La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie pulmonaire qui se caractérise par une inflammation et une obstruction lente et progressive des bronches. Bien que relativement fréquente (elle concerne environ 400 000 personnes en Suisse), elle reste sous-diagnostiquée (deux tiers des personnes en souffrent sans le savoir). L’enjeu est pourtant de taille puisque cette maladie constitue la troisième cause de mortalité dans le monde (après les maladies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux). La BPCO est la première cause de transplantation pulmonaire.
Qu'est-ce que la bronchopneumopathie chronique obstructive ?
Causes et symptômes de la BPCO
En Suisse, dans 85% des cas, la BPCO est due au tabagisme. Les autres facteurs de risque sont notamment les polluants intérieurs, industriels ou atmosphériques, et les infections respiratoires à répétition dans l’enfance. Il s’agit le plus souvent d’essoufflement, de toux (grasse, sèche ou sifflante), d’expectorations, d’une difficulté à respirer (appelée dyspnée) et parfois de bronchites chroniques.
Bien souvent, en cas de tabagisme, ces symptômes sont minimisés, la toux par exemple étant mise sur le compte d’une banale « toux du fumeur ». Les personnes tardent alors à consulter.
Plus largement, l’une des premières raisons de la méconnaissance de la BPCO par les personnes atteintes tient à son évolution progressive et insidieuse du fait de symptômes peu spécifiques.
Diagnostic et traitement de la BPCO
Le diagnostic de la BPCO consiste à mesurer des fonctions pulmonaires (par le biais d’un appareil appelé spiromètre ) chez un ou une pneumologue. L’approche thérapeutique est multiple. La première ligne de traitements repose sur l’hygiène de vie : lutte contre le tabagisme (cet axe est considéré comme le plus déterminant), prévention des infections (vaccination, etc.) ou encore activité physique régulière.
Quant aux traitements médicamenteux, il s’agit essentiellement de bronchodilatateurs. De nombreuses molécules différentes existent et permettent une approche personnalisée.
Viennent ensuite les traitements chirurgicaux (bronchoscopie interventionnelle visant à améliorer les fonctions pulmonaires), les soins de support comme la ventilation non invasive et parfois, la transplantation pulmonaire.
appareil utilisé pour réaliser une spirométrie. Simple et indolore, celle-ci permet de mesurer les volumes et les débits d’air inspirés et expirés.
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