Le ou la patiente est le partenaire privilégié dans la relation de soin, dès son arrivée à l’hôpital et après sa sortie. Ce partenariat s’exerce à chaque instant : qu’il s’agisse de consultations ou d’hospitalisations, de suivi de maladies chroniques ou de soins aigus.
La ou le patient est aussi partenaire de la ou du professionnel dans les activités liées à l’enseignement, la recherche, la qualité des soins et des services ainsi que dans l’organisationnel. Le partenariat mis en œuvre est spécifique à chacun de ces domaines. La ou le patient partenaire est aussi ressource pour d’autres patient-es ayant une maladie ou un parcours de soins similaires. Le savoir expérientiel de la ou du patient s’associe à l’expertise scientifique de la personne professionnelle pour transmettre une information complète au patient.
- Le ou la proche aidante :
L’aidant-e, le proche aidant-e, l’accompagnant-e, le tiers, la ou le représentant thérapeutique sont souvent les proches des patient-es. Ils sont des soutiens émotionnels, sociaux, et peuvent aussi contribuer à la prise en charge de la personne malade et à l’amélioration de la qualité à l’hôpital. Seul-e le ou la représentant-e thérapeutique peut se substituer à la patiente ou au patient en cas d’incapacité psychique. La ou le curateur et le ou la tutrice sont intégré-es dans cette catégorie.
Il ou elle est identifiée par le ou la patiente lors de l’hospitalisation. La position de la ou du proche aidant partenaire dans cette relation est équivalente à celle décrite pour le ou la patiente.
Partager l’expérience de sa maladie
Le patient ou la patiente et la ou le proche aidant partagent leur savoir expérientiel de la maladie, des traitements, de la vie avec la maladie. Cette expertise leur permet de développer un authentique partenariat avec le personnel professionnel, de discuter, voire de mettre en question certaines pratiques. Ces personnes sont en effet très bien placées pour évaluer la qualité des prestations et identifier des pistes d’améliorations adaptées à leurs besoins.
Le patient, la patiente et la ou le proche aidant construisent avec les professionnel-les une recherche de solutions adaptées à des problématiques concernant sa santé et son projet de soins ou à des questions de stratégie de santé.
Des conditions sont nécessaires à cette participation, telles qu’une information de qualité accessible aux patient-es et un environnement psychologique et physique propices à l’expression de son expérience, de ses besoins et de ses attentes.
Dans les autres domaines, la ou le proche aidant a le même rôle que la patiente ou le patient partenaire. La patiente, le patient, la ou le proche aidant partenaire peut être impliqué dans les politiques sanitaires voire dans l’élaboration et la révision des lois de santé publique. Ces personnes font preuve d’engagement citoyen et se mobilisent autour de sujets en lien avec la santé.
- La ou le pair praticien en santé mentale :
Il ou elle bénéficie d’une formation certifiante, sur les éléments clés de la relation d’aide (écoute active, principes éthiques de l’accompagnement, etc..) et de supervisions par des personnels professionnels qualifiés.
La ou le pair praticien a déjà expérimenté la maladie et ses traitements et il partage son expérience avec une ou un patient « novice », afin de le soutenir. A ce stade, la patiente ou le patient devenu pair praticien a su prendre du recul et conceptualiser à partir de son expérience.
- Les professionnel-les de santé
Les professionnel-les de santé comprennent le personnel médico-soignant, les cadres de santé et toutes les autres catégories professionnelles des HUG, en 1ère ligne ou non dans la relation avec les patient-es.
Les futur-es professionnel-les de santé s’informent et se forment, s’entraînent à cette relation de partenariat avec des patient-es au cours de leurs études.
Le rôle des associations de patient-es est de rompre l’isolement, provoqué par la maladie, faire connaître et reconnaître des affections mal connues et défendre les droits des usagers et usagères du système de santé.
L’établissement des politiques de santé nécessite la compréhension, la connaissance des patient-es et des proches.
Sans être directement concernés par la maladie, les membres de la communauté ont de l’intérêt pour la santé et participent à des actions, des projets.
- Les institutions de santé :
Outre les Hôpitaux universitaires de Genève, la Direction Générale de la Santé DGS, l’Institution genevoise de maintien à domicile IMAD, la Haute école de santé de Genève HEDS, le Centre interprofessionnel de simulation CIS et la faculté de médecine sont toutes parties prenantes dans le partenariat.