Nous n’avons pas de traitement. Les poumons réagissent donc à ce microbe extérieur avec les moyens de défense habituels du corps humain. En effet, nous bénéficions tous d’une capacité de défense innée qui est prête à se défendre contre toute agression externe. Ce virus étant ainsi un agent extérieur, le corps le détecte comme une agression et met en route toutes les défenses habituelles, en le ciblant.
Tout un chacun respire 12, 13 voire 14 fois par minute, permettant au virus de s’insérer par les voies aériennes. Arrivé au contact des cellules du poumon, il va s’accrocher à elles, les envahir et provoquer une inflammation très importante et probablement démesurée, d’autant plus que ce virus est capable d’endormir les défenses du corps. À son tour, ce dernier va donc surréagir en les augmentant. L’inflammation ainsi initiée va se traduire au niveau pulmonaire par l’apparition d’eau dans un espace aérien qui normalement est dévolu à faire transiter le gaz et l’oxygène dont on a besoin. Du moment qu’il est inondé, le poumon va cesser de fonctionner.
Ce virus peut se restreindre à des symptômes très simples, comme ceux d’un rhume banal. Par contre, à l’autre extrême, il peut déclencher une insuffisance respiratoire terrible, que l’on nomme alors une détresse respiratoire. Dans une telle situation, un soutien pour sa ventilation et son oxygénation en milieu intensif s’avère alors indispensable.
Nous possédons tous des capacités de réaction différentes : les personnes qui ont des maladies chroniques et/ou des systèmes immunitaires affaiblis, quel qu’en soit la raison, un grand âge pouvant déjà s’avérer une raison suffisante, éprouveront beaucoup plus de peine à se défendre face à un virus.
Pre Paola Gasche, cheffe du Service de pneumologie