Vertiges

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Introduction 

Quand on parle de vertiges, on utilise une approche un peu différente de ce qui se faisait dans les années 70. Plutôt que de se concentrer sur la sensation exacte qu’une personne ressent (comme si le monde tournait autour de soi, si la tête tourne, ou si l’on est sur le point de vous évanouir), on préfère se baser sur deux éléments principaux : quand surviennent les vertiges (le moment précis et la durée) et ce qui les déclenche. Cette nouvelle manière de penser a été développée parce qu'on sait maintenant que beaucoup de personnes ont du mal à bien décrire ce qu'elles ressentent. De plus, une même personne peut décrire ses vertiges différemment d'un moment à l'autre, et plusieurs personnes ayant la même cause de vertige peuvent décrire leurs symptômes de manière complètement différente.

Auparavant, on essayait de classer les vertiges en quatre grands groupes selon leur cause : des vertiges « classiques » liés à l'oreille interne, une sensation de presque évanouissement venant d'un problème cardiaque, des troubles de l'équilibre dus à une cause neurologique, et un étourdissement général souvent attribué à des causes psychiatriques ou métaboliques. Mais aujourd'hui, on sait que cette méthode n'est pas très fiable. Par exemple, une personne ayant des vertiges positionnels bénins peut aussi se sentir comme si elle allait s'évanouir, et quelqu'un faisant un infarctus peut aussi décrire ses symptômes comme des vertiges. Les sensations ne permettent donc pas toujours de savoir précisément ce qui se passe.

Définition 

Le terme vertige regroupe plusieurs causes possibles, allant de problèmes centraux (comme des troubles vasculaires cérébraux) à des causes périphériques (liées à l’appareil vestibulaire, à la vue, à la perception du corps), mais aussi des causes non vestibulaires (comme des problèmes cardiaques, respiratoires ou psychologiques).
Contrairement à la description de la sensation de vertige, qui peut être variable, les éléments de « timing » (quand cela se produit) et de « déclencheurs » (ce qui cause les épisodes) sont généralement rapportés de manière plus précise par les personnes. Ces éléments sont donc plus fiables pour aider au diagnostic. Le « timing » permet de savoir si le vertige est épisodique ou continu, et les « déclencheurs » permettent de déterminer si le vertige survient spontanément ou est provoqué par un mouvement de la tête ou du corps, un traumatisme, ou encore une consommation d’alcool ou de médicaments. Il existe quatre grandes catégories pour classer ces situations.

•    Le syndrome vestibulaire aigu spontané (Le syndrome vestibulaire spontané se manifeste par des vertiges soudains et importants, qui apparaissent sans raison évidente. Ce trouble affecte l’équilibre et peut provoquer des sensations de tête qui tourne, des nausées ou des difficultés à se tenir debout) se manifeste par des troubles vestibulaires soudains qui durent plus de 24 heures et peuvent persister pendant plusieurs jours, voire des semaines. Ces symptômes s’aggravent avec les mouvements, mais ne sont pas directement déclenchés ni reproduits par le mouvement en tant que tel. Les personnes ressentent des symptômes dès qu’ils arrivent aux urgences, et ces derniers s'intensifient lorsqu'ils bougent. Par exemple, cela peut être causé par une inflammation du nerf vestibulaire (qui contrôle l’équilibre) ou un accident vasculaire cérébrale, qui survient lorsque le cerveau est privé de sang, ce qui peut causer des dommages au tissu cérébral et des symptômes tels que la faiblesse d'un côté du corps, des problèmes de vision ou de parole.

•    Le syndrome vestibulaire aigu traumatique ou toxique (t-AVS) est un trouble soudain de l'équilibre (liée à l'oreille interne) qui survient après un événement déclencheur identifié dans les antécédents médicaux ou lors de l'examen médical. Ce facteur déclencheur peut être un traumatisme (comme un coup à la tête), une intoxication due à un médicament ou une consommation excessive d'alcool.

•    Le syndrome vestibulaire épisodique déclenché (t-EVS) s'agit de vertiges ou de sensations de déséquilibre qui se produisent par épisodes brefs, qui reviennent de façon intermittente. Ces épisodes sont déclenchés par un mouvement, généralement un changement de position de la tête ou du corps. Chaque épisode peut durer de quelques secondes à quelques minutes. Lorsqu'ils arrivent aux urgences, les personnes n'ont souvent plus de symptômes, mais ceux-ci peuvent être reproduits par certaines manœuvres ou mouvements. Par exemple, cela peut être causé par un vertige positionnel paroxystique bénin. Le vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB) est une forme courante de vertige qui survient lorsqu’une personne tourne la tête dans certaines positions, comme en se couchant, en se levant ou en tournant la tête. Les vertiges sont souvent brefs, mais peuvent être très gênants. Ce type de vertige est causé par un problème dans l'oreille interne et, bien qu'il soit désagréable, il n'est pas dangereux et peut souvent être traité efficacement.

•    Le syndrome vestibulaire épisodique spontané (s-EVS) désigne des épisodes de vertiges qui surviennent de manière imprévisible et récurrente. Ces épisodes peuvent durer de quelques minutes à quelques heures. Contrairement à d'autres formes de vertiges, ils ne sont pas déclenchés par un mouvement spécifique, mais les symptômes peuvent empirer si la personne bouge la tête ou change de position pendant une crise. Lorsque ces personnes arrivent aux urgences, ils sont souvent sans symptômes lorsqu'ils sont au repos. Cependant, si l'épisode dure plus longtemps, ils peuvent encore ressentir des symptômes et seront alors pris en charge comme s'ils avaient un vertige aigu. Des exemples de causes possibles incluent la migraine vestibulaire (il s'agit d'un type de migraine qui provoque des vertiges en plus des symptômes habituels de la migraine, comme les maux de tête ou la sensibilité à la lumière et aux sons. Les personnes qui en souffrent peuvent ressentir des épisodes de vertiges, de déséquilibre ou de sensation de mouvement, même lorsqu'elles sont immobiles. Ces vertiges peuvent durer de quelques minutes à plusieurs heures et sont souvent accompagnés des symptômes typiques de la migraine. Bien que gênante, la migraine vestibulaire peut être traitée) ou la maladie de Ménière (la maladie de Ménière est une affection de l'oreille interne qui provoque des crises de vertiges, des bourdonnements dans l'oreille, acouphènes, une perte d'audition et une sensation de pression dans l'oreille. Les vertiges peuvent être très intenses et durer de quelques minutes à plusieurs heures. Les crises surviennent de façon imprévisible et peuvent être très gênantes, mais elles n'entraînent pas de danger pour la vie. Bien qu'il n'existe pas de remède, des traitements peuvent aider à gérer les symptômes et à réduire la fréquence des crises.

•    Le syndrome vestibulaire chronique (c-VS) s'agit d'un trouble de l'équilibre qui provoque des vertiges persistants, soit de manière continue, soit par épisodes récurrents. Ce syndrome peut apparaître après une maladie aiguë ou à cause d'une détérioration progressive du système de l'équilibre. Les symptômes peuvent évoluer au fil du temps, devenant parfois plus constants. Bien qu'il n'y ait pas de durée précise pour qualifier un syndrome de "chronique", en général, on parle de vertiges chroniques lorsque les symptômes durent depuis 3 à 6 mois ou plus.

Diagnostic différentiel des syndromes vestibulaires selon le temps et le déclenchement

Syndrome vestibulaire aigu spontané : 

  • Causes bégnines et fréquentes :
    • La vestibulopathie unilatérale aigue : C’est une inflammation du nerf vestibulaire, qui est responsable de l'équilibre. Elle provoque des vertiges soudains et intenses, souvent accompagnés de nausées et de difficultés à rester debout ou à marcher. Contrairement à d'autres types de vertiges, la vestibulopathie unilatérale aigue n'affecte pas l'audition. Les symptômes peuvent durer plusieurs jours, mais ils s'améliorent généralement avec le temps. Bien qu'elle soit désagréable, cette affection est bénigne et peut être traitée pour soulager les symptômes.
  • Imitations d’origines graves :
    • Accident vasculaire cérébral de la partie postérieure du cerveau (cervelet)
  • Causes sérieuses moins fréquentes
    • Hémorragie de la fosse postérieure : Il s'agit d'un saignement dans une zone située à l'arrière du cerveau, appelée la fosse postérieure. Cette partie du cerveau contrôle des fonctions importantes comme l'équilibre, la coordination et certaines fonctions vitales. Un saignement dans cette région peut provoquer des symptômes tels que des maux de tête soudains et sévères, des vertiges, des nausées, des problèmes d'équilibre ou de coordination, et parfois des difficultés à parler ou à bouger. Il s'agit d'une urgence médicale qui nécessite un traitement immédiat pour éviter des complications graves.
    • Encéphalopathie de Wernicke : C'est une maladie grave du cerveau causée par un manque de vitamine B1 (thiamine). Elle se produit souvent chez les personnes qui ont des problèmes de nutrition, comme celles qui consomment beaucoup d'alcool ou qui souffrent de malnutrition. Les principaux symptômes incluent des troubles de la coordination (comme des difficultés à marcher), des problèmes de mémoire ou de confusion, et des mouvements involontaires des yeux. Cette condition est une urgence médicale, mais avec un traitement rapide, comme l'administration de vitamine B1, les symptômes peuvent s'améliorer.
    • Labyrinthite : C'est une infection ou une inflammation de l'oreille interne, qui peut provoquer des vertiges soudains, des nausées, une perte d'équilibre et parfois une perte d'audition. Les vertiges peuvent être intenses, et les symptômes peuvent durer plusieurs jours à quelques semaines. La labyrinthite est souvent causée par une infection virale, comme un rhume ou une grippe, et elle se soigne généralement bien avec du repos et, dans certains cas, des médicaments pour soulager les symptômes.
    • La sclérose en plaques : C'est une maladie du système nerveux dans laquelle le système immunitaire attaque par erreur la protection qui entoure les nerfs (appelée myéline). Cela perturbe la communication entre le cerveau et le reste du corps. Les symptômes peuvent être très variés, comme des problèmes de vision, une faiblesse musculaire, des difficultés à marcher, des engourdissements ou des sensations étranges, et des troubles de l'équilibre. La sclérose en plaques évolue souvent par poussées, où les symptômes apparaissent puis s'améliorent, mais elle peut aussi progresser plus lentement. Bien qu'il n'existe pas de guérison, des traitements peuvent aider à ralentir la progression de la maladie et à gérer les symptômes.
    • Le zona otique : C'est une infection virale qui affecte l'oreille, causée par le même virus que celui de la varicelle (le virus varicelle-zona). Il se manifeste par des éruptions cutanées douloureuses autour de l'oreille, accompagnées parfois de douleurs intenses, de vertiges, de perte d'audition, ou de bourdonnements dans l'oreille. Il peut aussi affecter les nerfs du visage, provoquant une paralysie partielle d'un côté du visage (appelée paralysie de Ramsay Hunt). Le zona otique peut être traité avec des médicaments antiviraux et des analgésiques pour soulager la douleur, et un traitement rapide peut réduire les risques de complications.
    • Schwannome vestibulaire : C'est une tumeur bénigne (non cancéreuse) qui se développe sur le nerf de l'oreille interne, responsable de l'équilibre et de l'audition. Cette tumeur peut provoquer une perte d'audition progressive d'un côté, des bourdonnements dans l'oreille (acouphènes), et des problèmes d'équilibre ou de vertiges. Comme elle grossit lentement, les symptômes apparaissent souvent progressivement. Bien que cette tumeur ne soit pas dangereuse en elle-même, elle peut nécessiter un traitement, comme une surveillance, une radiothérapie ou une intervention chirurgicale, pour éviter qu'elle n'affecte d'autres parties du cerveau.

Syndrome vestibulaire aigu traumatique ou toxique

  • Intoxication alcoolique
  • Encéphalopathie de Wernicke
  • Traumatisme crânien 

Syndrome vestibulaire épisodique avec un élément déclencheur

  • Causes bégnines et fréquentes :
    • Vertige positionnel paroxystique bénin
    • Hypotension orthostatique : Lorsqu’une personne passe de la position allongée à la position debout, si le système nerveux ne fonctionne pas correctement, il peut ne pas réussir à maintenir la pression dans les vaisseaux sanguins. Si cela cause une syncope, on parle alors de syncope orthostatique. Ce type de syncope est souvent lié à la prise de certains médicaments, à une déshydratation ou à un problème de fonctionnement du système nerveux.
  • Imitations d’origines graves :
    • Cancer dans la partie postérieure du cerveau
    • Hypotension orthostatique dont l’origine vient du cœur 
  • Causes sérieuses moins fréquentes
    • Accident ischémique transitoire : Un accident ischémique signifie que le cerveau, n'a pas reçu suffisamment de sang et d'oxygène pendant un temps transitoire. Cela peut se produire en raison d'un blocage ou d'une réduction du flux sanguin dans les vaisseaux sanguins. Ces accidents peuvent causer des dommages aux tissus et peuvent être à l'origine de symptômes graves tels que des difficultés à parler, à bouger ou même une perte de conscience.
    • Fistule périlymphatique : C'est un petit trou ou une fuite entre l'oreille interne et l'oreille moyenne. Cela peut provoquer des symptômes comme des vertiges, une sensation d'oreille bouchée, une perte d'audition, ou des bourdonnements dans l'oreille (acouphènes). La fistule peut se produire après un traumatisme à la tête, une pression intense (comme lors d'une plongée sous-marine), ou une chirurgie de l'oreille. Les mouvements de la tête ou les efforts physiques peuvent aggraver les symptômes. 
    • Syndrome vestibulaire épisodique spontanée
  • Causes bégnines et fréquentes :
    • Migraine vestibulaire
  • Imitations d’origines graves :
    • Accident ischémique transitoire
    • Troubles du rythme cardiaque
  • Causes sérieuses moins fréquentes
    • Paroxysmie vestibulaire : C'est un trouble qui provoque des épisodes soudains et répétés de vertiges, souvent très brefs, qui peuvent durer de quelques secondes à quelques minutes. Ces vertiges sont causés par une compression du nerf de l'équilibre par un vaisseau sanguin, ce qui perturbe les signaux envoyés au cerveau. Les symptômes peuvent être déclenchés par des mouvements de la tête ou du corps. Bien que gênants, ces vertiges peuvent être traités avec des médicaments pour réduire la fréquence des crises.
    • Troubles du rythme cardiaque
    • Anxiété 
    • Maladie de Ménière
    • Embolie pulmonaire : C’est un blocage soudain dans une artère des poumons, généralement causé par un caillot de sang qui s'est déplacé depuis une autre partie du corps.
    • Schwanomme vestibulaire

Vertiges chroniques 

  • Vertiges causés par des problèmes des cervicales
  • Paroxysmie vestibulaire
  • Vertiges posturaux perceptuels persistant : C’est un trouble de l'équilibre qui provoque une sensation de déséquilibre ou de vertige presque constante. Les symptômes sont souvent déclenchés par des mouvements rapides de la tête, des environnements visuels complexes (comme être dans un supermarché ou une foule) ou par le fait de se tenir debout pendant longtemps. Bien que gênant, le VPPP n'est pas dangereux et peut être amélioré avec des exercices spécifiques et, parfois, des médicaments.
  • Les troubles métaboliques (comme une baisse importante du taux de sucre dans le sang - hypoglycémie, ou une intoxication au monoxyde de carbone) peuvent également provoquer des symptômes qui ressemblent à des vertiges ou à des problèmes d'équilibre. Il est important de les vérifier lors de l'examen médical et avec des tests supplémentaires.
  • Les autres symptômes associés aux vertiges peuvent également donner des indices importants sur la cause. Par exemple, si les vertiges s'accompagnent de difficultés à respirer et de douleurs dans la poitrine, cela peut indiquer un problème cardiaque ou pulmonaire. Si les vertiges sont associés à des signes neurologiques (comme une faiblesse ou un engourdissement d'un côté du corps), cela pourrait indiquer un accident vasculaire cérébrale ou un accident ischémique transitoire.

Épidémiologie 

Les troubles de l'équilibre (syndromes vestibulaires) touchent entre 15 et 35 % de la population à un moment donné de leur vie, et environ 17 % des personnes consulteront un ou une médecin pour ce problème au moins une fois. Parmi ceux qui ressentent des vertiges, seule une petite partie est due à un véritable problème du système de l'équilibre (vestibulaire). Dans la population générale, cela affecte environ 2,3 % des hommes et 7,1 % des femmes. 

Aux urgences, les troubles de l'équilibre représentent 2 à 3 % des consultations annuelles. La cause la plus fréquente est un problème au niveau de l'oreille interne (vestibulaire périphérique) dans 32,9 % des cas, suivi de causes cardiovasculaires (21,1 %), respiratoires (11,2 %), et neurologiques (11,2 %, dont 4 % liés à des accidents vasculaires cérébraux).
Lors des consultations médicales de premier recours, les problèmes d'équilibre causés par l'oreille interne (vestibulopathies périphériques) sont les plus fréquents. Les principaux sont le vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB), les vestibulopathies aiguës unilatérales (infections de l'oreille interne) et la maladie de Ménière. Ensuite, on retrouve des causes cardiovasculaires, neurologiques, puis psychologiques.

Physiopathologie

Le système vestibulaire aide principalement à stabiliser la vision quand on bouge et à maintenir l'équilibre du corps. Il joue un rôle important pour ressentir les mouvements et savoir où l'on se trouve dans l'espace. Il fonctionne en coordination avec les autres sens, comme la vue, le toucher et la perception de la position du corps.
Dans l'oreille interne, il y a 3 petits canaux (supérieur, latéral et postérieur), ainsi que le saccule et l'utricule, qui forment un ensemble appelé organe otolithique. Ces structures agissent comme des capteurs qui détectent les mouvements de la tête dans toutes les directions (rotations et mouvements linéaires) et aident à déterminer la position de la tête par rapport à la gravité.
Les cellules ciliées, qui se trouvent dans les canaux semi-circulaires et dans l'organe otolithique, détectent les mouvements de la tête. Elles envoient ensuite cette information sous forme de signaux électriques, via le nerf vestibulaire (nerf VIII), vers les centres d'équilibre du cerveau, notamment le tronc cérébral et le cervelet, pour aider à maintenir l'équilibre et à coordonner les mouvements.

Les réflexes d’équilibre

Un des réflexes importants est le réflexe vestibulo-oculaire. C'est ce qui permet aux yeux de rester fixés sur un point, même quand la tête bouge. Par exemple, si vous tournez la tête sur le côté, ce réflexe fait que vos yeux bougent dans la direction opposée pour que votre regard reste stable. Ce réflexe est principalement déclenché par les canaux semi-circulaires.
Les réflexes vestibulo-spinaux et colliques, eux, sont contrôlés par le saccule et l’utricule. Ils permettent aux muscles du corps de réagir rapidement aux mouvements pour maintenir la posture et l’équilibre.

Que se passe-t-il en cas de problème ?

Si l'oreille interne est endommagée d'un côté (par exemple, lors d'une vestibulopathie unilatérale aiguë), les signaux ne sont plus envoyés correctement au cerveau. Cela peut provoquer des vertiges, une sensation de déséquilibre, et des mouvements anormaux des yeux, car le réflexe vestibulo-oculaire ne fonctionne plus comme il le devrait.

Une lésion dans certaines parties du cerveau (comme les noyaux vestibulaires, le cervelet ou leurs connexions) peut provoquer un mouvement involontaire et rapide des yeux appelé nystagmus, signe d’un problème dans le contrôle des mouvements des yeux. Il est important de savoir que le nystagmus peut également être causé par des dépôts dans les canaux de l’oreille interne (cupulolithiases ou canalolithiases), qui envoient de fausses informations sur les mouvements de la tête aux centres d'équilibre du cerveau.

Manifestations cliniques

Symptômes

La nouvelle approche TiTrATE2 (Temps, Déclencheur ET Examen ciblé) propose de suivre plusieurs étapes en cas de vertige pour mieux comprendre la situation :

  • TRIAGE : Identifier les causes évidentes ou potentiellement graves qui pourraient mettre la vie en danger.
    • Rechercher des symptômes associés, en particulier des signes neurologiques.
    • Vérifier s'il y a une instabilité du rythme cardiaque ou des problèmes de conscience.
  • TIMING (Temps) : Définir la façon dont le vertige se manifeste.
    • Est-il épisodique (par moments) ou continu ?
    • Est-il apparu soudainement ou progressivement ?
    • Combien de temps dure chaque épisode ? (secondes, minutes, heures, jours)
    • Attention : Certaines personnes disent avoir "tout le temps des vertiges", alors qu'ils ont en fait de brefs épisodes qui se répètent plusieurs fois par jour.
  • TRIGGER (Déclencheur) : Identifier ce qui provoque le vertige.
    • Est-il déclenché par un changement de position, des médicaments/toxines, un traumatisme, ou une infection ou une décompensation d'une maladie chronique ?
  • EXAMEN CIBLÉ : Réaliser un examen clinique pour approfondir le diagnostic.

Cette approche aide à mieux comprendre et gérer les vertiges en se concentrant sur leur origine et leur déclencheur.
Tous les vertiges, quelle que soit leur cause, s'aggravent généralement lorsque vous bougez la tête.

Autres symptômes :

•    Symptômes auditifs : baisse de l'audition, bourdonnements dans les oreilles (acouphènes), sensation d'oreille bouchée, de pression dans l'oreille, ou impression d'avoir un corps étranger dans l'oreille, et parfois des écoulements.

•    Symptômes neurologiques: troubles de la conscience (difficulté à rester éveillé), maux de tête, atteinte des nerfs du visage (comme une perte de sensibilité ou de mouvement du visage), et/ou les «6 D dangereuses» : vision double (diplopie), difficultés à parler (dysarthrie), difficultés à avaler (dysphagie), sensations anormales (dysesthésie), mauvaise coordination des mouvements (dysmétrie), et difficulté à effectuer des mouvements rapides alternés (dysdiadococinésie), ce qui peut indiquer un problème dans la circulation sanguine à l'arrière du cerveau. Ces symptômes doivent faire penser à une cause d'origine centrale (dans le cerveau), mais ils ne suffisent pas à eux seuls pour poser un diagnostic.

•    Symptômes cardiologiques : rythme cardiaque irrégulier (tachyarythmie), douleur thoracique, palpitations, essoufflement (dyspnée), évanouissement (syncope). Il est important de rechercher les facteurs de risque cardiovasculaires, car ils peuvent également être liés à des problèmes vasculaires cérébraux.

•    Symptômes liés au système nerveux autonome, qui contrôle les fonctions automatiques du corps peuvent apparaître : nausées, vomissements, pâleur, sueurs et ralentissement du rythme cardiaque.

On retrouve aussi chez des personnes qui ont des vertiges de l'anxiété, les palpitations (cœur qui bat plus vite), la sensation de manquer d'air et les sueurs peuvent faire penser à une attaque de panique. Mais un vertige intense peut être très éprouvant, et ces symptômes sont souvent présents dans un véritable trouble de l'équilibre (syndrome vestibulaire).

Signes cliniques

Nystagmus : C'est un mouvement involontaire et rythmé des deux yeux, qui se fait en deux phases inégales : une phase lente dans une direction, suivie d'un mouvement rapide dans l'autre sens. Par convention, on décrit le nystagmus en fonction de la direction de la phase rapide.

Le nystagmus peut être horizontal, horizontal-rotatoire, rotatoire, vertical ou vertical-rotatoire.
Avant de le rechercher, il est important de vérifier que les mouvements oculaires de la personne sont normaux.

Pour bien observer le nystagmus, il est préférable que la personne ne puisse pas fixer un point précis. On utilise parfois des lunettes spéciales appelées lunettes de Frenzel, qui grossissent et empêchent de fixer un objet visuellement.

Il faut rechercher le nystagmus dans plusieurs situations : 
1) lorsque la personne regarde droit devant elle
2) lorsqu'elle regarde sur le côté
3) après avoir secoué la tête rapidement pendant 20 à 30 secondes
4) lors de changements de position.
Si un nystagmus est détecté, on vérifie si le fait de fixer un point (comme un pouce devant soi) réduit le nystagmus. Si ce n’est pas le cas, cela peut indiquer un problème central dans le cerveau.
Lorsque le nystagmus est d'origine périphérique (lié à l'oreille interne), il devient plus marqué quand la personne regarde du côté de la phase rapide du nystagmus. Si la cause est centrale (liée au cerveau), le nystagmus peut être multidirectionnel, mais sa direction ne permet pas de localiser précisément la lésion. Entre 33 et 63 % des personnes avec un problème central (lié au cerveau) peuvent ne pas présenter de nystagmus en l'absence de fixation visuelle.
Selon une étude récente, les nystagmus verticaux ou vertico-rotatoires sont souvent d'origine centrale (problème cérébral), tandis que les nystagmus horizontaux ou horizontaux-rotatoires sont plus souvent liés à une cause périphérique (oreille interne). Cependant, ce critère seul n’est pas suffisant pour poser un diagnostic.

Ataxie : Il s'agit d'un trouble de la coordination des mouvements, et il en existe deux types :
•    Ataxie vestibulaire statique (trouble de l'équilibre) :
o    Lorsque la personne ferme les yeux, son corps s'incline lentement d'un côté, toujours le même (signe de Romberg).
o    Lorsque la personne ferme les yeux et tend les bras en avant avec les index pointés, ses doigts dévient vers un côté (le même côté que l'inclinaison de son corps).
o    Si le vertige est intense, il peut être impossible pour la personne de rester debout.
•    Ataxie vestibulaire locomotrice (trouble de la marche) :
o    La personne a une démarche instable, comme si elle était ivre, avec des écarts imprévisibles.
o    Lorsqu'elle marche les yeux fermés, sa trajectoire peut dessiner une forme de « étoile ».
o    En cas de vertige intense, il peut être incapable de marcher, pour la personne.
L'ataxie devient de plus en plus importante pour différencier une vestibulopathie unilatérale aiguë (un trouble de l'oreille interne) d'une cause centrale (problème cérébral) dans les cas de vertiges aigus spontanés. Il existe une échelle qui permet de mesurer la gravité de l'ataxie, et une ataxie plus sévère peut indiquer une origine centrale.

•    Stade 0 : Pas d'ataxie (pas de problème de coordination ou d'équilibre)
o    Origine centrale : 0 %
o    Origine périphérique : 6,9 %
•    Stade 1 : Légère ataxie (trouble de l'équilibre) en position debout, mais la marche reste indépendante.
o    Origine centrale : 7,1 %
o    Origine périphérique : 54,2 %
•    Stade 2 : Ataxie sévère en position debout, la personne a besoin d'un soutien pour marcher.
o    Origine centrale : 26,2 %
o    Origine périphérique : 38,9 %
•    Stade 3 : La personne chute lorsqu'elle se tient debout.
o    Origine centrale : 66,7 %
o    Origine périphérique : 0 %

Cela signifie que plus l'ataxie est sévère, plus il est probable que la cause soit centrale (problème cérébral), surtout si la personne chute en se tenant debout.

Signes d’alerte pour des vertiges d’origines cérébrales

•    Âge avancé : 65 à 70 ans ou plus.
•    Présence de deux ou plus de ces facteurs de risque cardiovasculaire : hypertension, diabète, tabagisme, taux élevé de cholestérol, maladie cardiaque, troubles du rythme cardiaque (comme la fibrillation auriculaire), ou des antécédents d'accidents vasculaires cérébraux ou accident ischémique transitoire (AVC ou AIT).
•    Début très brutal des symptômes : sans que cela soit provoqué par un changement de position.
•    Maux de tête inhabituels, surtout à l'arrière de la tête (céphalées occipitales).
•    Impossibilité de se tenir debout.
•    Déficits neurologiques : des signes anormaux dans les fonctions du cerveau, comme les "6 D dangereuses" (problèmes de vision, de parole, de déglutition, etc.).
•    Nystagmus vertical spontané (mouvements involontaires des yeux), qui peut être multidirectionnel, et qui ne diminue pas ou s'aggrave en fixant un objet avec les yeux.
Actions recommandées :
•    En cas de suspicion d'un problème cérébral il est nécessaire de consulter son médecin le plus rapidement possible et de faire une imagerie du cerveau

Note : Dans les 48 premières heures, certains AVC (notamment dans la partie arrière du cerveau) peuvent ne pas être détectés lors des examens initiaux, d'où l'importance d'un suivi médical attentif

Diagnostic

Il faut déjà exclure une maladie qui n’est pas d’origine vestibulaire (de l’oreille interne.

En cas de vertige aigu spontané (s-AVS)
•    Examen neurologique complet : Cela inclut l'évaluation des nerfs du visage (les paires crâniennes), de la fonction de coordination (le cervelet), et des réflexes liés à l'équilibre. Des tests spécifiques sont réalisés, comme :
o    Manœuvre de Mingazzini : évalue la force musculaire.
o    Test de Romberg : vérifie l'équilibre debout, les yeux fermés.
o    Test d'Unterberger et de la marche aveugle : vérifie la capacité à marcher en ligne droite les yeux fermés.
•    Examen de l'oreille (otoscopie) : Cela permet de regarder l'intérieur de l'oreille. Si une infection de l'oreille moyenne, une tumeur, un saignement dans l'oreille ou une blessure de l'oreille sont détectés, cela suggère que la cause du vertige vient de l'oreille (cause périphérique).
•    Test d'audition :
o    Test de la voix : Vous devrez écouter des chuchotements ou des phrases parlées.
o    Test au diapason (tests de Weber et de Rinné) : Si une perte d'audition est détectée, cela suggère que la cause du vertige est liée à l'oreille (cause périphérique).
HINTS
•    Test de l'impulsion de la tête, Head impulse test (ou test de Halmagyi) : Ce test consiste à tourner rapidement la tête de la personne d'un côté à l'autre. En cas de problème aigu d'équilibre lié à l'oreille interne (vestibulopathie unilatérale), les yeux de la personne suivent le mouvement de la tête et doivent faire un petit mouvement de correction (appelé saccade de rattrapage) pour se recentrer. Si la cause est d'origine cérébrale (central), il n'y a pas de mouvement de correction.
•    Recherche de mouvements involontaires des yeux (nystagmus) : Si les secousses des yeux changent de direction selon la position du regard (on parle de nystagmus multidirectionnel), ou si les yeux bougent de façon verticale spontanément, cela indique que la cause est probablement dans le cerveau.
•    Test de l'alignement des yeux (test de Skew) : Ce test vérifie si les yeux sont bien alignés horizontalement. Si l'un des yeux fait un petit mouvement de correction vertical, cela signale un problème au niveau du cerveau.
•    Test d'audition (test du frottement des doigts) : Ce test permet de détecter une baisse d'audition. En cas de lésion d'une artère particulière dans le cerveau (artère antéro-inférieure cérébelleuse), il peut y avoir une perte d'audition. C'est pourquoi il est important de combiner ces tests pour vérifier à la fois les problèmes d'équilibre et d'audition.
En cas de vertige aigu déclenché (t-AVS) 
Il est important de vérifier si des substances toxiques ou des médicaments sont en cause.
De nombreux produits, comme certains médicaments ou des substances toxiques (peintures, vapeurs anti-moustiques, désherbants, etc.), peuvent provoquer ou aggraver des sensations de vertige ou de déséquilibre. Cela peut arriver lorsqu'on commence à les utiliser, en augmentant la dose, ou en les combinant avec d'autres substances. Si l'atteinte de l'oreille interne est causée par une substance toxique, le problème touche souvent les deux oreilles (bilatéral) et provoque plutôt une sensation de déséquilibre progressif, sans vertiges avec une sensation de rotation.

Médicaments pris par voie générale (tout le corps) :

•    Médicaments anti-infectieux : utilisés pour traiter les infections, comme les quinolones, les aminosides (gentamicine, néomycine), les macrolides, les médicaments antifongiques, et certains antiviraux comme l'oseltamivir et la chloroquine.
•    Médicaments anticancéreux : utilisés pour traiter le cancer, comme le cisplatine, le paclitaxel, et les vinca-alcaloïdes.
•    Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : médicaments contre la douleur et l'inflammation, comme les coxibs (celecoxib).
•    Médicaments utilisés en cardiologie : médicaments pour le cœur, comme les anti-arythmiques (qui régulent le rythme cardiaque), les médicaments pour l'hypertension, les nitrés, la digoxine, les bêta-bloquants, et les statines.
•    Médicaments utilisés en neurologie : médicaments pour traiter les crises d'épilepsie, l'anxiété, la maladie de Parkinson, la dépression, le trouble déficitaire de l'attention (TDAH), les relaxants musculaires et le lithium.
•    Médicaments utilisés en rhumatologie : pour traiter les maladies des articulations, comme l'allopurinol, la sulfasalazine, et les diphosphonates.
•    Autres médicaments : inhibiteurs PDE-5 (utilisés pour traiter la dysfonction érectile), anti-histaminiques (contre les allergies), anti-thyroïdiens (pour les problèmes de thyroïde), et les mucolytiques (qui aident à fluidifier les sécrétions des voies respiratoires).
D’autres médicaments y compris en application locale peuvent provoquer des vertiges comme :
•    Gouttes pour les oreilles : certaines gouttes peuvent contenir des substances comme les aminosides (gentamicine, néomycine), des anti-inflammatoires ou des antiseptiques toxiques, qui peuvent affecter l'équilibre.
•    Anesthésiques locaux : substances comme la lidocaïne et la bupivacaïne, utilisées pour insensibiliser une zone spécifique du corps, peuvent aussi affecter l'oreille interne.

En cas de t-EVS (vertige épisodique déclenché)

Test de Dix-Hallpike : pour diagnostiquer un vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB) du canal postérieur
•    La personne s’assoit sur la table d’examen et tourne la tête à 45º vers le côté à tester.
•    Le ou la médecin allonge ensuite la personne rapidement sur le dos.
•    Si la personne a un vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB) du canal postérieur, un mouvement involontaire des yeux (nystagmus) apparaîtra après 1 ou 2 secondes. Ce mouvement a une composante verticale vers le haut et une composante rotatoire, avec la phase rapide qui bat vers le sol lorsqu'il est allongé.
•    Le nystagmus dure moins d'une minute et disparaît lorsque la personne se redresse, bien que cela puisse provoquer une brève sensation de vertige.
•    En répétant la manœuvre, les symptômes peuvent diminuer (habituation).
•    Si la manœuvre est faite en tournant la tête du côté sain, aucun nystagmus n’apparaît.
Test de rotation allongée (Supine Roll Test) : pour diagnostiquer un vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB) du canal horizontal
•    La personne est allongée sur le dos, avec la tête inclinée de 30° vers l’avant (menton vers le sternum).
•    Le ou la médecin tourne ensuite la tête à 90° d’un côté et observe le mouvement des yeux.
•    Ensuite, la tête est remise en position neutre, puis tournée de 90° dans l’autre direction.
•    Si un nystagmus horizontal apparaît, cela indique un vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB) du canal latéral. Ce nystagmus peut battre du côté où la tête est tournée (forme la plus courante) ou du côté opposé (forme plus rare)
•    En général, le côté où le nystagmus est le plus fort est celui qui est affecté.
Les traumatismes crâniens, même légers, peuvent déplacer de petites particules dans l'oreille interne (appelées otolithes). Ces particules peuvent alors se coincer dans les canaux semi-circulaires de l'oreille, ce qui peut provoquer un vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB).

Si ces tests reviennent négatifs, un test de Schellong peut être effectué pour explorer d’autres causes du vertige, comme une hypotension.

En cas de vertige épisodique spontané (s-EVS) :

Il est important de différencier si la cause du vertige vient du cerveau (comme un accident ischémique transitoire, AIT) ou si elle est due à un problème de l'oreille interne (comme la maladie de Ménière ou une migraine vestibulaire).
1.    Questions spécifiques lors de l'examen médical :
o    Par exemple, pour la migraine vestibulaire, avoir des antécédents familiaux de migraines augmente le risque d'en souffrir.
2.    Examen neurologique ciblé :
o    Un examen spécifique du système nerveux est fait pour vérifier les signes qui pourraient indiquer un problème au niveau du cerveau (comme dans le cas des vertiges aigus spontanés).
3.    Test de Schellong :
o    Ce test est fait si l'on pense que le vertige n'est pas lié à l'oreille interne et qu'il pourrait être causé par une baisse de tension en position debout (hypotension orthostatique).

Examens complémentaires


•    Angio-CT cérébral : Chez les personnes présentant des vertiges aigus (s-AVS ou s-EVS) avec une forte suspicion d'AVC ou d'accident ischémique transitoire (AIT), un scanner des vaisseaux du cerveau (angio-CT) peut être fait si une IRM n'est pas disponible aux urgences, pour vérifier s'il y a une atteinte des artères à l'arrière du cerveau. Cependant, l'IRM reste l'examen privilégié dans ces situations.
•    Test d'impulsion de la tête avec vidéo : Ce test améliore la précision du test HINTS, qui est utilisé pour détecter des problèmes d'équilibre liés à l'oreille interne ou au cerveau.
•    CT sans produit de contraste : Ce scanner est utilisé s'il y a une suspicion de saignement dans le cerveau à l'arrière (AVC hémorragique), bien que ce soit rare. On peut le soupçonner si la personne présente un déficit neurologique accompagné de maux de tête. Il est important de savoir qu'un scanner normal n'exclut pas toujours un problème dans le cerveau.
•    Imagerie Résonnance Magnétique cérébral : L'IRM est l'examen de référence pour les personnes souffrant de vertiges aigus avec suspicion d'AVC ischémique (manque de sang dans une partie du cerveau). Toutefois, il est important de noter que si l'IRM est réalisée dans les 24 à 48 heures après le début des symptômes, elle peut ne pas montrer de lésion, car c'est encore trop tôt. En général, la lésion apparaît après 72 heures, donc une consultation avec un neurologue est recommandée dans ces cas-là.
•    Électro-nystagmographie ou vidéo-nystagmographie : Ces examens enregistrent les mouvements des yeux (soit avec des électrodes, soit avec des caméras) pour analyser en détail un nystagmus (mouvement involontaire des yeux), que ce soit un nystagmus spontané ou provoqué par des manœuvres spécifiques.
•    Audiométrie : Cet examen mesure la perte d'audition de manière plus précise et identifie le type de surdité (problème de transmission du son ou de perception). Bien que son rôle soit limité dans le diagnostic des vertiges, il est utile pour détecter une surdité d'un côté, comme dans le cas d'un schwannome vestibulaire (tumeur bénigne de l'oreille). Une perte d'audition dans les sons graves du côté de l'oreille atteinte peut indiquer une maladie de Ménière.

Pathologie

s-AVS (Syndrome vestibulaire aigu spontané)


•    Vestibulopathie unilatérale aiguë :
o    Vertige : Apparition brusque, atteint son maximum en 24 heures et peut durer plusieurs jours à plusieurs semaines.
o    Contexte clinique : Souvent associé à des symptômes viraux (comme un rhume ou une grippe).
o    Mouvement des yeux (nystagmus) : Mouvement involontaire des yeux vers le côté sain, qui diminue lorsque l'on fixe un point.
o    Signes neurologiques : Déviation du corps vers le côté atteint, mais sans autres signes importants au niveau du cerveau.
o    Signes auditifs : L'examen de l'oreille est normal.

•    Labyrinthite :
o    Vertige : Apparition brusque, atteint son maximum en 24 heures et peut durer plusieurs jours à plusieurs semaines.  
o    Contexte clinique : Peut être causée par une infection, une tumeur, ou une fracture de l'oreille.
o    Mouvement des yeux (nystagmus) : Non précisé.
o    Signes neurologiques : Absents.
o    Signes auditifs : Perte d'audition d'un côté et anomalies visibles à l'examen de l'oreille.
•    Infarctus du tronc cérébral (accident vasculaire cérébral dans une zone du cerveau) :
o    Vertige : Début brutal avec des symptômes qui persistent sur plusieurs jours à semaines.
o    Contexte clinique : Personnes âgées avec des facteurs de risque cardiovasculaires.
o    Mouvement des yeux (nystagmus) : Les yeux bougent de façon verticale spontanément.
o    Signes neurologiques : Signes associés à un accident vasculaire cérébral, comme des troubles de la parole ou des mouvements anormaux d'un côté du corps.
o    Signes auditifs : Généralement absents.
•    Infarctus ou hémorragie cérébelleuse (accident vasculaire cérébral ou saignement dans le cervelet) :
o    Vertige : Début brutal avec des symptômes qui persistent sur plusieurs jours à semaines.
o    Contexte clinique : Souvent lié à une hypertension artérielle.
o    Mouvement des yeux (nystagmus) : Les yeux bougent de façon verticale spontanément.
o    Signes neurologiques : Instabilité importante, maux de tête souvent à l'arrière de la tête, troubles de la coordination, et parfois des difficultés à avaler.
o    Signes auditifs : Absents.

t-EVS (Syndrome vestibulaire épisodique déclenché)


•    VPPB (Vertige positionnel paroxystique bénin) :
o    Vertige : Brusque et intermittent, chaque épisode dure entre 20 et 30 secondes.
o    Contexte clinique : Provoqué par un changement de position de la tête.
o    Mouvement des yeux (nystagmus) : Rotatoires, horizontaux (lié à des mouvements de la tête), déclenché par un test spécifique.
o    Signes neurologiques : Absents.
o    Signes auditifs : Aucun problème détecté lors de l'examen de l'oreille.

s-EVS (Syndrome vestibulaire épisodique spontané)

•    Insuffisance vertébro-basilaire (ou accident ischémique transitoire) :
o    Vertige : Un épisode ou plusieurs épisodes, longs (de quelques minutes à quelques heures).
o    Contexte clinique : Souvent chez des personnes âgées, avec des facteurs de risque cardiovasculaires ou après un traumatisme au niveau du cou.
o    Mouvement des yeux (nystagmus) : Les yeux bougent de façon verticale spontanément.
o    Signes neurologiques : Normaux en dehors des épisodes, mais il peut y avoir des signes d'atteinte cérébrale pendant l'épisode.
o    Signes auditifs : En général, il n'y a pas de problème auditif.

•    Maladie de Ménière :
o    Vertige : Crises récurrentes qui durent plus de 20 minutes, pouvant aller jusqu'à plusieurs heures.
o    Contexte clinique : Les crises arrivent de façon imprévisible et soudaine.
o    Mouvement des yeux (nystagmus) : Mouvement des yeux spontané, soit du côté atteint, soit du côté sain.
o    Signes neurologiques : Absents.
o    Signes auditifs : Bourdonnements dans les oreilles (acouphènes) et perte d'audition d'un côté. L'examen de l'oreille est normal, mais l'audiogramme montre une surdité.

•    Migraine vestibulaire :
o    Vertige : Crises récurrentes qui durent de quelques minutes à plusieurs heures.
o    Contexte clinique : Personnes avec des antécédents personnels ou familiaux de migraine.
o    Mouvement des yeux (nystagmus) : Peut être de type central (problème cérébral) ou périphérique (problème de l'oreille interne).
o    Signes neurologiques : Les vertiges peuvent précéder, accompagner ou survenir entre les crises de migraine. L'examen de l'équilibre est souvent normal.
o    Signes auditifs : En général, pas de problème auditif.

•    Paroxysmie vestibulaire (compression d’un nerf de l'équilibre) :
o    Vertige : Crises soudaines qui durent moins d'une minute, avec une sensation de rotation.
o    Contexte clinique : Plus de 10 crises similaires, et une réponse positive à un médicament (carbamazépine) pour poser le diagnostic.
o    Mouvement des yeux (nystagmus) : Mouvement des yeux horizontal et rotatoire pendant la crise, du côté atteint.
o    Signes neurologiques : Absents.
o    Signes auditifs : Bourdonnements dans les oreilles (acouphènes) possibles pendant la crise du côté atteint.

Syndrome vestibulaire chronique

Vertiges posturaux perceptuels persistants

Les vertiges posturaux perceptuels persistants (VPPP) sont des vertiges chroniques qui se développent lorsque le système de l’équilibre (vestibulaire) ne s’adapte pas correctement après un problème aigu (comme une infection ou un stress psychologique) ou une maladie chronique. Environ 5 % des personnes qui ont eu un problème d'équilibre développeront un VPPP dans les 6 mois.
Cette condition peut parfois être associée à d’autres troubles, comme :
•    Le vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB),
•    La migraine vestibulaire,
•    Les commotions cérébrales,
•    Les attaques de panique,
•    Les troubles du système nerveux autonome (dysautonomies).

Critères de la Société Bárány (il faut remplir 5 critères) :
•    Sensation de déséquilibre, d'instabilité ou de vertiges non rotatoires (sans sensation de tournis) présente presque tous les jours depuis plus de 3 mois.
o    Les symptômes durent longtemps (au moins plusieurs heures) et leur intensité varie.
o    Ils peuvent apparaître par intermittence, avec des périodes sans symptômes qui durent quelques minutes à quelques heures.
•    Symptômes sans déclencheur spécifique, mais aggravés par certains facteurs :
o    Être debout,
o    Se déplacer (que ce soit en bougeant soi-même ou en étant déplacé),
o    Être exposé à des stimuli visuels complexes (comme la signalisation en conduisant ou le travail sur ordinateur) ou des mouvements autour de soi.
•    Symptômes déclenchés par des maladies de l'oreille interne (comme le VPPB ou la migraine vestibulaire), des problèmes neurologiques, médicaux ou un stress psychologique.
o    Les symptômes commencent de façon aiguë (soudaine) et sont d'abord intermittents, puis deviennent persistants.
o    Si liés à une maladie chronique, les symptômes peuvent apparaître progressivement et s'aggraver avec le temps.
•    Les symptômes perturbent la vie quotidienne et causent des difficultés fonctionnelles (par exemple, à marcher ou travailler normalement).
•    Aucun autre diagnostic ne peut mieux expliquer les symptômes.

Diagnostics différentiels de vertiges chroniques :
•    Vestibulopathie bilatérale : Problèmes chroniques d'équilibre, surtout en marchant ou en restant debout, qui s'aggravent sur un sol irrégulier ou en cas de faible luminosité. Le test HIT (test d'impulsion de la tête) est anormal des deux côtés.
•    Maladies neurologiques dégénératives (comme la maladie de Parkinson) : On peut les différencier grâce à des examens neurologiques spécifiques qui montrent des résultats anormaux.
o    Traitement : nécessite une prise en charge multidisciplinaire.
Que faire :
•    Consulter un ORL (spécialiste des oreilles) pour confirmer ou écarter le diagnostic.
•    Apporter de la réassurance et des explications sur la maladie, car l'anxiété est souvent associée à ces symptômes.
•    Envisager une rééducation vestibulaire pour aider le système de l'équilibre à se réadapter.
•    La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et éventuellement des antidépresseurs (ISRS) peuvent être envisagés, mais les preuves de leur efficacité sont faibles.

Vertiges cervicaux

Il s'agit d'un diagnostic d'exclusion, ce qui signifie qu'on l'envisage après avoir écarté d'autres causes possibles. La cause exacte des vertiges cervicaux reste incertaine. Certains experts pensent qu'une raideur et des douleurs dans le cou pourraient provoquer des vertiges à chaque mouvement du cou. Cependant, cette idée est critiquée, car souvent, c'est un problème de l'équilibre (système vestibulaire) qui entraîne une raideur du cou et des douleurs, les personnes ayant peur de bouger et de déclencher des vertiges.
Les mécanismes possibles des vertiges cervicaux incluent :
•    Une perturbation des signaux envoyés par le cou aux centres de l'équilibre dans le cerveau.
•    Une hypersensibilité de la région du cou (sinus carotidien).
•    Une association avec les migraines, via des connexions entre les nerfs du visage et les centres de l'équilibre dans le cerveau.
•    Syndrome de Barré-Lieou : Ce syndrome est une théorie selon laquelle une compression des nerfs autour de la colonne cervicale provoquerait un rétrécissement des vaisseaux sanguins qui alimentent l'arrière du cerveau, entraînant des vertiges.
Actuellement, il n'y a pas de recommandations spécifiques pour traiter ce syndrome. Cependant, certaines études montrent que détendre les muscles tendus et douloureux du cou peut aider à améliorer les symptômes de vertige.

Presbyvestibulopathie

Dégénérescence des systèmes de l’équilibre : C'est l'équivalent du vieillissement de l'audition (comme la presbyacousie), mais pour le système de l'équilibre.
Critères nécessaires selon la Société Bárány (A à D) :
•    Syndrome vestibulaire chronique (vertiges ou problèmes d'équilibre) depuis plus de 3 mois, avec au moins deux des symptômes suivants :
o    Instabilité en marchant,
o    Problèmes de coordination (ataxie),
o    Vertiges chroniques,
o    Chutes fréquentes.
•    Diminution modérée de la fonction de l'oreille interne (équilibre) confirmée par des tests médicaux spécifiques.
•    Personne âgée de plus de 60 ans.
•    Aucun autre problème de santé n'explique mieux les symptômes.

Prise en charge et traitement

Traitements symptomatiques

Empathie : Un soutien et une écoute attentive sont essentiels pour la personne.
En cas de vertige aigu spontané (comme lors d’une urgence, pas nécessaire pour le VPPB par exemple) :
•    Antihistaminiques : Ces médicaments sont plus efficaces que les benzodiazépines pour soulager les vertiges. Parmi eux, on trouve la méclizine, le dimenhydrinate et la diphénhydramine. Une combinaison avec la cinnarizine serait encore plus efficace.
•    Benzodiazépines : Ces médicaments ne sont plus recommandés car ils ne sont pas plus efficaces qu'un placebo pour traiter les vertiges.
•    Anti-nauséeux (anti-émétiques) : Ces médicaments aident à soulager les symptômes comme les nausées et les vomissements qui accompagnent souvent les vertiges. Parmi eux, on trouve la prochlorpérazine, la prométhazine, le métoclopramide, la dompéridone et l'ondansétron. Il est important de commencer avec de faibles doses, car ces médicaments peuvent aussi provoquer de la somnolence.
•    Réhydratation : Dans certains cas, une réhydratation par voie intraveineuse peut être nécessaire.

Traitement spécifiques

Les traitements doivent être arrêtés dès que les vertiges et/ou les vomissements ont cessé (généralement en 1 ou 2 jours) pour éviter de ralentir l'adaptation naturelle du cerveau.

Traitements spécifiques pour le Vertige Positionnel Paroxystique Bénin (VPPB) :

•    Guérison spontanée : Dans la majorité des cas, les symptômes disparaissent d'eux-mêmes en quelques semaines.
•    Manœuvres de physiothérapie :
o    Les manœuvres d'Epley et de Semont sont les plus efficaces pour traiter les vertiges causés par les canaux postérieurs de l'oreille. Ces manœuvres peuvent être effectuées par des spécialistes ou des médecins généralistes.
o    Après ces manœuvres, il est recommandé d'attendre 30 minutes avant de rentrer chez soi et d'éviter de conduire. Si les symptômes persistent, les manœuvres peuvent être répétées après 5 à 7 jours (maximum 3 fois). Si les vertiges persistent malgré cela, il est conseillé de consulter un spécialiste.
•    Traitement chirurgical : Très rarement, une intervention chirurgicale peut être nécessaire si les vertiges persistent pendant plusieurs mois ou années, malgré toutes les manœuvres.

Vestibulopathie unilatérale aiguë (vertiges soudains d'un côté de l'oreille interne) :

•    Traitement symptomatique : pour une durée maximale de 3 à 5 jours.
o    Les corticoïdes (anti-inflammatoires) peuvent être utilisés, mais leur efficacité est incertaine selon les études. 
o    Les antiviraux n'ont jamais prouvé leur efficacité.
•    Rééducation vestibulaire précoce (exercices spécifiques pour rééduquer l'équilibre) est fortement recommandée.
•    Évolution : Les vertiges diminuent souvent en quelques jours à quelques semaines. Soit l'oreille reprend sa fonction normale, soit le système nerveux compense. Cependant, la récupération peut prendre du temps, et il est important de ne pas promettre aux personnes que tout ira mieux en 2 ou 3 semaines.

Migraine vestibulaire :

•    Les médicaments qui semblent réduire le plus la fréquence des crises de migraine vestibulaire sont : l’acide valproïque, le propranolol et la venlafaxine.

Maladie de Ménière :

•    Traitement des crises : Traitement symptomatique pour soulager les vertiges.
•    Traitements de fond : À discuter avec un spécialiste ORL.
o    Approche psychologique pour aider à gérer la maladie.
o    Médicaments : Aucune médication n’a prouvé être plus efficace qu'un placebo, mais la bétahistine (médicament qui engendre une dilatation des vaisseaux cérébraux) et les diurétiques, médicament qui fait uriner, (surtout en cas de Ménière touchant les deux oreilles) peuvent être proposés.
o    Injections dans l’oreille : Gentamicine, un antibiotique (peut détruire la fonction de l'oreille interne) ou dexaméthasone (anti-inflammatoire).
o    Chirurgie : Traitement à discuter avec un spécialiste ORL.
o    Évolution : Crises récurrentes, avec une perte d'audition progressive touchant un côté, surtout pour les sons graves.

Fistule périlymphatique :

•    Le traitement consiste en une chirurgie pour corriger la cause du problème (comme une tumeur de l'oreille moyenne appelée cholestéatome, qui est à l'origine dans 7 % des cas). Des corticoïdes peuvent être utilisés avant ou après la chirurgie.

Labyrinthite :

•    Le traitement consiste à éliminer la cause du problème si possible (par exemple, en drainant une otite moyenne aiguë) et à utiliser des corticoïdes pour réduire l'inflammation.

Schwannome vestibulaire (tumeur bénigne de l'oreille) :

•    Selon plusieurs critères, une stratégie de « wait and scan » (surveillance), une intervention chirurgicale ou un traitement par radiothérapie (radiochirurgie) sera discutée avec une équipe médicale spécialisée (tumorboard).

Perte progressive bilatérale de la fonction vestibulaire (des deux côtés):

•    La rééducation vestibulaire (physiothérapie spécialisée) aide les personnes à développer des stratégies pour améliorer leur équilibre et leur donne confiance.
•    Des avancées prometteuses pourraient aboutir à l'utilisation d'implants vestibulaires dans les prochaines années.
Rééducation vestibulaire (physiothérapie) :
•    Elle est efficace et sans danger pour les personnes ayant un trouble vestibulaire unilatéral (d'un seul côté). Pour les troubles d'origine centrale (au niveau du cerveau), l'efficacité est moins certaine.
•    Plus elle commence tôt, plus elle est efficace.
•    La rééducation permet de réduire les symptômes et d'améliorer la qualité de vie à moyen terme. Elle stimule le cerveau pour compenser le problème (surtout si un côté est encore fonctionnel) ou aide la personne à s'adapter en utilisant des stratégies alternatives.
•    Il est recommandé d'utiliser des approches multi-sensorielles (par exemple, des exercices qui impliquent la vision pendant que la tête bouge). Cependant, il n'existe pas encore assez de preuves pour savoir quelle forme de rééducation vestibulaire est la meilleure.

Dernière mise à jour : 24/09/2025