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Introduction
La dépression est une des maladies mentales les plus courantes, touchant environ 9% des personnes en Suisse. La dépression peut se manifester par un état de tristesse constant ce qu’on appelle trouble unipolaire ou la dépression peut faire partie d'un trouble bipolaire avec des phases de tristesse et des phases de haute énergie ou d'euphorie qu’on appelle phases maniaques.
Les premiers épisodes de dépression apparaissent généralement entre l'adolescence et 40 ans. Les épisodes de dépression durent en moyenne de trois à six mois, mais sans prise en charge adaptée les épisodes de dépression peuvent durer plus longtemps. Les épisodes de dépression sont souvent accompagnés d'autres problèmes de santé physique et mentale. On observe que les femmes, les jeunes et les personnes issues de milieux moins aisés sont davantage concernés par la dépression. Reconnaître et traiter la dépression est très important, car dans 30 à 50% des cas, la dépression n'est pas identifiée. Parmi les personnes avec un diagnostic de dépression confirmé, la moitié des personnes atteintes de dépression ne reçoivent pas de traitement.
La probabilité pour une personne d’avoir un épisode de dépression au cours de la vie est d'environ 16.6%. Ces dernières années, on note une augmentation des visites médicales pour des problèmes de santé mentale particulièrement chez les personnes de 15 à 64 ans. Les personnes de 15 à 64 ans ont tendance à chercher directement de l'aide auprès des spécialistes comme les psychiatres ou psychothérapeutes, tandis que les personnes plus âgées se tournent souvent vers leur médecin généraliste. Le ou la médecin généraliste joue un rôle essentiel dans la détection, le suivi et le traitement de la dépression au sein de la population.
Symptômes
Lorsque l'on parle de dépression, les signes qui peuvent apparaître se regroupent généralement en trois types:
- Les symptômes de la dépression peuvent être émotionnels comme la tristesse, le désespoir ou le manque de plaisir dans les activités qui normalement apportent de la joie. Les symptômes de la dépression peuvent mener à des envies de mourir.
- Les symptômes de la dépression peuvent être en lien avec des changements du corps qui se font de manière automatique par le système nerveux comme des troubles du sommeil, des changements d’appétit ou de poids, les symptômes de la dépression peuvent être une sensation de fatigue constante.
- Les symptômes de la dépression peuvent amener à des difficultés à se concentrer, les symptômes de la dépression peuvent amener à des difficultés à prendre des décisions ou les symptômes de la dépression peuvent amener à des difficultés à se souvenir des choses.
Dans certains cas, les signes de la dépression peuvent se présenter différemment selon l'âge et le genre. Par exemple, chez les personnes âgées les signes d'une dépression peuvent inclure des douleurs physiques, de la nervosité, des moments de confusion ou des symptômes qui ressemblent à ceux de la démence. Plus souvent chez les hommes comparés aux femmes, il arrive que la dépression se manifeste à travers des réactions comme l'irritabilité, la colère, des actes impulsifs, des comportements à risque, une consommation excessive d'alcool ou de drogues ou un investissement excessif dans le travail.
La dépression peut se cacher derrière des symptômes physiques tels que la fatigue, les douleurs, ou les problèmes de digestion. C'est pourquoi il est important pour le ou la médecin de penser à la possibilité d'une dépression lorsque l'on est face à des symptômes physiques qui ne s'expliquent pas. De plus, les recherches montrent qu’une personne présentant plus de trois symptômes physiques différents, a cinq fois plus de risque de vivre un état anxieux ou dépressif
Populations à risque de dépression
Maladies physiques
Les personnes à risque de développer une dépression sont les personnes qui vivent avec des maladies de longue durée affectant leur corps, comme les problèmes de cœur, le VIH, les besoins de dialyse, divers types de cancer, le diabète, les maladies pulmonaires chroniques, des troubles neurologiques ou des problèmes affectant les muscles et les os.
Maladies mentales
Les personnes à risque de développer une dépression sont des personnes avec des antécédents de problèmes de santé mentale comme des épisodes dépressifs, des personnes ayant eu des comportements suicidaires, des personnes ayant de l'anxiété, des personnes ayant des difficultés avec la pensée, et des personnes avec des difficultés de mémoire, ou d'autres conditions psychiatriques.
Abus de substance
Les personnes consommant de manière excessive de l’alcool ou du cannabis sont plus à risque de développer une dépression.
Médicaments à potentiel dépressif
Certains médicaments comme les antihypertenseurs (beta-bloquants, réserpine, méthyldopa, anticalciques), corticostéroïdes, anti-histaminiques H2 (ranitidine, cimétidine), sédatifs, myorelaxants, anticancéreux (vincristine, procarbazine, L-asparaginase, amphotéricine B, vinblastine), hormones sexuelles (contraceptifs), antipsychotiques, antipaludéens (méfloquine), isotrétinoïne, interféron) peuvent entrainer une dépression. Parmi les médicaments les plus connus pour leurs potentiel effet secondaire dépressif, on retrouve le Roaccutane qui est un médicament pour l’acné sévère.
Evènement personnel à potentiel traumatique
Certains événements marquants dans la vie, comme le décès d'un être cher peut être un facteur de risque de développer une dépression, une séparation peut être un facteur de risque de développer une dépression, des expériences difficiles pendant l'enfance peut être un facteur de risque de développer une dépression, avoir été témoin ou victime de violence peut être un facteur de risque de développer une dépression.
Situation socio-économique
Des situations telles que le chômage, la précarité économique, l'isolement social ou les défis liés à la migration peuvent tous accroître le risque de développer une dépression.
Minorité sexuelle
Le fait de faire partie de la communauté LGBTQ+ peut être un facteur de risque de développer une dépression.
Il arrive souvent que des problèmes de dépression coexistent avec d'autres préoccupations psychiatriques, comme l'anxiété ou l'usage problématique de substances.
Par ailleurs, une personne qui a une expérience de vie stressante ou des changements importants dans sa vie comme la naissance d'un enfant pourrait être à risque de développer une dépression.
Dépistage et diagnostic de la dépression
Le dépistage de la dépression se fait à l’aide de questions sur l’état de la personne durant les jours précédents. Sachant que les questions pour détecter une dépression vont s’adapter à l’âge, à la culture et au sexe de la personne, car la dépression ne se manifeste pas de la même manière selon le sexe, la culture et l’âge de la personne. Les femmes qui viennent d’accoucher ont des questions spécifiques pour détecter la dépression, car la dépression peut se présenter de manière différente chez les femmes après l’accouchement.
Une des échelles couramment utilisées pour le dépistage de la dépression s’appelle le PHQ-2. L’échelle de dépistage de la dépression PHQ-2 est composée de 2 questions :
Au cours des deux dernières semaines :
- Vous êtes-vous senti abattu, déprimé ou désespéré, toute la journée, presque tous les jours ?
- Avez-vous perdu de l’intérêt ou du plaisir dans vos activités toute la journée, presque tous les jours ?
Une réponse positive à une des 2 questions (ou les 2 questions) pourrait indiquer la présence d’une dépression. D’autres échelles de dépistage ciblées pour les hommes, la période post-partum ou anténatale chez les femmes, les personnes âgées, et les minorités culturelles sont aussi disponibles et doivent être utilisés selon le contexte par le ou la médecin.
Concernant le diagnostic, les symptômes majeurs de la dépression sont la tristesse et la perte de plaisir à faire des choses qui réjouissait la personne auparavant. Dans les dépressions très graves la personne peut ressentir une envie de mourir et peut parfois avoir des hallucinations ou des idées délirantes. Il est important pour le ou la médecin d'examiner les épisodes émotionnels antérieurs de la personne, car en cas de phase euphorique par le passé, le ou la médecin doit penser à un trouble bipolaire.
La dépression peut se manifester à des différents degrés de sévérité, en fonction nombre de symptômes, y compris les symptômes essentiels qui sont l’humeur dépressive, la perte d’intérêt ou de plaisir, et d’autres symptômes comme la perte ou gain de poids significatif, les troubles du sommeil (difficultés à dormir, ou dormir trop), l’agitation ou ralentissement, la fatigue ou perte d’énergie, le sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée, la diminution de l’aptitude à penser ou à se concentrer, les pensées de mort récurrentes ou idées suicidaires récurrentes.
Evaluation du risque suicidaire
La dépression est souvent à l'origine des suicides et les tentatives passées de suicide sont un indicateur important du risque de suicide futur. Parler des pensées suicidaires ne pousse pas les personnes à commettre un acte suicidaire. L'évaluation du risque de suicide est effectuée par le ou la médecin pour savoir si la personne doit immédiatement être hospitalisée ou si un suivi rapproché en ambulatoire est possible. Certains éléments notamment la présence de projet associée aux idées suicidaires ou des antécédents psychiatriques peuvent rendre la personne plus à risque d’un danger. Ces cas doivent rapidement être pris en charge, par exemple aux urgences psychiatriques.
Diagnostic à ne pas confondre avec la dépression
L'information diffusée sur cet agent conversationnel est destinée à encourager, et non à remplacer, les relations directes entre le ou la patiente et le ou la professionnelle de santé. Cette plateforme ne remplace en aucun cas une consultation médicale. Consulter le ou la médecin traitant si vous avez le moindre doute.
Lorsqu'on pense à la dépression, il faut savoir qu'il y a d'autres problèmes de santé, qu'ils soient physiques ou mentaux, qui peuvent causer des symptômes dépressifs. Les pathologies neurodégénératives telles que la maladie de parkinson peuvent faire des symptômes dépressifs. Le diabète peut causer des symptômes pouvant ressembler à une dépression. Le manque de calcium peut causer des symptômes pouvant ressembler à une dépression. Le manque de sucre ou de vitamine B12 ou vitamine B9 peuvent causer des symptômes pouvant ressembler à une dépression. Les cancers peuvent faire des symptômes pouvant ressembler à une dépression, notamment la fatigue. Le syndrome de jambes sans repos, l’apnée du sommeil ou même l’anémie peuvent causer des symptômes pouvant ressembler à une dépression.
Toutes les maladies endocrinologiques peuvent causer des symptômes pouvant ressembler à une dépression, comme les maladies qui touchent la thyroïde, ou d’autres glandes (axe de cortisol ou d’autres hormones). Certaines maladies infectieuses comme la maladie de Lyme, la syphilis, le VIH, les hépatites, ou le COVID long peuvent créer des symptômes pouvant ressembler à une dépression. La prise de substance comme le cannabis, l’alcool, les opioïdes, ou la cocaïne peut faire des symptômes pouvant ressembler à une dépression. Quand les symptômes dépressifs ne s'améliorent pas avec les traitements habituels, les symptômes dépressifs peuvent être dus à une autre cause médicale que la dépression. Quand la personne n’a pas de cause apparente à la tristesse ou à la baisse d'énergie, les symptômes dépressifs peuvent être dus à une autre cause médicale que la dépression. Par exemple, les personnes qui sont très malades avec une infection peuvent se sentir très fatiguées et abattues, mais cela s'améliore normalement quand l'infection est guérie sans avoir besoin de médicaments contre la dépression.
Il est important de faire la différence entre le fait de se sentir triste ou avoir des changements de comportement après un gros stress ce qu’on appelle trouble de l’adaptation et une vraie dépression. Le fait de se sentir triste ou d’avoir des changements de comportement après un gros stress ce qu’on appelle trouble de l’adaptation, arrive souvent dans les trois mois après une situation difficile comme perdre son emploi. Dans les troubles de l’adaptation qui sont une sensation de tristesse ou des changements de comportement après un évènement difficile, prendre des antidépresseurs n'est généralement pas la solution. Dans les troubles de l’adaptation qui sont une sensation de tristesse ou des changements de comportement après un évènement difficile, c'est une aide psychologique qui va aider la personne et non des médicaments.
Examens
Pour s'assurer qu'aucune condition médicale n'est à l'origine des symptômes de dépression ressentis, le ou la médecin réalise des analyses de sang pour écarter une dysfonction de la thyroïde, le ou la médecin réalise des analyses de sang pour écarter des anomalies du calcium, le ou la médecin réalise des analyses de sang pour écarter des anomalies du sucre dans le sang. Avant de commencer un traitement le ou la médecin vérifie le bon fonctionnement des reins et du foie de la personne surtout chez les personnes âgées ou qui ont plusieurs maladies. Un électrocardiogramme (ECG), qui est un test simple du cœur, pourrait être nécessaire avant de prescrire un antidépresseur en raison du risque que l’antidépresseur modifie le rythme cardiaque.
Gradation de la dépression
Les antidépresseurs sont prescrits dans les cas de dépressions importantes, il est donc nécessaire pour le ou la médecin d’évaluer correctement la gravité de la dépression pour proposer le meilleur traitement. Pour les dépressions légères, une psychothérapie suffit généralement. Les dépressions modérées ou sévères nécessitent une prise en charge par médicament et/ou psychothérapie.
Un plan de traitement avec un suivi à 4-6 semaines est d’habitude conseillé pour évaluer la réponse au traitement et l’adapter.
Un test sanguin pour mesurer le niveau d'antidépresseur peut être réalisé quand il n'y a pas d'amélioration malgré la dose habituelle. Un test sanguin pour mesurer le niveau d'antidépresseur peut être réalisé si des effets secondaires inattendus surviennent. Il est important d'encourager et d'expliquer à la personne dépressive l'importance d'adopter un mode de vie sain avec une bonne routine de sommeil, de l'exercice physique régulier, une consommation modérée d'alcool et de caféine, et d'éviter les substances comme la cocaïne ou le cannabis. En présence de symptômes psychotiques ou d'un risque de suicide, une intervention d'urgence est requise, pouvant inclure des soins spécialisés en ambulatoire ou une hospitalisation.
L'hospitalisation en cas de dépression doit être envisagée pour toute personne présentant un risque immédiat pour soi-même ou pour autrui.
Prise en charge de la dépression
Psychoéducation et suivi de la dépression
La psychoéducation est quand un ou une professionnelle de la santé donne des informations et des conseils sur une condition de santé mentale telle que la dépression. Parce que la dépression est souvent mal comprise et stigmatisée, il est important pour le ou la médecin de parler avec la personne souffrant de dépression de l’évolution possible de la dépression et il est important pour le ou la médecin de parler avec la personne souffrant de dépression de l’efficacité des traitements proposés. Inclure des personnes proches dans le suivi de la dépression avec l'accord de la personne souffrant de dépression permet aux proches de la personne souffrant de dépression de mieux comprendre la dépression et de mieux soutenir la personne souffrant de dépression.
Traitement pharmacologique
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Lorsqu'il est question de commencer un traitement antidépresseur, il est important de comprendre quels sont les bénéfices attendus, Quand une personne souffrant de dépression commence un traitement antidépresseur, il est important de connaitre les effets secondaires possibles. Les effets secondaires des antidépresseurs sont plus fréquents en début du traitement. De plus, il est utile de savoir que les antidépresseurs prennent généralement du temps (plusieurs semaines) pour agir pleinement. Avant l’introduction d’un antidépresseur le ou la médecin va se renseigner sur les potentielles mauvaises expériences que la personne dépressive a eu par le passé avec certains antidépresseurs. L’introduction d’un antidépresseur se fait toujours avec l’accord de la personne souffrant de dépression.
Les antidépresseurs agissent en modifiant la transmission de certaines substances chimiques dans le cerveau qui régule le moral comme la sérotonine, la noradrénaline et la dopamine. Certains antidépresseurs pris le matin avec un effet stimulant (Escitalopram, Sertraline, Citalopram, Fluoxétine) sont souvent recommandés pour les personnes qui ont une dépression avec une grande fatigue. D'autres antidépresseurs pris le soir avec un effet plus apaisant (Mirtazapine, Trittico), sont proposés aux personnes avec une dépression qui s'accompagne d'anxiété et de problèmes de sommeil. Pour les personnes souffrant de dépression qui ont des douleurs chroniques, on proposera plutôt des antidépresseurs comme la Venlafaxine ou le Saroten. L’antidépresseur Bupropion peut être proposé pour les personnes dépressives qui veulent arrêter de fumer.
Le ou la médecin commence souvent par une petite dose d’antidépresseurs et augmente graduellement si nécessaire, selon l'évolution des symptômes.
Pour traiter les états dépressifs, les antidépresseurs souvent choisis en premier lieu sont les antidépresseurs qui augmentent le taux de sérotonine qui est une substance du corps impliquée dans l’humeur (exemples : Sertraline, Escitalopram). La Sertraline et l’Escitalopram qui augmentent le taux de sérotonine sont généralement bien tolérés.
La prise de poids, la baisse de libido, et les troubles de la digestion font partis des effets indésirables les plus fréquents des antidépresseurs qui augmentent le taux de sérotonine tels que la sertraline et l’escitalopram. D’autres types d’antidépresseurs peuvent avoir un effet sur le rythme du cœur comme le Saroten, réservé pour des cas de dépression sévère ou des cas dépressions qui n’ont pas répondu aux traitements classiques. Le Saroten est souvent réservé dans des cas de dépression avec des douleurs chroniques.
Depuis 2020, il existe une nouvelle catégorie de médicaments pour traiter la dépression, connue sous le nom d'antagonistes des récepteurs NMDA. Pour le moment, les d'antagonistes des récepteurs NMDA sont uniquement prescrits par des spécialistes et sont administrés en milieu hospitalier.
Les antidépresseurs les plus couramment utilisés se répartissent en différentes catégories selon leurs effets et mécanismes d’action.
Les ISRS (Inhibiteurs Sélectifs de la Recapture de la Sérotonine) sont des antidépresseurs stimulants utilisés dans le traitement des troubles paniques, des troubles obsessionnels compulsifs, et de la boulimie (notamment la fluoxétine). Les médicaments courants de cette catégorie incluent l'escitalopram, la sertraline, le citalopram, la fluoxétine et la paroxétine (qui a un effet plus sédatif). Les effets secondaires les plus courants incluent une prise de poids (sauf pour la fluoxétine), des problèmes digestifs, la somnolence, des vertiges, des maux de tête, la nervosité, des difficultés à dormir, et parfois une diminution de la libido ou d’autres soucis sexuels. Moins fréquemment, certains patients peuvent avoir des saignements inhabituels, un faible taux de sodium, des tremblements, ou même un syndrome rare appelé "syndrome sérotoninergique" qui se manifeste par de la confusion, de la fièvre, des sueurs, et dans de très rares cas, des symptômes plus graves.
Les ISRN (Inhibiteurs Sélectifs de la Recapture de la Sérotonine/Noradrénaline), tels que la venlafaxine et la duloxétine, sont souvent prescrits pour les douleurs chroniques ou neurologiques. Leurs effets indésirables sont similaires à ceux des ISRS. Chez les personnes âgées, bien que rare, l’utilisation de ces médicaments peut parfois entraîner des irrégularités cardiaques.
Les antidépresseurs sédatifs, comme la mirtazapine, sont parfois choisis pour leurs effets calmants et pour aider au sommeil. Ils peuvent causer une bouche sèche, des vertiges, une prise de poids, et une baisse de la pression artérielle, ce qui peut parfois causer des étourdissements.
La trazodone, un antagoniste des récepteurs à la sérotonine (5HT2 et H1) et faible inhibiteur de la recapture de la sérotonine, c’est un antidépresseur utilisé pour son effet calmant, souvent prescrit pour les troubles du sommeil. Elle peut aussi provoquer une bouche sèche et, très rarement, des effets secondaires rares comme le priapisme (érection prolongée et douloureuse).
Les antidépresseurs tricycliques (ATC), comme l'amitriptyline, la trimipramine et la clomipramine, sont souvent utilisés pour le traitement des douleurs neurologiques. Cependant, ils peuvent causer des effets secondaires comme des battements de cœur rapides, une baisse de pression artérielle en position debout, une sécheresse buccale, et, en cas de surdosage, des troubles graves du rythme cardiaque.
Enfin, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la noradrénaline et de la dopamine (IRND), représentés par le bupropion, sont parfois utilisés pour aider au sevrage tabagique. Leurs effets secondaires les plus fréquents incluent la sécheresse buccale, les insomnies, et, chez certaines personnes, un risque légèrement accru de convulsions.
Suivi médical pendant le traitement des antidépresseurs
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La prise d’un antidépresseur est souvent accompagnée d’une psychothérapie chez la personne souffrant de dépression. Il faut généralement compter deux à quatre semaines pour commencer à ressentir les bénéfices de l’antidépresseur avec une amélioration optimale souvent observée après trois à six mois. Pendant cette étape initiale, il est essentiel pour la personne souffrant de dépression de rester en contact étroit avec le milieu médical pour surveiller les effets secondaires qui peuvent apparaître au début mais qui tendent à diminuer après les premières semaines. Il est essentiel pour la personne souffrant de dépression de rester en contact étroit avec le milieu médical en début de traitement pour être attentif à une augmentation potentielle du risque suicidaire en début de traitement. L’augmentation du risque suicidaire liée à l’initiation du traitement disparait par la suite. Il est essentiel pour la personne souffrant de dépression de rester en contact étroit avec le milieu médical en début de traitement pour évaluer comment la personne dépressive réagit au traitement et, si nécessaire, ajuster la dose si aucune amélioration n'est constatée après quelques semaines. ll est essentiel pour la personne souffrant de dépression de rester en contact étroit avec le milieu médical en début de traitement pour voir si l’antidépresseur ne convient pas ou en cas d'effets indésirables trop importants de l’antidépresseur, il est possible pour le ou la médecin d'envisager une alternative, comme d’autres médicaments ou thérapies.
Quand la personne souffrant de dépression prend un antidépresseur efficace depuis plusieurs semaines, il est nécessaire pour la personne souffrant de dépression de continuer son antidépresseur souvent pendant six à douze mois pour stabiliser l'état de santé de la personne dépressive et prévenir les rechutes de la dépression. Chez les personnes souffrant de dépression sévères et chronique, le traitement peut même durer plusieurs années.
Les points à considérer avant de débuter un traitement antidépresseur
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Avant de démarrer un traitement avec des médicaments pour la dépression, il est essentiel pour le ou la médecin de s'assurer qu'il n'y a pas un trouble bipolaire de type (alternance de phases de dépressions et de phases d’euphories). Les médicaments pour la dépression peuvent, chez la personne bipolaire (alternance de phases de dépressions et de phases d’euphories), provoquer une montée d'euphorie ou d'agitation excessive, ou même conduire à un état où l'humeur fluctue entre ces extrêmes. Dans le cas de trouble bipolaire (alternance de phases de dépressions et de phases d’euphories), les médicaments pour la dépression ne sont jamais utilisés seuls, mais toujours avec un médicament qui stabilise l'humeur. Pendant la période où l'on attend que l’antidépresseur agisse, il est possible d'éviter certains effets indésirables comme l'agitation en prescrivant temporairement un médicament contre l’anxiété (exemple : Temesta, Lexotanil). L'utilisation combinée de médicaments pour la dépression et de médicaments contre l'anxiété peut être utile en cas de nervosité, d'excitation ou de troubles du sommeil. Il faut cependant limiter la durée d'utilisation des médicaments contre l’anxiété et réévaluer constamment ces médicaments contre l’anxiété car les personnes peuvent devenir dépendantes.
Durée et arrêt du traitement antidépresseur
Les patientes et patients dépressifs qui arrêtent les antidépresseurs brusquement peuvent avoir un retour des symptômes dépressifs, qu'on appelle un effet rebond. De plus, arrêter les antidépresseurs brusquement peut aussi provoquer un syndrome de sevrage qui est l’ensemble des symptômes physiques et émotionnels qui apparaissent lorsqu'une personne cesse ou réduit brusquement l'usage d'une substance à laquelle son corps est habitué.
Le syndrome de sevrage qui est l’ensemble des symptômes physiques et émotionnels qui apparaissent lorsqu'une personne cesse ou réduit brusquement l'usage d'une substance à laquelle son corps est habitué, peut apparaître entre un jour et demi et 4 jours après la réduction ou l'arrêt de l’antidépresseur. Le syndrome de sevrage qui est l’ensemble des symptômes physiques et émotionnels qui apparaissent lorsqu'une personne cesse ou réduit brusquement l'usage d'une substance à laquelle son corps est habitué peut durer jusqu'à six semaines. Le syndrome de sevrage se produit surtout avec certains types d’antidépresseurs pris sur le long terme comme l’Escitalopram et la Sertraline. Le syndrome de sevrage en lien avec les antidépresseurs inclut une variété de symptômes, comme de l'anxiété, des symptômes semblables à la grippe, de la diarrhée, des étourdissements, des nausées, des troubles du sommeil, une agitation, de la transpiration ou des frissons.
La psychothérapie
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La psychothérapie est une option de traitement valable dans le cadre d’une dépression, mais son efficacité dépend en grande partie de l'adhésion du ou de la patiente. La psychothérapie peut être proposée seule pour les dépressions légères ou la psychothérapie peut être proposée en plus des antidépresseurs pour les dépressions plus marquées.
La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) en face-à-face est une forme de thérapie qui vise principalement à aider à changer les pensées et les croyances négatives liées à la dépression. La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) en face-à-face inclut des activités qui encouragent à se sentir mieux, comme participer à des choses agréables ou reprendre peu à peu les activités normales de la vie de tous les jours.
La thérapie cognitivo-comportementale offerte par Internet (TCCI) est une sorte de thérapie organisée qui se fait en ligne. Lors de la thérapie cognitivo-comportementale offerte par Internet (TCCI) les personnes souffrant de dépression reçoivent de l'aide par email ou à travers des programmes en ligne. La thérapie cognitivo-comportementale offerte par Internet (TCCI) peut être suivie de manière autonome ou avec le soutien d'un thérapeute. Des études ont démontré que la thérapie cognitivo-comportementale offerte par Internet (TCCI) est généralement plus efficace pour la personne souffrant de dépression lorsqu'elle est accompagnée par un ou une professionnelle de santé pour prévenir les rechutes et favoriser la guérison.
La psychothérapie interpersonnelle est un type de thérapie qui dure généralement de 12 à 20 séances. La psychothérapie interpersonnelle se concentre sur les relations et les interactions personnelles de la personne souffrant de dépression qui peuvent poser problème. L'objectif de la psychothérapie interpersonnelle est d'aider la personne souffrant de dépression à gérer et à modifier les situations stressantes, qu'elles soient la cause ou la conséquence de la dépression.
La thérapie de famille également appelé thérapie d'orientation systémique prend en compte l'environnement et les relations (famille et proches) dans lesquels une personne souffrant de dépression vit. La thérapie de famille implique activement la famille et les personnes proche de la personne souffrant de dépression dans le processus de traitement, en se concentrant sur la manière dont ces relations avec la famille et les proches peuvent influencer le bien-être de la personne souffrant de dépression.
La thérapie d'orientation psychodynamique est un type de thérapie qui cherche à comprendre les origines profondes du mal-être d'une personne souffrant de dépression. Elle se focalise sur l'analyse des conflits inconscients, qui peuvent influencer les émotions et les comportements de la personne souffrant de dépression.
Les traitements alternatifs
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Les traitements alternatifs sont les traitements qui ne sont pas habituellement utilisés pour traiter une dépression. L'efficacité des traitements alternatifs pour une dépression varie selon sa gravité et des autres problèmes de santé de la personne souffrant de dépression les traitements alternatifs sont souvent proposés en combinaison des traitements habituels (antidépresseurs et psychothérapie).
Activité physique : pour les cas de dépression légère à modérée l'activité physique pourrait aider à lutter contre la dépression. L'exercice physique permet d’améliorer la capacité du cerveau à se modifier et à s'adapter ce qui aiderait à lutter contre la dépression. Des exercices aérobiques comme le vélo ou la course à pied, d'une durée de 30 à 60 minutes, trois à cinq fois par semaine, à une intensité modérée sont proposés pour aider à lutter contre la dépression.
Yoga : Il a été observé que le yoga peut aider à réduire les symptômes de la dépression lorsqu'il est pratiqué en complément d'un traitement standard, comme les médicaments antidépresseurs ou la psychothérapie. L’efficacité du yoga semble similaire à celle d'une activité physique classique.
Luminothérapie : la luminothérapie est particulièrement recommandée pour traiter la dépression saisonnière, qui survient souvent avec des changements saisonniers de lumière et peut s'accompagner de beaucoup de sommeil et d'une augmentation de l'appétit. Environ 60 % des personnes souffrant de dépression saisonnière trouvent un bénéfice clinique significatif avec cette approche.
Pour la luminothérapie, il est conseillé d'être exposé à une lumière forte pendant 30 minutes chaque jour, durant la période habituelle de la dépression saisonnière. Il est important pour la personne souffrant de dépression saisonnière de consulter un ophtalmologue avant de commencer la luminothérapie en cas de problème de vue. La luminothérapie est remboursée par l’assurance maladie en cas de dépression saisonnière.
Acupuncture : L'acupuncture est recommandée en complément d'autres traitements reconnus pour la dépression (antidépresseurs et psychothérapie), mais elle est généralement envisagée en troisième option, après avoir essayé d'autres approches.
Musicothérapie : la musicothérapie peut se faire seul ou en groupe et inclut à la fois des activités où les patientes et patients jouent de la musique (méthodes actives) et des moments où ils écoutent de la musique (méthodes réceptives). La musicothérapie s'est avérée efficace, surtout à court terme, et peut être bénéfique en complément des traitements conventionnels pour la dépression, comme les médicaments antidépresseurs ou la psychothérapie. Cependant, l’efficacité de la musicothérapie dans la dépression doit encore être confirmée par des études plus approfondies. Généralement, la musicothérapie comprend 12 à 48 séances, réparties sur une période de 6 à 12 semaines. La musicothérapie peut être remboursée par certaines assurances complémentaires si le ou la thérapeute est enregistrée auprès du Registre de médecine empirique (RME) ou de l'ASCA (Fondation suisse pour les médecines complémentaires).
Le millepertuis : l'utilisation des extraits de la plante de millepertuis est recommandée pour les cas légers à modérés de dépression. Le millepertuis agit en influençant les niveaux de sérotonine, de noradrénaline et de dopamine dans le cerveau (qui régulent l’humeur), et sont généralement bien tolérés. En Suisse, le nom commercial du millepertuis appelé Deprivita est remboursé. L'effet du millepertuis commence généralement après deux semaines, avec une efficacité maximale atteinte après quatre semaines. Il est important de réévaluer l’état de la personne souffrant de dépression six semaines après l’introduction de millepertuis. Il est important de noter que le millepertuis peut interagir avec d'autres médicaments, et le millepertuis est contre-indiqué pendant la grossesse.
Pour les cas de dépression très sévère, les médecins peuvent proposer l'électro-convulsivo-thérapie (ECT) qui est le déclenchement sous anesthésie générale d’une crise convulsive contrôlée et indolore chez le ou la patiente souffrant d’une dépression très sévère. L'électro-convulsivo-thérapie (ECT) peut être remboursée par les assurances maladies.
Prévention des récidives et des rechutes de dépression
L'information diffusée sur cet agent conversationnel est destinée à encourager, et non à remplacer, les relations directes entre le ou la patiente et le ou la professionnelle de santé. Cette plateforme ne remplace en aucun cas une consultation médicale. Consulter le ou la médecin traitante dans le moindre doute.
La récidive et la rechute sont deux termes différents en ce qui concerne la dépression. La récidive signifie qu'une nouvelle période de dépression commence, tandis que la rechute désigne le retour des symptômes d'une période de dépression déjà vécue.
Il est important d'être conscient de ces risques et de consulter un ou une professionnelle de santé dès l'apparition des premiers signes de dépression. Le ou la médecin généraliste peut aider à reconnaître ces symptômes pouvant être en lien avec une dépression et le ou la médecin peut souligner à la personne l'importance d'un mode de vie sain, comme éviter l'alcool, dormir suffisamment, manger équilibré et faire de l'exercice pour éviter les rechutes. En cas de récidive de dépression, il est recommandé de consulter un psychiatre.
La thérapie cognitive basée sur la méditation de pleine conscience, aussi appelée mindfulness, est spécialement conçue pour prévenir les rechutes de dépression. Le mindfulness ou méditation en pleine conscience aide à développer des compétences pour reconnaître et gérer de manière constructive les pensées et sentiments qui peuvent mener à une rechute de la dépression. Les Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG) proposent un programme de groupe de méditation en plein conscience ou mindfulness plusieurs fois par an.
Par ailleurs, les applications pour smartphone et les sites internet qui offrent des thérapies cognitivo-comportementales peuvent être de bons outils de prévention de la dépression comme "Stopblues" https://www.stopblues.fr/ et "Master Your Mood" un site en anglais, conçu pour aider les jeunes de 16 à 25 ans à gérer la dépression, avec la possibilité d'interagir avec d'autres personnes souffrant de dépression.
L’association Minds (https://minds-ge.ch) à Genève propose un ensemble de mesures visant à améliorer la détection et la prise en soins précoce de la dépression. SantéPsy.ch (https://www.santepsy.ch/fr/) synthétise l’ensemble des informations disponibles sur la dépression pour toute la Suisse romande.
Il existe en Suisse des cours de premiers secours en santé mentale depuis 2019 offerts par Ensa® (www.ensa.ch), tiré du programme australien Mental Health First Aid, qui sont destinés autant aux professionnelles et professionnels qu’au grand public pour rendre sensible aux symptômes dépressifs d’autres personnes pouvant mener à des situations graves.
Plus d'informations en vidéo sur le site hug.ch: https://www.hug.ch/atlas-sante/pathologie/depression
Urgences psychiatriques
En cas d’urgence psychiatrique – si vous ou un proche ressentez une détresse importante, des idées noires ou suicidaires, si vous envisagez de vous faire du mal ou de mettre fin à vos jours, ou si la sécurité de quelqu’un est en danger – il est important de demander de l’aide immédiatement.
Contactez les urgences psychiatriques de l’hôpital le plus proche ou composez le 144.
Aux HUG, les urgences psychiatriques sont ouvertes 24h/24, 7j/7.
Des lignes d’écoute et d’aide sont également disponibles 24h/24, 7j/7 :
- Malatavie – Idées suicidaires 022 372 42 42
- La main tendue – pour une écoute et un premier soutien : 143
Sources :
https://www.malatavie.ch
https://www.143.ch/fr/
https://www.hug.ch/urgences/votre-prise-charge-au-secteur-psychiatrique