la concentration, brain fog, brouillard
Les troubles de la concentration sont présents dans 19% des cas, 12 semaines après l’infection initiale.
Il s’agit le plus souvent d’oublis du quotidien et d’une importante fatigabilité avec des difficultés pour maintenir une attention prolongée ou soutenue. Ces symptômes sont souvent handicapants et ont un impact sur la capacité à suivre en classe. En cas de retentissements sur les performances scolaires, un bilan neuropsychologique peut être réalisé afin de proposer des aménagements pédagogiques adaptés aux difficultés retrouvées.
Une inspection des symptômes associés doit permettre d’identifier d’autres problèmes neurologiques ou psychologiques tels qu’un stress post-traumatique, une dépression ou une anxiété sous-jacente, qui sont aussi d’importants pourvoyeurs de troubles cognitifs.
Comment tester ?A l’heure actuelle, il n’existe aucune preuve scientifique appuyant le besoin d’un bilan biologique sauf si d’autres causes de troubles cognitifs sont recherchées.
Et le traitement ?Les personnes concernées peuvent récupérer partiellement ou totalement leur capacité de concentration grâce à la réhabilitation cognitive, tout en préservant leur niveau d'énergie quotidien. Les ressources ne sont pas toujours disponibles ou remboursées pour la réhabilitation cognitive, mais vous pouvez la faire dans le cadre de votre vie quotidienne en vous concentrant sur certaines tâches cognitives sans épuiser vos réserves d'énergie quotidiennes. Il peut s'agir de lire deux ou trois pages d'un livre, de tenir des conversations pendant des périodes de plus en plus longues ou de jouer à des jeux qui demandent de la coordination ou de la concentration (mots croisés, sudoku, jeux de société, etc.). En cas de symptômes cognitifs s’inscrivant dans un syndrome de stress post-traumatique, de dépression ou d’anxiété, une prise en charge spécialisée psychiatrique et psychothérapeutique peut également aider à la récupération.
Et l’école, l’apprentissage ?Chez les patientes et patients présentant une fatigabilité importante, le fractionnement du travail et une reprise adaptée de l’activité seront proposés.
Troubles du sommeil
Les troubles du sommeil sont présents dans 13% des cas, 12 semaines après l’infection initiale.
Ils peuvent consister en une insomnie d’endormissement, en des réveils nocturnes, avec une difficulté à se rendormir ou au contraire en une hypersomnie (besoin de dormir plus longtemps). Le sommeil peut aussi être perturbé par des cauchemars ou des rêves bizarres. Une évaluation de la fatigue et la recherche de troubles neurologiques, métaboliques (thyroïde par exemple), symptômes de trouble de stress post-traumatique, d’anxiété, ou de dépression sont nécessaires.
Et le traitement ?- Éviter les excitants, comme les boissons énergisantes (thé, café, soda, Red Bull),
- Éviter les températures extrêmes dans la chambre à coucher et garder celle-ci dans le calme et l’obscurité.
- Pratiquer une activité physique régulière, mais éviter les entraînements sportifs tard dans la soirée.
- Ne s’allonger dans son lit que pour dormir
- Privilégier un repas du soir léger.
- Favoriser les activités relaxantes au moins une heure avant le coucher
- Éviter les écrans avant de se coucher et ne pas les utiliser au lit.
Comme dans les cas d’insomnie hors COVID, les exercices de relaxation ainsi que la méditation pleine conscience ou l’auto-hypnose améliorent le sommeil. La recherche actuelle suggère que l’aromathérapie peut améliorer la qualité du sommeil (lavande, camomille).
En plus des mesures d’hygiène du sommeil, des antihistaminiques ou certains médicaments pourraient être indiqués pour l’insomnie post-COVID. Dans ce cas, discutez-en d’abord avec votre pédiatre ou médecin traitant.
Si ces mesures s’avèrent insuffisantes, une discussion avec votre pédiatre est nécessaire. Une consultation du sommeil peut éventuellement être indiquée dans un deuxième temps.
Sensations bizarres
Des fourmillements, perte de sensibilité, lancées, brûlures ou autres sensations bizarres peuvent être présentes chez certains patients.
Comment tester ?Une anamnèse détaillée évalue largement ces symptômes. . Un examen neurologique permet d’affiner leur localisation et caractère.
En règle générale, les résultats d'électroneuromyographie (ENMG), qui mesure l'activité électrique des nerfs et des muscles, ou un examen doppler, qui explore les vaisseaux sanguins, sont normaux. Ils ne sont donc pas indiqués dans cette situation.
Et le traitement ?A ce jour, il n'existe pas de traitement spécifique pour les neuropathies post-COVID. En règle générale, si les symptômes sont fréquents et si d’autres causes sous-jacentes – comme des déficits vitaminiques, un déficit en fer ou la dysfonction de la thyroïde – ont été éliminées, les neuropathies sont traitées par des médicaments prescrits par votre pédiatre ou médecin traitant ou un neurologue. Ces médicaments ont pour but de diminuer les symptômes mais n’adressent pas la cause sous-jacente qui reste à l’étude. L’acupuncture pourrait soulager les symptômes dans certains cas.
Vertiges
Les personnes souffrant de vertiges post-COVID décrivent leurs symptômes comme un étourdissement ou un manque d'équilibre. Ce symptôme est présent dans 4% des cas, 12 semaines après l’infection initiale.
Comment tester ?Une hypotension orthostatique (baisse de la tension artérielle en position debout) doit toujours être recherchée puis, selon l'évaluation clinique, des tests peuvent être recommandés pour les vertiges. Dans certains cas, des spécialistes en otorhinolaryngologie (ORL) effectuent des tests du système vestibulaire, dans d'autres cas, les neurologues peuvent demander des imageries cérébrales. Les examens complémentaires restent rarement indiqués dans la plupart des cas.
Et le traitement ?Une fois évalués, les vertiges sont traités selon la cause sous-jacente. Si un dérèglement du système vestibulaire est identifié, la physiothérapie vestibulaire ou des exercices à effectuer au domicile peuvent aider dans le soulagement des symptômes.
Accouphènes
Les acouphènes peuvent apparaître ou s'aggraver dans une situation post-COVID. Ces derniers peuvent être associés à des maux de tête ou des vertiges. Le mécanisme sous-jacent pourrait être une inflammation locale ou un dérèglement vasculaire ou immunitaire.
Comment tester ?Il n'existe pas de test spécifique pour évaluer les acouphènes. Après discussion avec votre pédiatre ou médecin traitant, nous vous recommandons un avis par un otorhinolaryngologue (ORL) si les symptômes sont persistants ou invalidants.
Et le traitement ?En règle générale, et indépendamment du COVID-19, les acouphènes sont difficiles à soigner. Le traitement consiste en une physiothérapie vestibulaire ou en une prise en charge ostéopathique. Certains médicaments peuvent être utilisés pour supprimer la sensation d’acouphène dans les cas graves ou invalidants, suite à une discussion avec votre pédiatre ou médecin traitant. D’autres approches (thérapie sonore, thérapie de réadaptation, thérapie cognitivo-comportementale, hypnose) peuvent être proposés.
Perte de goût ou de l’odorat
La perte de goût est présente dans 2% des cas et la perte de l’odorat dans 13% des cas 12 semaines après l’infection. Les personnes peuvent également ressentir des changements de goût ou d'odeur, ou encore des goûts ou odeurs fantômes.Ces symptômes s’améliorent en général avec le temps. L’expérience avec d’autres virus montrent que cette perte de goût ou de l’odorat pourrait durer plusieurs années chez une faible proportion de personnes. Les changements de goût ou d'odeur sont généralement un indicateur d'un potentiel de récupération complète. L’évaluation du goût et de l'odorat est peu fiable en général et difficile à objectiver par les personnes qui en souffrent. Après discussion avec pédiatre, médecin traitant, ou un médecin spécialiste (otorhinolaryngologie, ORL) peut évaluer des causes sous-jacentes ainsi que la sévérité des symptômes.
Et le traitement ?L’entraînement olfactif est le traitement préconisé pour la perte de goût et de l’odorat avec une rééducation du cerveau à reconnaître les odeurs. Cet entraînement peut être fait avec des produits de maison ou des huiles essentielles : il s’agit de sentir quatre à six odeurs (par exemple, clou de girofle, citronnelle, rose, eucalyptus, café, menthe poivrée), deux fois par jour sur une durée de 15 secondes. Essayez de prendre le temps de vous concentrer sur ces exercices de rééducation ; cela demande une certaine discipline et une pratique régulière. Il est recommandé de consulter un spécialiste des oreilles, du nez et de la gorge si les symptômes persistent au-delà de 3 mois. Sauf si d’autres symptômes le nécessitent, les sprays vasoconstricteurs ou les sprays stéroïdiens locaux ne sont pas indiqués.
Essoufflement
Ce symptôme est présent dans 7% des cas 12 semaines après l’infection initiale.
L’essoufflement, parfois décrite comme une sensation d'oppression dans la gorge, limite les personnes dans leurs activités de la vie quotidienne et diminue leurs performances et capacités physiques. Elle peut également être associée à un changement de voix.
Il est important de noter que l'asthme préexistant est un facteur de risque qui peut faire persister les symptômes plus longtemps.
Des symptômes cardiaques, pulmonaires, neurologiques, la fatigue ainsi que des symptômes d’angoisse doivent être également recherchés.
Comment tester ?Les pneumologues effectuent d’habitude un bilan à la recherche de la cause de l’essoufflement. Celui-ci peut être aussi dû à une sorte de mal-adaptation à l’effort, déconditionnement ou hyperventilation, surtout chez les jeunes patientes et patients. Des épreuves fonctionnelles respiratoires (mesure des débits et des volumes pulmonaires) ainsi qu’une recherche de syndrome d’hyperventilation sont préconisées chez des enfants de plus de 7 ans en cas de persistance des symptômes au-delà de trois mois ou de symptômes intenses. On peut également faire un test d’effort cardio respiratoire pour permettre de distinguer entre les différentes origines de l’essoufflement
Et le traitement ?Une thérapie respiratoire ainsi que des exercices de respiration diaphragmatique/de cohérence cardiaque peuvent être utiles dans le traitement de l'essoufflement post-COVID. Un traitement par inhalateurs ou corticostéroïdes n'est indiqué qu'en cas de maladie respiratoire sous-jacente. En cas de modification de la voix, un traitement avec un orthophoniste peut être indiqué.
Toux – Perte de voix
La toux est un symptôme très fréquent dans la phase aiguë qui peut persister à plus long terme. Elle est présente dans 6% des cas 12 semaines après l’infection initiale.
La toux peut être due entre autres à une inflammation des bronches ou une pathologie pulmonaire, des cordes vocales ou à un reflux de l'acidité de l'estomac. Chez l’enfant elle peut dans de rares cas devenir psychogène (tic).
Le changement de voix est aussi un symptôme présent, mais rare post-COVID. Il est en général associé à la toux, à un écoulement du nez ou à l’essoufflement.
Et le traitement ?Il doit être discuté au cas par car avec votre pédiatre et éventuellement un pneumologue.
Symptômes ORL- congestion nasale, rhinite, rhinorrhée
La congestion nasale (nez bouché), rhinite ou rhinorrhée (nez qui coule) sont présents dans 2-12% des cas 4 à 6 mois après l’infection. En cas de congestion nasale, des croûtes peuvent se former sur la muqueuse et entraîner des saignements de nez.
Et le traitement ?Le rinçage nasal quotidien au sérum physiologique peut aider à soulager les symptômes. En cas de persistance des symptômes, votre médecin traitant évaluera la nécessité de prescrire un spray nasal. Une consultation en ORL est rarement nécessaire
Douleurs à la poitrine
La douleur à la poitrine est présente dans 2% des cas 12 semaines après l’infection initiale. Il s’agit de douleurs persistantes, et qui ne sont pas nécessairement liées à l’effort, ni aux repas, ni au repos. Il est important d’écarter d’abord toutes causes cardio-pulmonaires urgentes et d’en discuter avec votre pédiatre ou médecin traitant.
En cas de nouvelle douleur aiguë, il est important de consulter le plus rapidement possible. En cas d’urgence, appelez le 144 (Suisse) ou se rendre au centre d’urgence le plus proche.
Et le traitement ?Le traitement peut être des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) pour les douleurs musculaires, ainsi que des thérapies manuelles et de la physiothérapie respiratoire dans le cas de contractures musculaires et du diaphragme. L’hypnose ou auto-hypnose à apprendre avec un.e spécialiste peut aussi être utile dans ces cas.
D’autres raisons de douleurs à la poitrine, par exemple les douleurs d’origine pulmonaire ou gastrique, sont traitées selon la cause sous-jacente.
La péricardite et myocardite sont traitées selon l’avis du cardiologue.
Les thérapies manuelles et physiothérapie respiratoire sont recommandées dans le cas de contractures musculaires.
Palpitations
Les palpitations se manifestent par une sensation de cœur qui bat vite et fort. Ce symptôme est présent dans 6% des cas 12 semaines après l’infection initiale.
Une des causes des palpitations pourrait être une sorte de dérèglement du système qui contrôle la fréquence cardiaque ou ce qu'on appelle une dysautonomie ou intolérance orthostatique.
Comment tester ?Les palpitations peuvent être évaluées d'abord par un électrocardiogramme, ainsi qu'un Holter sur indication du cardiologue (surveillance de la fréquence cardiaque en ambulatoire sur 24-48 heures). Selon la suspicion sous-jacente, votre pédiatre, médecin traitant ou cardiologue pourrait recommander des tests complémentaires comme une échographie cardiaque, un test de la fréquence cardiaque en position couchée et debout ou un test d'effort.
Et le traitement ?Selon la cause des palpitations, le traitement peut varier. En règle générale, si aucune cause n'est identifiée, adaptez votre activité physique et votre quotidien afin d'éviter des efforts intenses ou prolongés qui peuvent aggraver ces symptômes, mais il est très important de poursuivre un entraînement adapté en physiothérapie ou avec un coach de sport.
Douleurs généralisées
Les douleurs musculaires ou articulaires peuvent être dues à une inflammation ou d'autres raisons non encore identifiées. Les douleurs musculaires sont présentes dans 13% des cas, et les douleurs articulaires dans 11% des cas 12 semaines après l’infection initiale.
Comment tester ?Il n'existe pas de test ou prise en charge universelle pour les douleurs post-COVID. La prise en charge reste au cas par cas. Après discussion avec votre pédiatre ou médecin traitant, nous vous recommandons un avis rhumatologique si les symptômes persistent au-delà de trois mois ou s’ils sont invalidants.
Et le traitement ?Certains des traitements, comme des anti-inflammatoires, peuvent aider en cas d'inflammation suspectée ou objectivée. Des traitements non médicamenteux peuvent aussi aider comme la physiothérapie, le shiatsu, l’hypnose, l’auto-hypnose ou l'ostéopathie. En outre, un traitement par stimulation électrique transcutanée des nerfs (TENS) peut également être envisagé pour aider à soulager la douleur après discussion avec votre pédiatre ou votre médecin traitant.
Troubles dysautonomiques
Chez les jeunes, on retrouve souvent des troubles dysautonomiques, à savoir un dysfonctionnement du système nerveux autonome caractérisé par une intolérance orthostatique (malaise ou étourdissement en passant de la station assise ou allongée à la position debout) ou un syndrome de tachycardie posturale (augmentation anormalement élevée de la fréquence cardiaque, POTS). Plusieurs personnes évoquent également des symptômes tels des sensations de vertige, des malaises post-effort, des palpitations, des symptômes digestifs (nausées, diarrhées, douleurs abdominales), des fuites urinaires, des troubles visuels, etc.
Comment tester ?Une recherche d’orthostatisme est préconisée chez votre pédiatre ou médecin traitant (mesure de la tension artérielle et de la fréquence cardiaque en position couchée et debout pendant dix minutes). En cas d’examen clinique et de bilan de base dans la norme, et si la suspicion de dysautonomie reste importante avec notamment des malaises post-effort (incapacité à récupérer après l’effort, même minime), d’autres tests comme le Tilt test par exemple peuvent être complétés en cardiologie ou en neurophysiologie. En cas de symptômes uniquement à l’effort, un test d’effort peut être utile. Dans certains cas, un Holter (surveillance du rythme sur 24-48 heures) peut également renseigner sur une variation inhabituelle de la fréquence cardiaque.
Et le traitement ?Les troubles dysautonomiques peuvent avoir un grand impact sur la qualité de vie des personnes en souffrant.
Il faut d’abord adopter des mesures non médicamenteuses pour la prévention et la préservation des niveaux d'énergie, avec des contrôles réguliers.
Conseils :- Eviter de se lever rapidement
- Dormir en position semi-assise
- Porter des bas de contention sur mesure (force de compression/contention + 30mmHg)
- Avoir un apport en sel de 6-10g/jour
- S’assurer d’une hydratation suffisante de 2 à 3 l par jour
- Boire avant les repas
- Fractionner les repas (petits repas réguliers)
- S’allonger après un repas copieux
En deuxième intention, des traitements médicamenteux existent en plus des thérapies non médicamenteuses. Des traitements médicamenteux sont introduits uniquement dans les cas documentés de dysautonomie et en coordination avec les cardiologues ou neurologues.
Trouble de stress post-traumatique, angoisse, dépression
Trouble de stress post-traumatique
La prévalence d’une atteinte de la santé mentale chez les personnes infectées au virus SARS-CoV-2 et dont la maladie a été traitée en ambulatoire n’est pas encore définie. Cette situation sanitaire avec des périodes de confinement et de restrictions constitue potentiellement en elle-même un évènement traumatique qui pourrait évoluer en un trouble de stress post-traumatique.
De quoi s’agit-il ?Flash-backs, cauchemars post-traumatiques en lien avec le COVID, troubles de la mémoire, de l’attention, sueurs, tremblement, réactions de sursaut, insomnie, pensées négatives, tristesse, anxiété, irritabilité et conduites d’évitement (esquiver des personnes, des situations, des lieux associés au COVID, …).
Quand s’inquiéter ?Si la personne ressent un ou plusieurs de ces symptômes, il faut en discuter avec votre pédiatre ou médecin traitant.
Et le traitement ?Une prise en charge spécialisée est essentielle si la personne souffre d’un ou de plusieurs de ces symptômes. Nous conseillons d'en parler avec le pédiatre ou médecin traitant afin de trouver la meilleure prise en charge. Des traitements spécifiques existent pour le trouble de stress post-traumatique et consistent en de la psychothérapie et des traitements médicamenteux.
Si la personne ressent le besoin, nous conseillons de prendre contact avec le pédiatre ou médecin traitant. Des groupes de soutien peuvent aussi aider dans cette situation difficile.
Associations et groupes de soutien en Suisse et dans le monde francophone :
Suisse :
Association Long Covid CH
France :
Association Aprèsj20
Collectif Covid long pédiatrique
Anxiété, troubles de l’adaptation
Les symptômes post-COVID durent plusieurs mois, fluctuent avec le temps, et peuvent être décourageants. Le virus du SARS-CoV-2 pourrait aussi déclencher directement des troubles de l’adaptation (symptômes émotionnels et psychologiques suite à une situation stressante). L’anxiété est présente dans 22% des cas 12 semaines après l’infection initiale.
Quand s’inquiéter ?Si la personne ressent des symptômes d’anxiété invalidants et/ou de dépression avec une tristesse, un sentiment de culpabilité ou d’échec, ou des pensées suicidaires en lien avec des symptômes persistants, ou à d’autres facteurs dans la vie quotidienne, il faut en discuter avec le pédiatre ou médecin traitant.
Et le traitement ?La psychothérapie visant à la remobilisation des ressources des patientes et patients et à la recherche de stratégies d’adaptation est efficace.
Les antidépresseurs ne sont pas efficaces dans le traitement des troubles de l’adaptation. Un traitement médicamenteux symptomatique peut être indiqué pour l’angoisse et les troubles du sommeil sur une période limitée dans le temps avec une réévaluation régulière de l’indication et de l’efficacité.
Dépression
Les symptômes post-COVID durent plusieurs mois, fluctuent avec le temps, et peuvent favoriser le déclenchement d’épisodes dépressifs car ils constituent d’importants facteurs de stress. Le virus du SARS-CoV-2 pourrait aussi directement et indirectement par ses conséquences déclencher une dépression par ses effets sur le cerveau. Une baisse de motivation est présente dans 22% des cas 12 semaine après l’infection initiale.
Quand s’inquiéter ?Si la personne ressent des sentiments de tristesse profonde, un sentiment de culpabilité ou d’échec, une perte d’intérêt pour les activités, ou des pensées suicidaires, il faut en discuter avec le pédiatre ou médecin traitant. En cas de pensées suicidaires ou de besoin de soutien urgent, nous conseillons de se rendre au service d’urgences le plus proche ou d’appeler la ligne Ados de l’Unité Malatavie +41(0)22 372 42 42 (24h/24, 7j/7).
Et le traitement ?La psychothérapie, éventuellement en association avec un traitement antidépresseur, est indiquée dans le traitement de la dépression, selon la sévérité et la forme des symptômes.
Dermatologie
Perte de cheveux
Comme c'est le cas pour d'autres maladies ou événements importants dans la vie d'une personne, la perte de cheveux survient généralement 2 à 4 mois après l'épisode significatif (qu'il s'agisse de l'infection ou d'un autre événement) et se poursuit pendant 2 à 4 mois. Ce symptôme, qui se traduit par une chute abondante et généralisée des cheveux, est d'habitude passager. Chez les jeunes, ce symptôme est présent dans 0% des cas 12 semaines après l’infection initiale.
Comment tester ?La cause de perte de cheveux est souvent identifiée suite à une évaluation clinique sans tests nécessaires. Dans certains cas, un bilan sanguin est effectué pour éliminer d'autres raisons de perte de cheveux comme des carences vitaminiques ou en fer. Dans d'autres cas, un ou une dermatologue effectue un prélèvement local pour exclure des causes spécifiques non liées au COVID. Après discussion avec votre pédiatre ou médecin traitant, si vos symptômes sont persistants ou invalidants, vous pouvez consulter un ou une dermatologue.
Et le traitement ?Certains conseils tels que l’utilisation de shampooings doux sont recommandés. En cas de chute très importante et psychologiquement douloureuse, des traitements plus poussés sont disponibles suite à l’avis d’un ou une dermatologue.
Orteils Covid
Les orteils Covid (Covid toes en anglais) ou pseudo-engelures surviennent suite à une infection au SARS-CoV-2. La cause est liée à une réaction immune mal-régulée envers le virus SARS-CoV-2. Ces lésions sont généralement bénignes et guérissent spontanément et sans traitement.
Ce type d’atteinte cutanée est peu prévisible et une prévention est impossible à l’heure actuelle. La chronicité des symptômes est aussi difficile à prévoir.
Les pseudo-engelures post-COVID disparaissent spontanément en règle générale. En cas de douleurs, brûlures ou autres symptômes associés, une crème locale à base de corticoïdes peut être utilisée sur une durée spécifique, mais son bénéfice est irrégulier. Il faut éviter les situations de froid qui risquent de rajouter de vraies engelures et de détériorer la microcirculation et la sécheresse de l’épiderme, mais aussi les températures trop chaudes (sauna par exemple). Le tabac et les médicaments vasoconstricteurs sont à éviter. En cas de douleur, un traitement symptomatique avec une consultation spécialisée en dermatologie est recommandé.
Autres réactions cutanées rares
Une éruption non symptomatique, fluctuante comportant des lésions arrondies dispersées sur le corps est aussi possible et ressemble à certaines réactions para virales saisonnières. Par ailleurs, une urticaire chronique peut se déclencher à la suite de diverses infections dont par le SARS-CoV-2.
Et le traitement ?Devant une éruption persistante ou fluctuante pendant plus de 2 mois (si pas gênante) il est conseillé de consulter. Si l’éruption est gênante, une consultation dermatologique est conseillée.
Troubles visuels
Les troubles visuels sont décrits chez certains patients post-COVID. Une revue de la littérature décrit notamment des conjonctivites en lien avec le COVID, mais aussi des inflammations de la rétine et d’autres parties de l’œil. Les troubles visuels post-COVID peuvent être dus à une infection virale directe.
Comment tester ?L’avis d’un ou une ophtalmologue est nécessaire dans le cas de troubles visuels.
Et le traitement ?Selon la cause sous-jacente, le traitement peut varier et doit s'appuyer sur l’avis d’un ou une ophtalmologue. Dans certains cas, des exercices d'accommodation aident à améliorer les symptômes.
Troubles digestifs
Les troubles digestifs sont présents dans 26% des cas 12 semaines après l’infection par le SARS-CoV-2. Il peut s’agir de douleurs abdominales, crampes, nausées, diarrhées, constipation ou perte d’appétit.
Comment tester ?L'évaluation clinique détermine les tests nécessaires pour vos troubles digestifs. Des examens de selles peuvent être recommandés pour les diarrhées par exemple, un essai thérapeutique de différents régimes alimentaires ou de probiotiques pourrait être recommandé pour les douleurs, diarrhées, constipation et autres.
En cas d’association avec une perte de poids, un bilan complémentaire est indiqué. Il peut être réalisé par votre pédiatre ou médecin traitant.
Fièvre
La fièvre est présente dans moins de 0.5% des cas post-COVID sept à neuf mois après l’infection et 0% des cas à douze mois. Ce symptôme ne devrait pas persister d’habitude, certaines personnes rapportent une fluctuation d’état subfébrile (température environ 37.5 C, avec leurs rechutes post-COVID), d’autres ont rapporté des températures plus élevées mais le lien direct avec le SARS-CoV-2 n’a pas encore été établi. En cas de nouvelle fièvre, les personnes doivent se faire tester pour une nouvelle infection (SARS-CoV-2 ou autre infection selon les symptômes accompagnant la fièvre.)
Traitement
Quel traitement pour le post-COVID ?
A ce jour, il n’existe pas de traitement médicamenteux pour les symptômes persistant suite à une infection au SARS-CoV-2. Les différents symptômes doivent être évalués, et une prise en charge interdisciplinaire est recommandée. En règle générale, une réadaptation respectant le niveau d’énergie de la personne, tout en évitant les malaises post-effort, est préconisée pour la plupart des symptômes, une fois les autres causes exclues.
Un suivi régulier est recommandé pour les personnes souffrant de fatigue post-COVID. Vous devriez tenir un journal d’énergie pour suivre l'évolution de vos symptômes lorsque vous suivez les quatre P : plan, rythme, priorité et position. Vous devez également adapter votre routine pour vous concentrer sur les activités quotidiennes et éviter d'épuiser vos réserves d'énergie journalières. Si une thérapie physique est mise en place, les exercices et vos activités quotidiennes ne doivent pas vous amener à dépasser vos limites énergétiques afin d'éviter un malaise post-effort, qui nécessiterait une période de récupération ultérieure prolongée. Il s'agit donc de "pacing" ou de reprendre les activités de façon mesurée en trouvant un équilibre entre les périodes d'activité et de repos. La réadaptation peut être physique, pulmonaire, neurologique, par entrainement olfactif ou par logopédie selon les symptômes
L’utilisation de médecines complémentaires comme l’hypnose, la méditation, l’acupuncture ou les vitamines est préconisée pour certains symptômes (par exemple, la vitamine B2 pour les maux de têtes).
La psychothérapie ainsi qu’un suivi psychologique et psychiatrique sont importants pour des symptômes comme l’angoisse, le stress post-traumatique, la dépression.
Réadaptation
La réadaptation a un rôle important dans la prise en charge des symptômes post-COVID, notamment en l’absence de traitement médicamenteux à ce jour.
Les patients post-COVID traités en ambulatoire ou hospitalisés peuvent bénéficier de programmes de réadaptation individualisé selon l’atteinte principale et la sévérité de l’infection. Cette page traite surtout de la réadaptation pour les personnes traitées en ambulatoire et qui souffrent de symptômes post-COVID comme la fatigue, l’essoufflement ou la difficulté à se concentrer. La réadaptation physique tout en respectant les niveaux d'énergie et en évitant les malaises post-effort (pacing) est un des traitements pour la fatigue post-COVID.
Avant de commencer tout traitement de physiothérapie, la personne doit faire une évaluation par un professionnel de la santé. En cas de fatigue post-COVID, le patient doit être évalué pour détecter un éventuel malaise post-effort avant de commencer le programme de rééducation. Le test d'exercice cardio-pulmonaire peut fournir des informations sur la cause de la ou des plaintes et permettre de développer un programme d'entraînement personnalisé.
Le traitement de physiothérapie physique consiste en une rééducation pour les troubles orthostatiques (symptômes en position debout) ou les palpitations cardiaques après un effort. Dans ce cas, les exercices peuvent commencer en position horizontale afin d'éviter la dysautonomie (dysfonctionnement du système nerveux autonome) et les efforts supplémentaires lors de la position debout. Le traitement consiste également à travailler le renforcement musculaire, à faire des exercices isométriques et à restaurer l'amplitude des mouvements et des articulations. L'objectif principal est de vous permettre de réaliser des activités quotidiennes en ne dépassant pas vos limites énergétiques et en évitant les malaises post-effort. La physiothérapie doit vous aider à trouver le bon équilibre entre activité et repos. Les patients ne doivent jamais être poussés au-delà de leurs capacités, ce qui pourrait entraîner un temps de récupération plus long. L'objectif doit toujours être de maintenir votre fréquence cardiaque en dessous de 60 % du maximum. Pour le calculer : (220 - votre âge) x 0,6 = 60 pour cent de la fréquence cardiaque maximale. L'éducation thérapeutique du patient (apprendre à comprendre sa maladie, les précautions à prendre, etc.) et la thérapie de groupe peuvent être utiles, permettant ainsi une prise en charge globale du patient.La rééducation respiratoire en physiothérapie est un des traitements de l’essoufflement post-COVID. La physiothérapie respiratoire est indiquée dans les cas de séquelles pneumologiques post-COVID (suite à une phase aiguë modérée à sévère de l’infection avec ou sans hospitalisation) et dans les cas de syndrome d’hyperventilation. Le syndrome d’hyperventilation est diagnostiqué par les pneumologues, après exclusion d’atteinte structurelle du poumon en utilisant des outils spécifiques, notamment le questionnaire de Nijmegen et un test d'hyperventilation. Dans ces cas, il s’agit de retravailler le contrôle de la respiration et d’améliorer la ventilation sous la supervision de physiothérapeutes spécifiquement formés.
La neuro-rééducation peut aider dans les cas de difficultés à se concentrer afin de donner aux personnes atteintes des astuces et conseils pour l’organisation, le travail en mono-tâche etc. En cas d’indisponibilité de la neuro-rééducation ou de non-remboursement, les activités quotidiennes selon une reprise adaptée peuvent elles-mêmes être des exercices de concentration. Il s’agit donc de s’entrainer en choisissant des activités appréciables d’abord, mais aussi celles qui sont nécessaires. La personne atteinte peut commencer par lire une page d’un livre, puis 2 pages puis 3 pages etc. sur une durée de plusieurs jours voire plusieurs semaines. La personne peut aussi participer à des jeux de coordination ou de concentration. Il ne s’agit pas de commencer une nouvelle activité mais de privilégier ses propres activités.
Impact social et scolarité
Les symptômes post-COVID ont un impact important sur la qualité de vie (sociale, personnelle, professionnelle). Plusieurs personnes souffrant de symptômes à long terme n’arrivent pas à reprendre une activité normale ou leur travail à cause de symptômes fluctuants et dont la durée reste indéterminée.
A l'heure actuelle, les prestations sont prises en charge par l’assurance maladie de base, comme toute autre prestation médicale. En outre, certaines personnes souffrant de symptômes persistants entraînant une incapacité dans leur vie quotidienne ont présenté des demandes de prestations a l'assurance invalidité (AI) en Suisse.
Un soutien est essentiel dans cette période difficile. Nous vous conseillons d'en parler avec votre pédiatre ou médecin traitant afin de trouver la meilleure prise en charge.
Retour à l’école, à l’apprentissage
Comment retourner à l’école en cas de symptômes post-COVID ?
Les symptômes post-COVID peuvent persister pendant des semaines, voire des mois, affectant la capacité fonctionnelle et la scolarité.
Avant de planifier un retour à l'école, vous devez en discuter avec votre pédiatre ou votre médecin traitant et vous assurer que vous êtes médicalement capable de reprendre une activité scolaire. Le retour à l'école peut être difficile et provoquer de l'inquiétude et de l'anxiété après une longue absence ou chez les personnes qui présentent encore des symptômes. Vous devriez en discuter en détail avec votre pédiatre ou votre médecin traitant et avec l'école pour vous assurer qu'ils sont au courant de votre état de santé et que vous pouvez travailler ensemble sur le meilleur plan de retour à l'école possible. Nous recommandons des réunions régulières de retour à l'école lorsque vous êtes prêt à retourner à l'école. Quant à la scolarité il est important de se mettre en contact avec les responsables de l’établissement scolaire, afin de trouver des solutions adaptées aux difficultés. Il peut s’agir de demander des allègements sous forme par exemple de temps partiel ou début des cours plus tardivement dans la journée.
Ces discussions doivent avoir lieu avec les médecins scolaires et les responsables de la scolarité
Les personnes souffrant de symptômes post-COVID ont le plus souvent une fatigue intense définie comme une asthénie, les personnes peuvent se réveiller fatiguées et passer la plupart de leurs journées avec un niveau d'énergie minimal. Alors que les personnes ont un niveau d'énergie réduit et parfois minimal chaque jour, elles dépensent cette réserve d'énergie pour mener toutes leurs activités quotidiennes et dans tous les aspects de leur vie, y compris personnels, professionnels et sociaux. Si elles sont surmenées, les personnes peuvent ressentir un malaise post-effort et avoir besoin de plusieurs jours pour récupérer. Les personnes atteintes peuvent généralement identifier un moment de la journée où elles ont un niveau d’énergie plus élevé que le reste de la journée. Il est important que les responsables de la scolarité soient informés de ces difficultés. En général, les symptômes s'améliorent avec le temps si le cadre de reprise offre une reprise adaptée au travail, pour une meilleure récupération. Un journal d'énergie est mis à la disposition des patients pour leur permettre de surveiller leur niveau d'énergie, d'examiner toute amélioration et de déterminer quand ils se sentent mieux et quelles activités leur demandent le plus d'énergie.
Les personnes souffrant de symptômes post-COVID peuvent également éprouver des difficultés à se concentrer, souvent décrites comme un brouillard cérébral. Les personnes ont des difficultés à exécuter plusieurs tâches simultanément et à se concentrer pendant de longues heures. L'organisation et la monotâche peuvent aider à améliorer leur concentration et leur capacité à terminer leur travail. Il n'y a actuellement aucun médicament disponible pour les difficultés de concentration post-COVID. L'ergothérapie peut aider à gérer les activités quotidiennes et donner des conseils et un encadrement sur la façon de gérer les tâches.
Les personnes souffrant de symptômes post-COVID peuvent également présenter un essoufflement, des douleurs thoraciques ou des palpitations. Même si ces symptômes peuvent apparaître au repos, ils sont le plus souvent limitants à l’effort physique, et il faut en tenir compte dans l’adaptation du programme scolaire (cours de sport, aménagements des horaires, etc.) pour réduire au maximum les symptômes (activité impliquant un faible effort physique, travail plus sédentaire).
Un retour adapté est recommandé après avoir fixé des objectifs réalistes à court terme en accord avec l’école. Cette reprise de la scolarité pourrait se faire avec une préférence pour des demi-journées ou quelques heures par jour qui correspondent au moment où la personne se sent le plus énergétique. Les modalités de reprise (horaires, taux) devraient permettre aux patients de se rendre à leurs rendez-vous médicaux ainsi qu'à leurs programmes de réadaptation afin d’augmenter les chances que les symptômes s’améliorent durablement.
Les symptômes s'améliorent généralement avec le temps après un processus de récupération qui est souvent lent. Malheureusement, un petit pourcentage de patientes et patients souffrant de symptômes post-COVID sont déscolarisés sur de longues durées et n’arrivent pas à valider leur année scolaire. Il est souhaitable que des solutions soient discutées avec le Département de l’instruction publique pour reprendre les études.
Consultations
Le Syndrome post-COVID, également appelé long Covid ou Covid long, est une affection décrivant un ensemble de symptômes persistants suite à une infection au virus SARS-CoV-2. Une consultation médicale dédiée aux patients souffrant des symptômes du post-COVID est accessible sur rendez-vous, en coordination avec leur médecin traitant.
Consultation HUG
Une consultation médicale est dédiée à la population générale et est accessible sur rendez-vous à toutes les personnes, en coordination avec leur médecin traitant.
Les patients sont généralement reçus par un médecin du Service de médecine de premier recours, qui coordonne leur suivi médical avec un groupe interdisciplinaire composé de plusieurs services : pneumologie, maladies infectieuses, psychiatrie de liaison, médecine interne générale, neurologie, ORL/chirurgie cervico-faciale, cardiologie, dermatologie et vénérologie.
Prise de rendez-vous
Email : consultation.longcovid@hcuge.ch
Téléphone : +41 (0)79 553 08 69 du lundi au vendredi inclus, de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h30
Adresse : HUG, 4 rue Gabrielle-Perret-Gentil, Bâtiment Morier, 2e étage
Consultation post-COVID en Suisse et à l’étranger
Il existe des consultations en Suisse et à l’étranger destinées aux personnes souffrant du syndrome post-COVID, Covid long ou Long Covid.
SUISSE
Argovie
Clinique de réadaptation BarmelweidEmail : info@barmelweid.ch
Téléphone : +41 62 857 21 11
Adresse : 5017 Barmelweid
Bâle
Hôpital cantonal de Bâle-CampagneService de pneumologie
Email : peter.grendelmeier@ksbl.ch
Téléphone : +41 61 925 21 84
Adresse : Rheinstrasse 26, 4410 Liestal
Plus d'information : https://www.ksbl.ch/kliniken/medizin/pneumologie (DE)
Email : pneumo@usb.ch
Téléphone : +41 61 265 51 80
Adresse : Spitalstrasse 21 / Petersgraben 4, 4031 Bâle
Consultation adulte
Email : ambulatorium_empfang@rehab.ch
Téléphone : +41 61 325 01 03
Adresse : Im Burgfelderhof 40, 4055 Bâle
Plus d'information sur la consultation adulte : https://www.rehab.ch/de/medizinisches-angebot/spezielle-kompetenzen/pos… (DE)
Berne
Hôpital universitaire de Berne (Inselspital)Consultation pédiatrique
Consultation : Medizinische Poliklinik Kinderklinik Bern
Consultation sur demande du médecin traitant ou pédiatre
Téléphone : +41 31 632 21 11
Adresse : Freiburgstrasse, 3010 Bern
Site internet : http://www.kinderklinik.insel.ch/de/
Email : info@rehabern.ch
Téléphone : +41 33 244 33 33
Adresse : 3625 Heiligenschwendi
Site internet : https://www.rehabern.ch/ (DE)
Genève
Hôpitaux Universitaires Genève (HUG)
Consultation adulte post-COVIDEmail : consultation.longcovid@hcuge.ch
Téléphone : +41 (0)79 553 08 69 du lundi au vendredi inclus, de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h30
Plus d'information sur la consultation adulte post-COVID : https://www.hug.ch/covid/long-covid
Consultation pédiatrique post-COVID
Une consultation post-COVID accueille les jeunes de 10 à 18 ans qui présentent des symptômes post-COVID et qui sont adressés par leur pédiatre ou leur médecin traitant. Les pédiatres et les médecins traitants peuvent contacter le secrétariat de la Consultation des adolescents :
Email : covidlong.ped@hcuge.ch
Téléphone : +41 (0)22 372 31 32
Adresse : Hôpital des enfants, 6 rue Willy Donzé, 1205 Genève
Plus d'information sur la consultation pédiatrique post-COVID : https://www.hug.ch/enfants-ados/covid-long-chez-enfants
Glaris
Hôpital cantonal de GlarisEmail : medizin@ksgl.ch
Téléphone : +41 55 646 32 01
Adresse : Burgstrasse 99, CH-8750 Glarus
Grison
Hôpital cantonal des GrisonsEmail : medpol@ksgr.ch
Téléphone : +41 81 256 72 10
Adresse : Loestrasse 170, 7000 Chur
Nidwald
Hôpital cantonal de NidwaldEmail : medizin@ksnw.ch
Téléphone : +41 (0)41 618 18 24
Adresse : Ennetmooserstrasse 19, 6370 Stans
Jura
Clinique Le NoirmontRéadaptation post-COVID
Email : medical@clen.ch
Téléphone : (+41) 32 957 51 11
Adresse : 20 Chemin de Roc-Montès, 2340, Le Noirmont, Jura
Lucerne
Hôpital cantonal de LucerneConsultation adulte post-COVID
Infectiologie et hygiène hospitalière
Email : infektiologie.luzern@luks.ch
Téléphone : +41 (0)41 205 22 33
Adresse : Haus 28, Spitalstrasse, 6000 Luzern 16
Plus d'information sur la consultation adulte : https://www.luks.ch/standorte/standort-luzern/infektiologie-und-spitalh… (DE)
Consultation pédiatrique post-COVID
Email : tagesklinik.kinderspital@luks.ch
Téléphone : +41 (0)41 205 32 09
Adresse : Spitalstrasse, 6000 Luzern
Plus d'information sur la consultation pédiatrique : https://www.luks.ch/standorte/standort-luzern/kinderspital/leistungsang… (DE)
Schaffouse
Hôpital cantonal de SchaffhouseService de pneumologie
Email : pneumologie@spitaeler-sh.ch
Téléphone : +41 52 634 27 43
Adresse : Geissbergstrasse 81, 8208 Schaffhausen
Plus d'information sur la consultation : https://www.spitaeler-sh.ch/Kliniken-Fachzentren/Innere-Medizin/Pneumol… (DE)
Tessin
Clinique luganaise de Moncucco (IT)Via Moncucco 10, 6903 Lugano
Email : longcovid@moncucco.ch
Téléphone : +41 91 960 86 00
Valais
Hôpital du ValaisLa consultation post-COVID spécialisée est destinée à suivre les patients qui présentent des problèmes persistants suite au COVID-19.
Elle s’adresse aux personnes, hospitalisées ou non, qui souffrent de symptômes tels qu'essoufflement, toux, fatigue intense ou qui ont l’impression de n’avoir pas retrouvé leur forme physique ou psychique d’avant le COVID-19.
Horaire : Lundi au Vendredi: 09h - 12h et 13h - 17h
Email : martigny.pneumologie@hopitalvs.ch
Téléphone : (+41) 27 603 95 73
Adresse : 27 Av. de la Fusion, 1920 Martigny, Valais
Plus d'information sur la consultation : https://www.hopitalduvalais.ch/disciplines-medicales/consultations/cons…
Email : pneumologie@hopitalrivierachablais.ch
Adresse : 20 Route du Vieux Séquoia, 1847 Rennaz, Vaud
Plus d'information sur la consultation : https://www.hopitalrivierachablais.ch/jcms/hrc_205503/fr/lumieres-sur-l…
Clinique spécialisée pour la réadaptation pulmonaire
Consultation pour les adultes
Téléphone : (+41) 27 485 82 82
Email : anmeldung@lhm.ch
Adresse : 2 Route de l’Astoria, 3963, Crans Montana, Valais
Plus d'information sur la consultation : https://www.lhm.ch/fr/nos-competences/readaptation/long-covid-rehabilit…
Email : bm@bernerklinik.ch
Téléphone : (+41) 27 485 51 21
Adresse : 1 Impasse Palace Bellevue, 3963, Crans Montana, Valais
Plus d'information sur la consultation : https://bernerklinik.ch/fr/prestations/readaptation-covid-19/
Horaire : Lundi, Mardi et Jeudi: 8h - 12h
Email : ddp.desk.bleu@unisante.ch
Téléphone : (+41) 21 314 60 60
Adresse : 44 Rue du Bugnon, 1011 Lausanne, Vaud
Plus d'information sur la consultation : https://www.unisante.ch/fr/consultations-medicales/consultations/covid-…
Email : pneumologie@hopitalrivierachablais.ch
Plus d'information sur la consultation : https://www.hopitalrivierachablais.ch/jcms/hrc_205503/fr/lumieres-sur-l…
Clinique Valmont
Route de Valmont, 1823, Montreux, Vaud
Téléphone : (+41) 21 962 35 35
Email : info@cliniquevalmont.ch
Plus d'information sur la rééducation respiratoire : https://www.swissmedical.net/fr/hopitaux/valmont
Zurich
Hôpital universitaire de Zurich Consultation adulteEmail : pneumologie@usz.ch
Téléphone : +41 44 255 22 21
Adresse : Rämistrasse 100, 8091 Zürich
Plus d'information sur la consultation pour les adultes : https://www.usz.ch/sprechstunde/post-covid-19/
Hôpital universitaire de Zurich pour enfants
Consultation pédiatrique
Adresse : Steinwiesstrasse 75, 8032 Zürich.
Hôpital cantonal de Wintherthur
Email : lungenfunktion@ksw.ch
Téléphone : +41 52 266 23 81
Adresse : Brauerstrasse 15, 8401 Winterthur
FRANCE
Région Auvergne-Rhône-AlpesL'Agence Régionale de Santé Auvergne-Rhône-Alpes fournit les informations et contacts des cellules départementales d'appui et de coordination post-COVID pour la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Ces cellules ont été mises en place :
Pour les patientes, patients et leurs proches : elles peuvent apporter des informations sur les symptômes présentés et peuvent aussi orienter le patient ou la patiente si besoin vers les professionnelles et professionnels de santé ou les structures adaptées.
Pour le personnel de santé : elles assurent un appui à la coordination du parcours de soin des patients pour lesquels les professionnelles et professionnels de santé ne sont pas en mesure d'apporter une réponse complète et coordonnée.
Retrouvez les informations et contacts : https://www.auvergne-rhone-alpes.ars.sante.fr/covid-long-et-retablissem…
Région Bourgogne-Franche-ComtéL'Agence Régionale de Santé Bourgogne-Franche-Comté fournit une liste des Soins de Suite et de Réadaptation (SSR) post-COVID pour la région Bourgogne-Franche-Comté. Elle fournit aussi des informations et contacts des cellules d'appui et de coordination Covid long. Ces cellules ont été mises en place :
Pour les patientes, patients et leurs proches : elles donnent des informations sur les symptômes post-COVID, proposent une prise en charge interdisciplinaire et orientent le patient ou la patiente vers un professionnel de santé.
Pour les professionnelles et professionnels de santé : elles informent le personnel de santé et l'orientent sur les ressources existantes en termes d'offre de soins.
Retrouvez les informations et contacts : https://www.bourgogne-franche-comte.ars.sante.fr/covid-long-orienter-le…
Région BretagneRégionale de Santé Bretagne fournit une liste détaillée des centres Covid long pour la région Bretagne. Ces centres prennent en charge les patientes et patients qui ont des symptômes post-COVID.
Plus d'informations et contacts : https://www.bretagne.ars.sante.fr/media/92023/download?inline
L'Agence Régionale de Santé Centre-Val de Loire fournit une liste des centres de Soins de Suite et de Réadaptation (SSR) post-COVID pour la prise en charge des patientes et patients post-COVID. Elle fournit aussi des informations et contacts des centres d'appui et de coordination Covid long qui permettent d'accompagner, d'informer et d'orienter le personnel de santé ainsi que les patientes, patients et leurs proches.
Informations et liste des centres de Soins de Suite et de Réadaptation : www.centre-val-de-loire.ars.sante.fr
Informations et liste des cellules d'appui et de coordination : https://www.centre-val-de-loire.ars.sante.fr/dispositif-dappui-la-coord…
Région Grand EstL'Agence Régionale de Santé Grand Est fourni une liste des centres de Soins de Suite et de Réadaptation post-COVID pour la région Grand Est. Ces centres sont dédiés aux patientes et patients ayant des symptômes Covid long.
Retrouvez les informations et contacts sur :
https://www.grand-est.ars.sante.fr/media/88408/download?inline
L'Agence Régionale de Santé Hauts-de-France fournit des conseils médicaux aux patients atteints de Covid long et informe le personnel soignant sur la prise en charge des symptômes post-COVID. Elle propose aussi des centres de Soins de Suite et de Réadaptation (SSR) post-COVID pour la région Hauts-de-France. Ces structures proposent 5 types de rééducation aux patientes et patients :
- Réadaptation cardio respiratoire et/ou musculaire à l’effort
- Réadaptation des troubles cognitifs / mnésiques
- Troubles psychologiques
- Douleurs
- Troubles sensoriels (goût, odorat)
- Plus d'informations et contacts : https://www.hauts-de-france.ars.sante.fr/covid-long-qui-contacter-en-ha…
L'Agence Régionale de Santé île-de-France fournit une liste des cellules d'appui et de coordination post-COVID pour la région île-de-France. Ces cellules Covid long ont été mises en place :
Pour les patientes, patients et leurs proches : elles donnent des informations sur les symptômes post-COVID et elles orientent vers les ressources adaptées.
Pour le personnel de santé : elles assurent un appui à la coordination du parcours de soin des patients pour lesquels les professionnelles et professionnels de santé ne sont pas en mesure d'apporter une réponse complète et coordonnée.
Plus d'informations et contacts : https://www.iledefrance.ars.sante.fr/covid-long-qui-contacter-quelle-or…
L'Agence Régionale de Santé Normandie fournit une liste des centres Soins de Suite et de Réadaptation (SSR) post-COVID en Normandie. Ces centres Covid long proposent un programme de soins de réadaptation personnalisé avec une prise en charge pluridisciplinaire pour les patientes et patients qui ont des symptômes post-COVID.
Retrouvez les informations et contacts : https://www.normandie.ars.sante.fr/prise-en-charge-patients-covid-long-…
L'Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine fournit une liste des cellules d'appui et de coordination Covid long en Nouvelle-Aquitaine. Ces cellules ont été mises en place :
Pour les patientes, patients et leurs proches : elles accompagnent, informent le patient ou la patiente et l'orientent vers des spécialistes.
Pour le personnel de santé : elles informent le personnel de santé et l'orientent sur les ressources existantes en termes d'offre de soins.
Découvrez la liste sur : https://www.nouvelle-aquitaine.ars.sante.fr/covid-long-les-cellules-de-…
Régionale de Santé Occitanie fournit les informations et contacts des cellules départementales de coordination post-COVID en Occitanie.
Ces cellules ont été mises en place :
Pour les patientes, patients et leurs proches : elles apportent une information et une orientation vers les professionnelles et professionnels de santé ou les structures adaptées.
Pour le personnel de santé : elles assurent un appui à la coordination du parcours de soin des patients pour lesquels les professionnelles et professionels de santé ne sont pas en mesure d’apporter une réponse complète et coordonnée.
Liste des cellules de coordination Covid long : https://www.occitanie.ars.sante.fr/covid-long
LUXEMBOURG
Centre hospitalier du Luxembourg (CHL), Centre National de Rééducation Fonctionnelle et de Réadaptation (REHAZENTER) et le Domaine Thermal MondorfService national des maladies infectieuses (SNMI)
Email: covid-long@chl.lu
Téléphone: (+352)44114870
BELGIQUE
Cliniques Universitaires Saint-LucService de pneumologie
Email : pneumologie-secretariat-saintluc@uclouvain.be
Téléphone : (+32) 02 764 28 32
Adresse : Avenue Hippocrate 10, 1200, Bruxelles
Plus d'information : https://www.saintluc.be/fr/Service-de-pneumologie
Centre Hospitalier Universitaire Brugmann (CHU Brugmann)
Consultation de psychiatrie
Téléphone : (+32) 02 477 27 76
Adresse : Place Van Gehuchten 4, 1020, Bruxelles
CANADA
Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l'Estrie - Centre hospitalier universitaire de SherbrookeClinique spécialisée pour les affections post-COVID-19
Adresse : 580 Rue Bowen Sud, J1G 2E8, Sherbrooke, Québec
Plus d'information sur la consultation : https://www.santeestrie.qc.ca/soins-services/conseils-sante/infections-…
Clinique externe à l'Hôpital de Chicoutimi
Téléphone : (+1) 418 541 1000
Adresse : Saguenay, Québec
Clinique de recherche post-COVID-19, Institut de recherche clinique de Montréal (IRCM)
Email : postcovid@ircm.qc.ca
Téléphone : (+1) 514 987 5581
Adresse : 110 ave des Pins West, H2W 1R7, Montréal, Québec
Plus d'information : https://www.ircm.qc.ca/fr/clinique-de-recherche-post-covid
Email : readaptation.covid.cisssmo16@ssss.gouv.qc.ca
Téléphone : (+1) 844 699 6598
Adresse : 200 boulevard Brisebois, J6K 4W8, Châteauguay, Québec
Plus d'information sur la consultation : https://santemonteregie.qc.ca/ouest/covid-longue
Email : aeoexterne_hjr@ssss.gouv.qc.ca
Téléphone : (+1) 450 6889550
Adresse : 3205, place Alton-Goldbloom, H7V 1R2, Laval, Québec
Associations
Des Associations sont proposées pour aider et soutenir dans des situations dues au post-Covid.
SUISSE
Long Covid CH
Des patientes ont fondé l'association Long Covid Suisse le 26 mars 2021 à Berne, afin de faire avancer la reconnaissance du Covid long en tant que maladie, la recherche de traitements cliniques et le soutien aux personnes concernées.
Email: info@longcovidch.info
Réseau Altea Suisse
L’objectif d’Altea est de promouvoir la mise en réseau et le partage des connaissances. Les personnes atteintes de post-COVID trouveront sur Altea des informations sur les symptômes et les possibilités de traitement. Un annuaire des cliniques spécialisées, des médecins et des offres de traitement y est proposé.
Email: media@altea-network.com
FRANCE
Association ApresJ20
Association française qui agit au quotidien pour informer, soutenir les patients et co-construire un parcours de soin adapté et concerté avec les acteurs de santé et les patients partenaires du Covid long (#CovidLong, #AvecEtPourLesPatients).
Email: association@apresj20.fr
Association Tous Partenaires COVID
Association française, qui regroupe des malades de « covid long », leurs proches, des professionnels de santé et du médico-social, des chercheurs, et des membres de la société civile.
L’esprit est celui d’une co-construction énergique et sans polémique afin d’aider, d’informer, de promouvoir la recherche, d’expérimenter, de diffuser des outils pratiques pour la prise en charge du « covid prolongé » et d’entretenir des liens constructifs avec les institutions.
BELGIQUE
Covid long, nous existons (NE)
Post-COVID est la première association flamande fondée par les patients du Covid-19 pour lutter contre les séquelles à long terme du virus.
Email: contact@post-covid.be
EUROPE
Long Covid Europe
Long COVID Europe (LCE) est un réseau européen d’associations de patients atteints du post-Covid ou Covid long. Il fournit des informations aux personnes atteintes de la maladie et les aide à se rétablir.
Email: contact@longcovideurope.org