Assistant en pharmacie

Les assistants et assistantes en pharmacie dans les unités de soins (APUS) gèrent les stocks de médicaments dans plus de 90 lieux de soins.

APUS. Acronyme apparu en 2014 après une phase pilote aux blocs opératoires de chirurgie, il s’est depuis largement répandu partout dans l’hôpital. Les assistants et assistantes en pharmacie dans les unités de soins sont en effet aujourd’hui dans plus de 90 lieux de soins. D’ici la fin de l’année, l’équipe sera déployée sur tous les sites hospitaliers. Au nombre de 27, ils et elles gèrent les pharmacies : commande des médicaments, rangement, gestion des quantités selon les dates de péremption et des conditions de stockage, contrôle des traitements, etc. « Toutes ces personnes ont un CFC d’assistant ou assistante en pharmacie. Comme la plupart viennent d’officines en ville, avant de s’installer dans les unités, elles suivent une formation à la pharmacie hospitalière afin d’être ensuite autonomes », explique Olivia François, pharmacienne cheffe de projet, responsable de la gestion des pharmacies des unités de soins. Et de compléter : « Ces tâches étaient autrefois réalisées par les infirmiers et infirmières. Les APUS permettent ainsi au personnel soignant d’être au plus proche de son cœur de métier. »

Travaillant de manière délocalisée dans les différents départements, les APUS sont bien une équipe de la pharmacie, la plus grande même en nombre. « Toutes ces personnes partagent les mêmes valeurs. Elles sont les sentinelles de la pharmacie dans les soins. Auparavant, cette dernière était vue uniquement comme une structure localisée au sous-sol. Aujourd’hui, elle est bien ancrée et visible dans les unités », poursuit Olivia François. Les APUS multiplient d’ailleurs les échanges quotidiens avec les infirmiers et infirmières : nouvelles entrées, transferts, dosage d’un médicament, etc. Comme en témoignent Alexandra Da Silva Bernardo et Séverine Moreno, toutes deux APUS à l’Hôpital des Trois-Chêne, chacune responsable de six unités. 

L’intégration au sein du Département de réadaptation et gériatrie est réussie, mais le cordon avec la pharmacie n’est pas pour autant coupé. « Nous sommes en contact quotidiennement avec l’officine pour discuter des commandes ou avec des collègues dans d’autres départements si nous manquons d’un médicament », complète Séverine. Autre élément d’appartenance : le « huddle » quotidien. Cette courte réunion d’une dizaine de minutes a lieu à 13h, du lundi au vendredi. Elle réunit à la pharmacie, en présentiel, les APUS du site Cluse-Roseraie et en visioconférence les autres des sites extérieurs. « Comme nos collègues des autres sites, nous y participons également, mais à distance. Nous prenons ainsi connaissance en même temps que les autres des informations importantes du jour comme d’éventuelles problématiques ou besoins pour l’après-midi. Cela renforce notre rattachement au reste de l’équipe », relèvent Alexandra et Séverine. Rattachement complété par une journée de présence à la pharmacie tous les mois.

Le nombre d’APUS ayant crû rapidement (5 en 2014, 11 en 2017, 24 en 2020), la cohésion a mis du temps à prendre forme. « L’identité de l’équipe reste un challenge. Nous y travaillons constamment. En 2019, nous avons ainsi mis sur pied des moments d’échanges, appelés « Ensemble », qui ont débouché en 2020 sur une charte, signée par tous et toutes. L’objectif est d’avoir un engagement au quotidien sur des valeurs communes de respect, d’esprit d’équipe, de reconnaissance et de confiance », détaille Olivia François. Aidée par Marianne Gazengel Marchand, son adjointe, elle souhaite renforcer et consolider ces valeurs auprès de l’équipe. « Sans oublier la confiance mutuelle qui est le ciment des relations », conclut la pharmacienne cheffe de projet.

Publié le 06 Avril 2022 | Auteur: Giuseppe Costa
Crédit photo: Julien Gregorio