Activités et bilans

• Les différents projets du plan stratégique Vision 20+5 de la pharmacie se sont poursuivis. La chief happiness officer (CHO) à 10% a continué ses actions. La démarche sur la qualité de vie et les conditions de travail, menée par le Service de santé au travail, s’est poursuivie avec une analyse de l’ergonomie. Une restitution de la totalité de la démarche est prévue début 2025, avec la mise en place d’actions d’amélioration.
• Plusieurs projets d’importance se sont poursuivis pour faciliter la transition des soins pharmaceutiques à la sortie de l’hôpital. Le projet de Chatbot à destination des patients ayant quitté l’hôpital a obtenu plusieurs financements, dont celui des projets de recherche d’ampleur nationale de la GSASA. Son périmètre a été défini et les développements pourront avoir lieu en 2025.
• Une nouvelle gouvernance a été mise en place pour la rénovation de l’étage R du bâtiment OPERA. Le programme est désormais directement rattaché au Comité de direction et le pharmacien- chef a été désigné comme mandant. Différentes options sont étudiées pour la pharmacie, avec un agrandissement et une rénovation espérés pour 2030.
• Un nouveau concept d’accueil physique à la pharmacie a été mis en place, avec la suppression du guichet.

• Une nouvelle enquête de satisfaction des collaborateurs a eu lieu en septembre 2024. Elles se poursuivront à un rythme annuel.
• Le pharmacien responsable de la qualité s’est beaucoup engagé dans le groupe interprofessionnel
  de la transition écologique dans les soins, avec la mise en place de fiches d’actions autour
  des médicaments, en vue de la labellisation des unités de soins.
• Le développement du plan de continuité d’activité en cas de cyberattaque a été finalisé. Il sera
  régulièrement complété et mis à jour.
• Le plan CAPA faisant suite à l’inspection Swissmedic de 2023 est progressivement mis en place,
  en vue de la prochaine visite prévue en automne 2025.
• Pour faire face à la charge de travail inhérente à notre système qualité, un renfort a été obtenu
  au budget 2025 (50% de coordinateur qualité).

• Le nombre de ruptures d’approvisionnement est restée à un niveau historiquement élevé. Pour
  faire face à cette situation et assurer notre sécurité d’approvisionnement, la direction des HUG
  a accepté de prolonger l’octroi d’un renfort temporaire (1 ETP d’assistante en pharmacie) sur la
  dotation extraordinaire. Une pérennisation de ce poste a été obtenue au budget 2025.
• Un dashboard intelligent pour la gestion des ruptures d’approvisionnement, qui combine des
  données cliniques (toutes les prescriptions de Presco) et logistiques (stocks à la pharmacie et
  dans toutes les armoires à pharmacie automatisées), a été mis en production et testé. Il a montré
  un impact positif sur le temps de gestion et le nombre de ruptures d’approvisionnement. Un
  logiciel permettant un meilleur suivi des ruptures et une mutualisation des informations entre
  pharmacies hospitalières a été adapté pour la Suisse, à partir d’un logiciel français (MaPui). Il
  sera mis en service en 2025.
• L’implémentation d’armoires à pharmacie automatisées s’est poursuivie, pour atteindre la barre
  des 100 en décembre 2024. Cet important cap a été célébré avec le fournisseur BD et au sein
  de la pharmacie.
• Le projet de déploiement des assistant.e.s en pharmacie dans les unités de soins s’est poursuivi,
  avec la suite de l’intégration dans le dernier département, celui de psychiatrie et plusieurs projets
  dans les blocs opératoires et les consultations ambulatoires. Le projet de standardisation et d’optimisation
  de la qualité et de l’efficience des prestations s’est poursuivi (projet Qualy’GUS).
• Une réflexion sur l’organisation des sous-unité gestion logistique et gestion pharmaceutique a
  été conduite. Des cheffes de groupe ont été désignées et elles prendront leur fonction en janvier
  2025.
• Un projet de dispensation nominative robotisée dans les prisons a débuté, avec la conduite d’un
  appel d’offre pour sélectionner un prestataire externe. Le projet sera implémenté en 2025.
• Un projet de scanning au lit du patient a débuté, avec l’objectif de mettre en place ce contrôle
  ultime sécurisé pour des molécules à haut risque, dans un premier temps dans quelques unités.
  Le test pilote devrait avoir lieu en 2025.
• Les barrières à l’adoption des biosimilaires ont fait l’objet d’un projet auprès des patients de
  différentes spécialités médicales (unité UITB). Cette activité de proximité d’une pharmacienne a
  permis d’augmenter le taux d’utilisation des biosimilaires.

• Le déploiement des applications du nouveau DPI d’oncologie a été finalisé. Ce nouveau système est désormais utilisé dans toutes les unités d’oncologie et d’hématologie, chez l’adulte et en pédiatrie.
• Le projet de révision des flux logistiques et financiers dans la gestion des articles production (MATPRO) a été finalisé et le nouveau fonctionnement a été mis en production.
• L’élaboration d’un dossier d’enregistrement des sérums autologues s’est poursuivie mais les exigences posées par Swissmedic nous ont obligé à abandonner le projet. Les productions se poursuivront jusqu’en juin 2025 pour les patients qui en bénéficient déjà, puis cette activité cessera.
• Du côté des équipements, le sas de transfert pour l’entrée en salle B (ex-La Calhène) a été renouvelé, ainsi que la blistéreuse Pentapack. Une imprimante 3D a été acquise et les premiers tests d’utilisation se feront dans le cadre d’une thèse de doctorat. Alors qu’ils n’ont que 4 ans, les isolateurs cytostatiques posent de réels problèmes d’exploitation et il a été décidé de lancer un appel d’offre pour les remplacer.
• Les seringues de CIVAS sont à nouveau produites en isolateur, ce qui optimise la sécurité microbiologique de ces préparations.
• Le module APT de Panoramix a évolué et a été adapté pour un interfaçage avec Grimoires (projet SIMAAP), le nouveau logiciel des soins intensifs adultes et pédiatriques.

• Le laboratoire CytoxLab a connu une activité intense, avec de nombreuses demandes d’analyse des traces de cytotoxiques par des hôpitaux de Suisse et de l’étranger. Un nouveau site internet a été mis en ligne.
• La nouvelle doctorante a développé une méthode d’analyse des agents cytotoxiques par SFCMS. Cette approche originale sera comparée aux performances de l’analyse actuelle par LCMS.
• La mise en service de la nouvelle LC-UV a été finalisé.
• Un contrôle microbiologique des milieux de culture achetés a été mis en place.

• Les activités de pharmacie clinique ont continué à se développer. Dans le cadre du changement législatif encadrant la pro-pharmacie, un poste de pharmacien clinicien a été financé par le département d’oncologie et les activités (révision de la pharmacothérapie, entretiens avec les patients) ont démarré en mars 2024.
• Une candidate a débuté sa spécialisation FPH en pharmacie clinique. Il s’agit de la première personne qui s’engage dans cette formation sans avoir préalablement suivi le MAS en pharmacie hospitalière.
• L’outil d’alertes PharmaCheck a poursuivi son développement, avec une étude sur l’adaptation des médicaments d’oncologie à la fonction rénale des patients.
• Une étude clinique portant sur l’éducation thérapeutique des patients insuffisants cardiaques a été finalisée en 2024, dans le cadre d’une thèse de doctorat.
• Le développement d’un second scenario des modules de formation en pharmacie clinique à l’aide de la simulation (intervention à la visite) a bien avancé. Il sera implémenté en 2025. Le premier module (anamnèse) est désormais proposé en routine dans le cadre du projet Pharmamobile.
• Le projet de déprescription des benzodiazépines et des hypno-sédatifs en gériatrie (projet « Notte Dolce ») a obtenu un important financement de la Fondation des HUG, qui permettra son développement en 2025 et 2026.
• L’unité a contribué à plusieurs projets autour des bases de données sur les médicaments et DrugEditor : SIMAAP, perfusions en pédiatrie.

• Dans le cadre du projet SmarterDrugs, une pharmacienne clinicienne a débuté son activité aux SIA pour renforcer notre présence au sein du DMA.
• Trois pharmaciennes de l’unité ont contribué de manière intense au projet SIMAAP (62 séances), qui vise à implémenter un nouveau système d’information clinique pour l’anesthésiologie et les soins intensifs adultes et pédiatriques et la néonatologie. Ce projet complexe a pris du retard sur le calendrier prévisionnel de déploiement.
• Le développement de l’outil PharmaCheck en pédiatrie s’est poursuivi, dans le cadre d’un travail de diplôme du MAS en pharmacie hospitalière. Les règles ont été évaluées de manière rétrospective et des algorithmes de décision ont été élaborés et testés pour la reprise des activités liées au projet NIKITAG.
• Dans le cadre du remplacement des pousses-seringues (module DPS) par le système Mindray dans les services aigus, des bibliothèques de médicaments adulte et pédiatrique ont été développées et sont en cours de test/déploiement dans les services.
• Le projet Pharmamobile a franchi un cap important, avec l’arrivée du véhicule et la mise en ligne du site internet, qui met à disposition un catalogue de formations et notre expertise pédagogique aux hôpitaux intéressés. Le nouveau cours infirmier en blended-learning (micro-learning + ludopédagogie) a été déployé à large échelle. Un mandat de pharmaGenève a conduit au développement d’une action commune pour la semaine de la santé mentale, qui a eu lieu en octobre 2024. Les activités liées au projet ont nécessité de nombreuses réunions (163 réunions).
• Le développement d’un second atelier visant à améliorer les techniques de communication en utilisant les outils de la démarche TeamSTEPPS s’est poursuivi. Il sera dédié aux méthodes de feedback et déployé en 2025 au sein de la pharmacie.
• Une formation courte en éducation thérapeutique, orientée pour les pharmacien.nes cliniciens, a été développée et testée, dans le cadre d’une thèse de doctorat. Elle sera proposée dans le cadre du projet Pharmamobile.
• Le nouveau site internet de la pharmacie a été mis en ligne.

Enseignement universitaire pré- et post-gradué

• Plusieurs pharmacien.ne.s du service ont contribué, comme chaque année, à l’organisation et à l’enseignement pré-gradué aux étudiant.e.s en pharmacie de la Section des sciences pharmaceutiques de l’Université de Genève, ainsi qu’au CAS en pharmacie clinique.
• Le pharmacien-chef s’est investi comme responsable de module et enseignant pour la troisième édition du CAS en sécurité des soins de la Faculté de médecine.
• Dans le cadre du Centre de pharmacie d’urgence et de catastrophe, une troisième session du CAS « Médicaments et dispositifs médicaux en situation d’urgence et de catastrophe » a été organisée.
• Les fiches d’évaluation des modules pratique du MAS en pharmacie hospitalière ont été révisées. Une réflexion pour le développement d’EPA (« entrustable professional activities ») a débuté.

Autres enseignements

• Les activités du Pharmascope se sont bien développées, avec 4 ateliers de base autour du cycle de vie des médicaments (conception, développement, production, utilisation) auxquels se sont rajoutés plusieurs autres activités. Environ 750 élèves du secondaire ont bénéficié des ateliers proposés par le Pharmascope.
• Les activités de pharmacie globale ont été intenses durant cette année. Le mandat de l’OMS, obtenu en 2023 au sein d’un consortium, a été finalisé avec la révision d’un curriculum d’enseignement sur les médicaments falsifiés et substandards. Un cursus structuré d’enseignement en pharmacie globale a été accepté par la Section des sciences pharmaceutiques et il sera progressivement mis en place à partir de 2025. Finalement, la commission pharmacie globale s’est attelée à l’organisation du congrès CIDPHARMEF (Conférence Internationale des Doyens des facultés de PHARMacie d’Expression Française), qui aura lieu à Genève en juin 2025.
• La 21ème édition du cours « Maîtrise de la fabrication en milieu aseptique » a eu lieu et a rencontré son succès habituel.
• Le pharmacien-chef a présidé pour la troisième fois le conseil scientifique d’Hopipharm, le plus grand congrès francophone de pharmacie hospitalière, qui s’est déroulé au Havre.

Recherche

• A fin 2024, 7 thèses de doctorat en sciences pharmaceutiques et une thèse en santé globale étaient en cours sous la direction du pharmacien-chef. Durant l’année, deux thèses en sciences pharmaceutiques se sont terminées avec succès (Alexandra Garnier et Mégane Jermini).
• Durant l’année 2024, 7 articles avec facteur d’impact ont été publiés dans des revues avec politique éditoriale, ainsi qu’un article d’enseignement. Seize posters et communications orales ont été présentés dans des congrès. Deux prix de communication ont été obtenus.