Hyperaldostéronisme primaire : La chirurgie

Adresse

Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4
1205 Genève
Suisse

Sophie de Seigneux
Professeure
Sophie de Seigneux
Médecin-cheffe de service

Elle est indiquée quand le cathétérisme a montré qu’une seule de vos glandes surrénales est à l’origine de l’augmentation sanguine d’aldostérone. Une fois les résultats obtenus, le traitement consiste à enlever la glande surrénale responsable. Il s’agit d’une chirurgie laparoscopique (minimalement invasive) sous anesthésie générale, qui consiste à retirer cette glande en pratiquant une incision d’environ 1-2 cm à la paroi abdominale. La durée d’hospitalisation est de 1 à 3 jours.

Quelles sont les effets de l’intervention sur l’hypertension ?

La guérison suite à l’intervention peut être complète, partielle ou absente.

L’hypertension est guérie chez 40% des patients qui n’ont dès lors plus besoin de suivi médical et de traitement.

Le succès de l’intervention est partiel pour 35% des patients qui peuvent toutefois diminuer le nombre de médicaments nécessaires pour corriger leur hypertension.

Chez 25% des patients, l’opération n’a pas apporté de bénéfice. Ils ou elles doivent continuer à prendre le même traitement antihypertenseur qu’avant l’intervention.

Les facteurs qui diminuent les chances de guérison sont :

  • l’âge > 50 ans
  • le sexe masculin
  • une hypertension sévère ou ancienne
  • une atteinte associée des reins
  • une histoire familiale d’hypertension artérielle
  • une augmentation moins sévère du taux sanguin d’aldostérone.
     

Sur 100 patients traités par chirurgie :

Quelles sont les autres effets de la chirurgie ?

Le taux sanguin de potassium se normalise chez plus de 95% des patients.

Avec la disparition de l’excès d’aldostérone, disparaissent également les effets néfastes à long terme sur le cœur et les reins.

Quels sont les risques ?

Les complications sont rares.

  • Risque de passage à la chirurgie dite «ouverte» (ou laparotomie) avec une incision large de l’abdomen pour accéder à la glande surrénale (<5%).
  • Troubles de la sensibilité transitoires de la paroi abdominale (5-15%).
  • Hémorragie nécessitant parfois une transfusion ou entraînant une complication cardiaque ou respiratoire (<2%).
     

Cependant, dans des rares cas (<5%), le taux sanguin d’hormones produites par la surrénale restante est trop bas. Un traitement médicamenteux de substitution hormonale est alors nécessaire au long cours.

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Dernière mise à jour : 31/01/2024