Texte: 

  • Michael Balavoine

Photos: 

  • PanpanCucul

Guêpes, abeilles, frelons : que faire en cas de piqûre ?

Avec l’été, les risques de piqûres d’hyménoptères (guêpes, frelons, abeilles) augmentent particulièrement chez les jeunes, notamment à cause des nombreuses activités en extérieur. Comment savoir si cela est grave ?

Comment le corps réagit à une piqûre ?

Quand les guêpes, les frelons et les abeilles piquent, ils injectent du venin dans l’organisme, ce qui provoque une réaction inflammatoire. Normalement, la zone où a eu lieu la piqûre gonfle pendant deux jours, puis le gonflement disparaît cinq à dix jours après l’événement. Pour diminuer l’inflammation et les douleurs, il faut appliquer du froid. Si le dard est resté dans la peau, il faut l’enlever en grattant, par exemple avec l’ongle.

Et si c’était une allergie

Dans 0,5 à 5 % des cas, le corps peut réagir de manière violente et immédiate aux protéines contenues dans le venin des insectes, appelé aussi allergène. L’organisme s’emballe et produit alors en trop grande quantité des armes contre ces substances normalement inoffensives. Des problèmes respiratoires, une crise d’asthme ou une réaction inflammatoire généralisée peuvent se manifester. Après deux heures, les symptômes disparaissent. Mais attention : si la réaction est grave, il faut consulter rapidement un médecin.

Est-ce grave ?

Dans la majorité des cas, une piqûre est sans gravité. Toutefois, si :

  • vous avez été piqué cinq fois ou plus ;
  • vous avez de la peine à respirer et vous commencez à tousser ;
  • vous avez de la peine à avaler, vous vous sentez mal ou un gonflement du visage survient ;

il faut alors sans attendre appeler le 144 et, en cas de disponibilité, prendre deux antihistaminiques et s’injecter de l’adrénaline et de la cortisone avec un dispositif auto-injecteur (EpiPen® ou Jext®).

Désensibiliser pour en finir avec l’allergie

Les médecins arrivent maintenant bien mieux qu’auparavant à déterminer à quelle substance on est allergique. Pour que le corps n’y réagisse plus de manière disproportionnée, ils peuvent proposer une désensibilisation. Du venin est alors injecté en quantité constante pendant 3 à 5 ans pour habituer le système immunitaire à la substance allergénique. La méthode ultrarush permet de réaliser le même processus – augmentation de la quantité de venin injecté dans le corps – dans un temps bien plus court, soit 3h30.

Bon à savoir

En Suisse, seuls les abeilles, les guêpes et les frelons provoquent des allergies. Les piqûres de fourmis sont désagréables, mais ne sont pas responsables de telles réactions. On est allergique soit aux guêpes et aux frelons, soit aux abeilles, mais pas aux deux familles en même temps. Et le fait d’être allergique aux pollens n’augmente pas le risque de l’être à ces insectes.

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Le saviez-vous ?

La quantité de venin libérée lors d’une piqûre varie considérablement d’un insecte à l’autre. Une piqûre d’abeille libère en moyenne 50 μg de venin, tandis qu’une piqûre de guêpe – insecte capable de piquer à plusieurs reprises – en libère 2 à 3 μg seulement.

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