Votre conditionnement pré-transplantation

Quel est son objectif ?

Ce conditionnement est constitué d’une chimiothérapie, souvent associée à un sérum anti-lymphocytaire (ATG) et à de la radiothérapie. Il vous prépare à recevoir les nouvelles cellules souches et élimine les cellules cancéreuses restantes. Il empêche également la moelle de produire des cellules normales. Pour permettre à votre organisme de fonctionner, vous recevez des transfusions de globules rouges et de plaquettes. En revanche, les globules blancs nécessaires au système immunitaire ne peuvent pas être transfusés. Par conséquent, vous séjournez dans un isolement protecteur jusqu’à ce que la transplantation produise de nouvelles cellules sanguines.

Un traitement personnalisé

Il existe différents conditionnements. Leur intensité est variable. Déterminé en fonction du bilan pré-transplantation, le conditionnement est adapté à votre situation individuelle. A la fin du conditionnement, vous recevez un traitement immunosuppresseur afin de diminuer le risque de rejet de la transplantation.

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Quels sont les possibles effets indésirables ?

Le conditionnement pré-transplantation entraîne certains effets indésirables. Ils sont transitoires et disparaissent progressivement après la fin du traitement. Un accompagnement pour les soins corporels et esthétiques vous est proposé.

Les nausées et vomissements

Les chimiothérapies provoquent des nausées et parfois des vomissements. Un traitement antiémétique administré durant le conditionnement permet de les contrôler. Votre participation à l’évaluation des nausées est indispensable. Informez l’équipe soignante de l’intensité de votre inconfort afin qu’elle puisse adapter votre traitement.

La mucite ou inflammation du système digestif

Il s’agit de lésions inflammatoires de la muqueuse de la bouche et du tractus gastro-intestinal. Elles sont induites principalement par la chimiothérapie. La mucite peut s’étendre à tout le tube digestif. Pour la prévenir et la traiter, vous effectuez des soins de bouche réguliers et recevez des traitements antalgiques adaptés.

La perte des cheveux

La chimiothérapie provoque la chute des cheveux vers le 10e jour du traitement. Ils repoussent à partir du 2e mois environ. Bonnet de coton léger, chapeau, foulard ou perruque peuvent vous aider à mieux vivre cette période.

La sécheresse de la peau

Une desquamation de la peau peut survenir au cours du traitement. Des lotions spécifiques vous sont recommandées.

La perte d’appétit et la modification du goût

La chimiothérapie modifie fréquemment le goût ou l’odeur de certains aliments, qui deviennent amers ou métalliques. Elle peut également provoquer une sécheresse de la bouche, une inflammation de la cavité buccale avec atteinte des papilles gustatives et des gencives suite à la modification de la flore buccale. Des soins de bouches adaptés sont prescrits dans chaque situation.

Le plaisir de manger et l’appétit peuvent être difficiles à maintenir durant votre traitement. Ceci peut entraîner une perte de poids et accélérer la fonte musculaire. Afin de prévenir le risque de malnutrition, une sonde nasogastrique est mise en place à la fin du conditionnement et vous recevez des apports nutritifs supplémentaires (alimentation entérale). Une activité physique régulière maintient votre masse musculaire.

L’alimentation entérale est également efficace pour prévenir et diminuer les risques de la maladie greffe contre hôte digestive.

La sonde nasogastrique
Sonde nasogastrique

Dernière mise à jour : 04/12/2020