Dans les ateliers construits en 1909, située juste à côté de la buanderie, la spacieuse salle dédiée au traitement du linge après lavage était équipée d’une grande calandre et d'armoires de séchage. Les quantités de linge étaient impressionnantes, déjà à l’époque. Ainsi, en 1910, on dépensait près de 28'000 francs pour la lingerie, 9000 francs pour la literie et 22'000 francs pour le blanchissage, sur des dépenses totales de 680'000 francs (chiffres arrondis ; en « francs d’aujourd’hui » il faudrait rajouter un zéro à ces montants).
Après séchage, le linge était repassé à l’aide de fers à vapeur, ingénieusement reliés par des tuyaux au système d’eau chaude des ateliers. Dans la salle de lingerie, les pièces étaient stockées, après raccommodage si nécessaire. Une grande équipe, principalement féminine, travaillait tantôt à la machine à coudre, tantôt au tri dans les armoires et à la distribution. En 1910, elle comptait 8 lingères, 9 laveuses et 2 laveurs, 3 repasseuses, 5 plieuses (à titre de comparaison, la même année il y avait 78 infirmiers et infirmières à l’Hôpital cantonal). Quant à l’épouse du directeur, elle était chargée de surveiller ces tâches et portait le titre de « gouvernante de lingerie et literie ».
Licence Creative Commons CC-BY-SA – source : archives HUG – référence : art. 19903 / HUG_albumHC