Variole du singe : les HUG ont établi un protocole de prise en charge

Monkeypox

Le Centre des maladies virales émergentes et le laboratoire de virologie établis aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) suivent avec attention l’évolution de la situation après la confirmation inhabituelle de cas de variole du singe (Monkeypox – Orthopoxvirus, MPXV) dans plusieurs pays d’Europe, en Amérique du Nord et en Australie ces deux dernières semaines.

Les HUG et leur laboratoire ont établi un protocole de prise en charge en collaboration avec des spécialistes de tous les domaines concernés et en lien avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’Office fédéral de la santé publique.

Le laboratoire de virologie des HUG, en tant que laboratoire national de référence pour les infections virales émergentes, dispose d’un test PCR permettant de confirmer le diagnostic en cas de suspicion. Il s’agit d’une maladie qui doit être déclarée dans les deux heures au médecin cantonal et à l’OFSP.

A ce jour, il n’y a pas de cas confirmés en Suisse.

Dans la dernière semaine, plus d’une vingtaine de cas de variole du singe ont été confirmés, dans plusieurs pays en Europe, en Amérique du Nord et en Australie, et plusieurs dizaines de cas suspects sont en cours d’investigation. Cette maladie est une zoonose présente en Afrique Centrale et de l’Ouest. Il y a régulièrement des cas déclarés en Afrique subsaharienne, et plusieurs cas ces dernières années ont été déclarés hors d’Afrique chez des personnes revenant de voyage.

Ces deux dernières semaines, tant le nombre de personnes infectées que la répartition géographique des cas identifiés sont inhabituels. Dans l’épidémie actuelle, seul un cas semble lié à un retour d’Afrique. Les premières données épidémiologiques disponibles ne décrivent pas de claire chaine de transmission.

Initialement, la transmission a lieu de l’animal à l’homme, suite à un contact direct avec un animal infecté (rongeur ou primate). La propagation secondaire entre humains est habituellement limitée. Elle peut avoir lieu par voie respiratoire et par contact direct avec les lésions d’une personne infectée. La période d’incubation moyenne est de huit jours (max 21 jours).

Les manifestations cliniques habituelles sont un état fébrile avec augmentation de la taille des ganglions, douloureuse ou non, avec rougeurs possibles, suivis dans les un ou deux jours d’une éruption cutanée évoluant en vésicules/pustules souvent sur la figure, dans la bouche, le tronc puis vers les extrémités (incluant les paumes des mains et plante des pieds).

L’évolution clinique est le plus souvent favorable, et la plupart des patients guérissent avec un traitement symptomatique. Les complications restent rares, et le taux de mortalité est bas.

Il n’existe pas de traitement validé en Suisse contre cette maladie. La vaccination antérieure contre la variole peut réduire le risque d’infection. Actuellement, la meilleure façon de réduire le nombre des infections chez l’être humain est de le sensibiliser aux facteurs de risque et de réduire l’exposition au virus. Les mesures de surveillance et l’identification rapide des nouveaux cas sont cruciales pour endiguer les flambées.

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Dernière mise à jour : 20/05/2022