Bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO ou bronchite chronique)

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Introduction

La Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) est une pathologie respiratoire qui résulte principalement d'une inflammation chronique des bronches et des poumons. C'est une affection souvent sous-diagnostiquée. La Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) peut conduire à une invalidité importante et peut être fatale.

La Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) est la troisième cause principale de décès à l'échelle mondiale. Le taux de mortalité de la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) est de 42/100'000 par an. Le taux de mortalité de la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) représente 4.7% des causes de mortalité en Suisse. Cela met en évidence la nécessité de sensibiliser davantage le public à cette maladie et d'améliorer les interventions préventives et thérapeutiques.

Près de 400'000 personnes en Suisse souffrent de BPCO, c’est un problème de santé majeur même dans les pays développés. Le tabagisme est le principal facteur de risque associé à la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO). La Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) affecte également les ex-fumeurs, les hommes qui fument plus que les femmes et les fumeurs de plus de 40 ans ayant eu plus d’exposition à la fumée au long de leur vie.

Une meilleure sensibilisation et éducation du public sur la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) pourrait conduire à une détection précoce et à une meilleure gestion de la maladie. La BPCO n'est pas causée uniquement par le tabagisme. Une multitude de facteurs, notamment génétiques, environnementaux et liés au mode de vie, contribuent au développement de la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO). Cela inclut des expositions environnementales telles que les particules fines de la pollution de l’air, le statut socio-économique, des antécédents d'asthme ou de bronchite chronique, ainsi que des infections pulmonaires répétitives.

Définition

La Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) est une maladie respiratoire complexe avec plusieurs processus différents qui peuvent conduire à cette maladie.

Dans la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO), on retrouve un trouble ventilatoire obstructif qui est caractérisée par une obstruction des voies respiratoires qui empêche l'air de circuler librement dans les poumons. Cette obstruction est généralement "non-réversible", ce qui signifie qu'elle ne peut pas être réellement corrigée avec des médicaments bronchodilatateurs, qui sont des traitements qui aident à ouvrir les voies respiratoires des poumons pour faciliter la respiration.

Dans certains cas, une amélioration partielle peut être observée après la bronchodilatation, mais elle est souvent incomplète. Dans la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO), on retrouve également une inflammation chronique des bronches et des alvéoles pulmonaires. Elle provoque des lésions tissulaires, contribuant aux symptômes et aux complications de la maladie.

Parmi les changements dans la structure des poumons, on observe le rétrécissement des petites voies respiratoires (bronchioles) et la destruction des alvéoles qui sont les petites poches d'air dans les poumons, ce phénomène étant appelé emphysème. L'emphysème diminue l'élasticité des poumons, ce qui empêche les poumons de se réduire normalement pendant l'expiration et les alvéoles, peuvent parfois se fermer ou s'aplatir. En conséquence, l'air est piégé dans les poumons, conduisant à un gonflement trop important des poumons et à une diminution de l'efficacité respiratoire.

La Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) affecte également le système mucociliaire des voies respiratoires qui sont les cils présents dans les voies respiratoires qui aident à déplacer le mucus et les particules étrangères hors des poumons. Lorsque le système mucociliaire des voies respiratoires est perturbé, cela peut entraîner une accumulation de mucus, augmentant le risque d'infections et d'obstruction des voies respiratoires.

La Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) est une maladie qui affecte la structure et la fonction des poumons, entraînant une détérioration progressive de la fonction respiratoire. La prise en charge implique souvent une combinaison d'interventions médicamenteuses, non médicamenteuses et, dans les cas graves, chirurgicales pour améliorer la qualité de vie des patientes et des patients. La prévention, principalement par l'arrêt du tabagisme et la réduction de l'exposition aux irritants pulmonaires sont nécessaires pour lutter contre la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO).

Il est important de souligner que la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) et l’emphysème et la bronchite chronique ne veulent pas dire la même chose.

La Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) est un terme global qui englobe plusieurs pathologies pulmonaires caractérisées par une obstruction chronique des voies respiratoires. Cette obstruction est généralement progressive et associée à une réaction inflammatoire due à des particules nocives, souvent liées au tabagisme.

L'emphysème est l'une des anomalies structurelles présentes dans la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO). C'est une atteinte des alvéoles pulmonaires, qui entraîne une diminution de l'élasticité des poumons et une difficulté à expirer. L'emphysème est souvent diagnostiqué grâce à des examens d'imagerie comme la radiographie ou le scanner des poumons (RX ou CT thoracique).

La bronchite chronique, quant à elle, se caractérise par une toux productive persistante pendant au moins trois mois par an sur une période de deux ans consécutifs. La bronchite chronique est souvent le résultat d'une inflammation des bronches due à l'irritation répétée, souvent par la fumée de cigarette.

Bien que l’emphysème et la bronchite chronique puissent coexister chez une personne atteinte de Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO), l’emphysème et la bronchite chronique ne sont pas toujours toutes les deux présentes chez tous les patientes et patients. Chaque individu peut présenter un tableau clinique différent, et c'est pourquoi il est essentiel de comprendre ces distinctions pour une évaluation et un traitement approprié.

La gestion de la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) implique souvent un traitement multidisciplinaire incluant l'arrêt du tabagisme, les médicaments (bronchodilatateurs qui ouvrent les bronches, et corticostéroïdes), la réadaptation pulmonaire (exercices pour aider à mieux respirer), et dans certains cas, l'intervention chirurgicale au niveau des poumons. La prise en charge est personnalisée selon les symptômes spécifiques et les pathologies sous-jacentes de chaque personne.

Manifestations cliniques

Dans la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO), les symptômes clés à surveiller sont un essoufflement ou du mal à respirer, notamment à l’effort, la toux en fréquence et apparition, les crachats (couleur, fréquence). Aussi, les infections fréquentes des poumons ou des bronches sont à surveiller. Dans l’historique, il faut chercher à savoir si la personne fume ou fumait dans le passé, si la personne a été exposée à la pollution ou à de fortes concentrations de poussière, en particulier au travail, comme dans l'agriculture ou dans l’industrie textile.

Si des membres de la famille ont eu des problèmes pulmonaires similaires, si la personne était de taille petite à la naissance, ou si dans la période de l’enfance la personne a eu des infections respiratoires fréquentes. Tous ces éléments sont des facteurs associés à la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO). Si la personne a une Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO), il faut également surveiller la fréquence ou les moments dans l’année où la respiration devient soudainement difficile ce que l’on appelle une exacerbation de la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO). Il faut aussi surveiller si la personne a d'autres problèmes de santé notamment liés au cœur, aux poumons, un diabète, un cancer, des problèmes musculaire (qui pourrait avoir un impact sur la respiration) ou à l’ostéoporose. Il convient également de diminuer les expositions nuisibles comme le tabac ou les environnements pollués.

Examen Clinique

Lors de l’examen clinique, une personne avec une Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) a un souffle qui peut être prolongé, ou peut produire des sifflements, et le ou la médecin traitante peut parfois entendre à l’auscultation en plus des sifflements certains bruits qu’on appelle des "ronchi" qui sont des bruits de tonalité grave. La poitrine d’une personne avec Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) peut sembler plus arrondie ou en forme de baril. Dans les cas graves, le ou la médecin traitante peut remarquer que la personne a du mal à respirer et que la personne utilise des muscles non habituels ou muscles accessoires pour respirer, et retrouver des zones dans les poumons où l’air circule moins bien. Dans les cas d’emphysème une personne avec une Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) peut parfois respirer comme si elle pince les lèvres, surtout lors de l’expiration. Le pincement des lèvres peut aider à maintenir les alvéoles qui sont les petits sacs d’air dans les poumons ouverts.

Diagnostic

Examens

Spirométrie : La spirométrie est utilisée pour voir comment les poumons fonctionnent. C'est une procédure simple qui ne fera pas mal. Cet examen aide à savoir si une personne a une Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO). Bien que la spirométrie soit assez bonne pour détecter la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO), elle n'est pas toujours précise à 100%. Il est possible de devoir refaire un test dans un laboratoire spécialisé pour être sûr des résultats si un petit appareil portable a été utilisé pour faire cet examen dans le cabinet du ou de la médecin traitante. La spirométrie est un outil essentiel pour le diagnostic et la surveillance de la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO). La spirométrie permet de détecter si les voies respiratoires sont rétrécies, d'évaluer la gravité de cette réduction et de voir si elle peut retrouver leur taille normale. On mesure le rétrécissement des voies aériennes par le rapport entre le volume d’air que la personne peut expirer en une seconde (VEMS) et la capacité totale des poumons (CVF).

Les résultats de la spirométrie ne sont plus exprimés en pourcentage du rapport VEMS/CVF mais en Z-scores qui représentent la différence entre la valeur mesurée pour un individu et la moyenne de la population. Un Z-score de 0 signifie que la valeur mesurée est exactement la moyenne. Un Z-score avec une valeur positive (exemple +1) signifie que la valeur est supérieure à la moyenne, et un Z-score avec une valeur négative (exemple -1) signifie qu'elle est inférieure à la moyenne. Environ 90% de la population aura un Z-score entre -1,64 et +1,64, ce qui est considéré comme normal. Un Z score de < -1.64 après avoir pris un médicament pour ouvrir les bronches indique une obstruction pulmonaire qui n'est pas complètement réversible. La CVL (Capacité Vitale Lente) est la quantité d'air expiré lors d'une expiration lente et complète après une inspiration maximale. Si le rapport CVF/CVL est inférieur à 0,9, cela indique que de l’air est piégé dans les alvéoles, qui peut conduire à une sous-estimation de l'obstruction. Le rapport VEMS/CVL sera donc utilisé pour calculer le Z score.

Les normes de la Global Lung Function Initiative (GLI) sont utilisées, ce sont des normes basées sur des études internationales qui ont recueilli des spirométries de diverses populations à travers le monde. Ces normes sont plus récentes et considérées comme étant plus précises que les anciennes méthodes de référence qui pouvaient souvent sous-estimer les valeurs spirométriques normales chez les personnes plus âgées, conduisant ainsi à un diagnostic incorrect de Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO). Les normes GLI, évite le surdiagnostic de Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO), particulièrement chez les personnes âgées. Une fois le diagnostic établi, la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) est classée selon différents grades et groupes pour évaluer sa gravité. Ces classifications sont essentielles pour guider le traitement et le suivi.

Radiographie : La radiographie des poumons, n'est pas vraiment utilisée pour le diagnostic de Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO). Mais la radiographie des poumons peut aider à exclure d'autres problèmes de santé et à voir s'il y a d'autres soucis liés aux poumons.

En cas de Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) on peut voir sur la radiographie des poumons que les poumons semblent plus grands ou plus clairs que la normale, la partie inférieure des poumons, près de l’estomac peut sembler aplatie, les vaisseaux sanguins dans les poumons peuvent ne pas être aussi visibles, les cotes peuvent sembler plus horizontales que d'habitude, il peut y avoir des zones claires derrière le sternum (l'os au milieu de la poitrine) ou derrière le cœur.

CT scanner : Concernant l'examen de tomodensitométrie (CT scanner) des poumons, il n'est pas nécessaire de le réaliser systématiquement. Cependant, l’examen de tomodensitométrie (CT scanner) peut aider à détecter certaines modifications dans la structure des poumons, comme l'emphysème par exemple. Il peut également être utile pour distinguer différentes maladies, comme des bronchiectasies (dilatation des bronches) ou un cancer du poumon.

Volumes pulmonaires et capacité de diffusion (DLCO) : Concernant les tests qui mesurent le volume des poumons et leur capacité à échanger les gaz (qu'on appelle DLCO), ils ne sont pas effectués de manière routinière. Ils sont plutôt réservés pour des cas plus avancés de la maladie. Ces tests peuvent aussi aider à confirmer si une personne a un type particulier de problème respiratoire, ou s’il y a une diminution proportionnelle du volume d'air que la personne peut expirer en une seconde et de la capacité totale des poumons, mais sans restriction réelle des poumons.

Oxymétrie : L'oxymétrie mesure le taux d'oxygène dans le sang. C'est un moyen de voir si les poumons fournissent suffisamment d'oxygène au corps. Si le taux d’oxygène est bas dans le sang, cela peut indiquer des problèmes respiratoires. Si le taux d'oxygène dans le sang est inférieur à 92% et que la personne présente des symptômes tels que des maux de tête, des sueurs ou des difficultés à respirer, cela pourrait indiquer un excès de gaz carbonique dans le sang.

Déficit en alpha-1 anti-trypsine : Si la personne est jeune (moins de 45 ans), si dans la famille quelqu'un a eu des problèmes pulmonaires, ou si les problèmes respiratoires semblent plus graves que ce qu'on attendrait de la cigarette ou d'autres facteurs environnementaux, il pourrait être utile que le médecin vérifie si la personne a un manque de protéine appelée "alpha-1 anti-trypsine".

Le "test de marche de 6 minutes", peut parfois être réalisé et c’est un très bon moyen de mesurer la capacité à fournir un effort. Il aide à comprendre l'impact des problèmes respiratoires sur la santé générale et à prédire comment ils pourraient évoluer. De plus, ce test est utile pour voir si une rééducation des poumons pourrait s’avérer efficace.

Le "score BODE" est une façon de mesurer comment les poumons fonctionnent et définir une espérance de vie. Pour calculer le score BODE (B : BMI ou indice de masse corporelle ; O : obstruction de l’air ; D : dyspnée ; E : exercice), on regarde le poids et taille, comment l'air circule dans les poumons, à quel point la personne a du mal à respirer, comment la personne effectue un test de marche. Ce score aide les médecins à estimer l’espérance de vie en général chez les personnes avec la maladie de Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO).

Quant aux "biomarqueurs" comme la protéine C-réactive (CRP) et la procalcitonine (PCT), ce sont des éléments dans le sang qui peuvent montrer si quelque chose d'anormal se passe dans le corps ou comment le corps réagit à un traitement. Cependant, quand il s'agit de comprendre leur rôle spécifique pour les personnes ayant des problèmes pulmonaires comme la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO), leur rôle reste à définir.

Diagnostics à ne pas confondre avec la BPCO

Les diagnostics à ne pas confondre avec la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) sont l’asthme, l’insuffisance cardiaque, les bronchiectasies, la tuberculose, l’hypertension artérielle pulmonaire et la bronchiolite oblitérante.

L'asthme est souvent observé dès l'enfance. Les personnes asthmatiques peuvent sentir que leurs symptômes changent au cours de la journée, et ils sont souvent plus marqués pendant la nuit. Si la personne a des antécédents familiaux d'asthme ou d'autres allergies, la personne pourrait être plus susceptible d'avoir de l'asthme. Un symptôme courant est un sifflement lorsque la personne respire. Il est important de savoir qu'avec le temps, dans certains cas, l'asthme peut évoluer et devenir une Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO).

L'insuffisance cardiaque gauche est un problème où le côté gauche du cœur ne pompe pas le sang aussi bien qu'il le devrait. Si une personne a une insuffisance cardiaque gauche elle peut avoir du mal à respirer quand elle est allongée, la personne peut se réveiller pendant la nuit avec une sensation d'étouffement ou de difficulté à respirer. La personne peut ressentir le besoin d'uriner plus souvent pendant la nuit. Lors de l'examen, le ou la médecin peut parfois entendre certains bruits anormaux dans les poumons en lien avec une atteinte au cœur. Sur une radiographie de la poitrine, le cœur peut parfois sembler plus gros que la normale, ou la radiographie peut montrer des signes que le sang ne circule pas correctement. Un test sanguin pourrait montrer des niveaux élevés d'une substance appelée Pro-BNP.

Les bronchiectasies sont un problème des poumons où certaines parties des voies respiratoires sont endommagées et élargies. Si une personne a des bronchiectasies, elle peut remarquer qu’elle crache beaucoup de mucus qui peut être épais et avoir une couleur verdâtre ou jaunâtre (c'est plus intense que la toux habituelle d'un rhume ou d'une bronchite). Pour confirmer si une personne a des bronchiectasies, le ou la médecin peut utiliser un type spécial de scanner appelé "CT-scan à haute résolution". Ce test donne des images détaillées des poumons pour aider à voir s'il y a des dommages en lien avec les bronchiectasies.

La tuberculose est une infection qui peut affecter les poumons. La tuberculose est plus courante chez certaines personnes, par exemple celles qui viennent de régions où la maladie est fréquente ou celles dont le système immunitaire est affaibli. Des symptômes comme cracher du sang, avoir de la fièvre, se sentir très fatigué, ou perdre du poids sans raison sont des signes à surveiller en cas de tuberculose. Il existe un test sanguin, appelé "QuantiFERON®", qui peut aider à savoir si la personne a été exposée à la tuberculose. Une radiographie de la poitrine peut montrer certaines anomalies typiques de la tuberculose, comme des taches, des petites masses ou des zones creuses dans les poumons.

L'hypertension artérielle pulmonaire est une condition où la pression dans les artères des poumons est trop élevée. La personne peut se sentir étourdie ou même perdre connaissance en cas d’hypertension artérielle pulmonaire, surtout quand la personne fait un effort physique. Une échographie du cœur (échocardiographie) est réalisée initialement en cas de suspicion d’hypertension artérielle pulmonaire et si des signes d'hypertension pulmonaire apparaissent, un autre test, appelé cathétérisme cardiaque droit, sera effectué pour confirmer le diagnostic.

La bronchiolite oblitérante est une maladie très rare qui survient au jeune âge après par exemple une transplantation pulmonaire ou de la moelle osseuse, ou dans d’autres contextes comme la polyarthrite rhumatoïde.

Evaluation

Quand on vérifie l'état de la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO), on regarde comment l'air peut passer librement dans les poumons quand la personne respire fort (VEMS) et selon les résultats, on classe la gravité de la maladie de niveau 1 à niveau 4 selon une classification qu’on appelle GOLD (Global initiative for chronic Obstructive Lung Disease).

GOLD 1, léger : le test de souffle ou spirométrie montre que les poumons fonctionnent à plus de 80% de ce qu'on attendrait normalement. Cela signifie que la personne a une légère difficulté à respirer.

GOLD 2, modéré : Avec un souffle entre 50% et 80% de la capacité de souffle attendue sur la spirométrie, cela montre que la personne a une obstruction modérée dans les poumons.

GOLD 3, sévère : Avec un souffle entre 30% et 50% de la capacité normale sur la spirométrie, cela indique que les poumons sont sévèrement obstrués.

GOLD 4, très sévère : Avec un souffle inférieur à 30% de la capacité prévue sur la spirométrie, c'est une indication d'une très sévère obstruction pulmonaire.

Depuis quelques années, on tient compte aussi des symptômes et de combien de fois la personne a des périodes où la maladie s'aggrave rapidement par la classification de GOLD avec des niveaux allant de A à D. Les patientes et patients peuvent répondre à deux types de questionnaires pour déterminer le niveau de A à D : le questionnaire mMRC : c'est un ensemble de 5 questions qui demandent comment la personne se sent lorsque elle fait des activités physiques et comment la respiration limite la personne dans l’activité physique, et le test CAT : qui comprend 8 questions sur l’état de santé général, notamment sur la toux, la production de mucus, et l'impact de la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO), sur la vie quotidienne.

Ces questionnaires sont simples et peuvent être remplis rapidement. Ils donnent une information précieuse sur la manière dont la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO), affecte la personne et comment on peut adapter le traitement pour améliorer la qualité de vie des patientes et patients. La personne est dans le groupe A si elle a peu de symptômes et les risques que l’état s'aggrave brusquement sont faibles. Une personne est dans le Groupe B si elle ressent plus de symptômes, mais le risque de voir l’état s'aggraver rapidement est toujours considéré comme faible. Une personne est dans le Groupe C si elle a peut-être moins de symptômes, mais le risque que la maladie s'aggrave est plus élevé. La personne est dans le Groupe D si elle a beaucoup de symptômes et un risque élevé que l’état de la maladie s'aggrave.

Les "exacerbations" ou moments auxquels la respiration s’aggrave sont un bon indicateur pour juger de l’impact et la sévérité de la maladie. Les « exacerbations » dans la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO), désignent les périodes où les symptômes de maladie pulmonaire deviennent soudainement plus forts que d'habitude, et la personne se sent moins bien. Cela peut amener à avoir besoin de changer de médicaments ou d'ajuster le traitement.

Prise en charge

L'information diffusée sur cet agent conversationnel est destinée à encourager, et non à remplacer, les relations directes entre le ou la patiente et le ou la professionnelle de santé. Cette plateforme ne remplace en aucun cas une consultation médicale. Consulter le ou la médecin traitante si vous avez le moindre doute.

BPCO stable

Pour traiter la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO), il y a trois choses importantes à faire : Arrêter de fumer est vraiment le meilleur traitement. En arrêtant la cigarette, la personne aide ses poumons à ne pas s'abîmer davantage et cela peut aider à vivre plus longtemps et en meilleure santé. Pour traiter la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO), il est important de se sentir mieux au quotidien en utilisant des médicaments, la personne peut s’inscrire à un programme pour apprendre à mieux respirer et à faire de l'exercice (réhabilitation pulmonaire), et dans certains cas, la personne pourrait avoir besoin d'oxygène supplémentaire. Pour traiter la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO), il faut éviter que la maladie ne s'aggrave en mangeant bien et en apprenant plus sur la maladie. Aussi pour bien traiter la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO), il est recommandé de se faire vacciner et parfois prendre des antibiotiques avant que les symptômes n'apparaissent pour aider à prévenir les moments difficiles où la maladie s'aggrave soudainement.

Il est très important pour les patientes et patients de bien comprendre la maladie pulmonaire et comment le traitement fonctionne. Bien comprendre la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) et le traitement aide à suivre le traitement comme il faut et à rester motivé. Parfois, l’effort peut donner l’impression d’être très essoufflé, et cela peut décourager la personne de bouger. Mais ’ il est important de rester actif pour que les muscles ne perdent pas leur force.

Les visites de suivi chez le ou la médecin traitante, sont importantes pour voir si la personne tolère bien le traitement, si la personne a des effets secondaires des médicaments, si la personne a eu des périodes où la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO), s’est aggravée, et comment la personne prend son traitement, car la bonne technique est très importante, et le ou la médecin traitante peut réajuster le traitement si nécessaire.

Arrêt du tabac

La meilleure chose que la personne peut faire pour ralentir la maladie pulmonaire et vivre plus longtemps, c’est d’arrêter de fumer. C’est vraiment crucial, et c’est là qu’on met beaucoup d’énergie pour aider la personne à arrêter la cigarette. Le ou la médecin traitante peut aider et conseiller la personne et l’accompagner pour arrêter du fumer, pour avoir le plus de chance d’y arriver. Des médicaments peuvent également aider à arrêter de fumer (bupropion, nicotine). Mais quelle que soit la méthode, le soutien et les encouragements sont très importants. Il y a un site web utile : www.stop-tabac.ch, pour les conseils et astuces pour les personnes qui veulent arrêter de fumer.

Pour l’arrêt du tabac il existe plusieurs traitements dont la Varénicline (Champix ®) le Bupropion (Zyban®, Wellbutrin ®), les traitemnets à base de nicotine comme le Nicotine Patch (Nictotinell ®), le Nicotine spray (Nictorette® spray), le Nicotine gum (Nicorette® paste), le Nicotine sublingale (Nicorette® Microtab), et le vapotage (e-cigarette) avec un essai randomisé contrôlé qui a montré un effet double de probabilité d’arrêter le tabac avec les e-cigarettes par rapport à la substitution nicotinique.

Amélioration des symptômes

Dans le cas de la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO), les médicaments peuvent réduire les problèmes respiratoires, faire en sorte que les périodes où la maladie s’aggrave soient moins fréquentes et moins sévères. Cependant, les médicaments ne guérissent pas la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) elle-même, ou ne prolongent pas la vie. Si les examens montrent que la capacité pulmonaire est encore bonne (c’est-à-dire que le volume d’air expiré en une seconde (VEMS) mesuré lors de la spirométrie doit être supérieur à 70%) et que la personne ne ressent pas de symptômes, il se peut que le ou la médecin ne propose pas de médicaments pour la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO).

Les médicaments pour traiter les problèmes respiratoires en cas de la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) incluent des sortes de sprays ou d’inhalateurs qui aident à ouvrir les voies respiratoires pour que la personne puisse respirer plus facilement. Certains agissent rapidement pour donner un soulagement immédiat quand la personne a du mal à respirer, et d’autres sont faits pour agir plus longtemps et sont pris régulièrement pour un contrôle continu.

On a deux grandes familles d’inhalateurs : 

  • Les antimuscariniques qui comprennent les anti-cholinergiques à courte durée d’action appelés SAMA (exemple : Ipratropium (Atrovent®)) qui sont des inhalateurs de secours pour un soulagement rapide et les anti-cholinergiques à longue durée d’action appelés LAMA (exemple : Tiotropium (Spiriva®)) qui sont des inhalateurs de contrôle à utiliser tous les jours pour éviter les difficultés respiratoires sur le long terme. Les effets indésirables des antimuscariniques sont qu’ils peuvent donner la sensation de bouche sèche, les risques d’un glaucome, et des troubles de la prostate.

 

  • Les bétamimétiques qui comprennent les bêta-agonistes ou bronchodilatateurs à courte durée d’action appelés SABA (exemple : Salbutamol (Ventolin®) et Terbutaline (Bricanyl®)). Les SABA ou bêta-agonistes ou bronchodilatateurs à courte durée d’action sont des inhalateurs de secours avec un soulagement rapide des symptômes respiratoires. Les LABA ou bêta-agonistes ou bronchodilatateurs à longue durée d’action sont indiqués pour aider à maintenir les voies respiratoires ouvertes (exemple : Formotérol (Foradil®), Salmétérol (Sérévent®) et Indacatérol (Onbrez®)). Les effets indésirables des bétamimétiques ou beta-agonistes ou bronchodilatateurs sont qu’ils peuvent parfois faire sentir le cœur battre plus vite que d’habitude (tachycardie), donner des tremblements, ou influencer le niveau de potassium dans le sang (baisse du taux de potassium). S’ils sont utilisés très souvent, ils peuvent devenir moins efficaces au fil du temps (tachyphylaxie).

Les LAMA (anti-cholinergiques à longue durée d’action) sont particulièrement bons pour diminuer le risque d’aggravation de la maladie.  La combinaison d’un LAMA (anti-cholinergiques à longue durée d’action) avec un LABA (bêta-agonistes ou bronchodilatateurs à longue durée d’action), semble fonctionner encore mieux pour réduire les symptômes, améliorer les résultats des tests respiratoires, et diminuer les chances que la maladie s’aggrave. Un exemple est le Indacaterol/glycopyrronium (Ultibro®).

D’autres traitements combinés incluent : 

  • Les corticoïdes inhalés avec LABA : Fluticasone + salmétérol (Sérétide®) ou Budénoside + formoterol (Symbicort®, Vannair®) ou Vilanterol/fluticasone (Relvar®) 
  • Les inhibiteurs de la PDE4 comme le Roflumilast (Daxas®) dont les effets secondaires sont les nausées, douleurs abdominales, troubles du sommeil ou céphalées.

Pour le traitement, il est adapté selon la classification dans le groupe GOLD, qui varie de A à D en fonction de la gravité des symptômes et d’autres facteurs :

  • Si la personne n’a que des symptômes de temps en temps (Groupe A) les médecins recommandent de commencer avec des médicaments à action rapide, qui travaillent sur une courte période (4 à 6 heures).  Ces médicaments peuvent donner un soulagement rapide quand la personne en a besoin. Le traitement commence généralement avec un SAMA (anti-cholinergiques à courte durée d’action), puis un SABA (ou bêta-agonistes ou bronchodilatateurs à courte durée d’action), ou une combinaison des deux si nécessaire et si un seul ne suffit pas à soulager les symptômes.
  • Pour les Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) à risque modéré (Groupe B, C) les médicaments utilisés sont ceux qui agissent longtemps pour aider à ouvrir les voies respiratoires LAMA ou LABA. Le type de médicament à utiliser peut-être choisi en fonction de ce qui marche le mieux pour la personne et ce qu’elle préfère. Si un seul médicament ne donne pas de résultat satisfaisant, une combinaison des deux (LABA ou bêta-agonistes ou bronchodilatateurs à longue durée d’action et LAMA anti-cholinergiques à longue durée d’action) peut être essayée. Il est souvent conseillé d’utiliser en premier les LAMA anti-cholinergiques à longue durée d’action, car ils sont généralement plus efficaces que les LABA ou bêta-agonistes ou bronchodilatateurs à longue durée d’action.
  • Pour les Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) à haut risque d’exacerbations (groupe D), des corticostéroïdes inhalés (CSI) sont recommandés. Les CSI inhalés sont des médicaments que la personne respire directement dans les poumons pour réduire l’inflammation associée à un LABA ou bêta-agonistes ou bronchodilatateurs à longue durée d’action en premier choix (exemple : Sérétide, Symbicort, Vannair, Relvar). Les effets indésirables des corticostéroïdes inhalés (CSI) peuvent augmenter le risque de pneumonies, qui sont des infections des poumons. Il est important de ne pas utiliser les (corticostéroïdes inhalés) tout seuls. Les corticostéroïdes inhalés sont souvent prescrits avec d’autres traitements qui aident à gérer la maladie de façon plus globale.
  • Des traitements de seconde ligne comme les inhibiteurs de la phosphodiestérase 4 (ou PDE4) sont aussi disponibles comme traitement de la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO). Des antibiotiques en prévention peuvent aussi être indiqués en cas de Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) à haut risque d’exacerbation : cela signifie prendre des antibiotiques de manière préventive pour réduire le risque de futures exacerbations.
  • L’utilisation d’un médicament appelé théophylline est un peu controversée, cela signifie que les médecins et les experts ne sont pas tous d’accord sur son efficacité ou son utilité pour tout le monde.
  • La réhabilitation pulmonaire est une partie très importante du traitement pour ceux qui sont plus touchés par leur maladie pulmonaire, en particulier si la personne est dans un état où les symptômes sont plus graves ou si la personne a eu récemment une aggravation de sa Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) (groupes B, C ou D). Ce programme aide à réduire les chances de devoir retourner à l’hôpital et même peut aider à vivre plus longtemps

La réhabilitation pulmonaire contribue à améliorer comment la personne se sent au quotidien, le bien-être général, et peut diminuer les sentiments de nervosité ou de tristesse liés à l’état de santé. La personne peut être orientée vers un programme de réhabilitation pulmonaire dès que le diagnostic de Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) est posé, après une exacerbation, ou si la personne ressent que ses symptômes empirent. Pour les meilleurs résultats, il est recommandé de commencer la réhabilitation pulmonaire dans les 4 semaines qui suivent une aggravation de la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO). Il est possible de suivre une réhabilitation pulmonaire une fois par an. Aux Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG), il y a un programme spécifique pour la réhabilitation pulmonaire il y a aussi d’autres centres qui offrent des services similaires. Il est aussi très bénéfique pour tous les patientes et patients souffrant de Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) de pratiquer une activité physique régulière.

L’Oxygénothérapie (qui est l’administration d’oxygène) peut être recommandée si une personne a une maladie pulmonaire obstructive chronique (BPCO) très sérieuse et que la personne n'a pas assez d'oxygène dans le sang au repos. L’administration d’oxygène à domicile a été démontrée d’aider à vivre plus longtemps. La personne pourrait avoir besoin d’oxygène à domicile si l'oxygène dans le sang chute en dessous de 88% deux fois ou plus en trois semaines. Les médecins vont vérifier si la personne a toujours besoin de l'oxygène tous les 2 ou 3 mois. Les médecins vont apprendre à la personne concernée à utiliser correctement l’oxygène au domicile – il est très important de ne pas fumer à côté de l'oxygène car cela peut causer des brûlures graves. Si la personne n’a pas de problèmes avec le niveau d'oxygène au repos ou si cela arrive seulement quand la personne fait de l'exercice, alors la personne n’a probablement pas besoin d'oxygène à domicile.

Dans certains cas, si la personne a trop de dioxyde de carbone dans le sang (hypercapnie) et que cela cause des symptômes, la personne pourrait bénéficier d'une ventilation non invasive (VNI) après une évaluation par un spécialiste des poumons. Si la personne a également des pauses dans sa respiration durant le sommeil (apnées du sommeil), un appareil qui aide à maintenir une pression d'air constante dans les poumons pour les maintenir ouvert pendant que la personne dort (CPAP ou ventilation à pression positive continue) pourrait être recommandé.

Parfois, lorsque les médicaments et autres traitements habituels ne fonctionnent pas suffisamment pour traiter la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO), il est possible d'envisager des options chirurgicales. Cela peut inclure l'élimination des zones endommagées du poumon, la réduction de la taille des poumons pour faciliter la respiration, ou même une greffe de poumon dans les cas les plus graves (mais pour cela, il est essentiel d'avoir arrêté de fumer).

Il existe aussi des interventions moins invasives, réalisées avec un tube fin et flexible passé dans les voies respiratoires (endoscopie) pour réduire la taille de poumon qui est anormalement grande dans la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO), mais il est important de savoir que ces procédures coûteuses sont encore en évaluation pour confirmer leur efficacité à long terme. Lorsque la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) atteint un stade avancé et qu'elle ne peut plus être contrôlée, les soins se concentrent sur le soulagement des symptômes et l'amélioration de la qualité de vie, ce qu'on appelle les soins palliatifs. Les soins palliatifs ne se limitent pas aux derniers jours ou semaines de vie ; les soins palliatifs peuvent être introduits bien plus tôt pour aider la personne à gérer les symptômes comme l'essoufflement ou les douleurs.

Prévention des exacerbations

Si la personne a deux crises d’exacerbations ou plus de la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO)par année, même en prenant tous les médicaments comme il faut, le ou la médecin peut envisager de prescrire des antibiotiques (Azithromycine) à prendre de manière préventive (tous les jours ou 3 fois par semaine) pour éviter ces crises. Généralement, le ou la médecin prescrira ces antibiotiques pour une période allant jusqu'à un an, car prendre ces médicaments plus longtemps n'a pas montré d'avantages supplémentaires. Il est important de savoir que la prise d’antibiotiques régulière peut faire que les bactéries s'habituent aux antibiotiques et deviennent résistantes, rendant les médicaments moins efficaces à l'avenir. De plus, certains antibiotiques peuvent affecter le cœur en rallongeant un intervalle appelé QT sur un électrocardiogramme (un enregistrement de l'activité électrique du cœur), ou même causer des problèmes d'audition.

Il est très important de se protéger contre les infections qui peuvent provoquer des crises de la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) par la vaccination contre le pneumocoque au moins une fois avec un vaccin appelé "Prévenar ®", qui est mieux adapté que l’autre vaccin nommé "Pneumovax®". Si la personne a une maladie pulmonaire avancée ou qui s'aggrave, elle pourrait avoir besoin d'une dose de rappel. Il faut noter que le vaccin "Prévenar ®", n'est pas toujours remboursé par les assurances. Pour prévenir les infections il faut faire une vaccination contre la grippe chaque année pour éviter les complications et être à jour sur la vaccination contre le Covid-19 suivant les recommandations de vaccination. Pour prévenir les infections il faut se protéger contre la coqueluche et s’assurer que la vaccination contre la coqueluche est toujours valide.

Pour ce qui est de l'environnement, il est important ne pas respirer de la fumée de cigarette ou de tout autre type de fumée et de poussières, surtout dans les endroits fermés comme le lieu de travail. Le port d'un masque, se laver les mains régulièrement sont des mesures simples mais très efficaces pour éviter les infections. Si la personne a une Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO), il est possible qu’elle ne mange pas assez ou qu’elle n’obtienne pas tous les nutriments dont le corps a besoin, ce qui peut rendre la personne plus faible ou malade. Il est aussi  très important de vérifier si l’alimentation est équilibrée et complète car les personnes avec BPCO pourraient manger moins, et donc manquer de nutriments essentiels. La vitamine D par exemple est particulièrement importante. Si le corps n'a pas assez de vitamine D (moins de 25 nanomoles par litre), cela pourrait augmenter de moitié le risque d'avoir des crises sévères de la maladie pulmonaire. Une supplémentation en vitamine D est donc nécessaire en cas de carence.

Exacerbation de BPCO

L'information diffusée sur cet agent conversationnel est destinée à encourager, et non à remplacer, les relations directes entre le ou la patiente et le ou la professionnelle de santé. Cette plateforme ne remplace en aucun cas une consultation médicale. Consulter le ou la médecin traitante dans le moindre doute.

Diagnostic et bilan lors d’exacerbation

Une "crise" ou "exacerbation" de la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) signifie que les symptômes respiratoires habituels s'aggravent de manière importante et que cela nécessite souvent de changer ou d'augmenter le traitement habituel. Voici comment une personne pourrait reconnaître s’il s’agit d’une crise : la personne a plus de difficulté à respirer que d'habitude, les crachats deviennent plus épais et plus colorés, la personne produit plus de crachats que d'habitude.

Les raisons pour lesquelles ces crises peuvent se produire incluent souvent des infections virales, comme celles qui causent le rhume, mais il peut aussi s'agir d'infections bactériennes ou d'autres facteurs comme la pollution de l'air, des changements soudains de température, ou le fait de ne pas suivre le traitement régulièrement. Parfois, la cause exacte n'est pas claire, mais si la personne a déjà eu une crise ou exacerbation de la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) par le passé, la personne est plus à risque d'en avoir une nouvelle. Il est important de prendre ces crises ou exacerbations de la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) au sérieux car elles peuvent affecter négativement la capacité à respirer, réduire la qualité de vie, accélérer la détérioration de la fonction des poumons et elles ont également un lien avec un risque accru de décès dans les années qui suivent.

Lorsque la personne a une aggravation des symptômes respiratoires, il y a différents examens que le ou la médecin peut faire pour être sûr de ce qui se passe (écarter les autres diagnostics possibles) et comment aider la personne.

Un électrocardiogramme (ECG) est un test qui enregistre l’activité électrique du cœur pour vérifier s'il y a des problèmes cardiaques qui pourraient causer des difficultés respiratoires.

Des analyses de sang : ces tests vérifient le bon fonctionnement des organes, comme les reins, et mesurent des substances dans le sang qui peuvent indiquer si le cœur fonctionne bien.

Une radiographie du thorax : c’est une image des poumons et de la cage thoracique qui peut montrer si la personne a une infection ou d'autres problèmes dans les poumons.

Un test de gaz du sang (gazométrie) peut parfois être effectué : ce test vérifie combien d’oxygène et de dioxyde de carbone se trouve dans le sang et comment les poumons fonctionnent.

Une analyse des crachats, surtout si la personne est hospitalisée, si les crachats sont très épais et colorés (purulents) ou si les médicaments initiaux n'ont pas bien fonctionné.

Le ou la médecin peut ne pas faire passer une spirométrie, qui est un test de souffle mesurant combien d’air les poumons peuvent prendre et relâcher, car cela n'est généralement pas utile lorsque les symptômes sont en pleine crise.

Traitement lors d’exacerbation

Quand la personne ressent une aggravation soudaine des difficultés respiratoires, il est recommandé d’utiliser des médicaments à inhaler qui agissent vite pour aider à mieux respirer (ces médicaments sont appelés bronchodilatateurs de courte durée d’action). Il est souvent conseillé d'utiliser un petit tube appelé "chambre d'inhalation" ou un appareil qui transforme le médicament en vapeur que la personne peut respirer, pour que le traitement soit plus efficace.

De plus, il est d’habitude indiqué de prendre des médicaments appelés corticoïdes, en particulier la prednisone par la bouche, pour réduire l'inflammation dans les poumons. Parfois, selon l'intensité des symptômes (plus de mal à respirer que d'habitude, une toux qui produit des crachats plus épais et plus jaunes ou verts, ou si la personne crache plus que d'habitude, cela peut signifier que les symptômes respiratoires s'aggravent) ou si le ou la médecin pense que la personne a une infection bactérienne en plus, il peut aussi prescrire des antibiotiques. Le traitement antibiotique et la corticothérapie sont à prescrire chacun pour une durée de 5-7 jours au maximum, un traitement plus long étant associé à des risques plus élevés de pneumonies (corticoïdes) et de résistances (antibiotiques).

Il est important de surveiller que le niveau d’oxygène dans le sang reste entre 88% et 92%. C’est le juste milieu pour s’assurer que la personne a assez d’oxygène sans en avoir trop. Si la personne a trop d’oxygène cela pourrait paradoxalement rendre la respiration moins efficace et augmenter le risque de problèmes de santé. Il existe un type de traitement à l’oxygène qui envoie l’air plus fortement dans les poumons, qu’on appelle oxygène à haut débit. Ça peut parfois être utilisé à la place de la ventilation non invasive, qui est un autre traitement aidant à respirer, mais les médecins étudient encore la meilleure façon d’utiliser cette thérapie à haut débit.

Evaluation et critères d’hospitalisations

Il est nécessaire d’aller aux urgences si la personne a du mal à respirer ou qu’elle respire très vite même au repos, si le niveau d’oxygène est bas (moins de 88%), ou si la personne se sent confuse ou moins consciente que d’habitude. Si la personne doit utiliser des muscles supplémentaires pour respirer, si la poitrine ne bouge pas normalement quand la personne respire, si la peau prend une couleur bleutée ou si la personne a des gonflements nouveaux dans les jambes (ceux-ci pourraient être des signes que le cœur a du mal à travailler correctement) il est important d’aller à l’hôpital. Dans le cas où les tests faits par le ou la médecin montrent que l’oxygène est dangereusement bas ou le dioxyde de carbone est dangereusement haut, il est capital d’aller à l’hôpital. Si l’état de la personne ne s'améliore pas malgré le traitement que la personne a commencé à prendre à la maison ou en clinique, il est important de rediscuter avec le ou la médecin traitante et d’aller à l’hôpital si nécessaire. Si la personne a d'autres conditions médicales sérieuses en même temps, comme des problèmes cardiaques, il est important d’aller à l’hôpital. Si la personne vit seule ou n’a pas assez de soutien à la maison et que la personne a une aggravation des symptômes, il est important d’aller à l’hôpital.

Exacerbation de BPCO et COVID-19

Pour les cas plus graves où il y a une suspicion forte de Covid-19, un scanner peut être réalisé pour chercher des signes de pneumonie liée au virus. Le traitement avec des antibiotiques reste le même que pour une exacerbation typique de Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO). En plus des traitements habituels pour une exacerbation de Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO), si le Covid-19 est présent, la personne pourrait aussi avoir besoin de prendre des corticoïdes (comme la dexaméthasone) et les traitements appropriés pour le COVID-19.

Dernière mise à jour : 14/01/2025