Agression sexuelle

Après une agression sexuelle, il est important d'agir vite : aux urgences, une équipe spécialisée est là pour vous écouter, vous accompagner et vous soigner, en toute confidentialité et sans obligation de porter plainte. 

La violence sexuelle désigne un acte sexuel non désiré résultant d’une contrainte physique, d’une menace, de la coercition, de l’intimidation, de la tromperie, de l’usage de drogues ou d’alcool, ou encore de l’abus d’une situation de vulnérabilité (source : Commission européenne).

Elle peut avoir des conséquences graves sur la santé, physique et psychique, et se répercuter sur la vie affective, familiale, sociale, professionnelle et économique. Cela constitue une urgence médicale.

Vous avez été victime d’une agression sexuelle ou d’un viol ? 

Il est important d’agir vite pour recevoir des soins et pour préserver des preuves. Pour une prise en charge optimale, nous vous conseillons de :

  • si possible, ne pas vous laver, ne pas vous brosser les dents, ne pas boire ni manger avant l’examen
  • conserver les vêtements portés dans des sacs en papier individuels (éviter les sacs en plastique).
  • venir le plus tôt possible aux urgences gynéco-obstétricales des HUG si vous êtes âgée de plus de 16 ans, que vous soyez une femme ou une personne ayant une vulve et/ou un vagin.

Etablir une relation de confiance

A votre arrivée aux urgences gynéco-obstétricales, vous êtes accueillie pour une infirmière ou un infirmier qui vous explique les soins, le soutien et le suivi dont vous pouvez bénéficier. L’évaluation de votre état de santé est faite dans les 30 minutes pour une agression datant de moins de 72h et dans les deux heures pour une agression datant de plus de 72h. En présence de saignements, douleurs, lésions graves ou détresse psychologique, le délai de prise en charge peut être réduit. 

Dès que possible, vous êtes placée dans un lieu à l’écart, dans un endroit calme et rassurant en toute sécurité et en toute confidentialité. 

Lorsque le ou la médecin gynécologue vient vous voir, il ou elle prend du temps pour évaluer la situation, établir une relation de confiance et vous rassurer. Il ou elle veille à respecter votre rythme, à vous donner toutes les explications et informations nécessaires sur les soins, les prélèvements, l’examen et à recueillir votre consentement tout au long de votre prise en charge. À tout moment vous pouvez décider d’interrompre ou de suspendre les soins.

Quelles que soient les circonstances, que vous souhaitiez porter plainte ou non, il est conseillé de faire un constat d’agression sexuelle.

Comment se déroule la prise en charge

Le ou la médecin gynécologue et le ou la médecin légiste mènent l’entretien, font l’anamnèse pour évaluer vos besoins et ils répondent à vos questions. Puis ils ou elles vous expliquent les prélèvements et premiers soins à mettre en œuvre afin de prévenir une grossesse (contraception d’urgence) ou y mettre fin (interruption de grossesse) ou de prévenir la transmission du VIH ou toute autre infection sexuellement transmissible (IST).

Si vous ne souhaitez pas qu’un constat d’agression sexuelle soit établi ni que des preuves soient recueillies, mais que vous désirez uniquement une prise en charge médicale et des soins, seul le ou la médecin gynécologue est présente. 

Avec votre consentement oral, le ou la médecin légiste procède à un examen du corps (y inclus seins, dents, gencives, gorge) pour constater d’éventuelles lésions (coups, morsures…), puis le ou la gynécologue examine la sphère génitale. Il ou elle pratique les prélèvements jugés nécessaires, gère les problèmes médicaux (soins, vaccin anti-tétanos, etc.) et dépiste les symptômes psycho-traumatiques (demande d’intervention d’un ou d’une psychiatre ou psychologue). Si besoin, il ou elle vous fournit un certificat d’arrêt de travail.

En fonction de votre situation psycho-sociale et des risques encourus (par ex. crainte d’une nouvelle agression), une hospitalisation peut vous être proposée.

Si vous êtes d’accord, un rendez-vous à la Consultation interdisciplinaire de médecine de prévention de la violence (UIMPV) est fixé le lendemain de votre consultation aux urgences gynéco-obstétricales, pour vous assurer un suivi médico-psycho-socio-juridique.

Un suivi médical avec rendez-vous est mis en place pour vous communiquer les résultats des analyses effectuées, évaluer la suite de vos traitements et, si besoin, vous orienter vers une prise en charge spécifique.

pictoAgressions sexuelles : la parole des victimes jamais mise en doute  
Lire l'article du magazine Pulsations de janvier-mars 2024
 
 

Une étude analyse le contexte des agressions sexuelles durant 4 ans

Les urgences gynéco-obstétricales des HUG et du CHUV, ainsi que le Centre universitaire romand de médecine légale Lausanne-Genève ont mené une étude rétrospective fondée sur les données 2018-2021 des deux hôpitaux. Cette recherche, portant sur 740 constats d’agression, éclaire le contexte de ces événements et les caractéristiques des victimes âgées de 14 ans et +.

Lien sur le rapport complet de l'étude :  

Lien sur le résumé de l'étude : 

PLUS D'INFOS

Les urgences des HUG accueillent les victimes 24h/24 et 7j/7, en toute confidentialité et sans obligation de porter plainte. 

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LIENS UTILES
  • CTAS Centre Thérapeutique pour Traumatismes dont les Agressions Sexuelles
  • LAVI Centre genevois de consultation pour victimes d’infractions
  • Viols et agressions sexuelles – Comment porter plainte (Site de l'Etat de Genève)
Dernière mise à jour : 11/05/2025