Une fois le prélèvement en nos mains, nous allons recourir à des techniques permettant d’extraire les génomes des virus, à condition bien entendu qu’ils soient présents dans l’échantillon. Une fois ceux-ci isolés, des tests vont permettre d’amplifier une toute petite partie spécifique de ces génomes et transmettre un signal positif si le virus est présent, ou négatif s’il est absent. Il faut ensuite compter environ 4 heures pour obtenir les résultats.
Imaginez le prélèvement respiratoire d’un patient qui se retrouve dans un petit tube avec du liquide contenant des cellules humaines, de la salive, des protéines, etc... Concrètement, pour savoir si le virus est présent ou non, nous allons extraire l’ensemble du matériel génétique contenu dans le prélèvement, à savoir des génomes, des cellules et des virus, s’il y en a. Une fois mis au contact de petits outils moléculaires, il sera possible d’amplifier de manière très spécifique le génome de ce coronavirus.
Une toute petite portion de ce génome va, au fil du temps, avec cette technique d’amplification et ses réactions de polymérisation en chaîne (PCR), s’amplifier des dizaines, des centaines, des milliers voire des millions de fois, jusqu’à envoyer un signal qui soit perceptible par la machine. À nouveau, si le signal est positif, alors il y a présence du virus. Au contraire, si aucun signal n’est envoyé à la fin de l’analyse, il n’y a pas de virus.
Pascal Cherpillod, responsable du CRIVE (Centre national de Référence pour les Infections Virales Emergentes)