Communiqué de presse

Rapport d'activité 2021 : Engagement marqué du personnel des HUG

Chiffres clés des HUG - 2021

Les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) publient ce jour leur Rapport annuel 2021 qui brosse le tableau d’une année dominée par le COVID-19, sans omettre toutefois leurs missions traditionnelles au service de la population. Très sollicités par la crise sanitaire, les HUG ont répondu présent et terminé l’exercice 2021 à l’équilibre grâce aux crédits supplémentaires COVID-19 accordés par le canton de Genève.

En 2020 et 2021, le COVID-19 a amené un grand nombre de personnes aux HUG, en stationnaire (séjours hospitaliers), ainsi qu’en ambulatoire avec notamment les dépistages et la vaccination. La pandémie a toutefois eu un impact sur de nombreux services, notamment la chirurgie dont l’activité a été fortement ralentie durant plusieurs mois. 

Plus de 275 000 personnes, soit l’équivalent de plus de la moitié de la population du canton, ont eu un contact avec l’hôpital en 2021. L’année précédente, elles étaient 280 000 contre 235 000 en 2019, dernier exercice prépandémie.  Près de 220 000 urgences, dont 39 000 en pédiatrie ont été accueillies et prises en charge. C’est plus qu’en 2020 (190 825 dont 27 304 pédiatriques) et en 2019 (130 749 dont 33 228 pédiatriques).

« Nous avons vécu une année éprouvante, durant laquelle les équipes ont démontré leur engagement et professionnalisme en affrontant la pandémie avec force et détermination tout en s’occupant de toutes les autres personnes qui ont eu besoin de leurs services », souligne Bertrand Levrat, directeur général des HUG. Et d’indiquer que : « L’hôpital se prépare désormais à intégrer le COVID et ses futurs nouveaux variants dans sa gestion courante, en continuant de collaborer activement avec le réseau de soins genevois et régional. »

Augmentation des cas complexes

Les cas hospitaliers sont chaque année plus complexes. Le nombre de patientes et patients avec plus de six comorbidités croît sans cesse et est passé de 34% en 2017 à 44% en 2021. La pandémie a eu un effet accélérateur sur la complexité des cas pris en charge aux HUG, puisque 70% de la hausse se concentre sur les deux dernières années.

Retour progressif à la normale

Aujourd’hui, toutes les activités des HUG ont repris et le rattrapage des interventions chirurgicales s’accélère. La transition entre la période COVID-19 et le retour à la normale prendra toutefois un certain temps. L’année 2022 s’annonce donc comme une année charnière entre la période COVID-19 et celle qui suivra.

Quatre vagues de COVID-19 en un an

Après un début d’année marqué par une forte deuxième vague, puis une troisième vague en avril, l’organisation est revenue à la normale fin mai. Une quatrième vague d’infections a remis en alerte l’hôpital fin août avant un basculement en mode crise début décembre pour la cinquième vague. Revivez les grandes étapes COVID-19 de 2021

Cette dernière a nécessité la diminution, puis la suppression des interventions chirurgicales électives, le recours en appui aux cliniques privées, médecins de ville et cabinets de pédiatrie. En 2021, 2 283 patients et patientes (2 350 séjours) ont été hospitalisées aux HUG à cause du COVID-19.

« Il y a deux ans, personne ne connaissait le SARS-CoV-2. Nous avons dû le découvrir en même temps que le soigner chez 6 300 patients et patientes. Les  défis médicaux et logistiques ont été énormes. Je tiens à saluer avec beaucoup de respect et d’admiration, toutes celles et ceux qui ont soigné les malades du COVID-19, ainsi que les autres pathologies », relève le Pr Arnaud Perrier, directeur médical. 

L’expérience des vagues successives a contribué à renforcer la capacité d’anticipation de l’organisation de l’hôpital, mais le personnel n’en sort pas moins éprouvé. 
 
« De cette crise, nous retiendrons la découverte de nouvelles façons de travailler et surtout un climat d’entraide qui ont été essentiels dans la réussite de notre mission », précise Sandra Merkli, directrice des soins.

Stationnaire ralenti et ambulatoire très sollicité

En raison du COVID-19, l’activité hospitalière 2021 a été fortement affectée par rapport aux années précédant la pandémie. Avec 60 400 cas stationnaires (séjours hospitaliers), elle a été toutefois supérieure à celle de 2020 (56 761), mais inférieure à celle de 2019 (64 134). Les HUG ne sont pas encore revenus au niveau d’activité prépandémique.

Le ralentissement du stationnaire s’explique principalement par l’affectation au secteur COVID-19 d’un certain nombre de lits de soins aigus, intermédiaires et intensifs, les arrêts partiels ou totaux momentanés de l’activité chirurgicale et le transfert de patientes et patients aux partenaires privés. 

En revanche, l’activité ambulatoire a été élevée avec 1 225 802 de prises en charge, du fait notamment du dépistage du COVID-19 et de la vaccination (1'074’645 en 2020 et 1'109’781 en 2019). 

Les hospitalisations en quelques chiffres

Le nombre de journées hospitalières s’est monté à 633 697 (639 173 en 2020 et 736 120 en 2019). La durée moyenne de séjour est en baisse régulière depuis trois ans, passant de 14,1 jours en 2019 à 13,8 en 2020 et 12,7 en 2021. Malgré la suspension momentanée des interventions chirurgicales durant la 2e et la 5e vague, 26 283 interventions ont été pratiquées en 2021 (22 409 en 2020 et 28 689 en 2019). 

Comme chaque année, un peu plus de 4 000 naissances (4 166) ont eu lieu à la Maternité des HUG en 2021.

Soutien constant du canton

Grâce aux crédits supplémentaires COVID-19 accordés par le canton de Genève à hauteur de 125,3 millions de francs, les HUG terminent l’exercice 2021 à l’équilibre.

Les recettes médicales se sont montées à 1 371,0 millions de francs (1 300,8 en 2020, 1 303,7 en 2019) auxquelles il faut ajouter 789,5 millions de francs de contributions et de subventions cantonales (36,5% du budget total des HUG), dont font partie les crédits supplémentaires liés au COVID-19 votés par le parlement.

Les charges de fonctionnement se montent à 2 160,5 millions de francs. Elles sont légèrement supérieures à celles de 2020 (+0,9%), essentiellement du fait des charges de personnel (+1,7%) qui représentent 77% des charges des HUG. Cette hausse est toutefois atténuée par la baisse des charges d’exploitation (-1,4% par rapport à 2020). 

Quelques faits marquants des HUG en 2021 

  • Résultat d’une large consultation et d’une démarche collaborative, les HUG ont lancé le plan stratégique Vision 20+5 pour «construire l’hôpital de demain». 
     
  • Les HUG renforcent leur dispositif de lutte contre les discriminations et pour un climat de travail inclusif et égalitaire en leur sein. Une cinquième valeur « égalité et inclusion » a été adoptée, tandis que la tolérance zéro envers les violences et les discriminations a été rappelée. 
     
  • Le Service propreté et hygiène innove avec un nettoyage des sols écologiques, sans produits chimiques. Cette technique sera progressivement déployée sur les sites des HUG à risques faibles et modérés. Plus de 5 000 litres de produits chimiques seront ainsi économisés chaque année.
     
  • Sur une initiative des HUG, les Centres de la mémoire de sept hôpitaux suisses et un Centre de recherche sur la maladie d’Alzheimer ont développé un registre national en ligne pour la recherche sur les maladies neurodégénératives et plus particulièrement sur la maladie d’Alzheimer.
     
  • Pour compléter le plateau technique en place, les HUG se sont dotés en 2021 de trois nouveaux outils à la pointe de l’imagerie médicale : un scanner 3D à faible radiation, un scanner destiné au Service de radiologie et une nouvelle salle de rythmologie.
     
  • En 2021, 134 organes ont été transplantés aux HUG sur 119 adultes et 5 enfants. 55 foies, 67 reins dont 3 en même temps que le foie, 6 pancréas dont 5 en même temps que le rein et 6 îlots de Langerhans ont été greffés à des patientes et patients, parfois sur liste d’attente depuis des années.
     
  • La résistance aux antibiotiques est au cœur des préoccupations. Chaque année, de nouvelles souches infectieuses apparaissent, certaines entièrement résistantes aux antibiotiques connus. Les HUG ont mis en service une chaîne d’automation des analyses bactériologiques qui identifie les molécules les plus efficientes pour chaque bactérie. 
     
  • Première en Suisse romande : le Service de cardiologie des HUG a implanté une prothèse miniature chez une patiente atteinte d’angine de poitrine chronique.
     
  • 2021 a vu la téléconsultation prendre son envol. L’application HUG@home a été mise à disposition de l’Institution genevoise de maintien à domicile (imad) et des médecins de ville sous le nom de Docteur@home. 2 569 téléconsultations ont eu lieu en 2021 et le taux de satisfaction des patientes et patients se monte à 77%. 
     
  • La réalité augmentée fait son entrée au Service de neurochirurgie des HUG. Des modélisations effectuées en amont à partir d’IRM, de scanner et de radiographies permettent de visualiser la trajectoire optimale de l’intervention avant l’opération, accroissant ainsi la sécurité et la précision du geste chirurgical.
     
  • L’immunothérapie cellulaire en oncohématologie, efficace contre certains types de lymphomes et de leucémies, est proposée aux HUG depuis début 2021. La nouvelle méthode dite des « cellules CAR-T » utilise des globules blancs modifiés génétiquement pour détruire les cellules cancéreuses.
     
  • Les HUG ont lancé la plateforme « Accordons-nous », un outil numérique conçu pour encourager les patients et les patientes à rédiger leurs directives anticipées et à en parler avec leurs proches.
     
  • Première en Suisse : une méthode non invasive, sous hypnose, a été utilisée pour « brûler » les nodules thyroïdiens bénins.
     
  • Première mondiale aux HUG : l’Unité d’oto-neurologie et le Centre romand d’implants cochléaires (CURIC) ont développé un implant vestibulaire, inséré dans l’oreille interne, qui compense les déficits sévères du système vestibulaire, responsable de l’équilibre.
     
  • La collaboration entre les Universités de Yaoundé et de Genève, qui a commencé en 1980, s’est concrétisée en 2021 avec la première transplantation et greffe d’un rein au Cameroun, menée par une équipe locale sous la conduite du Pr Thierry Berney, médecin-chef du Service de transplantation des HUG. Une première prometteuse puisqu’environ 2,5 millions de Camerounais souffrent de maladie rénale. 
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Dernière mise à jour : 05/01/2023