Cancer de la prostate

Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquemment diagnostiqué chez l’homme. Plus de 6 000 nouveaux cas sont enregistrés chaque année en Suisse. Il s’agit du 2^e cancer le plus mortel et touche principalement les hommes de plus de 50 ans. Au moment du diagnostic, 60% des patients sont âgés de 70 ans ou plus.

Les patients ayant des antécédents de cancer de la prostate dans la famille sont plus à risque de développer la maladie. Les hommes ayant des origines africaines ou certaines prédispositions génétiques sont également davantage sujets à ce cancer.

Aux HUG, tous les patients atteints d’un cancer de la prostate sont traités au sein du Centre du cancer de la prostate. Depuis 2014, ce centre bénéficie d’un label qualité délivré chaque année par la Société allemande du Cancer (Deutsche Krebsgesellschaft – DKG) après un audit. Cette certification garantit le plus haut niveau de qualité en matière de traitement et de suivi des patients. Il s’agit du seul centre à répondre à de telles exigences qualitatives dans le canton de Genève.

Le Service d’urologie bénéficie d’équipements de dernière génération pour le diagnostic et le traitement des cancers de la prostate. Cela inclut notamment des dispositifs médicaux de biopsie avec fusion des images médicales IRM (premier centre reconnu en Suisse romande depuis 2012), deux systèmes de chirurgie robot-assistée Da Vinci Xi ou encore une thérapie par HIFU (Focal One).

Un infirmier accompagne les patients tout au long de leur prise en charge, afin de les assister au mieux.

Le diagnostic peut être posé après consultation pour divers symptômes, comme une hématurie , des difficultés à uriner (troubles mictionnels) ou des douleurs. La plupart du temps, le diagnostic se fait au cours d’un contrôle sans que le patient ne présente de symptômes.

Dès l’âge de 50 ans (voire plus tôt en cas de présence de facteurs de risque), un contrôle médical régulier est recommandé. Grâce à une prise de sang pour mesurer le taux de PSA et un examen de la prostate par toucher rectal , il est ainsi possible de détecter de manière précoce un cancer de la prostate. Si les résultats de ces examens sont anormaux, le ou la médecin prescrit une imagerie de la prostate par IRM, puis, le cas échéant, une biopsie de la prostate. Ce dernier examen est le seul qui permet de poser le diagnostic de cancer de la prostate avec certitude et de déterminer son degré d’agressivité.

Si un cancer de la prostate est diagnostiqué, d’autres examens peuvent être demandés afin de s’assurer de l’absence de métastases , comme la scintigraphie osseuse ou encore un scanner ou un PET-Scanner. 

La détection précoce diminue la mortalité de façon significative.

Le traitement dépend du stade et de l’agressivité de la tumeur.

Il existe plusieurs moyens de traiter un cancer de la prostate. Il est possible d’effectuer une ablation chirurgicale de la prostate (prostatectomie). L’opération est réalisée le plus souvent par voie mini-invasive robot-assistée Une radiothérapie , une hormonothérapie ou une chimiothérapie peuvent également être administrées, soit de manière isolée, soit en combinaison les unes avec les autres.

Des traitements novateurs, comme une destruction partielle de la prostate (thérapie focale ), sont aussi proposés au sein du Service d’urologie des HUG.

Lorsque le cancer de la prostate est de petite taille et de faible agressivité, l’option la plus couramment choisie reste une simple surveillance du cancer, sans aucun traitement immédiat. En effet, les risques de progression de cancers indolents sont extrêmement faibles.

Aux HUG, la prise en charge d’un cancer de la prostate est discutée au tumor board  du Centre du cancer de la prostate qui réunit les experts et expertes des services d’oncologie, d’urologie, de radiologie, de radio-oncologie, de médecine nucléaire, et de pathologie clinique.