L’escarre – du grec « croûte » - est une « plaie de pression ».
Elle résulte d’une hypoxie des tissus par une pression importante et prolongée des vaisseaux. L’inflammation résultante et l’œdème local sont suivis par l’apparition d’une zone de nécrose. L’étendue et la profondeur dépendent du temps et de l’importance de la pression et de l’hypoxie.
Plus la pression est forte, plus le temps d’apparition de l’escarre sera court.
Pour une pression forte et prolongée sur les plans profonds, la destruction en profondeur précède l’apparition de la plaie en surface et fait découvrir en débridant une cavité touchant les structures profondes (tendons, muscles, os) – c’est l’effet de « Cône ».
Les escarres sont classifiées en différentes catégories selon les structures atteintes, de 1 à 4 dans les recommandations HUG.
La catégorie 1 : décrit un érythème persistant qui ne blanchit pas à la pression. La lésion de tissus profonds est suspectée.
Rougeur du sacrum plus ou moins marquée
La catégorie 2 : englobe les dermabrasions aux points de pressions, les phlyctènes claires ou hémorragiques
Dermabrasions au niveau du sacrum Phlyctène claire du talon
La catégorie 3 : perte complète de tissus cutané (tissus graisseux visible). L'os, les tendons et/ou les muscles ne sont pas exposés. Il peut y avoir la présence de fibrine.
Elle peut inclure du sous-minage et/ou tunnelisations.
La catégorie 4 : la perte de tissus est complète avec exposition de muscles, os et tendons. Les tissus fibrino-nécrotiques peuvent inclure sous-minage et tunnelisations.
Inclassable : décrit la perte tissulaire ou cutanée complète dont la profondeur est inconnue. La plaie présente du tissus fibrino-nécrotique dans le lit de la plaie.