Une chambre à pression négative est une chambre dans laquelle la pression est plus faible à l’intérieur qu’à l’extérieur de celle-ci, à savoir dans le couloir et le reste du bâtiment. Ce type de chambre s’adresse aux patients susceptibles de contaminer les autres. En effet, la pression négative permet à l’air de transiter du reste du bâtiment vers la chambre et évite l’inverse, protégeant ainsi le reste du site hospitalier d’une propagation du virus. À l’intérieur, on va retrouver une circulation d’air permanente, arrivant du reste du bâtiment vers la chambre. L’air de celle-ci va alors être extrait et filtré, à l’image d’un aspirateur dans un bocal, et la pression négative va pouvoir être maintenue.
À l’inverse, dans une chambre à pression positive, il s’agirait de souffler l’air afin de le faire sortir vers l’extérieur. La chambre à pression négative ressemble à tout point à une chambre standard, à la différence que l’on n’y rentre pas directement. En effet, il faut d’abord passer par un sas, dans lequel le personnel soignant peut se préparer et s’équiper pour finalement rentrer dans la chambre en toute sécurité. Tout comme la chambre, le sas est à pression négative par rapport au couloir, mais moins que celle-ci. Il y a donc une cascade de pression entre le couloir, le sas et la chambre.
Lorsqu’il ressort, le professionnel de santé va se déséquiper et tout un circuit déchets va lui permettre de se débarrasser des éventuels agents pathogènes qui se seraient retrouvés accrochés à sa blouse ou ses vêtements. Ainsi, il peut ressortir en toute sécurité dans le reste de l’établissement.
Hervé Jacquemoud, chef du Service d'ingénierie biomédicale