Introduction
L’œil rouge représente environ deux à trois pour cent des consultations chez les médecins de premier recours. Des symptômes associés aident souvent à orienter le diagnostic : démangeaisons, douleurs, sécrétions.
Définition, classification, causes
L’œil rouge est un signe non spécifique. Il peut révéler un problème bénin. Il peut aussi annoncer une maladie grave qui menace la vision.
Devant un œil rouge sans traumatisme, la priorité est de chercher une baisse de vision ou une douleur importante. Ces éléments peuvent annoncer un risque pour la fonction visuelle.
Conjonctivites
Distinguer conjonctivite virale et conjonctivite bactérienne
1. Âge
Chez l’enfant de moins de 12 ans, la conjonctivite est le plus souvent d’origine bactérienne.
Chez l’adolescent et l’adulte, elle est plutôt d’origine virale.
2. Sensation dans l’œil
Une sensation de brûlure ou d’avoir quelque chose dans l’œil est fréquente dans la forme virale et rare dans la forme bactérienne.
3. Sécrétions (écoulement de l’œil)
Les sécrétions claires et liquides sont plutôt liées à une conjonctivite virale.
Les sécrétions épaisses, jaunes ou verdâtres sont plutôt d’origine bactérienne.
4. Ganglion devant l’oreille
Un ganglion gonflé devant l’oreille est souvent présent dans la forme virale, mais rare dans la forme bactérienne.
5. Petites taches rouges dans l’œil
Elles sont plus fréquentes dans la conjonctivite virale et rares dans la forme bactérienne.
6. Contagion
La conjonctivite virale est souvent contagieuse, tandis que la forme bactérienne l’est rarement.
7. Autres symptômes
La conjonctivite virale s’accompagne souvent d’un rhume, d’une toux ou de troubles digestifs. Ces symptômes sont rares dans la forme bactérienne.
Situations particulières à connaître
Une conjonctivite qui revient régulièrement ou une conjonctivite accompagnée de symptômes génitaux peut être liée à une infection sexuellement transmissible. Dans ce cas, il faut rechercher une infection à chlamydia ou à gonocoque par une analyse d’urine ou par un prélèvement de la conjonctive. Le traitement repose sur des antibiotiques pris par voie générale. Le partenaire doit également être traité si le résultat est positif. Un passage aux urgences ophtalmologiques est conseillé.
Chez les porteurs de lentilles de contact, le risque d’infection est plus élevé et l’évolution peut être très rapide. Une consultation urgente chez l’ophtalmologue est indispensable. Les lentilles doivent être retirées et conservées pour permettre une analyse.
En cas de brûlure chimique touchant l’œil ou les paupières, il faut rincer immédiatement et abondamment avec de l’eau du robinet ou avec une solution saline. Le rinçage doit durer au minimum trente minutes. Une consultation en urgence chez le spécialiste est ensuite nécessaire.
Chez certaines personnes, il n’est pas possible de décrire précisément les symptômes. C’est le cas des jeunes enfants, des personnes confuses ou très malades. Dans ces situations, il ne faut pas banaliser un œil rouge et un avis ophtalmologique en urgence est nécessaire.
Signes d’alerte :
- Diminution de la vision ou vision floue
- Vision double
- Pupilles de taille différente apparues récemment
- Sensibilité importante à la lumière (photophobie)
- Halos ou cercles colorés autour des lumières
- Douleur à l’œil ou mal de tête associée
- Douleur oculaire très forte
- Œil qui ressort soudainement (regard “proéminent”)
- Opération ou geste médical récent sur l’œil concerné
- Brûlure, coup ou plaie à l’œil
- Boutons ou douleur sur le nez, le front ou autour de l’œil (zona)
- Utilisation de lentilles de contact
- Fièvre, fatigue importante ou autre signe de malaise général
- Défenses immunitaires faibles (maladie, traitement immunosuppresseur, etc.)
- Aucune amélioration après 48 heures de traitement
- Œil unique fonctionnel (monophtalme)
- Antécédent de maladie oculaire connue
Conjonctivite infectieuse
La conjonctivite infectieuse est une inflammation de la conjonctive, la fine membrane qui recouvre la partie blanche de l’œil et l’intérieur des paupières. Chez l’adulte, elle est le plus souvent causée par un virus. Chez l’enfant, elle est plus souvent causée par une bactérie. Distinguer les deux formes peut être difficile.
Le diagnostic repose généralement sur l’examen clinique. Dans certains cas particuliers, comme une suspicion d’infection sexuellement transmissible, un échec du traitement ou une forme sévère, un prélèvement ou un examen complémentaire peut être nécessaire.
La majorité des conjonctivites disparaissent en une à deux semaines. Le traitement consiste surtout à soulager les symptômes : des lavages oculaires, des larmes artificielles, des compresses froides et une bonne hygiène des mains. Les corticoïdes en gouttes ne doivent pas être utilisés, car ils peuvent aggraver certaines infections.
Chez l’enfant, la conjonctivite est souvent bactérienne et nécessite un collyre antibiotique. Chez l’adulte, un antibiotique local est recommandé si la personne est particulièrement fragile, par exemple en cas de port de lentilles de contact, de chirurgie récente, d’immunodépression ou si elle ne possède qu’un seul œil fonctionnel. Dans ces cas, un avis spécialisé est conseillé.
La conjonctivite virale est très contagieuse et peut nécessiter un arrêt de travail selon le métier exercé. La conjonctivite bactérienne permet souvent un retour à l’école ou au travail après un à deux jours de traitement efficace.
Conjonctivite allergique
La conjonctivite allergique survient souvent après un contact avec des pollens, de la poussière ou d’autres allergènes. Elle touche fréquemment les personnes ayant un terrain allergique.
Elle se manifeste par de fortes démangeaisons, des yeux rouges, des larmoiements et des sécrétions transparentes. Les deux yeux sont souvent touchés en même temps, et une rhinite est fréquemment associée.
À l’examen, on observe une rougeur de la conjonctive, parfois accompagnée d’un gonflement et de sécrétions transparentes.
Le traitement consiste d’abord à éviter l’allergène quand cela est possible. Les lavages oculaires, les compresses froides, les larmes artificielles et les collyres antiallergiques permettent de soulager les symptômes. Les cures de traitement sont généralement courtes, et les collyres en unidoses sans conservateur sont à privilégier.
Dans les formes sévères ou compliquées par une atteinte de la cornée (surface transparente à l’avant de l’œil, comme une « fenêtre »), un avis spécialisé est nécessaire pour discuter d’un traitement plus fort.
Ptérygion
Le ptérygion est une petite peau qui se forme sur la partie blanche de l’œil et avance lentement vers le centre, le plus souvent du côté du nez. Cette affection peut provoquer une sensation de sable dans l’œil, une irritation, une rougeur et parfois une gêne visuelle.
Les principaux facteurs de risque sont l’exposition au soleil, le vent, la poussière et certaines prédispositions génétiques.
La prise en charge repose sur la protection solaire, l’utilisation de larmes artificielles et un suivi spécialisé non urgent. Une intervention chirurgicale peut être envisagée si le ptérygion gêne beaucoup ou menace la vision.
Hémorragie sous-conjonctivale
L’hémorragie sous-conjonctivale correspond à une petite poche de sang visible sous la conjonctive.
Elle est généralement sans douleur. Elle apparaît comme une tache rouge vif bien délimitée sur l’œil, sans sécrétions.
Les causes les plus fréquentes sont spontanées, mais elle peut aussi être liée à un traitement de saignement pour le sang, à une poussée d’hypertension, à un effort ou à un traumatisme, même léger.
La prise en charge consiste à contrôler la tension artérielle et à utiliser des larmes artificielles en cas de gêne. Il est également important de vérifier qu’il n’y a pas d’autres saignements dans le corps. En cas de récidive ou si les deux yeux sont touchés, un bilan sanguin peut être utile.
L’évolution est habituellement favorable avec une disparition en deux à trois semaines. Une consultation en urgence est nécessaire si l’hémorragie survient après un traumatisme ou si elle ne disparaît pas après trois semaines.
Sécheresse oculaire
La sécheresse oculaire est une affection fréquente. Elle est liée à une production insuffisante de larmes ou à une mauvaise qualité de ces larmes.
Elle peut être favorisée par des maladies générales, des troubles des glandes des paupières, la pollution, la fumée, l’air sec, le vent, une utilisation prolongée des écrans, le port de lentilles ou une mauvaise hygiène des paupières.
Elle provoque des sensations de brûlure, de douleur superficielle ou de sable dans l’œil. Dans certains cas, elle peut entraîner une baisse de vision, surtout si la cornée est touchée. Les yeux apparaissent souvent modérément rouges, le plus souvent des deux côtés.
Le traitement repose sur l’utilisation régulière de larmes artificielles et sur la réduction des facteurs aggravants, par exemple limiter le temps d’écran ou éviter les environnements trop secs. Si les symptômes persistent malgré ces mesures, un avis spécialisé est recommandé pour proposer un traitement plus spécifique.
Traitements des problèmes oculaires courants
Allergies des yeux (conjonctivite allergique)
• Zabak® ou Zaditen® (ketotifène)
• Opatonol® (olopatidine)
• Posologie : 2 fois par jour
Ces collyres calment les démangeaisons, les rougeurs et les larmoiements liés aux allergies.
Infection bactérienne des yeux (conjonctivite bactérienne, kératite bactérienne)
• Azyter® (azythromycine) : 2 fois par jour pendant 3 jours
• Tobrex® (tobramycine) : 4 fois par jour pendant 7 jours
Autres possibles (sur prescription médicale) :
• Ciloxan® (ciprofloxacine)*
• Floxal® (ofloxacine)*
• Vigamox® (moxifloxacine)*
• Posologie : selon les indications du médecin
Ces collyres contiennent un antibiotique qui élimine les bactéries responsables de l’infection.
Sécheresse oculaire ou irritation
• Lacrycon® (acide hyaluronique sodique)
• Lacrinom® (carbomère)
• Posologie : selon les besoins, plusieurs fois par jour si nécessaire
Ces larmes artificielles hydratent et soulagent les yeux secs ou irrités.
Sécheresse oculaire sévère avec atteinte de la cornée
• Vitamine A Blache® (rétinol, pommade)
• Posologie : 1 fois par jour, le soir au coucher
Cette pommade nourrit et protège la surface de l’œil pendant la nuit.
Maladies des paupières
Blépharite
L’inflammation des paupières est une affection fréquente qui touche le bord des paupières, souvent à l’endroit où poussent les cils. Elle peut apparaître à tout âge et toucher un ou les deux yeux. Il existe deux formes principales. La forme dite « antérieure » atteint le bord avant de la paupière, la peau et les cils. Elle est souvent causée par une bactérie (comme le staphylocoque) ou par une maladie de peau telle que la dermatite séborrhéique. La forme dite « postérieure » touche plutôt le bord intérieur de la paupière. Elle est liée à un mauvais fonctionnement des glandes qui produisent la partie grasse des larmes, appelées glandes de Meibomius.
Cette inflammation provoque une gêne ou une douleur, des démangeaisons, une irritation, une sensation de sable dans l’œil, un larmoiement, une rougeur et parfois une vision floue. Les paupières peuvent aussi être rouges et recouvertes de petites croûtes. Les symptômes sont souvent plus marqués le matin.
Le traitement repose sur des compresses chaudes plusieurs fois par jour, un nettoyage doux des paupières pour enlever les croûtes, de légers massages pour aider les glandes à mieux fonctionner et l’utilisation de larmes artificielles en cas de sécheresse. Dans certains cas, le médecin peut prescrire une pommade antibiotique.
Il est important de consulter sans tarder si la paupière devient gonflée et douloureuse, si la vision devient trouble, si la lumière gêne beaucoup, en cas de douleur intense ou si les symptômes persistent malgré les soins.
Chalazion et orgelet
Le chalazion et l’orgelet sont deux affections qui se ressemblent. Elles surviennent plus facilement en cas d’hygiène insuffisante des paupières, de maladies de peau comme la rosacée ou la dermatite séborrhéique, ou en cas de blépharite chronique.
L’orgelet est un petit bouton douloureux situé à la racine d’un cil semblable à un abcès. Le chalazion est une petite boule dure liée à une inflammation d’une glande de la paupière appelée glande de Meibomius.
Ces affections provoquent des douleurs de la paupière, une irritation, un larmoiement et une sensation de gêne.
Dans le cas de l’orgelet, on observe une boule rouge et douloureuse sur le bord de la paupière, parfois avec un écoulement de pus. Dans le cas du chalazion, la boule est plus ferme, plus profonde et moins rouge.
Un chalazion qui revient souvent ou qui ne disparaît pas peut révéler une tumeur rare de la paupière.
Le traitement repose sur l’application de compresses chaudes et sur des massages doux de la paupière plusieurs fois par jour. L’hygiène régulière des paupières est importante. Une pommade antibiotique peut être prescrite dans le cas d’un orgelet. Les corticoïdes en gouttes ne sont pas utilisés sans examen spécialisé.
Il est nécessaire de consulter en urgence si la paupière est très gonflée et douloureuse ou si l’évolution est défavorable après trois jours de soins.
Dermatite des paupières
La dermatite des paupières est une inflammation de la peau qui entoure l’œil. La forme la plus fréquente est liée à une allergie de contact, souvent provoquée par des cosmétiques ou des produits appliqués sur la peau. D’autres formes existent, comme la dermatite atopique, la dermatite séborrhéique ou la dermatite irritative.
Cette affection se manifeste surtout par des démangeaisons. Les paupières deviennent rouges, sèches, avec parfois de petites peaux qui se détachent et un gonflement.
Le traitement repose d’abord sur l’éviction des produits irritants. Dans certains cas, un traitement par corticoïdes locaux peut être nécessaire et doit être prescrit après avis spécialisé. Un antihistaminique par voie orale peut également être utilisé si les démangeaisons sont importantes.
Entropion et ectropion
L’entropion correspond à une paupière qui se tourne vers l’intérieur, ce qui fait frotter les cils sur l’œil. L’ectropion correspond à une paupière qui se tourne vers l’extérieur, ce qui laisse l’œil plus exposé.
Ces anomalies peuvent provoquer une irritation, une rougeur, un larmoiement, une sécheresse ou même une atteinte de la cornée (surface transparente à l’avant de l’œil, comme une « fenêtre »).
En cas d’ectropion gênant, l’utilisation de larmes artificielles ou de gels lubrifiants permet de soulager les symptômes. L’entropion doit être évalué rapidement par un spécialiste car il peut provoquer des lésions de la cornée.
Œil rouge nécessitant une urgence ophtalmologique
Kératite
La kératite est une irritation ou une infection de la partie transparente de l’œil, appelée cornée.
Elle survient plus souvent chez les porteurs de lentilles de contact, après un traumatisme, une chirurgie de l’œil ou une exposition aux rayons ultraviolets.
Elle se manifeste par une douleur intense, une forte sensibilité à la lumière, une sensation de sable, des larmoiements et parfois une baisse de vision.
On observe une rougeur autour de la cornée, un aspect blanchâtre et parfois un écoulement purulent si une surinfection est présente.
La kératite est une urgence, car elle peut provoquer une perte de vision ou une perforation de l’œil. Une consultation spécialisée immédiate est indispensable.
Sclérite et épisclérite
Il existe deux types d’inflammation de la partie blanche de l’œil. La première (épisclérite), appelée inflammation superficielle, touche la couche fine située juste sous la surface de l’œil. Elle provoque une gêne, des larmes et une douleur légère à modérée, mais la vision reste normale. La seconde (sclérite), plus profonde, correspond à une inflammation de la partie interne de la blanche de l’œil. Elle cause une douleur plus intense, surtout quand on bouge l’œil, et cette douleur peut parfois s’étendre au visage. La vision peut devenir floue et la lumière être difficile à supporter.
Dans les deux cas, l’œil devient rouge et parfois un peu gonflé. Ces inflammations peuvent être liées à une maladie générale, comme une maladie inflammatoire. Il est important de consulter rapidement un spécialiste pour en identifier la cause et débuter le traitement adapté.
Fistule carotido-caverneuse
La fistule carotido-caverneuse correspond à une communication anormale entre une artère et les veines situées derrière l’œil. Elle survient souvent après un traumatisme.
Elle provoque des douleurs oculaires, des maux de tête, une vision floue ou double et parfois un bruit pulsatile dans l’oreille. Dans certains cas, elle peut être indolore.
L’œil est souvent rouge d’un seul côté, avec des vaisseaux très dilatés, un gonflement de la conjonctive et parfois un œil qui ressort vers l’avant.
Il s’agit d’une urgence, car il existe un risque pour la vision et pour le cerveau.
Uvéite
L’uvéite est une inflammation de l’uvée, la couche interne de l’œil qui contient l’iris et qui est riche en vaisseaux.
L’uvéite antérieure provoque surtout une sensibilité à la lumière, une douleur profonde, une rougeur et une baisse de vision variable. Dans certains cas, on observe un dépôt de pus dans l’œil. L’uvéite intermédiaire ou postérieure provoque plutôt des corps flottants dans la vision, une tache dans le champ visuel et parfois peu de signes visibles en surface.
On observe une rougeur diffuse et une petite pupille parfois irrégulière.
Une suspicion d’uvéite nécessite une consultation en urgence chez un ophtalmologue.
Crise aiguë de fermeture d’angle
La crise aiguë de fermeture d’angle correspond à un blocage brutal de la circulation du liquide de l’œil au niveau de l’angle formé par l’iris et la cornée. Cela entraîne une augmentation rapide de la pression dans l’œil et met en danger le nerf optique.
La crise provoque une douleur oculaire très intense, le plus souvent d’un seul côté, accompagnée de maux de tête, d’une baisse de vision, de halos lumineux autour des sources de lumière, de nausées, de vomissements et d’une grande sensibilité à la lumière.
L’œil devient rouge, et la pupille est souvent semi-dilatée et peu réactive.
Les personnes âgées, les femmes, les personnes atteintes d’hypermétropie et certaines personnes d’origine asiatique sont plus à risque. Certains médicaments ou situations de dilatation de la pupille peuvent déclencher une crise.
Il s’agit d’une urgence absolue, car elle peut provoquer une cécité définitive.
Glaucome néo-vasculaire
Le glaucome néo-vasculaire est une forme grave de glaucome qui apparaît lorsque de nouveaux vaisseaux sanguins anormaux se développent dans l’œil, au niveau de l’angle entre l’iris et la cornée. Ces vaisseaux bloquent l’écoulement du liquide de l’œil, ce qui fait monter la pression.
Cette maladie survient souvent dans un contexte de mauvaise circulation sanguine de la rétine, par exemple lors d’une rétinopathie diabétique compliquée. La rétinopathie diabétique est une atteinte de l'œil liée au diabète mal contrôlé.
Les symptômes du glaucome néovasculaire ressemblent à ceux d’une crise de fermeture d’angle, avec une douleur importante, une rougeur et une baisse de vision.
Il s’agit d’une urgence qui nécessite une prise en charge spécialisée immédiate.
Traitements
Certains traitements ophtalmologiques peuvent être prescrits par le médecin généraliste et sont alors remboursés.
Les collyres comme le kétotifène, le zaditène ou l’olopatadine (appelée aussi Opatanol), sont utilisés en cas de conjonctivite allergique. Ils se mettent deux fois par jour.
Les collyres antibiotiques sont prescrits en cas de conjonctivite bactérienne ou de kératite bactérienne. En première intention, l’azithromycine (Azyter®) s’utilise deux fois par jour pendant trois jours. La tobramycine (Tobrex®) s’emploie quatre fois par jour pendant sept jours. D’autres antibiotiques existent, comme la ciprofloxacine, l’ofloxacine ou la moxifloxacine. Ces derniers sont réservés aux infections plus graves ou dans certaines situations particulières, par exemple chez les porteurs de lentilles.
Les larmes artificielles permettent d’apaiser la sécheresse oculaire ou les conjonctivites. Il peut s’agir d’acide hyaluronique ou de carbomère. Elles s’utilisent selon le besoin, sans limite précise.
La vitamine A en pommade (appelée aussi vitamine A Blache) est indiquée dans les cas de sécheresse oculaire sévère, en particulier lorsqu’il existe des lésions de la cornée. Elle s’applique une fois par jour, au coucher.