Votre hygiène de vie

Adresse

Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4
1205 Genève
Suisse

Philippe Compagnon
Professeur
Philippe Compagnon
Médecin-chef de service

La peau

Les mains sont le principal vecteur de contamination. Avoir une bonne hygiène des mains est donc primordial. Lavez-vous les mains régulièrement avec un savon liquide ou un gel hydro-alcoolique. Les tatouages et piercings doivent être évités.

L’exposition au soleil

Les traitements immunosuppresseurs augmentent les risques de cancer de la peau. Evitez d’être au soleil entre 11h et 16h. En cas d’exposition, portez un chapeau et appliquez une crème solaire (indice 50) sur les zones du corps exposées au soleil. Renouvelez l’application de la crème chaque deux heures. Les séances d’UV sont interdites.

Les infections

Vous êtes plus vulnérables aux infections. Evitez le contact avec des personnes atteintes de grippe, gastro-entérite, rhinite (serrer la main, accolade) et les enfants atteints d’une maladie infantile (rougeole, rubéole, varicelle, oreillons, etc.). Le meilleur moyen de vous protéger est le port d’un masque et de vous tenir à plus d’un mètre des personnes malades. Evitez également de fréquenter les lieux confinés à haut risque de contamination : hôpitaux, transports en commun, notamment en période hivernale (épidémie de grippe).

La santé bucco-dentaire

Maintenez une bonne hygiène bucco-dentaire quotidienne et effectuez un contrôle annuel auprès de votre dentiste et hygiéniste. N’oubliez pas de dire à votre médecin dentiste que vous êtes sous traitement immunosuppresseur afin qu’il vous prescrive, si nécessaire, un traitement antibiotique préventif lors de certains soins.

Le tabac

Le tabac a des effets néfastes chez la population générale et en particulier chez les patients immunosupprimés. Il augmente le risque de cancer et endommage les artères des organes greffés. Pour ces raisons, le tabagisme doit être impérativement arrêté après toute transplantation d’organe. En particulier, chez les personnes transplantées des poumons, il est proscrit à vie, car il augmente non seulement le risque de cancer, mais également celui d’infections, d’emphysème et de perte de l’organe.

L’alcool

La consommation d’alcool est à éviter en raison de sa toxicité sur le foie. Elle est proscrite au cours des trois premiers mois qui suivent la transplantation. Par la suite, elle doit être modérée (suivre les recommandations de l’OMS), notamment en raison des interactions avec les traitements immunosuppresseurs, et discutée avec votre médecin référent. Pour les personnes transplantées du foie suite à une maladie alcoolique, la consommation d’alcool est proscrite à vie. Un suivi psychologique est proposé à toute personne le désirant.

L’activité physique

  • pratiquez une activité physique régulière. Cela contribue à votre bien-être et régule la prise de poids induite par les corticoïdes.
  • évitez les sports violents qui exposent à des traumatismes (rugby, boxe) et préférez des activités telles que la marche, la natation, le vélo. La reprise de la marche ou du vélo d’appartement peut être envisagée très rapidement après la chirurgie.
  • discutez avec votre équipe de transplantation des activités sollicitant la sangle abdominale comme le fitness ou la musculation : vous pouvez, en général, les pratiquer 8 à 12 semaines après la transplantation. Selon le type de cicatrice, le port d’une ceinture abdominale est utile.

Les animaux

  • les animaux de compagnie ne représentent pas de danger pour vous. Cependant, l’hygiène est primordiale, de même que le suivi vétérinaire régulier.
  • si vous avez un chat, confiez si possible l’entretien de la litière à une tierce personne, sinon portez des gants et un masque à usage unique.
  • de même, si vous avez des oiseaux, confiez l’entretien de la cage à une tierce personne, car ils peuvent être responsables de la transmission de certaines maladies (maladie de Lyme, salmonellose, psittacose, ornithose).
     
Dernière mise à jour : 14/08/2020