Difficultés respiratoires

Causes multiples 

Les difficultés respiratoires sont fréquentes en fin de vie. Elles ont plusieurs causes : infection des poumons, insuffisance cardiaque, aspiration d’aliments dans les bronches, etc. Lorsqu’une personne développe des problèmes respiratoires à la suite d’une aspiration de nourriture ou de salive, il faut d’abord désencombrer l’arrière-gorge et les bronches.

En général, la morphine est le médicament de choix pour améliorer respiration. Certains médicaments en inhalation peuvent diminuer le spasme bronchique (réaction semblable à l’asthme). Des diurétiques sont parfois nécessaires pour éliminer l’eau accumulée au niveau des poumons, en cas d’insuffisance cardiaque. Et un apport accru d’oxygène favorise le confort.

Pneumonie

Les difficultés à s’alimenter et les infections récurrentes sont les deux principaux problèmes générés par les maladies neurodégénératives. Ainsi, les patients qui en souffrent perdent progressivement du poids et se déshydratent. Cela les affaiblit et abaisse leurs défenses immunitaires. Ils sont plus vulnérables aux infections, notamment aux pneumonies qui sont la cause la plus fréquente de décès (70% des cas).

En effet, ces patients font souvent des fausses routes alimentaires : la salive ou des aliments passent dans les poumons. Cela entraîne des quintes de toux et des difficultés respiratoires. A un stade avancé, ils n’ont plus la force de tousser et risquent de développer une pneumonie dite d’aspiration. Tant que la difficulté à avaler persiste, les récidives sont possibles.

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N’hésitez pas à solliciter le personnel soignant. Des questions sans réponse génèrent de l’angoisse.

Antibiotiques

Chaque situation est jugée au cas par cas. Le choix d’un traitement à visée curative ou palliative doit être fait par le médecin avec le représentant du patient en recherchant le meilleur intérêt de ce dernier. Des antibiotiques, dans le cas d’infections inconfortables (infection urinaire par exemple), peuvent être indiqués car ils constituent le meilleur moyen de soulager rapidement le patient. 

En cas de pneumonie, le dilemme est de savoir s’il faut tenter de guérir le patient ou privilégier une fin de vie la plus confortable possible. Le respect des désirs du patient doit être recherché. C’est souvent à ce moment que s’amorcent les discussions avec la
famille pour décider d’une approche appropriée. En cas de doute ou si les proches sont difficiles à joindre, certains médecins débutent un traitement, quitte à le cesser s’il est inefficace ou non souhaité.

Dans les stades avancés des maladies neurologiques, les chances de guérir la pneumonie sont moins bonnes et la probabilité d’une récidive à court terme est très élevée. Dès lors, il est courant de ne pas prescrire d’antibiotiques et d’offrir avant tout des soins de confort par un traitement palliatif.

Sécrétions abondantes

En cas de sécrétions abondantes au fond de la gorge, une bonne position du patient et des médicaments peuvent diminuer la formation de nouvelles sécrétions et le bruit respiratoire. Ces traitements sont généralement efficaces au début mais parfois le patient continue d’avoir une respiration bruyante (râles). Cela peut sembler très inconfortable. Mais si la personne est comateuse ou si elle a reçu des médicaments en quantité suffisante, elle n’en a probablement pas conscience.

Lorsque les sécrétions sont trop abondantes, il est possible de les aspirer à l’aide d’un appareil. Ces interventions peuvent être désagréables. Leur bénéfice doit être supérieur à l’inconfort provoqué et évalué au cas par cas.

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Lorsque le patient a des difficultés respiratoires, l’oxygène peut contribuer à améliorer la situation.

Dernière mise à jour : 06/08/2020