Les HUG reçoivent le renfort de plus de 300 soldats, pompiers et volontaires

renfort aux HUG

Soutenir les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) jusqu’au 31 mars 2021 au minimum : c’est l’engagement pris par la protection civile, le Service d’incendie et de secours et l’armée pour assurer certaines missions et permettre au système de santé genevois de faire face à la situation épidémique.

Désinfection des ambulances, accueil aux urgences adultes et travail en binôme avec les physiothérapeutes sont les trois tâches assurées par les quelque 300 volontaires intervenant depuis la fin octobre.

Libérer du temps pour les soignants

Le 18 novembre 2020, tout le dispositif mis en place a été présenté aux médias. Lors de la conférence de presse, Bertrand Levrat, directeur général des HUG, a rappelé combien, malgré la baisse du nombre d’hospitalisations observée ces derniers jours, la situation était préoccupante et mettait le système de santé sous forte pression. « Cette aide professionnelle est déterminante pour soulager nos équipes et libérer du temps pour les aides-soignants et les infirmières pour réaliser des soins. »

C’est le cas des volontaires de la protection civile qui interviennent dans le garage des ambulances. Leur rôle ? Désinfecter un véhicule qui a transporté un malade Covid pendant que l’ambulancier l’accompagne à l’intérieur de l’hôpital. Cela prend 15 à 20 minutes, un temps précieux économisé pour réengager plus rapidement les ambulances sur le terrain.

Ne quittons pas les urgences adultes pour découvrir le travail des sapeurs-pompiers aux admissions. Ayant interrompu leur école de formation, ils prêtent main forte pour accompagner les patients en chaise ou en lit à l’intérieur des urgences et nettoyer également les brancards.

S’adapter aux besoins

Quant à l’armée, elle intervient pour effectuer des missions ciblées, réactives, modulaires et sur mesure. Cinq compagnies sont déjà engagées, dont une sur le canton de Genève. Auxiliaires de santé, les soldats travaillent toujours en binôme avec les physiothérapeutes dans les unités de soins intermédiaires et de soins aigus pour mobiliser les malades, les faire marcher dans les couloirs ou les aider dans leurs thérapies respiratoires.

Pour Mauro Poggia, conseiller d’Etat en charge de la sécurité, de l’emploi et de la santé, la seule présence de ces renforts provenant des corps constitués peut être un signe alarmant de la situation mais elle montre la mobilisation de tous les acteurs pour faire face.

Chiffres-clés
Concrètement, le renfort apporté aux HUG représente :

  • 1500 heures pour les 55 sapeurs-pompiers volontaires affectés dans un premier temps à la désinfection des ambulances
  • 3500 heures pour les 21 aspirants sapeurs-pompiers professionnels et leurs 10 instructeurs détachés à l’accueil des urgences adultes
  • 800 jours de service pour les 90 personnes mobilisées par la protection civile en renfort des HUG et d’autres structures (cliniques privées, centres de dépistage)
  • 140 militaires, soit 60 soldats se relayant 24h/24 7j/7, et 1 ambulance en permanence pour le transport de malades non Covid.
Dernière mise à jour : 09/01/2024