Faible risque de transmission de la grippe aviaire à l’humain
Le nombre de cas de grippe aviaire est en augmentation depuis 2020, tant chez les oiseaux sauvages que parmi les élevages de volailles. En 2020-2021, le sous-type aviaire A(H5N8) était dominant. Ce dernier a été remplacé dans l’épizootie actuelle par le sous-type A(H5N1), et plus précisément une version hautement pathogène (HPAI A(H5N1)) de celui-ci. Ce virus HPAI A(H5N1) a été détecté non seulement dans la sauvagine, mais aussi chez d'autres espèces d'oiseaux sauvages. Des cas ont également été détectés dans d’autres animaux, notamment des mammifères (visons, phoques…). La propagation du virus entre visons est suspectée. Il est donc légitime de se poser la question de la possible transmission à l’humain, voire d’une transmission interhumaine.
Cependant, l’Organisation Mondiale de la Santé considère actuellement le risque de transmission de la grippe aviaire à l’homme comme faible. En effet, les cas humains restent rares et concernent exclusivement des personnes vivant en contact étroit avec de la volaille ou d’autres oiseaux qui pourraient être infectés par le virus de la grippe aviaire. De plus, aucun cas de transmission interhumaine n’a été mis en évidence.
Les symptômes chez l’humain peuvent apparaitre entre 2 et 14 jours après l’infection. Ils peuvent être de sévérité variable et semblables à ceux de la grippe saisonnière. En cas d’apparition de symptômes grippaux après une exposition à un oiseau ou à un autre animal suspecté d’être contaminé par le virus de la grippe aviaire, il convient de consulter un médecin dans les meilleurs délais.
Les cas vétérinaires sont diagnostiqués par l’Institut de Virologie et d’Immunologie (IVI) à Mittelhäusern. Le Centre National de Référence de l’influenza (CNRI) aux Hôpitaux Universitaires de Genève dispose des tests nécessaires au diagnostic de potentiels cas humains.
Le virus H5N1 ne fait pas partie de la composition du vaccin saisonnier, de sorte qu'une vaccination contre la grippe saisonnière ne confère pas de protection contre le virus H5N1. Il existe des candidats pour des vaccins contre le H5N1 chez l'homme, mais ces vaccins ne sont ni utilisés ni disponibles à grande échelle à ce stade.
Afin de minimiser tout risque d’infection, veuillez éviter de toucher les oiseaux malades ou morts et veuillez annoncer leur emplacement au service vétérinaire cantonal.
Pour plus d’informations (anglais) :
Les contacts des services vétérinaires cantonaux :