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Introduction
Le nombre de personnes touchées par le diabète de type 2 continue de croître, notamment parce que les gens vivent plus longtemps et qu'il y a une tendance vers un mode de vie moins actif et une alimentation moins équilibrée. Le risque d'avoir du diabète est plus élevé si dans la famille il y a des cas de diabète, si une personne a une tension artérielle élevée ou si les taux de graisses (cholestérol ou triglycérides) dans le sang de la personne ne sont pas dans les normes.
Définition
Le diabète de type 2 est une condition où le sucre dans le sang est constamment trop élevé. Le sucre dans le sang est trop élevé parce que certaines parties du corps comme le foie, les muscles et les tissus gras ne réagissent pas comme il faut à l'insuline qui est l'hormone qui aide à diminuer le taux de sucre dans le sang. Parfois le pancréas, l’organe qui fabrique l’insuline, n'arrive pas à produire suffisamment d'insuline, ce qui entraîne une augmentation du taux de sucre dans le sang. Dans le cadre d’un diabète, d’autres substances produites par l’intestin appelées incrétines, qui normalement devraient aider à augmenter l’insuline quand on mange, ne fonctionnent pas bien non plus.
Diabète de type 1 (DM1)
Dans le diabète de type 1, les cellules β du pancréas, qui sont censées produire l’insuline , sont endommagées et incapables d’assurer leur fonction. La destruction de ces cellules β entraîne une absence d’insuline. La destruction des cellules qui servent à produire de l’insuline qu’on appelle cellule β, est souvent due à une réaction du système immunitaire de l'organisme de la patiente ou du patient qui attaque par erreur les cellules β. Il existe des marqueurs dans le sang qui peuvent aider à identifier quand le système immunitaire d’un individu attaque ses propres cellules β qui servent à produire de l’insuline.
Il existe aussi une forme de diabète qui apparaît à l'âge adulte et qui ressemble au diabète de type 1, appelée LADA (Latent Autoimmune Diabetes in Adults). Les médecins peuvent penser au diabète de type LADA si la personne n'a pas les facteurs habituels qui conduisent au diabète de type 2 (comme l’obésité, l’alimentation déséquilibrée), ou si la maladie débute avec une crise due à un excès d'acide dans le sang qu’on appelle acidocétose ou si le ou la patiente a un besoin immédiat d'insuline pour contrôler le sucre dans le sang, car il est vraiment très haut.
Diabète de type 2 (DM2)
Au début du diabète de type 2, les cellules du corps ne réagissent pas à l'insuline comme elles le devraient. Normalement l’insuline a pour rôle de faire passer le sucre qui est dans le sang à l’intérieur de certaines cellules, ce qui baisse le taux de sucre dans le sang. Dans le diabète de type 2, les cellules du corps ne répondent pas à l'insuline comme elles le devraient et le taux de sucre reste élevé dans le sang. Au bout d’un certain temps dans le diabète de type 2, le pancréas qui est l’organe qui sert à fabriquer l’insuline va être fatigué et ne va plus fabriquer suffisamment d’insuline pour le corps.
La majorité des personnes qui reçoivent un diagnostic de diabète ont le diabète de type 2 (90 à 95%). Le diabète de type 2 est souvent lié à un excès de poids ou à l'obésité, qui peut rendre le corps moins sensible à l'insuline. Il est rare que les diabétiques de type 2 souffrent d'acidocétose, qui est un excès d'acide dans le sang qui arrive quand le corps n’a pas d'insuline (comme dans un diabète de type 1). Les diabétiques de type 2 peuvent avoir un épisode d'acidocétose (excès d’acide sans le sang) s'il y a un facteur déclenchant comme une infection.
Diabète gestationnel
Le diabète gestationnel est défini par une difficulté des cellules du corps d’une femme enceinte à réagir à l’insuline (ce qu’on appelle résistance à l’insuline) pendant le 2ème et le 3ème trimestre de grossesse. La difficulté du corps du patient ou de la patiente à réagir à l’insuline va entrainer un taux élevé de sucre dans le sang, car au lieu de rentrer dans certaines cellules comme le permet normalement l’insuline, le sucre va rester dans le sang.
Autres types de diabète
Il y a différents types de diabète qui sont rares et se transmettent souvent dans les familles de manière génétique. Ces diabètes rares, qui sont dus à des changements génétiques spécifiques peuvent apparaître dès les premiers mois de vie, ou pendant les jeunes années d'adulte qu’on appelle MODY (maturity-onset diabetes of the young). D'autres types de diabète peuvent survenir en raison de problèmes affectant le pancréas, l’organe qui sert à produire l’insuline, comme dans la mucoviscidose ou après une pancréatite.
Des maladies qui touchent le fonctionnement d'autres parties du corps, comme la thyroïde, les glandes surrénales ou les hormones de croissance, peuvent aussi causer du diabète. De même, certains médicaments, comme ceux pour l'inflammation, le traitement du VIH ou certains traitements psychiatriques, peuvent augmenter le risque de développer du diabète.
Enfin, après une transplantation d'organe, le diabète peut survenir en raison d’une combinaison de facteurs incluant des risques habituels du diabète, une inflammation de longue durée et des médicaments qui empêchent le rejet de l'organe transplanté, qui peuvent inclure des stéroïdes ou d'autres médicaments spécifiques qui diminue le système immunitaire.
Symptômes
Quand le sucre dans le sang est trop élevé pendant longtemps, la personne peut ne pas se sentir bien, mais parfois la personne ne remarque rien du tout. Si la personne ressent de la fatigue, si la personne a souvent besoin d'aller aux toilettes, si la personne a très soif, si la personne perd du poids sans raison, si la personne a plus faim que d'habitude, si la personne a la vue trouble ou si la personne attrape des infections plus facilement, ce sont des signes que le taux de sucre dans le sang est peut-être trop élevé.
Avec le temps, un taux élevé de sucre dans le sang peut abîmer les petits et grands vaisseaux sanguins dans le corps et peut causer des problèmes dans différents organes.
Quand les petits vaisseaux sanguins ont des problèmes, cela peut toucher :
- Les yeux, et il y a un risque de ne plus bien voir ce qu’on appelle rétinopathie diabétique
- Les reins, pouvant entraîner des problèmes de fonctionnement des reins avec présence de protéines dans les urines, ce qu’on appelle néphropathie diabétique
- Les nerfs des jambes, provoquant des plaies qui ne guérissent pas bien, nécessitant parfois des opérations, ou pouvant conduire à des déformations du pied, ce qu’on appelle neuropathie périphérique
- Les nerfs qui aident à contrôler l'estomac, la vessie, le cœur, la transpiration et la vue, peuvent causer des troubles tels que des problèmes de digestion, de la difficulté à contrôler la vessie, des changements du rythme cardiaque , beaucoup ou peu de transpiration, et des problèmes de vision, ce qu’on appelle neuropathie du système autonome.
Quand les plus gros vaisseaux sanguins ont des problèmes, cela peut causer :
- Des maladies du cœur où les artères sont bouchées, qu’on appelle cardiopathie ischémique
- Des problèmes de circulation dans les jambes, qu’on appelle insuffisance artérielle des membres inférieurs
- Des attaques cérébrales qu’on appelle accidents vasculaires cérébraux
Il est important pour le ou la médecin de détecter le plus tôt possible si une complication du diabète est présente, car environ une personne sur trois a déjà des complications du diabète au moment du diagnostic. Les complications du diabète peuvent rendre la personne très malade et augmenter le risque de décès lié au diabète.
Diagnostic
Diabète
L'information diffusée sur cet agent conversationnel est destinée à encourager, et non à remplacer, les relations directes entre le ou la patiente et le ou la professionnelle de santé. Cette plateforme ne remplace en aucun cas une consultation médicale. Consulter le ou la médecin traitant si vous avez le moindre doute.
Pour savoir si quelqu'un a le diabète, les médecins font des prises de sang où ils examinent :
- La quantité de sucre dans le sang quand la personne n'a pas mangé depuis un moment, c’est-à-dire quand elle est à jeun. Un diabète est défini par un taux de sucre dans le sang à jeun supérieur ou égal à 7 mmol/l.
- Un test spécial de l'hémoglobine mesure l’HbA1c. L’HbA1c montre le niveau moyen de sucre dans le sang sur les dernières semaines, entre 5 et 12 semaines. Un diabète est défini par une HbA1c supérieure ou égale à 6.5%. Pour rappel, l’hémoglobine est une partie des globules rouges qui transportent l'oxygène dans le corps.
- Le ou la médecin peut faire un test où la personne boit un liquide sucré et on mesure le sucre dans son sang deux heures après. Si le taux de sucre dans le sang est supérieur ou égal à 11.1 mmol/l, cela indique la présence du diabète.
Si une personne a déjà des symptômes du diabète, c’est-à-dire les symptômes d’un taux élevé de sucre dans le sang (très soif, envie d’uriner fréquemment, etc..), parfois un test indiquant un excès de sucre est suffisant pour confirmer le diabète.
Si les résultats de la mesure de l’HbA1c dans le sang (qui correspond au sucre dans le sang sur une longue période), ne correspondent pas à ceux des tests de sucre dans le sang (fait à jeun ou après avoir bu un liquide sucré), alors on fait plus confiance aux mesures du sucre dans le sang, car elles sont plus précises.
Quand il y a une grande différence entre les résultats du test de l’HbA1c et le taux de sucre dans le sang, cela peut être un signe qu'il y a quelque chose qui affecte la durée de vie des globules rouges dans le sang comme une maladie ou quelque chose à laquelle la personne a été exposée.
Les facteurs qui peuvent faussement augmenter le taux d’HbA1c dans le sang sont le taux d’hémoglobine modifié qu’on retrouve dans certaines atteintes rénales, dans l’anémie par manque de fer ou par manque de production de cellule du sang, après le retrait de la rate, chez les patients de plus de 70 ans, ou avec la prise de certains médicaments et substances toxiques comme l’alcool, l’aspirine, les opiacés ou les vitamines C et E. Avoir beaucoup de graisses appelées triglycérides dans le sang ou avoir beaucoup de bilirubine dans le sang qui est une substance que le corps fabrique quand il se débarrasse de vieux globules rouges peuvent aussi impacter le taux d’hémoglobine et donc faussement augmenter le taux d’HbA1c.
Les facteurs qui peuvent faussement diminuer le taux de d’HbA1c dans le sang sont la grossesse, la dialyse, la rate qui fonctionne trop rapidement, les hémorragies, les transfusions, les anémies dues aux globules rouges qui sont détruits, et les formes anormales de l’hémoglobine dans les globules rouges.
Les variations génétiques individuelles de l’hémoglobine peuvent contribuer soit à augmenter ou à diminuer le taux de HbA1c.
Pré-diabète
Le prédiabète, c'est quand le taux de sucre dans le sang est plus élevé que la normale, mais pas encore assez haut pour être considéré comme du diabète. Le prédiabète peut arriver quand le corps ne réagit pas à l'insuline comme il le devrait, ce qui peut être dû à un problème de gestion du sucre par le corps ou à une résistance à l'action de l'insuline. Avoir un prédiabète peut augmenter les chances de développer du diabète plus tard et aussi de rencontrer des problèmes avec les vaisseaux sanguins et le cœur. Le prédiabète arrive souvent aux personnes qui ont un surplus de poids autour du ventre, des niveaux de graisses dans le sang qui ne sont pas idéaux, ou une tension artérielle élevée. Le prédiabète est défini quand le taux de sucre dans le sang à jeun est entre 5.6-6.9 mmol/l ou que l’HbA1c est entre 5.7-6.4%.
Prise en charge initiale et examens de suivi
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Pour s'occuper au mieux du diabète, il est important d'avoir une vue d'ensemble, en considérant tout ce qui se passe dans la vie de la personne touchée par un diabète. Travailler avec une équipe de différents professionnelles et professionnels de la santé aide à bien comprendre la situation dans son ensemble et à créer un plan de soin qui tient compte de ce qui est important et nécessaire pour la personne qui a un diabète.
Quand un ou une médecin commence à s'occuper d'une personne qui a le diabète, le ou la médecin va d'abord essayer de comprendre si le diabète a été découvert par hasard ou parce qu'il y avait des symptômes liés à un taux de sucre élevé dans le sang. Le ou la médecin va s'intéresser à ce que la personne a déjà essayé comme traitements pour le diabète et si la personne touchée par le diabète sait comment mesurer son taux de sucre toute seule à l’aide d’une petite piqure au doigt. Le ou la médecin a besoin de savoir si la personne a parfois trop ou pas assez de sucre dans le sang et si elle a des problèmes de santé causés par le diabète, comme des soucis avec les petits ou les gros vaisseaux sanguins. Le ou la médecin va poser des questions sur l’alimentation, le poids de la personne et l’activité physique régulière, car l’alimentation, le poids et l’activité physique peuvent changer la manière dont son diabète évolue. Si une personne ne mange pas très équilibré, si une personne est en surpoids ou obèse et si une personne ne fait pas beaucoup d'activité physique, la personne risque plus d'avoir un taux de sucre trop élevé et d'avoir plus de complications avec son diabète. Le ou la médecin va aussi demander si la personne fume, boit de l'alcool ou prend d'autres substances. Il est très important que le ou la médecin comprenne bien comment la personne voit sa maladie et si la personne a du mal à gérer son diabète pour que le ou la médecin puisse mettre en place un plan adapté à la vie et aux besoins de la personne.
Le ou la médecin va aussi se renseigner sur d'autres soucis de santé qu’une personne diabétique pourrait avoir et qui pourraient rendre plus difficile la bonne gestion du diabète comme des problèmes de santé mentale tels que la dépression ou des troubles alimentaires tels que la boulimie ou l'anorexie. Les problématiques de santé mentale peuvent faire que la personne diabétique ait du mal à prendre ses médicaments correctement ou à manger de façon équilibrée. Le diabète peut aggraver les problèmes dentaires, le ou la médecin va également vouloir savoir si la personne diabétique a des soucis avec ses dents.
L’adaptation du suivi d’une personne diabétique va se faire avec un contrôle de la taille, du poids, de l’IMC (Indice de masse corporelle), de la tension artérielle, de l’examen des pieds réalisé par le ou la médecin lors de la consultation. Il est également important pour le ou la médecin de regarder la peau pour déterminer s’il y a des signes au niveau des plis de la peau en lien avec le diabète qu’on appelle acanthosis nigricans ou des anomalies de la peau au niveau des sites d’injections de l’insuline qu’on appelle lipodystrophies. Les lipodystrophies sont des modifications de la graisse juste en dessous de la peau qui peuvent diminuer voire annuler l’efficacité des injections d’insulines. A la prise de sang, le ou la médecin va regarder te taux de HbA1C 2 à 4 fois par an, le taux de graisse dans le sang, le fonctionnement du rein et le fonctionnement du foie. D’autres examens peuvent être demandés par le ou la médecin si la personne diabétique présente des symptômes particuliers. Le diabète augmente le risque infectieux en général, il est donc important pour la personne diabétique d’être à jour sur les vaccins recommandés dans son cas (grippe, COVID19, pneumocoque)
L'ajustement du suivi pour les patientes et patients atteints de diabète implique des mesures régulières de la taille, du poids, de l'IMC (Indice de masse corporelle), ainsi que de la tension artérielle, en plus d'un examen des pieds par le ou la médecin. Il est aussi crucial que le ou la médecin examine la peau pour détecter toute manifestation d'acanthosis nigricans, une condition où les plis de la peau peuvent devenir plus foncés en lien avec le diabète, ou de lipodystrophies, qui sont des anomalies cutanées aux sites d'injection de l'insuline. Les lipodystrophies correspondent à des changements dans le tissu graisseux sous la peau et peuvent réduire ou même annuler l'efficacité des injections d'insuline. Lors des analyses sanguines, le ou la médecin surveillera le taux de HbA1c, ainsi que les lipides sanguins, et évaluera le fonctionnement du rein et du foie. Selon les symptômes spécifiques de la personne diabétique, d'autres examens peuvent être demandés par le ou la médecin. Comme le diabète peut augmenter le risque d'infections, il est essentiel que les vaccinations recommandées, telles que celles contre la grippe, le COVID-19 et le pneumocoque, soient maintenues à jour.
Prévention et dépistage
Dépistage
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Habituellement, le ou la médecin commence à vérifier si une personne a du diabète après l'âge de 45 ans. Mais certaines adultes en surpoids de moins de 45 ans doivent se faire dépister si la personne de moins de 45 ans en surpoids ne bouge pas beaucoup, si un membre de sa famille proche a du diabète, ou si la personne de moins de 45 ans en surpoids appartient à un groupe ethnique plus susceptible de développer du diabète, comme les communautés africaines, hispaniques, asiatiques (surtout indiennes et sri-lankaises), des îles du Pacifique ou amérindiennes.
Une femme en surpoids de moins de 45 ans devrait se faire dépister du diabète en cas de diabète pendant une grossesse passé ou en cas de syndrome des ovaires polykystiques. Une personne en surpoids de moins de 45 ans devrait se faire dépister du diabète en cas de tension artérielle élevée, de maladie cardiaque, ou si lors d'un examen, le ou la médecin note des signes qui suggèrent des difficultés à bien utiliser l'insuline, comme une grande prise de poids surtout autour de la taille, ou des changements dans la peau appelés acanthosis nigricans. Une personne en surpoids de moins de 45 ans devrait se faire dépister du diabète si les niveaux de graisse dans le sang sont élevés, s'il y a déjà un prédiabète ou si elle est infectée par le VIH.
Prévention du diabète de type 2 en cas de pré-diabète
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Les patientes et patients qui ont un prédiabète sont à risque de développer un diabète de type 2. Pour les patientes et patients avec un prédiabète, il est conseillé de revoir leur manière de manger et leur niveau d'activité physique, tout comme le feraient des personnes déjà diagnostiquées avec du diabète. Chez les personnes avec un prédiabète qui ont beaucoup de poids à perdre (avec un IMC de plus de 35), qui ont moins de 60 ans, ou qui ont déjà eu du diabète pendant une grossesse, il arrive que les médecins envisagent de commencer un traitement avec de petites doses d'un médicament nommé metformine. Pour tous ceux qui ont un poids important (IMC supérieur à 30), un type de traitement qui imite une hormone naturelle et diminue l’appétit, connu sous le nom d'analogue GLP-1, peut être prescrit et pris en charge par les assurances. Pour les patientes et patients avec un IMC supérieur à 27 associés à un prédiabète ou un diabète ou une hypertension ou trop de graisse dans le sang l’analogue GLP1 peut également être remboursé par les assurances.
Enfin, il est important que les personnes avec un prédiabète soient examinées pour d'autres facteurs qui pourraient affecter le cœur et les vaisseaux sanguins et recevoir des conseils ou un traitement si nécessaire.
Diabète de type 2 et aptitude à conduire
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Des taux de sucre trop haut ou trop bas ou une atteinte de la vue liée au diabète qu’on appelle rétinopathie diabétique peuvent diminuer l’aptitude à conduire des patientes et patients diabétiques.
La personne diabétique n’a pas à prendre de mesure particulière avant de conduire si elle ne prend pas d’insuline ou de traitement par la bouche qui baisse le taux de sucre dans le sang. Les traitements doivent être vérifiés avec le ou la médecin traitante. Pour les personnes qui utilisent une dose quotidienne d'insuline à action lente, il n'est pas obligatoire de mesurer le taux de sucre dans le sang avant de prendre le volant, mais il est important d'avoir des sources de sucre disponibles dans le véhicule et d'avoir l'équipement nécessaire pour vérifier le taux de sucre si besoin.
Si une personne utilise une autre forme d'insuline que l'insuline lente, ou si elle prend des médicaments oraux qui réduisent le sucre dans le sang, elle doit vérifier son taux de sucre avant de conduire et également pendant les longs trajets. Il est essentiel de toujours avoir de quoi remonter le taux de sucre et le matériel pour mesurer le taux de sucre à bord du véhicule. La personne diabétique ne doit pas conduire si son taux de sucre dans le sang est inférieur à 5mmol/l.
En cas d'épisodes répétés de taux de sucre trop bas dans le sang appelé hypoglycémie, il est vital qu'un ou une spécialiste du diabète évalue si la personne est apte à conduire, une surveillance continue du taux de sucre dans le sang peut parfois être conseillée par le ou la spécialiste.
Sites recommandés pour les patientes et patients
En français :
- Association québécoise du diabète : http://www.diabete.qc.ca/fr/vivre-avec-le-diabete
- Association genevoise des diabétiques (peu d’informations, mais des prestations intéressantes) : http://diabete-geneve.ch/
Dans d’autres langues :
- American Diabetes Association website (anglais) : http://www.diabetes.org/
- American Diabetes Association website (espagnol) : http://www.diabetes.org/espanol/
Fiches pratiques pour la prise en charge du diabète : www.recodiab.ch
Education du ou de la patiente
Modification de l'hygiène de vie
Alimentation
Pour une personne qui a un diabète de type 2, il est conseillé de manger de manière saine et équilibrée. Chaque personne est différente, donc ce qui fonctionne pour quelqu'un en termes d’alimentation peut ne pas fonctionner pour une autre personne. C'est pourquoi il est utile pour une personne diabétique de parler à un ou une spécialiste de l’alimentation, comme un diététicien ou une diététicienne, surtout si la personne vient d'apprendre qu’elle a un diabète. Le ou la diététicienne tiendra compte de ce que la personne aime manger et du style de vie de la personne pour lui donner des conseils personnalisés. Un suivi diététique régulier est recommandé pour une personne diabétique.
Recommandations en termes d’alimentation pour les patientes et patients diabétiques et prédiabétiques :
Manière de manger : Il n'y a pas de règle absolue pour la répartition parfaite des protéines, des matières grasses et des sucres dans l’alimentation de la personne. Le ou la diététicienne va respecter les goûts, les traditions, les convictions religieuses, le budget de la personne, ainsi que ses connaissances en matière d’alimentation. Ensemble, le ou la diététicienne et la personne diabétique vont fixer des buts réalisables pour motiver la personne diabétique à améliorer son alimentation. Parmi les modes d’alimentation qui peuvent être bénéfique pour une personne diabétique, on note le régime méditerranéen qui est riche en légumes et en huiles saines, le régime végétarien, ou encore le régime hypocalorique qui limite les sucres.
Glucides (sucre) :
- Il est conseillé à la personne diabétique de choisir des aliments qui contiennent des sucres naturels et qui libèrent lentement les sucres dans le sang comme les céréales complètes (par exemple, le pain complet ou le riz brun), les légumes, les légumineuses (comme les haricots, les pois et les lentilles), les fruits en quantité raisonnable et certains produits laitiers.
- Il est conseillé à la personne diabétique de limiter sa consommation de sucreries et les produits qui contiennent beaucoup de sucre ajouté et transformé, tels que les gâteaux et les biscuits. La personne diabétique peut boire de l’eau pour remplacer les boissons sucrées.
- Réduire la consommation de produits contenant des sucres en général s’est avéré efficace pour maintenir un taux de sucre dans le sang à un niveau sain.
- Chez les patientes et patientes sous insuline (surtout au moment des repas), il est bon d'apprendre à estimer la quantité de sucres à chaque repas pour ajuster la dose d'insuline à prendre et de savoir quand prendre l’insuline par rapport au repas en fonction de la durée de l’efficacité de l’insuline.
- Les patientes et patients diabétiques peuvent utiliser des édulcorants sans calories, tels que l'aspartame, la stévia ou la saccharine, pour sucrer les boissons ou les plats sans ajouter de sucre réel. Cependant, substituer un édulcorant sans calories au sucre dans un aliment malsain ne le rendra pas sain.
Protéines : Il n'y a pas de règle concernant les protéines dans l’alimentation d’une personne diabétique, mais il est bon de savoir que les aliments riches en protéines peuvent aider le corps à augmenter sa production d'insuline. Si une personne diabétique présente un taux de sucre dans le sang souvent trop bas, il est nécessaire de ne pas manger trop de protéines.
Graisses :
- Il est conseillé aux patientes et patients diabétiques de choisir des graisses qui viennent des plantes plutôt que des animaux telles que l'huile d'olive, les avocats et les noix, car elles aident le corps à gérer le sucre dans le sang et protéger le cœur.
- Il est conseillé aux patientes et patients diabétiques de manger des aliments riches en oméga-3, un type particulier de graisse saine que l’on retrouve dans les poissons tels que le saumon, dans les noix et certaines graines. Les oméga-3 sont bénéfiques pour éviter les maladies du cœur et sont très présents dans le régime méditerranéen.
Suppléments nutritifs : Il n'y a pas vraiment de preuve que la prise de vitamines supplémentaires, de minéraux, d’herbes, d’épices ou d’oméga-3 sous forme de pilules ou en capsules vont améliorer la santé de la personne diabétique, sauf si la personne a une vraie carence, c'est-à-dire que le corps n'a pas assez de nutriments. Pour la plupart des gens, le mieux c'est de se concentrer sur une alimentation variée et équilibrée pour obtenir ces nutriments.
Sodium : Pour tout le monde, y compris les personnes diabétiques, il est conseillé de ne pas consommer plus de 6 grammes de sel de table par jour. En cas d'hypertension ou de problèmes cardiaques, il est nécessaire de réduire encore plus sa consommation de sel. La personne diabétique peut discuter avec son ou sa médecin du taux de sel conseillé.
Alcool : Les recommandations de santé publique recommandent que les femmes ne boivent pas plus d'une unité d'alcool par jour (qui correspond à un verre standard de vin), et que les hommes ne dépassent pas de deux unités d'alcool par jour. De plus, il est important de savoir que les boissons alcoolisées peuvent être riches en calories, entrainant une hausse du sucre et une prise de poids. Les boissons alcoolisées peuvent également causer une baisse du taux de sucre dans le sang quelque temps après les avoir consommées.
Activité physique
Faire de l'exercice n'aide pas seulement à perdre du poids, ça rend aussi le corps plus réceptif à l'insuline, ce qui est très important pour gérer le diabète. De plus, l’exercice physique aide à réduire la graisse autour du ventre, même sans perte de poids associée, ce qui est bon pour le cœur. Il est conseillé de bouger environ 150 minutes par semaine à une intensité modéré, c’est-à-dire une intensité qui fait que le cœur de la personne bat plus fort, que la personne respire plus fort et que la personne transpire (exemple : marche rapide pendant 30 minutes par jour, 5 jours par semaine ou monter les escaliers au lieu de prendre l'ascenseur, ou de marcher vite au lieu de marcher lentement).
Commencer à faire de l'exercice physique ou en faire d’avantage est une décision que la personne diabétique et son ou sa médecin peuvent prendre ensemble. L'idée est de commencer doucement à bouger et d'augmenter progressivement l’activité physique, en tenant compte des préférences, des compétences et des contraintes pratiques de la personne diabétique. En cas de prise d'insuline, c'est important de manger des aliments qui contiennent des sucres lents avant et pendant l'exercice pour éviter que le taux de sucre dans le sang ne descende trop. Il est important de bien comprendre comment gérer son alimentation et l'exercice physique en cas de diabète pour éviter des complications.
Contrôle du poids corporel
En cas de surpoids et de taux de sucre dans le sang plus élevé que la normale sans être diagnostiqué comme diabétique, , mais plutôt comme prédiabètique, il est recommandé de perdre entre 7 et 10 % du poids actuel et de maintenir cette perte sur le long terme. Pour les personnes qui ont déjà le diabète et qui sont en surpoids, perdre au minimum 5 % de leur poids peut vraiment aider à mieux contrôler le taux de sucre dans le sang, à améliorer le taux de cholestérol et à réduire la tension artérielle.
La clé pour contrôler son poids est de changer ses habitudes : manger différemment et bouger plus. L'objectif est de consommer chaque jour entre 500 et 750 calories de moins que ce que le corps a besoin pour les patientes et patients en surpoids. En cas de poids normal, l'important est de faire en sorte de ne pas prendre de poids supplémentaire.
En cas de surpoids, il existe des médicaments spéciaux, appelés analogues du GLP-1, qui peuvent être particulièrement utiles pour aider la personne à gérer le diabète, car ils font maigrir. Les analogues du GLP-1 sont pris en charge par l'assurance maladie si la personne a un indice de masse corporelle (IMC) de 28 kg/m2 ou plus. En cas de problèmes de surpoids ou d'obésité, avec ou sans diabète, des spécialistes à l’hôpital peuvent aider à perdre du poids au sein d’une unité dédiée à l'éducation thérapeutique des patientes et patients.
Education thérapeutique
Il est important pour une personne diabétique de prendre soin de sa santé et de contrôler son diabète pour rester en forme. L'éducation thérapeutique, est un ensemble de connaissance et de pratique qu’une personne diabétique acquiert pour mieux gérer sa condition au quotidien. L’éducation thérapeutique est un peu comme un cours spécial qui aide à développer et garder les compétences nécessaires pour bien vivre avec une maladie de longue durée (ou chronique). L'éducation thérapeutique est personnalisée en fonction de la vie quotidienne de la personne diabétique, de ses connaissances sur le diabète et de ce que la personne ressent par rapport à sa maladie.
Lors de l’éducation thérapeutique, le ou la médecin commence par discuter avec la personne pour bien comprendre sa situation (exemple : compréhension de sa maladie, de son corps, situation financière, stress quotidien) et comment la personne vit avec le diabète (exemple : questionnements, émotion, difficulté ou facilité à prendre ses médicaments). Ensuite, le ou la médecin et la personne diabétique identifient ensemble ce dont la personne diabétique a besoin et des objectifs clairs sont fixés pour améliorer sa vie avec la maladie. La personne diabétique et le ou la médecin élaborent un plan pour atteindre ces objectifs pour améliorer sa qualité de vie avec la maladie. Finalement la personne diabétique et le ou la médecin regardent ensemble ceux qui ont fonctionné et ceux qui pourront être améliorés.
Suivi des glycémies
Définir la cible glycémique
Pour déterminer le niveau auquel une personne doit maintenir son taux de sucre dans le sang, une décision conjointe entre la personne diabétique et l’équipe médicale doit être prise, en prenant en compte les dernières recommandations Suisses
Chez les patientes et patients avec beaucoup de ressources personnelles, très motivés à apporter des changements à leur mode de vie et qui ont une espérance de vie de plus de 15 ans, le ou la médecin peut viser une HbA1c (taux de sucre dans le sang sur plusieurs mois) de moins de 6.5%. Chez les patientes et patients ayant un diabète de très longue date, plusieurs maladies en même temps, plusieurs complications de diabète et un risque important de taux de sucre bas dans le sang, la cible d’HbA1c (taux de sucre dans le sang sur plusieurs mois) est de moins de 8.5%. La cible d’HbA1c (taux de sucre dans le sang sur plusieurs mois) de moins de 7% est à privilégier chez les patientes et patients ayant d’autres maladies que le diabète en même temps, un risque modéré d’hypoglycémies, un risque modéré de complications lié au diabète, ainsi qu’une motivation et des ressources moyennes.
Surveillance du taux de sucre dans le sang
La surveillance du taux de sucre dans le sang par la personne diabétique est une partie très importante de la gestion du diabète de type 2. Pour la personne diabétique, surveiller elle-même son taux de sucre aide à voir comment son corps réagit aux médicaments, à l’alimentation et à l'exercice physique que la personne a effectué. Pour la personne diabétique surveiller elle-même son taux de sucre permet de vérifier si l'objectif de taux de sucre fixé avec le ou la médecin est atteint. En cas de prise d'insuline, en particulier l'insuline qui agit rapidement, la mesure du taux de sucre dans le sang est cruciale.
Il ne suffit pas seulement de savoir comment mesurer le taux de sucre ; il est tout aussi important pour la personne diabétique de comprendre la signification des taux de sucre observés et de savoir comment agir en fonction de ces mesures comme par exemple ajuster la dose d'insuline à prendre. La fréquence des contrôles à effectuer doit être décidée avec le ou la médecin. Pour ceux qui prennent des médicaments oraux pour le diabète, l'assurance maladie en Suisse couvre les coûts de 400 bandes de test par an (bande sur laquelle la personne diabétique met une goutte de sang pour contrôler le taux de sucre). En cas de prise de l'insuline, l'assurance maladie en Suisse couvrent toutes les bandes de test dont la personne diabétique a besoin pour l'année.
Chez les patientes et patients qui ont un traitement d'insuline à la fois rapide et de longue durée, il est conseillé généralement de vérifier le taux de sucre avant les repas et avant d'aller dormir (soit quatre fois par jour). Il est vraiment important de mesurer le taux de sucre dans le sang avant de faire de l'exercice, en cas de suspicion de taux de sucre est trop bas (hypoglycémie), et après avoir corrigé le taux de sucre, il faut répéter la mesure, jusqu'à ce que le taux de sucre revienne à la normale. Il faut vérifier le taux de sucre dans le sang avant de conduire chez les patientes et patients qui ont un traitement d'insuline à la fois rapide et longue durée.
Pour les personnes qui prennent une insuline de longue durée et des médicaments oraux contre le diabète, ce n'est pas toujours clair combien de fois il faut vérifier le taux de sucre dans le sang. Vérifier régulièrement le sucre chez une personne diabétique qui prend une insuline à longue durée et des médicament oraux contre le diabète peut être utile pour apprendre comment le corps réagit à l’alimentation, à l'exercice physique et aux médicaments. Vérifier régulièrement le sucre peut être utile pour adapter le traitement médicamenteux et quand l’HbA1c (qui donne une moyenne du taux de sucre sur plusieurs mois) ne correspondent pas aux mesures du taux de sucre quotidiennes pris au bout du doigt. Vérifier régulièrement le taux de sucre peut être utile en cas de maladie aigue (qui peut faire varier le taux de sucre dans le sang).
Pour les personnes qui prennent uniquement des médicaments oraux pour le diabète, il n’est pas nécessaire de vérifier le taux de sucre trop régulièrement. Il se peut que le ou la médecin demande une vérification du taux de sucre durant les semaines avant une consultation pour revoir les valeurs ensemble durant la consultation et adapter le traitement si nécessaire. Dans ces cas, le patient ou la patiente peut contrôler son taux de sucre avant chaque repas, deux heures après avoir mangé et avant de se coucher le soir.
Il y a aussi des appareils qui mesurent le sucre dans le sang en continu qui s’appellent CGM (pour Continuous Glucose Monitoring, comme le Dexcom G6) ou FGM (pour Flash Glucose Monitoring, comme le Freestyle Libre), le CGM ou le FGM montrent le niveau de sucre soit en continu, soit à la demande du ou de la patiente. Les appareils de mesure des taux de sucre en continu peuvent aider à atteindre les objectifs de taux de sucre fixé avec le ou la médecin et à prévenir les niveaux de sucre trop élevés ou trop bas dans le sang. Pour que les dispositifs de mesure des taux de sucre en continu (CGM ou le FGM) soient remboursés, ils doivent être prescrits par un ou une spécialiste du diabète et être destinés aux personnes qui utilisent une combinaison d'insulines à action rapide et à action longue.
Gestion des hypoglycémies
Il est important pour les patientes et patients qui prennent des médicaments pouvant abaisser le taux de sucre, d’apprendre à gérer les baisses de sucre dans le sang, que l'on appelle hypoglycémie. Il est important pour les patientes et patients diabétiques de toujours avoir quelque chose de sucré (environ 15 grammes), facilement accessible. Si une personne diabétique se sent mal et qu’elle mesure son taux de sucre qui est inférieur à 4 mmol/L c’est une hypoglycémie, il faut immédiatement que la personne prenne 15 grammes de sucre. Un contrôle du taux de sucre dans les 15 à 30 minutes après avoir corrigé par 15 grammes de sucre une hypoglycémie (taux de sucre bas dans le sang) est nécessaire jusqu’à ce que les taux se normalisent.
Il est important de ne pas se contenter de traiter les signes d'une baisse de sucre dans le sang, mais aussi de comprendre pourquoi une baisse de sucre dans le sang appelé hypoglycémie se produit. En cas d’épisodes d'hypoglycémie (taux bas de sucre dans le sang) fréquent, il est crucial de chercher la raison, car en plus d'être dangereux, les épisodes d’hypoglycémie (taux bas de sucre dans le sang) peuvent conduire à une prise de poids et rendre le diabète plus difficile à gérer.
Symptômes d’hypoglycémie (taux bas de sucre dans le sang) : Maux de tête, picotements ou engourdissements, faiblesse ou fatigue inhabituelle, envie soudaine de manger ou faim intense, teint plus pâle que d'habitude, sensation de nervosité ou de colère sans raison apparente, transpiration excessive, mains qui tremblent, sensation de tête légère ou étourdissements, vision floue ou altérée, difficulté à se concentrer ou à penser clairement
Equivalents de 15 g de glucose :
- 4 morceaux de sucre
- 2 cuillères à café de miel
- 2 cuillères à soupe de sirop
- 2 dl de jus de fruit
- 1,5 dl de boisson sucrée (soda non édulcoré)
- 4 morceaux de sucre de raisin
Causes d’hypoglycémie (taux bas de sucre dans le sang) :
- Si la personne diabétique ne mange pas assez d'aliments contenant des sucres ou des féculents (hydrates de carbone), cela peut arriver en sautant un repas ou une collation, elle est à risque de baisser son taux de sucre dans le sang
- Si la personne diabétique fait de l'exercice sans manger une petite collation avant ou sans avoir mangé suffisamment, elle est à risque de baisser son taux de sucre dans le sang
- Si la personne diabétique est malade, ce qui peut affecter son taux de sucre, elle est à risque de baisser son taux de sucre dans le sang
- Si la personne diabétique a pris son médicament de manière incorrecte (dose trop importante), elle peut potentiellement baisser son taux de sucre dans le sang
- Si la personne diabétique n’a pas la bonne dose de traitement actuel pour le diabète (dose trop élevée), elle est à risque de baisser son taux de sucre dans le sang
- Si la personne diabétique perd du poids, elle est à risque de baisser son taux de sucre dans le sang, car la perte de poids peut changer la façon dont le corps a besoin des médicaments
- Si la personne diabétique boit de l'alcool sans manger, elle est à risque de baisser son taux de sucre dans le sang, car l'alcool peut empêcher le corps de produire du sucre
Traitement pharmacologique
Choix du traitement pour le diabète
La prescription d’un traitement pour le diabète doit être adaptée à chaque personne diabétique en prenant en compte des spécificités de chaque cas. Le traitement de premier choix pour tous les patientes et patients diabétiques en plus des actions saines de la personne concernant son alimentation et son mode de vie, est la metformine si le rein fonctionne bien. Si le taux de sucre dans le sang est trop haut, il se peut que le ou la médecin en plus de la metformine prescrive d’emblée, en même temps, un autre médicament selon le profil de la personne. Si le taux de sucre n’est initialement pas trop haut, un second médicament pour le diabète sera introduit dans un second temps si la metformine n’est pas suffisante pour bien contrôler le taux de sucre dans le sang.
En cas de problème au cœur, au rein ou de problèmes de poids des médicaments qu’on appelle analogue du GLP-1 et inhibiteurs SGLT2 (exemples : Forxiga, Jardiance et Invokana) peuvent être prescrits. La plupart des analogues du GLP1 nécessite une injection sous la peau (Victoza, Trulicity, Ozempic). L’analogue du GLP1 appelé Rybelsus se prend par la bouche, c’est un bon choix si la personne diabétique ne veut pas d'injections. Il est nécessaire de prendre l’analogue du GLP1 appelé Rybelsus avec l'estomac vide, c’est-à-dire 30mn avant les repas ou la prise d'autres médicaments.
Pour éviter les taux de sucre bas dans le sang (hypoglycémie), chez les patientes et patients à risque, le ou la médecin privilégiera les médicaments iDPP-4 (exemple : Januvia, Trajenta, Galvus), les analogues du GLP1 ou les inhibiteurs SGLT-2 qui ne provoquent pas d’hypoglycémies.
En cas de situation financière très difficile, le ou la médecin privilégiera des médicaments comme les sulfonylurées (ex. Amaryl, Diamicron) qui sont moins chers.
Introduction d’une insulinothérapie
Il peut être nécessaire de commencer à prendre de l'insuline si la personne diabétique ressent une soif excessive et urine plus que d'habitude (ce sont des signes d'un taux de sucre élevé), si la personne diabétique perd du poids sans le vouloir ou si les médecins trouvent des traces de cétone dans l’urine, c’est un signe que le corps est en souffrance et au lieu d’utiliser du sucre, il détruit du gras pour faire l'énergie. Il peut être nécessaire de commencer à prendre de l'insuline si la personne diabétique a un taux de sucre dans le sang supérieur à 16,7 mmol/L à un contrôle isolé ou si le taux de sucre sur plusieurs mois représenté par l'HbA1c dépasse 10%. Il peut être nécessaire de commencer à prendre de l'insuline si la personne diabétique n'arrive pas à atteindre le taux de sucre dans le sang recommandé malgré la prise de médicaments oraux contre le diabète.
Avant de décider d’instaurer l'insuline, surtout si le diabète ne s'est pas soudainement aggravé, les médecins peuvent envisager des médicaments qui imitent une hormone appelée GLP-1, si la personne diabétique n’en prend pas déjà. Les analogues GLP1 peuvent être aussi efficaces que l'insuline, avec moins de risques de faire chuter le taux de sucre dans le sang trop bas et les analogues GLP1 peuvent également aider à perdre du poids, mais les analogues GLP1 sont plus coûteux.
Si le diabète d’une personne diabétique s'aggrave soudainement et devient difficile à contrôler, il peut être nécessaire de commencer temporairement un traitement par insuline. Pendant cette période transitoire sous insuline en raison de taux de sucre trop élevé, le ou la médecin peut ajuster et améliorer les autres traitements de la personne diabétique pour mieux gérer son diabète.
Contrôle du risque cardio-vasculaire
Un but très important dans la gestion du diabète est de réduire le risque de problèmes de cœur et de vaisseaux sanguins. Le traitement du diabète ne se limite pas à contrôler le sucre dans le sang, mais inclut également la prise en charge de tous les autres éléments qui pourraient augmenter le risque de maladie cardiaque, comme l'hypertension, le cholestérol élevé, et le tabagisme.
Soutien a l’arrêt du tabac
Fumer peut considérablement augmenter le risque de problèmes cardiaques, en cas de diabète de type 2, il est très important d'obtenir de l'aide pour arrêter de fumer.
Contrôle de la tension artérielle
La pression sanguine chez une personne diabétique doit être prise à chaque rendez-vous médical, ou au moins une fois par an. Le brassard utilisé pour la mesure doit être de la bonne taille, surtout si la personne a un poids plus élevé.
Si la personne diabétique a une pression sanguine souvent au-dessus de 120/80 mmHg, il est conseillé de faire quelques changements pour mieux prendre soin de sa santé comme perdre du poids en cas de problème de poids, diminuer sa consommation d’alcool, et plus bouger.
Si la personne diabétique a une pression sanguine souvent au-dessus de 140/90 mmHg, il est important de commencer rapidement un traitement médical en plus de changements de style de vie.
Si la personne diabétique a une pression sanguine très élevée souvent au-dessus de 160/100 mmHg, il est recommandé de commencer directement avec deux médicaments différents pour baisser la pression artérielle.
Quand on décide jusqu'à quel point il faut baisser la tension artérielle avec des médicaments, le ou la médecin prend en compte les effets secondaires associés, l’âge de la personne (plus l’âge est avancé, plus il y a de risque que la tension baisse quand la personne se lève), les autres maladies que la personne a et si elle prend beaucoup de médicaments différents. Il est aussi important pour le ou la médecin de savoir si la personne diabétique a d’autres médicaments qui peuvent faire monter la tension (il pourra être juste nécessaire de baisser ce médicament si cela est possible sans introduire un médicament pour contrôler la tension), et si la personne diabétique a des problèmes de reins. Il est à noter que certains médicaments sont à éviter si les reins fonctionnent mal.
Si la personne diabétique a des problèmes aux reins, si la personne diabétique perd des protéines dans l’urine ou si la personne a une maladie du cœur, les premiers médicaments proposés pour la pression artérielle par le ou la médecin sont des médicaments qui agissent sur les hormones qui contrôlent la tension artérielle (comme les inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC) ou les antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II (ARA)). Il ne faut pas prendre en même temps un inhibiteur de l'enzyme de conversion (IEC) et un antagoniste des récepteurs de l'angiotensine II (ARA) qui fonctionne de façon similaire pour éviter d’augmenter le risque d’effets indésirables. En cas d’introduction d’un inhibiteur de l'enzyme de conversion (IEC) ou d’un antagoniste des récepteurs de l'angiotensine II (ARA), il est important de vérifier régulièrement comment les reins fonctionnent et le niveau de potassium dans le sang des patientes et patients.
Chez les patientes enceintes, il y a certains médicaments interdit, cas ils peuvent être dangereux pour la patiente ou son bébé. Il faut absolument que la femme enceinte soit suivie par un ou une spécialiste qui connaît bien comment traiter les problèmes de tension artérielle pendant la grossesse.
Prendre ses médicaments pour la tension artérielle au moment d’aller au lit pourrait aider à mieux protéger le cœur et les vaisseaux sanguins.
Contrôle de la dyslipidémie
Le ou la médecin peut parfois introduire avec l’accord du ou de la patiente un traitement par statines (pour diminuer le taux de graisse dans le sang) pour éviter que des problèmes cardiaques apparaissent. Les avantages et les inconvénients d’un traitement pour baisser la graisse dans le sang sont toujours discuté avec la personne diabétique.
Si une personne est jeune (moins de 50 ans), avec un diabète depuis moins de 10 ans, et ne présente pas de risque de maladie du cœur, la valeur de mauvais cholestérol (LDL) visée est inférieur à 2.6 mmol/L, car on estime que son risque de maladie du cœur est des vaisseaux est modéré.
Si une personne a un diabète depuis plus de 10 ans avec un autre risque de maladie du coeur, la valeur de mauvais cholestérol (LDL) visée est généralement inférieur à 1.8 mmol/L, car on estime de que son risque de maladie du cœur est des vaisseaux est élevé.
Si une personne a un diabète de type 1 depuis plus de 20 ans ou diabète de type 2 depuis de longues années avec une maladie du cœur connue ou avec des risques de maladie cardiaque ou des complications aux yeux, aux reins, aux vaisseaux ou aux nerfs en lien avec son diabète, la valeur de mauvais cholestérol (LDL) est généralement inférieure à 1.4 mmol/L, car on estime de que son risque maladie du cœur est des vaisseaux est très élevé.
Pour les patientes et patients diabétiques qui ont des problèmes de cholestérol élevé, les statines sont souvent le médicament de choix. Si, malgré une dose forte de statines bien tolérée, le taux de mauvais cholestérol (LDL) reste trop élevé, on peut penser à ajouter un autre médicament appelé ézétimibe.
Pour les patientes et patients qui courent un très grand risque de maladie cardiaque et dont le taux de mauvais cholestérol reste encore trop élevé malgré la prise de statines et d’ézétimibe, ou ceux qui ne peuvent pas prendre de statines, des inhibiteur PCSK9 peuvent être prescrit par un spécialiste, comme un ou une cardiologue ou un ou une endocrinologue, pour que ce soit pris en charge par l’assurance.
Agent anti-plaquettaire
Pour les patientes et patients qui ont déjà des problèmes cardiaques confirmés, prendre de l'aspirine régulièrement peut aider à prévenir d'autres soucis cardiaques.
Pour les patientes et patients qui n’ont pas eu de problème cardiaque mais qui ont un risque élevé d'en avoir un (par exemple, si la personne a un diabète et d'autres facteurs de risque d’avoir une maladie cardiaque comme le tabac ou le surpoids), l'aspirine peut être utile surtout pour les personnes entre 50 et 70 ans qui ont un risque de saignement bas. La décision d’introduire de l’aspirine doit toujours être discuté entre la personne et le ou la médecin traitante.
Prevention et gestion des complications du diabète
Rétinopathie diabétique
La rétinopathie diabétique est une affection grave pouvant causer la cécité chez les adultes en âge de travailler. Les personnes avec le diabète ont aussi un risque plus élevé de développer des cataractes et le glaucome plus tôt que les autres.
Il est recommandé en cas de diabète de type 2, de se faire examiner les yeux par un ou une spécialiste dès que le diabète est diagnostiqué. En cas de diabète de type 1, un examen des yeux est recommandé cinq ans après avoir été diagnostiqué. Pour le suivi de routine, il est bon, pour les patientes et patients diabétiques de faire vérifier les yeux chaque année, ou tous les deux ans si les derniers examens étaient normaux et que le taux de sucre dans le sang est bien contrôlé.
Il est important de savoir que bien contrôler le sucre dans le sang, le taux de cholestérol et la pression artérielle peut avoir un effet positif et aider à ralentir l'évolution de la rétinopathie diabétique.
Pour protéger la vue de quelqu'un face à une rétinopathie diabétique avancée, des traitements comme le laser sur toute la surface de la rétine (appelé pan photo coagulation) ou des injections dans l’œil de médicaments spéciaux appelés anti-VEGF peuvent être nécessaires.
Il est important que les femmes avec le diabète qui peuvent avoir des enfants soient conscientes que leur risque de voir leur rétinopathie s'aggraver augmente pendant la grossesse. Les femmes en âge de tomber enceinte devraient consulter un ou une spécialiste des yeux avant de tomber enceinte ou dès le début de la grossesse, les femmes enceintes diabétiques doivent continuer le suivi des yeux pendant la grossesse et faire un suivi un an après avoir accouché.
Si une personne a une rétinopathie diabétique, elle peut prendre des médicaments qui empêchent les plaquettes de former des caillots qu’on appelle antiplaquettaire. Les antiplaquettaires n’augmentent pas le risque de saignements dans l’œil.
Néphropathie diabétique
Pour vérifier si les reins fonctionnent bien, il est utile de mesurer la quantité d'une protéine appelée albumine dans l'urine en la comparant à une autre substance appelée créatinine. Si le résultat montre plus de 30 mg d'albumine pour chaque gramme de créatinine, c'est un signe que quelque chose pourrait ne pas aller avec les reins. On parle de problème au niveau du rein plus sérieux si le résultat atteint 300 mg/g d'albumine pour chaque gramme de créatinine.
Il est recommandé de mesurer la quantité d'une protéine appelée albumine dans l'urine quand une personne commence à vivre avec le diabète de type 2, ou à cinq ans du diagnostic si c'est un diabète de type 1, et ensuite de mesurer la protéine appelée albumine dans les urines au moins une fois tous les ans. La mesure de la protéine d’albumine dans les urines doit être fait deux fois par an si le ou la médecin voit à un contrôle une grande quantité d'albumine ou si les reins ne fonctionnent pas à leur plein potentiel. Comme les niveaux d'albumine dans l'urine peuvent varier, il faut faire plusieurs mesures sur plusieurs mois pour être sûr des valeurs.
Il faut se rappeler que faire de l'exercice, la fièvre, une infection, des problèmes cardiaques, un taux de sucre ou une tension artérielle élevés, ou encore être en période de menstruations peuvent tous faire augmenter temporairement la quantité d'albumine dans les urines sans que cela signifie forcément que les reins sont abîmés.
Lorsque le test de dépistage montre trop de protéines dans l'urine :
- Il est important de bien gérer les niveaux de sucre dans le sang et la pression artérielle, avec ou sans médicaments, et de recontrôler le niveau de protéines dans l'urine après 4 mois.
- Il est conseillé de commencer un traitement avec un médicament appelé inhibiteur SGLT-2, car il aide à ralentir l'endommagement des reins et peut éviter le besoin de dialyse. Les médicaments appelé inhibiteur SGLT-2 peuvent être introduit si les reins filtrent encore un certain volume de sang par minute.
- Le ou la médecin peut commencer ou augmenter le dosage d'un médicament pour la tension artérielle, tel qu’un inhibiteur de l'enzyme de conversion (IEC) ou un antagoniste des récepteurs de l'angiotensine II (ARA) qui agissent sur les hormones régulant la tension artérielle. Même si le rein se fragilise un peu au début du traitement par inhibiteur de l'enzyme de conversion (IEC) ou un antagoniste des récepteurs de l'angiotensine II (ARA), il ne faut pas obligatoirement arrêter ou diminuer le traitement, le ou la médecin traitante réévaluera la situation
- Si les reins ne fonctionnent pas correctement ou si le test montre beaucoup de protéines dans l'urine, il est recommandé de réduire la quantité de protéines consommées, avec l'aide d'un spécialiste en nutrition.
Neuropathie diabétique
Lors d'un rendez-vous médical, le ou la médecin va vérifier si une personne a des signes de lésions nerveuses dues au diabète, qui peuvent se présenter sous forme de polyneuropathie diabétique qui comprend une diminution de la sensibilité des pieds ressemblant à une sensation de porter des chaussettes, des douleurs ou des sensations étranges dans les pieds, la perte de certains réflexes, des problèmes pour sentir la position des pieds ou les vibrations, ou des callosités et des blessures aux pieds qui ne font pas mal peuvent indiquer une atteinte des nerfs périphériques. Le ou la médecin va également vérifier des signes de lésions dues au diabète des nerfs qui contrôlent les fonctions automatiques du corps qu’on appelle neuropathie autonome, qui comprend une absence de symptômes en cas de faible taux de sucre dans le sang, des chutes de tension en se levant, un rythme cardiaque rapide au repos, des difficultés à digérer les aliments, des problèmes de constipation ou de diarrhée, une perte de contrôle des selles, des problèmes d'érection, des difficultés à vider complètement la vessie ou des problèmes de transpiration.
Il est conseillé de rechercher activement les signes de lésions des nerfs aux pieds lors du diagnostic d'un diabète de type 2 et après cinq ans chez les personnes avec un diabète de type 1, puis tous les ans. La vérification de signes de lésions des nerfs aux pieds comprend un examen des nerfs des jambes et des pieds qui teste la capacité à ressentir des vibrations à l'aide d’un instrument qui vibre, appelé diapason et de vérifier si la personne peut ressentir un toucher léger avec un fil très fin appelé monofilament.
Pour prendre en charge les lésions nerveuses liées au diabète, il est capital de maintenir une bonne gestion de la glycémie, taux de sucre dans le sang. Les médicaments tels que la prégabaline, la duloxétine et la gabapentine sont souvent recommandés pour traiter efficacement la douleur liée à ces lésions nerveuses en lien avec le diabète.
Le pied diabétique
Il est essentiel de faire vérifier régulièrement la santé des pieds pour ceux qui ont le diabète. Chaque année, un contrôle approfondi est nécessaire, et pour ceux qui présentent des risques supplémentaires d’atteinte des pieds en lien avec le diabète, ces contrôles devraient avoir lieu à chaque consultation. Les éléments qui augmentent le risque de problèmes aux pieds comprennent des antécédents d'ulcères ou d'amputations, des déformations du pied comme le pied de Charcot, une peau dure ou des callosités, des symptômes d'une neuropathie tels que des pertes de sensation, une circulation sanguine médiocre dans les jambes, d'autres problèmes liés aux petits vaisseaux sanguins comme des soucis de vue ou de reins, ou si un ou une patiente est sous dialyse.
Certaines situations urgentes comme le pied de Charcot qui est une réaction inflammatoire sérieuse qui peut provoquer des changements dans la forme et la structure du pied, l’inflammation présente dans les pieds de Charcot se manifeste avec des pieds qui deviennent rouges, enflés et sensibles sans raison apparente, des complications graves sont possibles. En cas de pied de Charcot, il ne faut pas mettre de poids sur le pied affecté et les patientes et patients bénéficient d'un suivi attentif par une équipe de soins variée.
Pour prévenir les problèmes aux pieds liés au diabète, il est important de suivre des conseils sur la manière de prendre soin de ses pieds au quotidien et de choisir des chaussures qui offrent un bon soutien, en plus de vérifier régulièrement l'état de ses pieds et de ses chaussures.
Les soins spécialisés pour les pieds en cas de diabète sont maintenant couverts par l'assurance de base en Suisse depuis janvier 2022.
Pour ce qui est des chaussures pour les personnes diabétiques, si les pieds n'ont pas de déformations et qu'il n'y a pas de risques élevés, il est possible de porter des chaussures normales mais bien choisies. Des bonnes chaussures sont celles qui protègent les pieds de blessures, qui soutiennent bien les talons et les chevilles, qui répartissent correctement la pression si on a des points d'appui sensibles, qui aident à marcher correctement et qui n'ont pas de coutures à l'intérieur qui pourraient frotter contre le pied. Pour ceux qui ont des risques élevés de problèmes de pieds ou des déformations importantes, comme le pied de Charcot, il est souvent recommandé d'utiliser des chaussures orthopédiques. Les chaussures orthopédiques doivent être prescrites par ordonnance par le ou la médecin traitante, et il faut savoir que les patientes et patients paient d’habitude une partie du coût, qui peut varier entre 120 et 400 CHF en Suisse.
Si les patientes et patients ont des plaies ou des lésions aux pieds, il est essentiel de consulter une équipe de soins multidisciplinaires spécialisée dans le soin des pieds diabétiques.
Peut-on guérir du diabète ?
Le diabète de type 2 est une maladie chronique qui ne peut pas être guérie, mais elle peut être bien contrôlée avec un traitement approprié et des changements de mode de vie. Le traitement du diabète de type 2 vise à maintenir le taux de sucre dans le sang dans une plage cible et à prévenir ou à gérer les complications associées. Cela implique généralement de prendre des médicaments, de suivre un régime alimentaire sain, de faire de l'exercice régulièrement et de surveiller régulièrement le taux de sucre dans le sang. Il est important de travailler en étroite collaboration avec votre équipe médicale pour élaborer un plan de traitement personnalisé et pour suivre régulièrement les recommandations et les conseils donnés.
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Le GLP-1 (glucagon-like peptide-1) et les SGLT2 (sodium-glucose co-transporter 2) sont deux cibles pharmacologiques importantes dans la gestion du diabète de type 2. Ils agissent par des mécanismes différents pour aider à contrôler la glycémie et sont utilisés dans le cadre de traitements avec des médicaments spécifiques.
Les agonistes des récepteurs du GLP-1 sont des médicaments injectables (ex: liraglutide, dulaglutide) ou oraux (ex: semaglutide) qui miment les effets du GLP-1. Le GLP-1 est une hormone sécrétée après un repas pour stimuler la sécrétion d'insuline par le pancréas lorsque le taux de glucose sanguin est élevé. Le GLP-1 stimule la libération d'insuline en fonction des niveaux de glucose, ralentit la vidange gastrique, ce qui permet une absorption plus lente des glucides et aide à mieux contrôler la glycémie.
Le GLP-1 agit également au niveau du cerveau pour réduire l'appétit, ce qui peut aider à la perte de poids. Les agonistes du GLP-1 sont utilisés pour améliorer le contrôle glycémique chez les patients atteints de diabète de type 2 et ont aussi des effets bénéfiques sur la perte de poids. Leurs bénéfices incluent la diminution de la glycémie, la réduction du poids et la diminution de risque d'événements cardiovasculaires chez les patients à haut risque.
Les SGLT2 sont des transporteurs situés au niveau des reins qui sont responsables de la réabsorption du glucose depuis l'urine vers le sang. Les inhibiteurs des SGLT2, comme la dapagliflozine ou l’empagliflozine, bloquent cette réabsorption et permettent ainsi d’éliminer l'excès de glucose par l'urine. Les inhibiteurs des SGLT2 empêchent la réabsorption du glucose dans les reins, ce qui entraîne une excrétion accrue de glucose dans l'urine (glycosurie). Cela aide à diminuer la glycémie et, de plus, en augmentant l’excrétion d’eau et de sodium, ils peuvent avoir des effets bénéfiques sur la pression artérielle. Les bénéfices des inhibiteurs des SGLT2 sont une diminution de la glycémie sans stimulation de l’insuline, une perte de poids modérée, une diminution de la pression artérielle, et une réduction du risque d'insuffisance cardiaque et de maladie rénale chronique chez les patients atteints de diabète de type 2. Les effets secondaires incluent un risque accru d'infections urinaires et génitales.
Les analogues du GLP-1 et les inhibiteurs de SGLT2 peuvent être utilisés ensemble dans la prise en charge du diabète de type 2, car leurs mécanismes d'action sont complémentaires. Alors que les agonistes du GLP-1 agissent principalement sur l’insuline et la vidange gastrique, les inhibiteurs de SGLT2 agissent sur l'élimination rénale du glucose. Cette combinaison offre des avantages métaboliques, cardiovasculaires et rénaux supplémentaires pour les patients à haut risque.
Médicaments pour le diabète :
1. Biguanides
Médicament : Metformine (Glucophage®, Metfin®)
Voie : Orale
Effets secondaires : Peut causer des troubles digestifs comme des nausées, diarrhées, et un risque de carence en vitamine B12 à long terme.
Efficacité : Très efficace pour réduire la glycémie (HbA1C).
Contre-indications : Insuffisance rénale, insuffisance hépatique, maladie cardiovasculaire
2. Sulfonylurées
Médicament : Gliclazide (Diamicron®), Glimépiride (Amaryl®)
Voie : Orale
Effets secondaires : Risque d'hypoglycémie (baisse excessive du sucre), prise de poids, risque de fatigue lié à l’hypoglycémie.
Efficacité : Efficace pour diminuer la glycémie mais l’effet peut s’épuiser après plusieurs années.
Contre-indications : Insuffisance rénale, insuffisance hépatique.
3. Inhibiteurs de la DPP-4
Médicament : Sitagliptine (Januvia®, Xelevia®, Janumet (XR)®), Saxagliptine (Onglyza®, Kombiglyse XR®), Vildagliptine (Galvus®, Galvumet®), Linagliptine (Trajenta®, Jentadueto®), Alogliptine (Vipidia®, Vipdomet®)
Voie : Orale
Effets secondaires : Peuvent causer des maux de tête, infections respiratoires légères, parfois des réactions allergiques.
Efficacité : Modérément efficace pour réduire la glycémie (surtout en combinaison).
Contre-indications : Hypersensibilité aux médicaments de cette classe.
4. Analogues de la GLP-1
Médicament : Liraglutide (Victoza®), Dulaglutide (Trulicity®), Semaglutide (Ozempic®, Rybelsus®)
Voie : Injectable (sous-cutanée pour Victoza® et Trulicity®, sous-cutanée et orale pour Ozempic®)
Effets secondaires : Nausées, vomissements, sensation de satiété, perte d'appétit et, dans certains cas, tachycardie.
Efficacité : Très efficace pour réduire la glycémie et aide à perdre du poids, recommandé pour les personnnes à risque cardiovasculaire.
Contre-indications : Insuffisance rénale sévère, précaution chez les personnes avec des troubles gastro-intestinaux.
5. Dual agonist GLP1/GIP
Médicament : Tirzepatide (Mounjaro®)
Voie : Injectable (sous-cutanée)
Effets secondaires : Nausées, vomissements, perte d'appétit.
Efficacité : Très efficace pour le diabète, contribue aussi à la perte de poids.
Contre-indications : Pas de remboursement pour le moment, utiliser avec précaution chez les personnes avec problèmes gastro-intestinaux.
6. Inhibiteur du SGLT-2
Médicament : Canaglifozine (Invokana®, Vokanamet®), Dapaglifozine (Forxiga®, Xigduo®, Qtern®), Empagliflozine (Jardiance®, Jardiance-met®, Glixambi®), Ertugliflozine (Steglatro®, Segluromet®, Steglujan®)
Voie : Orale
Effets secondaires : Infections urinaires, risque de déshydratation, peut causer une acidocétose diabétique.
Efficacité : Efficace, surtout pour les diabètes mal contrôlés ; aide à la perte de poids.
Contre-indications : Insuffisance rénale, dénutrition, consommation excessive d'alcool.
7. Glinides
Médicament : Nateglinide (Starlix®), Repaglinide (Novonorm®)
Voie : Orale (avant les repas)
Effets secondaires : Prise de poids, risque d'hypoglycémie si repas non suivi.
Efficacité : Efficace pour contrôler la glycémie avant les repas, action rapide.
Contre-indications : Insuffisance rénale, insuffisance hépatique.
8. Insulines Basales
Médicaments :
Insuline NPH (Insulatard®, Novomix 30®, Huminsulin basal®, Humalog mix 25®, Humalog mix 50®)
Insuline Detemir (Levemir®)
Insuline Glargine (Lantus®, Toujeo®, Abasaglar®, Suliqua®)
Insuline Degludec (Tresiba®, Ryzodeg®, Xultophy®)
Voie : Injectable (sous-cutanée)
Effets secondaires : Prise de poids, hypoglycémies, notamment la nuit.
Efficacité : Très efficace, surtout pour un contrôle stable de la glycémie au long de la journée.
Contre-indications : Aucun spécifique, mais précaution en cas d’hypoglycémies fréquentes.
9. Insulines Rapides
Médicaments : Insuline Glusiline (Apidra®), Insuline Lispro (Humalog®), Insuline Aspart (Novorapid®, Fiasp®)
Voie : Injectable (sous-cutanée, avant repas)
Effets secondaires : Risque d’hypoglycémie, surtout si le repas est retardé.
Efficacité : Très efficace pour gérer les pics de glycémie associés aux repas.
Contre-indications : Aucun spécifique, mais précaution pour éviter les hypoglycémies si le repas est omis.
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Plus d'informations en vidéo sur le site hug.ch:
https://www.hug.ch/atlas-sante/pathologie/diabete
https://www.hug.ch/atlas-sante/traitement/traitement-linsuline