Cancer du col de l’utérus : la curiethérapie de nouveau disponible à Genève

Entretien entre la radio-oncologue et une patiente avant une curiethérapie

Le Service de radio-oncologie réintroduit, en collaboration avec le Service de gynécologie, le traitement par curiethérapie pour le cancer du col de l’utérus à un stade avancé. Les patientes genevoises touchées par cette maladie peuvent de nouveau être traitées au plus proche de leur domicile et éviter des déplacements jusqu’à Berne pour chacune des séances.

Le cancer du col de l’utérus est devenu très rare, 13 cas par an en moyenne à Genève selon le registre genevois des tumeurs, notamment en raison de dépistages plus fréquents et de la généralisation de la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV). Aux HUG, les experts et expertes du Centre d’onco-gynécologie, qui réunit toutes les spécialités médicales nécessaires à une évaluation multidisciplinaire (radiothérapie, chirurgie, chimiothérapie et immunothérapie, etc), proposent le traitement le plus adapté à chaque patiente. L’examen du dossier est réalisé à la demande de la ou du médecin traitant, après d’éventuels examens complémentaires.

La pratique de la technique a été écartée quelques années pour des raisons organisationnelles, et a été réintroduite suite à la formation d’une nouvelle équipe et une mise au point de l’équipement. Un nouvel applicateur, désormais non métallique, permet de contrôler par imagerie à résonnance magnétique (IRM) que le dispositif est idéalement placé pour atteindre la tumeur et préserver les tissus sains avoisinants.

Qu’est-ce que la curiethérapie ?

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La radiothérapie est le principal traitement pour le cancer du col de l’utérus de stade avancé, la chirurgie étant réservée aux stades les plus précoces. Elle est composée de deux parties, une radiothérapie dite externe, où les rayons sont délivrés depuis l’extérieur du corps, et une curiethérapie. La radiothérapie externe est souvent accompagnée d’une chimiothérapie radio-sensibilisante, avec comme objectif de réduire la taille de la tumeur au niveau du col utérin et des ganglions. Les séances, qui durent une quinzaine de minutes, se font en ambulatoire au rythme d’une par jour, cinq jours par semaine, pendant cinq semaines. Quant à la curiethérapie, elle consiste à insérer directement au contact de la tumeur un applicateur avec une source de rayonnement délivrant une importante dose tout en préservant les organes alentour. En général, quatre séances de curiethérapie, au rythme de deux par semaine, sont nécessaires pour que la tumeur disparaisse complètement. Elles se déroulent en ambulatoire sur une journée entière car une anesthésie est nécessaire pour la mise en place et le retrait de l’applicateur. 

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© CHUM 2024
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Une prise en charge simplifiée pour toute les patientes du canton

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La réintroduction de la curiethérapie aux HUG évite désormais aux patientes de devoir se rendre à de multiples reprises à l’hôpital universitaire de Berne.
De plus, comme le traitement est complexe et nécessite de nombreux rendez-vous, l’infirmière référente du Centre d’onco-gynécologie des HUG coordonne le parcours des soins et planifie l’ensemble des rendez-vous et des examens.
Toutes les patientes nécessitant une curiethérapie peuvent être adressées aux HUG même si le reste de la prise en charge se déroule dans un autre établissement, les HUG étant la seule structure du canton à disposer de l’équipement et de l’expertise nécessaires à la pratique de cette thérapie.

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Pour en savoir plus sur le Centre d’onco-gynécologie ou présenter le cas d’une patiente, consultez le site web du centre 

Dernière mise à jour : 28/05/2024