Mpox

Adresse

Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4
1205 Genève
Suisse

Isabella Eckerle
Pre
Isabella Eckerle
Médecin responsable du Centre
Laurent Kaiser
Pr
Laurent Kaiser
Chef de service
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Dès le 1 mars 2023, l’analyse Mpox PCR sera facturée et prise en charge par l’assurance obligatoire des soins. La participation aux coûts, franchise et quote-part, s'applique.

Ci-dessous un bref résumé de la situation épidémiologique actuelle, ainsi que la définition de cas et les personnes de contact aux HUG en cas de suspicion. Au vu de la présentation clinique, la majorité des patients consultent en ambulatoire. Des informations plus détaillées sur la maladie, le diagnostic (prélèvement des échantillons) sont disponibles dans ce résumé de la variole du singe.

La définition de cas suspect de l’OMS est un état fébrile avec adénopathies suivi d’une éruption cutanée.

Epidémiologie
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Le mpox (auparavant variole du singe) ou orthopoxvirose simienne (virus ADN) est due à un virus proche de celui de la variole humaine. C’est une zoonose endémique en Afrique de l’Ouest et en Afrique Centrale. Des clusters de cas sont régulièrement rapportés dans certains pays d’Afrique, par exemple au Nigéria et en RDC. Des cas importés diagnostiqués hors Afrique restent rares mais sont réguliers depuis 2018.

L’épidémie actuelle, qui a débuté en mai 2022, est inhabituelle de par le nombre de cas diagnostiqués hors d’Afrique (>80'000 à mi-décembre 2022), la répartition géographique dans 100 pays non-endémiques et de par une transmission essentiellement de personne à personne sans réintroduction du monde animal.

Des détails de la situation épidémiologique en Suisse sont disponibles sur le site de l’OFSP, de la DGS du canton de Genève, ainsi que sur les graphiques ci-dessous: 

 Dépistage MPox CRIVE mars 2024

Clinique
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Les manifestations cliniques habituelles sont un état fébrile avec adénopathies (cervicales, inguinales), suivi dans les 1-2 jours d’une éruption cutanée d’abord maculaire puis évoluant en vésicules/pustules dans la bouche, sur la face, le tronc puis vers les extrémités (incluant les paumes des mains et plantes des pieds).

Dans l’épidémie actuelle hors Afrique, plus de 30% des personnes affectées ont des symptômes restreints au niveau génital et/ou péri-anal.

Diagnostic
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En cas de suspicion le centre de référence des infections virales émergentes (CRIVE) dispose d’une PCR permettant de faire le diagnostic (frottis des lésions cutanées idéalement envoyé au laboratoire dans un milieu de transport viral). Pour nous envoyer un échantillon, veuillez suivre les instructions ICI. Par ailleurs, un frottis de gorge peut être réalisé avant l’apparition des lésions. 

Vous pouvez également contacter la consultation des maladies infectieuses au 022 372 98 03 (du lundi au vendredi de 8h30 à 18h30) en cas de suspicion. En dehors de ces heures vous pouvez contacter la centrale des HUG. 
En cas de confirmation du diagnostic, la maladie doit faire objet d’une déclaration obligatoire dans les 24h auprès du médecin cantonal et de l’OFSP, à la fois par la clinicien∙e et le laboratoire.

La transmission se fait majoritairement par contact direct et prolongé avec une lésion cutanée ou une muqueuse. Les relations sexuelles impliquent ce type de contact, mais il est possible de s’infecter sans rapport sexuel, par contact direct avec une lésion. Le virus pouvant survivre dans l’environnement, des transmissions par contact avec des objets infectés (par exemple le linge) est possible. Une transmission respiratoire par gouttelettes est aussi possible. A noter qu’il n’y a pas à l’heure actuelle de donnée épidémiologique soutenant une large transmission du virus par aérosol.
Les mesures de prévention sont donc les mesures AIR et CONTACT.

Traitement
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Plusieurs antiviraux ont montré un effet in vitro ou in vivo chez des animaux infectés contre le virus de mpox. Il existe peu de données chez l’être humain. 
Le centre de maladies virales émergentes participe à une étude randomisée contrôlée internationale testant le tecovirimat dans le traitement de l’infection à mpox (UNITY). Le tecovirimat est également accessible en dehors de cette étude.

La Société Suisse d’Infectiologie (SSI), en collaboration avec la Commission Fédérale pour la Santé Sexuelle élabore des recommandations de prise en charge, qui seront régulièrement mises à jour.
 

Vaccination
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La Confédération suisse a acheté des doses du vaccin antivariolique (Jynneos), déjà autorisé aux États-Unis et dans l'Union européenne, sous le nom d’Imvanex. En Suisse, le processus de validation par Swissmedic est toujours en cours. La vaccination protège contre la maladie grave, mais pas nécessairement contre l'infection symptomatique. Il s'agit d'un vaccin vivant non réplicatif de troisième génération, développé à partir de MVA-BN (Modified Vaccinia Ankara - Bavarian Nordic). Les études montrent un meilleur profil de tolérance et moins d'effets secondaires que les vaccins antivarioliques conventionnels.  

L'Organisation mondiale de la santé recommande de vacciner les personnes exposées à un risque élevé, que ce soit dans la sphère privée ou professionnelle (par exemple, les travailleurs de la santé et des laboratoires).

Plus d'informations

Dernière mise à jour : 18/03/2024