Une nouvelle vie
La grossesse et l’accouchement sont des périodes de changements et d’ajustement tant au niveau physique, psychologique qu’émotionnel. Comme beaucoup de jeunes mères, il se peut que vous vous sentiez fatiguée, stressée, voire déprimée.
Soyez indulgente avec vous-même et donnez-vous le temps de vous adapter à cette nouvelle vie. Votre bébé est votre priorité, mais ne vous oubliez pas. Accordez-vous du repos, ce sera bénéfique pour lui aussi. N’hésitez pas à demander de l’aide à votre entourage pour les courses, la cuisine, le ménage, la lessive, etc.
Entretien de vécu d’accouchement
Parfois, tout ne se passe pas comme on se l’était imaginé. Afin de répondre à la demande des femmes et des couples qui ont vécu un accouchement récent difficile soit sur le plan physique, psychologique ou émotionnel, un entretien individuel est proposé. Celui-ci a lieu avec une sage-femme formée à cette problématique ou avec un médecin obstétricien cadre. L’entretien est également possible lors d’une nouvelle grossesse, qui succède à un accouchement difficile.
Cet espace d’écoute vous permet d’exprimer votre ressenti et de poser toutes les questions sur la prise en charge obstétricale. L’objectif est de ne pas laisser en suspens des émotions ou des craintes pour le futur.
Un rendez-vous peut être pris à tout moment, juste après la naissance ou plus tard.
Contact pour un rendez-vous:
Tél : +41(0)79 553 23 02
E-mail : vecuaccouchement@hug.ch
Le baby-blues
Entre le 2e et le 5e jour après la naissance, il se peut que vous ressentiez une forte émotivité et que votre humeur soit changeante. Près de 70% des femmes connaissent un baby-blues. Ce phénomène, en lien avec la fatigue, les émotions, les modifications hormonales, la nouvelle vie de parent, est de courte durée (au maximum quelques jours). Le repos et le soutien bienveillant de l’entourage et/ou des soignants aident à passer ce cap.
La dépression périnatale
Durant la grossesse ou dans l’année qui suit la naissance de l’enfant, 1 femme sur 8 est touchée par une dépression. Si vous reconnaissez l’un des signes suivants, parlez-en à votre conjoint, à un proche, à votre sage-femme ou à votre médecin:
- vous ressentez une angoisse importante
- votre passé vous obsède
- vous éprouvez de la difficulté à vous sentir mère ou vous avez l’impression d’être une «mauvaise mère»
- vous vous inquiétez constamment et sans raison objective pour votre enfant ou pour vous-même
- vous vous sentez régulièrement abattue et sans espoir.
Ne restez pas seule. Au contraire, cherchez de l’aide avant que la dépression ne s’installe et évitez ainsi ses conséquences. Sachez que la dépression périnatale se soigne particulièrement bien, et parfois même sans l’aide de médicaments, grâce à aux thérapies psychologiques brèves.
Pour plus d’informations:
Le conjoint
Pour votre conjoint également, la grossesse et l’accouchement ont été des périodes intenses. L’enfant est né et les choses sont désormais plus concrètes. Le rôle et les responsabilités de père lui demandent une adaptation. Les pères sont, en général, beaucoup plus sollicités aujourd’hui que par le passé. A chacun de trouver sa place et son style: en s’occupant du bébé, en vous épaulant, en s’informant sur l’éducation et les soins. La pression peut être forte et il ne faut pas qu’il hésite à en parler à un professionnel.
La dépression paternelle
On le sait moins, mais la dépression périnatale concerne 1 père sur 10. Le risque est d’autant plus élevé que la mère souffre également de dépression. Angoisse, sentiment d’oppression, difficulté à se sentir père, abattement, sont quelques-uns des symptômes. La dépression paternelle peut également se manifester par une plus grande absence, par des problèmes physiques (somatisation) ou par une consommation excessive d’alcool.
En cas de détresse, entourez votre conjoint et encouragez-le à se confier à vous, à un proche, à votre médecin de famille ou à un psychothérapeute.