Les buanderies successives à l'Hôpital cantonal -

Une femme avec tablier se penche sur un lavoir muré.

L'ancienne buanderie, ca. 1900

Photo no 233

Au 19e siècle, sans machines, le traitement du linge est très fastidieux. Il faut le faire bouillir dans d’énormes cuves, puis le rincer à l’eau claire, l’essorer et le suspendre pour séchage. La buanderie de l’Hôpital cantonal (ainsi que les bains pour les patientes et les patients) se trouvent au sous-sol du bâtiment principal. Selon le rapport d'activités de 1864, on constate une influence nuisible des vapeurs sur l’état des murs et de la charpente. Nous pouvons aisément imaginer que les conditions de travail pour les employées et employés sont difficiles.

Un homme s'active sur le tambour d'une machine à laver.

L'ancienne buanderie, ca. 1900

Photo no 231

Le rapport d'activités de 1888 mentionne "l’impérieuse nécessité de sortir la buanderie et les bains du bâtiment actuel et de les réorganiser de façon à mettre ces services à la hauteur des exigences soit de l’hygiène moderne, soit du nombre actuel des malades, lequel a plus que doublé depuis la création de l’Hôpital cantonal". Dès lors, la buanderie est délocalisée dans une des nouvelles ailes ajoutées au bâtiment en 1888-1890. Une chaudière verticale permet d’alimenter les bains des étages supérieurs, et un appareil de désinfection par vapeur d’eau sous pression est également installé.

Une rangée de bâtiments bas au toit plat, avec des nombreuses portes et fenêtres sans volets, devant un chemin en terre.

Ateliers - buanderie (extérieur), ca. 1910

Photo no 253

Malgré cette modernisation, le traitement du linge repose toujours essentiellement sur du travail manuel. Les locaux sont exigus et sombres, la chaleur est étouffante. Afin de remédier à cette situation, la Commission administrative valide en 1907 les plans pour un nouveau bâtiment annexe du côté du chemin de la Roseraie. Il est destiné à abriter la buanderie, mais également les ateliers de matelasserie, de menuiserie, de serrurerie et de peinture.

Diverses installations dont deux grandes machines à laver.

Buanderie, 1909

Photo no 243

La nouvelle buanderie est équipée d’une chaudière d’Escher, Wyss & cie ; d’une machine à laver, système Treichler ; d’une essoreuse et d’une calandre à vapeur de la société Hydorion. Ces noms d’entreprises sont des références à l’époque. Les machines sont reliées par des courroies de transmission à une turbine à vapeur. La buanderie entre en fonction en 1909, et les employés "adoptent sans hésitation les nouveaux équipements", si l’on peut croire le rapport d’activité de cette année-là.

À côté de la buanderie se trouvent la salle de séchage et de repassage, ainsi que la lingerie… mais elles seront présentées dans un prochain article.